L'Intervention retranscrite de la Présidente du Medef Nouvelle-Calédonie, Mimsy DALY, sur la situation économique 2020 et les perspectives 2021.

L’économie calédonienne est très interdépendante : quand un secteur souffre, c’est notre croissance qui est durablement affaiblie. La dette accumulée des crises exogènes, comme le covid, va fragiliser notre économie sur les 5 prochaines années, mais aussi les dettes causées par des crises endogènes : dans le secteur Nickel avec la difficile vente de Vale, la crise financière, politique, avec en plus les difficultés de notre propre système de santé qui s’additionnent à tout cela.
On aurait pu s’en sortir, mais l’implication de la Nouvelle-Calédonie sur ses sujets internes fait qu’on va être très durablement pénalisé. Je veux rester optimiste bien sûr, mais j’en appelle à la responsabilité collective car ce ne sont pas des investissements mais bien des remboursements à opérer. Il faut que ça s’arrête, et penser l’avenir, et bien voir que la relance post covid : 28 milliards : c’est de la dette ; le PGE : 22 milliards, c’est de la dette ; le sauvetage de nos comptes sociaux c’est de la dette. N’importe quel gestionnaire d’entreprise comprend qu’on ne peut pas vivre sur de la dette pendant très longtemps.  On est optimiste et c’est pour cela que le monde économique se rassemble pour faire des propositions différentes. Aujourd’hui notre stratégie économique en Nouvelle-Calédonie est basée sur la métallurgie avec une participation bénéficiaire des collectivités calédoniennes, mais pour l’instant, aucun des projets n’est rentable donc ça aussi c’est de la dette. Donc il faut que toutes les forces économiques du territoire puissent être entendues, porter leurs voix dans le débat. On parle de 2021, on a tous en tête les échéances politiques qui arrivent, et l’on sait très bien qu’il y a peu de décisions économiques majeures qui seront prises, avant d’avoir défini comment nous voulons vivre ensemble ici. Nous voulons porter la voix économique dans ce débat car il a trop longtemps été laissé de côté et c’est bien pour cela qu’aujourd’hui les principales solutions que l’on ait et bien c’est la dette ! Donc qu’est-ce qui va nous faire tenir ? C’est la confiance des investisseurs. Rappelons que ce qui fait vivre un pays, c’est son secteur privé qui finance la fonction publique laquelle joue certes un rôle d’amortisseur en terme de consommation, mais ça ne plus tenir. C’est donc un message d’urgence que je porte, les entreprises sont inquiètes, épuisées, elles ont besoin d’une vision de long terme, et rapidement, et il faut absolument que l’on partage tous ensemble les conditions de cette relance économique et cette vision qui va donner aux investisseurs que nous sommes, confiance dans l’avenir.

 

 

 

 

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