Le mercredi 10 juillet 2025, le Vice-Président du MEDEF-NC, Bertrand COURTE, est intervenu en direct sur les ondes de Radio NC La 1ère, dans l’émission Ligne Directe, animée par Amélia. Il était aux côtés de Bernard ROBINEAU, représentant de la Ligue des Droits de l’Homme, pour débattre d’un sujet sensible :
« Discrimination, stigmatisation et fractures sociales : quelles réalités et quelles responsabilités ? »
Dans un climat marqué par les conséquences des violences de mai 2024, cette émission a permis d’apporter un éclairage argumenté et factuel sur les difficultés d’accès à l’emploi, les perceptions de discrimination et la réalité du terrain.
Une tension sur le marché de l’emploi bien réelle
Bertrand COURTE a rappelé que les entreprises ne peuvent pas répondre à la totalité de la demande : actuellement, on compte 10 000 demandes d’emploi pour seulement 1 000 offres. Dans ce contexte, les recrutements se font nécessairement par sélection, sans lien avec des discriminations supposées.
Il a également souligné une difficulté majeure : une part importante des demandeurs d’emploi est peu qualifiée, voire en situation d’illettrisme, ce qui complique leur insertion dans un tissu économique fragilisé. Pour autant, il n’existe aujourd’hui aucune donnée ou signalement concret de discrimination à l’embauche recensé par la Ligue des Droits de l’Homme.
Des licenciements économiques encadrés
Suite aux fermetures d’entreprises impactées par les exactions, de nombreux licenciements ont été effectués pour motif économique, conformément au Code du travail. Ces procédures sont strictement encadrées par la réglementation. Les intervenants ont insisté sur l’importance pour les salariés de solliciter leurs syndicats ou les services de la Direction du Travail et de l’Emploi, qui sont là pour accompagner et défendre les droits de chacun.
Adapter la loi sur l’emploi local
Le débat a également permis de mettre en lumière certaines limites de la loi sur l’emploi local. Si l’objectif de cette loi est louable, elle pourrait être révisée pour faciliter le retour des diplômés calédoniens en permettant à leurs conjoints d’accéder à l’emploi sur le territoire. Sans cette souplesse, beaucoup de compétences continueront de quitter la Nouvelle-Calédonie, aggravant la pénurie actuelle de profils qualifiés.
Le rôle essentiel de la formation
Face à cette réalité, la relance économique passe nécessairement par la formation, l’apprentissage et l’alternance. C’est sur ces leviers que travaille activement le MEDEF-NC, en collaboration avec les partenaires sociaux et les institutions du territoire. La reconversion professionnelle doit devenir une priorité, pour permettre à chacun de retrouver une place dans un marché du travail en pleine recomposition.
Une situation préoccupante
À l’approche de la fin du dispositif « chômage partiel exactions », prévue pour fin juillet, l’inquiétude est vive. Sans mesures complémentaires ni perspective économique claire, la situation risque de se dégrader encore davantage.
Le MEDEF-NC réaffirme son engagement à accompagner les entreprises et les salariés dans cette phase critique, en appelant à une mobilisation collective autour des véritables enjeux de fond.