Courrier adressé à la FINC en réponse à leur communiqué de presse du 22/08/2018 intitulé "Réaction de la FINC quant aux propos de l'Intersyndicale et du Medef s'agissant de la demande de mesures d'accompagnement de l'industrie locale dans la mise en place de la TGC".

Veuillez trouver ci-dessous la reproduction de notre courrier adressé au Président de la FINC.

Monsieur le Président,

Avant de décliner les éléments de réponse, nous affichons notre surprise sur les vives réactions de la FINC aux remarques effectuées tant par l’Intersyndicale que par le MEDEF-NC, sur la divulgation très tardive, soit la veille du vote au Congrès de la réforme fiscale, d’une étude mettant en avant la perte de compétitivité de l’industrie locale liée à l’instauration de la TGC.

Il est étonnant que dans un dossier de co-construction depuis l’Agenda social fiscal et économique partagé de 2014, aucune proposition concrète n’ait étayé vos réclamations. Nous n’avions jusqu’à présent obtenu ni démonstrations, ni chiffres.

Suite à la réunion organisée par la FINC en avril 2018, les partenaires avaient réclamé de cibler plus précisément les secteurs de l’industrie qui allaient être particulièrement en difficulté. Or ni l’Intersyndicale ni le MEDEF-NC, malgré nos relances, n’ont eu de retour.

La défense des entreprises, de nos adhérents et par conséquent de nos industriels membres du MEDEF-NC a toujours conduit nos réflexions, travaux et propositions.

Pour preuve nous sommes à l’origine de la proposition d’un taux réduit pour l’industrie locale, conscient de la perte de compétitivité qu’allait entraîner la TGC.

Pour preuve encore, l’accord signé avec l’Intersyndicale qui prend aussi en considération les intérêts des 49 % d’industriels qui ont également une activité de négoce (étude CCI-2014) et pour qui la réglementation des prix proposée par le gouvernement aurait des conséquences désastreuses.

Notons cependant que nos adhérents industriels ne nous ont pas mentionné de problématique particulière liée à la TGC, si ce n’est que récemment sur les opérations dites B to B que nous sommes actuellement en train d'examiner au sein du MEDEF-NC. Dès lors il nous était difficile de mener des travaux alors que nos adhérents semblaient vouloir les faire porter par leur syndicat sectoriel, ce que nous comprenons parfaitement. Ce n’est donc pas de la schizophrénie mais du réalisme.

Toutefois nous sommes également certains que la réforme du dispositif des protections de marché est indispensable pour accompagner l’industrie dans son développement. Les difficultés liées à la compétitivité de nos industries sont identifiées de longue date et ce sujet reste très antérieur à celui de la mise en œuvre de la TGC, même si celle-ci peut les amplifier.
A en croire les débats au congrès au moment du vote de la TGC, le gouvernement fera des propositions d’ici la fin de l’année sur la réforme des protections de marché. Souhaitons que la FINC y soit associée car le MEDEF-NC non.

Dès lors nous restons largement ouverts aux discussions pour sortir du débat et entrer concrètement dans les mesures qui feront grandir notre production locale. Car il est de l’intérêt de tous d’avoir une industrie la plus compétitive possible et s’exonérant, si possible, de mesures de soutien de long terme.

Nous vous prions de croire, Monsieur le Président, en l’assurance de notre considération distinguée.

Pour le Comité Directeur :
Daniel OCHIDA,
Président du MEDEF-NC

MEDEF NC