Mimsy, DALY Présidente du MEDEF-NC sur la situation économique de la Nouvelle-Calédonie

[INTERVIEW OCEANE FM du 07/04/2023]
La Présidente du Medef-NC était l'invitée du jour sur OCEANE FM pour un point de situation économique.

#RUAMM #AvenirInstitutionnel #Congres #Gouvernement #Inflation #DialogueSocial #Fiscalité #Retraites #CoutDuTravail #RelanceEconomique

 

 

Dossier "Les entreprises sur le front de l'inflation"

27 mars 2023 CCI Info

Extrait - REDONNER DU POUVOIR D'ACHAT FACE À L'INFLATION

Dans ce contexte inflationniste, améliorer le pouvoir d'achat des Calédoniens est un enjeu crucial. C'est l'un des objectifs de la réforme fiscale préconisée par le collectif d'acteurs économiques NC ÉCO avec un mécanisme qui ne mettrait pas en danger les entreprises.

« La consommation des ménages se maintient. Les professionnels s’inquiètent toutefois de l’érosion du pouvoir d’achat des consommateurs  », annonçait l'IEOM dans sa dernière note de conjoncture économique. L’indice des prix à la consommation (basé sur l’alimentation mais aussi les produits manufacturés et les services) était annoncé en novembre par l’Isee-NC en augmentation de 4,6 % sur les douze derniers mois, et les prix de l’alimentation en hausse de 8,7 % sur un an. L’association de consommateurs UFC-Que Choisir a, elle, fait le constat en janvier que le coût du « panier calédonien » qu’elle établit sur les produits de consommation courante, a augmenté de 14,5 % sur un an.

Face à cette situation, le projet porté par NC ÉCO repose sur un premier principediminuer significativement les charges salariales, ce qui fera augmenter le revenu net des salariés - sans que les entreprises déjà en situation délicate aient à financer seules cette augmentation du coût de la vie par les salaires.

Changer de paradigme.

Cette mesure aurait un effet revigorant sur la consommation, jusqu’à 7 % selon le modèle de simulation économique adopté par l'économiste Olivier Sudrie qui a examiné la proposition de réforme. Lié à l’effet de relance, le gain pour les entreprises est évalué à 9 milliards de francs par la même étude. En filigrane, quelque 2 000 emplois pourraient être créés ou maintenus. « Il s'agit de changer de paradigme en réduisant les charges sur le travail, donc son coût, et de reporter les prélèvements obligatoires (hors retraite et chômage, ndlr) sur la consommation et la fiscalité  », rappelle Cédric Faivre, délégué général du Mouvement des entreprises de Nouvelle-Calédonie (Medef-NC). 

Choc de consommation.

Ainsi, une Contribution calédonienne de solidarité (CCS) progressive serait mise en place, faisant en sorte que chacun contribue aux charges de la collectivité en fonction de ses moyens, selon le principe et l’esprit d’universalité de l’impôt sur le revenu, avec un rendement amélioré du fait d’une assiette de contributeurs plus large (80 % de la population). « Un point de CCS représente 7 milliards de francs de prélèvements alors que le rendement de l'impôt sur le revenu des personnes physiques (IRPP) s'élève à 22 milliards au total, souligne Cédric Faivre. L'objectif de ce projet est véritablement de créer un choc de consommation, qui entraînerait du développement économique, et de réduire les inégalités ».

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#AGISSONS SOLIDAIRES

RRB - 29/03/2023 - L'invité du matin Philippe BLAISE

Elizabeth Nouar reçoit Philippe Blaise, le 1er vice-président de la Province Sud, pour évoquer la réforme du #RUAMM, le projet de budget 2023 ou encore la préparation des discussions sur l'avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie.

 

 

Communiqué « Agissons Solidaires » sous forme de POINT D'ÉTAPE au 28 mars 2023, après le vote hier, au Congrès, lors d'une séance extraordinaire de la Commission Permanente, de la création d'une Commission Spéciale « RUAMM ».

RUAMM : Création au Congrès d’une Commission spéciale Le collectif Agissons Solidaires prend acte de cette décision mais regrette cependant certaines dispositions

Lundi 27 mars 2023, la commission permanente du Congrès de la NC, réunie en session extraordinaire, a voté la création d’une Commission spéciale chargée du suivi du redressement des comptes du régime unifié d’assurance maladie, maternité (RUAMM).

Cette décision fait suite au protocole d’accord signé le 10 mars 2023 entre trois membres de l’Eveil Océanien, les représentants du collectif Agissons Solidaires et le président du congrès de la Nouvelle-Calédonie. Depuis la signature du protocole, sa traduction juridique a fait l’objet d’évolutions et de débats au sein du congrès de la Nouvelle-Calédonie.

En premier lieu, le principe de parité, entre les deux représentations de la société civile, non conforme dans le projet de délibération initial, a finalement été retenu. En effet, l’amendement proposé par le collectif Agissons Solidaires a été adopté. Le respect de cette parité constituait un préalable à la mise en œuvre de cet espace de concertation. Il y aura donc 7 représentants du collectif Agissons Solidaires, au lieu de 6 initialement prévus dans le projet de délibération.

Par ailleurs, un autre amendement déposé par un groupe politique du Congrès a été adopté. Celui-ci a retenu deux principes :

- La Commission spéciale sera composée de trois collèges. Un collège « Politiques » formé de 16 représentants, un collège « Employeurs » formé des 7 représentants d’Agissons Solidaires et d’un collège « Salariés », également composé de 7 représentants.

- La Commission spéciale pourra se réunir en format restreint, auquel seul le collège politique sera convié ou en session plénière qui verra les 3 collèges convoqués.

Agissons Solidaires avait proposé un amendement visant à équilibrer les séances plénières et restreintes afin que le principe de représentation de la société civile soit respecté dans ces deux formats (plénier et restreint). Cet amendement n’a pas fait l’objet d’un examen par les élus du Congrès au cours de la séance de la commission permanente qui s’est tenue hier.

Le collectif Agissons Solidaire regrette l’absence de prise en compte et la non-adoption de cette proposition d’amendement, dont l’objet était de rassurer la société civile.

Nous prenons toutefois acte de la création de la Commission spéciale selon ces dispositions et serons extrêmement attentifs au fait que les principaux travaux soient effectués en plénière.

Nous souhaitons désormais pouvoir discuter, dans les meilleurs délais, d’un calendrier de travail permettant de fixer les dates et les modalités de ces sessions plénières. Enfin, nous tenons à rappeler l’objectif assigné à cette commission spéciale, en vertu des engagements du protocole d’accord du 10 mars 2023 : il s’agira de conduire une « réforme globale de la santé et de la protection sociale de la Nouvelle-Calédonie »…« en apportant des réponses concrètes et soutenables à l’équilibre du régime du RUAMM, en tenant compte des deux principaux aspects : les recettes et les dépenses ».

Le collectif Agissons Solidaires prendra toute sa part de responsabilité dans le cadre de ces travaux et compte sur l’ensemble des membres de cette Commission spéciale pour prendre la mesure des enjeux qui sont collectivement les nôtres.

 

Ruamm : le Congrès valide la création de la commission spéciale - NC la 1ère 28/03/2023

On reparle du Ruamm... Le Congrès de la Nouvelle-Calédonie a réuni sa commission permanente, ce lundi 27 mars. A l’ordre du jour, la mise en place de la fameuse commission spéciale chargée d’étudier la réforme du système d’assurance maladie. Texte adopté. 

(...) Une présidence partagée

Premier changement : la présidence de cette commission spéciale. Elle devait être confiée à Milakulo Tukumuli. Mais le président de l’Eveil océanien est contesté, en tant que symbole du projet de réforme du Ruamm et de ses 13,5 % de cotisation unique. Ce sera donc une co-présidence, partagée entre : Veylma Falaeo (EO), qui dirige la commission de la législation et de la réglementation économique et fiscale, et Ithupane Tieoue (Uni), à la tête de la commission santé et protection sociale.  

Trois collèges

Deuxième changement, le mode de gouvernance de la commission spéciale. Elle sera composée de trois collèges : pour les politiques, pour les employeurs et pour les salariés.

Avec un axe paritaire concernant les deux derniers : sept membres pour chacun d’entre eux. Le troisième et dernier changement concerne l'organisation. La commission pourra se réunir en formation restreinte (uniquement entre politiques pour régler leurs différends entre partis et groupes), ou en formation intermédiaire (avec des représentants de chaque collège) ou encore en formation plénière avec l’ensemble de ses membres.

Audience

Une fois installée, cette commission aura pour mission de réexaminer la proposition de loi du pays sur la modernisation du Ruamm. Et, éventuellement, de faire des propositions d’ici le 31 décembre 2023.

A noter la présence, ce lundi, au Congrès, de personnalités qui se sont engagées dans la mobilisation contre ce projet de réforme : Mimsy Daly, présidente du Medef-NC ; Nicole Moreau, qui dirige par intérim la CPME-NC ; Elizabeth Rivière, à la tête de la Chambre de l'artisanat et de métiers ; ou encore Christophe Ramadi, pour le Syndicat des rouleurs et du BTP.

 

 

 

Communiqué Agissons Solidaires du 24/03/2023

Le travail de mobilisation du collectif « Agissons Solidaires », quant au projet de réforme du RUAMM, se poursuit, et nous veillons à vous tenir informés.

Le projet de délibération portant création d’une « commission spéciale chargée du suivi du redressement des comptes du régime unifié d’assurance maladie-maternité (RUAMM) » a été examiné jeudi 23 mars par les élus du Congrès siégeant au sein de la Commission de la législation et de la réglementation intérieure. 

Un groupe politique, qui avait fait savoir, la veille, ne pas être « en phase avec l’accord signé » avait déposé un amendement visant à modifier la gouvernance de cette future commission spéciale, via la création de 3 collèges distincts, dont deux (salariés et employeurs) ne seraient conviés qu'en « session plénière ». 

De son côté, le collectif « Agissons Solidaires » avait également adressé une proposition d'amendement, quant au caractère paritaire de la représentation, qui demandait  consolidation. Cette proposition s'établissait comme suit : 7 représentants de l'Intersyndicale (à savoir les 6 présents dans le projet initial de délibération plus l'USTKE, oubliée précédemment) et 7 représentants de L'Inter-patronale / Chambres Consulaires (à savoir les 6 présents dans le projet initial plus un représentant complémentaire au titre de la CMA).

Après examen des différents amendements, nous exprimons à la fois du soulagement et une vigilance renouvelée.

- D'une part, notre amendement, relatif à la parité a été retenu, et la délégation « Agissons Solidaires » comprendra bien 7 membres au sein de la Commission Spéciale ;

- D'autre part, une forte préoccupation quant à un article stipulant que la Commission Spéciale pouvait se réunir en mode restreint avec, comme seule participation, celle du Collège Politique !

Cette disposition est radicalement contraire aux engagements pris le 10 mars 2023 par les signataires d'« Agissons Solidaires ». Le contenu du protocole est en effet explicite : il s'agit de favoriser pleinement la création d'une commission spéciale associant strictement la société civile.

En l'état, cette disposition est donc inacceptable. Toutefois, et dans un souci de concertation, avons-nous convenu collectivement ce jour, de déposer un amendement visant à modifier cette disposition plutôt qu'à demander son annulation.

L'amendement transmis met ainsi l'accent sur le maintien de deux modalités de sessions de la Commission Spéciale :

- un format en « PLÉNIÈRE » réunissant tous les acteurs (30, dont 7 représentants d'« Agissons Solidaires »)

- un format en mode « RESTREINT » réunissant 16 acteurs, dont 4 membres de l'Intersyndicale et 4 membres (désignés en fonction des ordres du jour) d'« Agissons Solidaires »). Ce format, intégrant les 3 collèges aura pour vocation de faciliter certains travaux techniques dans un format plus adapté.

Cet amendement sera étudié lors de la commission permanente du Congrès, du lundi 27 mars, à 13h. Séance publique à laquelle il est donc possible d'assister.
 

COMMISSION « SPÉCIALE RUAMM » REVUE EN COMMISSION DU CONGRÈS AVEC AVIS FAVORABLE | 24/03/2023 noumeaPost

C’est à l’unanimité que la commission de la Législation et de la Réglementation Générale du Congrès a donné un avis favorable à une composition amendée de la commission « spéciale Ruamm ». En effet, un amendement déposé par l’ensemble des chefs de groupe ainsi que par Milakulo Tukumuli, et refondant en totalité la dite commission, modifie très sensiblement la mouture initiale.

"La santé n’a pas de prix mais elle a un coût", indique Yannick Slamet - NC La 1ère 20/03/2023

Le membre du gouvernement, en charge de la santé et du suivi des comptes sociaux notamment, était l’invité de la matinale radio, ce lundi 20 mars. Yannick Slamet est longuement revenu sur la réforme du Ruamm portée par l’Eveil océanien et le cap fixé par l’exécutif pour la mise en place de mesures d'urgence.
"Le fait que ce soit à l’initiative d’un parti a peut-être heurté certaines personnes et, sur un sujet aussi difficile que le Ruamm, la communication n’a sans doute pas été très bonne ou du moins, compréhensible." C'est ce qu'a indiqué le membre du gouvernement, Yannick Slamet, au sujet de la réforme du Régime unifié d'assurance maladie maternité. Il estime que, si le projet déposé par l’Eveil océanien est aujourd'hui "indispensable",  toutefois, "ça ne règlera pas le déficit de 2023. Il faudra donc se pencher sur des mesures d’urgence pour résoudre le problème du déficit du Ruamm".

Yannick Slamet indique avoir proposé un plan d’action sur la politique de la santé, car dit-il, "le Ruamm n’est qu’une petite partie, même si ça représente une grosse enveloppe. La santé, ce n’est pas uniquement le financement".

"La réorganisation de la santé est impérative"

Mais la dette du Ruamm se creuse, 35 milliards en 2022, avec un déficit structurel qui s’élève à 10 milliards CFP. "Quatre milliards en moins tout de même que l’an passé depuis la réforme de la CCS", précise Yannick Slamet. Mais il prévient : "si aucune réforme n’est engagée, la situation pourrait être pire." Deux réformes sont, selon le membre du gouvernement, à mener : "la première concerne le financement et la seconde, l’organisation de la prise en charge de la santé des Calédoniens". Une refonte de notre système de santé est à revoir "dans sa globalité", estime t-il.

"Aujourd’hui, la principale inquiétude concerne le fonctionnement des hôpitaux"

Face à la situation des hôpitaux, qui sont "en panne de trésorerie", le membre du gouvernement en charge de la santé a proposé en collégialité de "pouvoir leur assurer une trésorerie toute l’année puis, au niveau budgétaire, de pouvoir réfléchir à un taux directeur – des autorisations de dépenses - qui seraient positives". Mais à ce stade, Yannick Slamet dit "attendre toutes les solutions de financement avant de pouvoir [se] prononcer".

DÉCRYPTAGE 4/4. Ruamm : les raisons d'un déficit conséquent - NC La 1ère 20/03/2023

Le déficit du Régime unifié d'assurance maladie maternité se creuse à mesure que les années passent. Gros plan sur une tendance qui pourrait encore s'accentuer à l'avenir. C'est le principal motif de la réforme. Les années passent et le problème du déficit du Ruamm reste. L'assurance maladie-maternité calédonienne représente aujourd'hui la branche la plus en difficulté de la Cafat.

FACT-CHECKING 3/4. On a vérifié huit affirmations sur la réforme du Ruamm - NC La 1ère 19/03/2023

Ces dernières semaines, partisans et opposants à la réforme du Ruamm ont multiplié les prises de parole sur le sujet. S'il est impossible de se pencher sur toutes les affirmations, nous avons choisi de travailler sur celles qui ont suscité le plus de réactions.

DÉCRYPTAGE 2/4. Ruamm : que prévoit exactement la réforme pour l'instant ? - NC La 1ère 18/03/2023

"Tout comprendre sur le Ruamm et sa réforme" [2/4]. Projet "clivant" pour les uns, "socialement juste" pour les autres ... La réforme du Ruamm portée par l'Eveil océanien fait couler beaucoup d'encre en ce début d'année. La proposition devrait encore évoluer dans les prochains mois. Mais que prévoit-elle actuellement ?

DÉCRYPTAGE 1/4. Ruamm : Comment fonctionne l'assurance maladie calédonienne ? - NC La 1ère 16/03/2023

Tout comprendre sur le Ruamm et sa réforme" [1/4]. Depuis la naissance de la proposition de réforme portée par l'Eveil océanien, le Ruamm se retrouve au cœur de l'actualité. Focus sur le mode de fonctionnement de l'assurance maladie locale, qui demeure un sujet complexe pour de nombreux Calédoniens.

Actu.nc 16/03/2023

EDITO

Protection sociale : et si on remettait tout à plat ?

En dix ans, trois établissements flambant neufs - le Médipôle, l’Hôpital de Koné et la clinique Kuindo-Magnin - sont sortis de terre, propulsant la Nouvelle-Calédonie à des niveaux d’infrastructures  hospitalières dignes des plus grandes puissances mondiales. Le souci, c’est que personne ne semble s’être demandé si nous avions les moyens de financer ces équipements et leur fonctionnement, et il s’avère que non. 

La Nouvelle-Calédonie n’est jamais parvenue, par manque de volonté politique, à établir un système de contrôle de ses dépenses de santé. Des dépenses qui se chiffrent à quelque 73 milliards de francs en 2021, tandis que les cotisations, de leur côté, ne rapportent que 59 milliards. A charge pour la collectivité de compenser. Et dans le même temps, en 2002, on instaurait le RUAMM qui devait être la panacée à toutes nos difficultés, mais qui depuis sa création n’a jamais été à l’équilibre. Sans compter que le service rendu n’est pas totalement au rendez-vous, quand on sait que le taux de remboursement d’une consultation médicale est seulement de 40 % (contre 70 % en Métropole) ; les mutuelles compensent. C’est donc sur des fondations fragiles que l’on a bâti un empire sanitaire qui budgétairement et financièrement échappe à tout contrôle et dont on constate aujourd’hui l’état de délabrement. Cette situation est d’autant plus préjudiciable que la Nouvelle-Calédonie n’a plus les finances nécessaires, ni même les ressources humaines, pour faire face. La situation politique de la Nouvelle-Calédonie et les conditions de travail dans le secteur médical ont conduit un nombre saisissant de professionnels de santé, médecins, spécialistes et chirurgiens, à rentrer en France et on ne leur trouve pas de remplaçants.

Il existe pourtant une solution, mais personne n’a voulu la mettre en œuvre : c’est la réforme de notre système de santé et de sa gouvernance, édictée par deux inspecteurs de l’IGAS (Inspection Générale des Affaires Sanitaires et Sociales). Cette solution porterait très certainement ses fruits, mais elle dort - en très grande partie - dans un tiroir s’étant attirée l’opposition des politiques, des syndicats et du monde sanitaire à quelques exceptions près. Alors que la réforme du financement du RUAMM s’apprête à être réétudiée par une commission dédiée au Congrès, peut-être cela vaudrait-il le coup de ressortir ce document pour repenser notre système de protection sociale dans son intégralité. 

Quitte à changer de logiciel, autant ne pas le faire à moitié…

Les Loyalistes et l’AEC saluent l’accord de fin de conflit

Les deux regroupements ont tenu à saluer par voie de communiqué les milliers de manifestants qui se sont mobilisés contre la réforme du RUAMM. 

«  Contrairement à ce qui a pu être dit par l’Éveil Océanien ou par le FLNKS, ce n’étaient pas des privilégiés ou des personnes manipulées qui étaient dans la rue, il s’agissait de petits patentés, de salariés, d’agriculteurs, de rouleurs représentant le tissu économique calédonien, tous inquiets pour leur avenir ». Ils indiquent cependant rester vigilants sur la composition de la commission spéciale qui travaillera sur le texte, et affirment qu’ils déposeront au Congrès des textes relatifs à la baisse des dépenses en santé. Ils concluent le communiqué en indiquant que « ce conflit aura eu le 
mérite de montrer la faillite totale du gouvernement Mapou, incapable de se saisir des sujets de sa compétence. »

Voir le grand Angle : La CAFAT un système à réviser de fond en comble.

 

DÉCRYPTAGE. Ruamm : Comment fonctionne l'assurance maladie calédonienne ? - 16/03/2023 NC La 1ère

 

11 mars 2023 Message de Mimsy DALY, Présidente du MEDEF-NC sur LinkedIn

Merci à tous les acteurs du monde économique calédonien, entrepreneurs, artisans, patentés, professions libérales qui se sont mobilisés depuis 10 jours dans un élan solidaire contre un projet de loi inacceptable
Merci aux soutiens reçus de toutes parts qui ont permis à cette mobilisation de se tenir dans les meilleures conditions.
Le monde économique calédonien est riche de sa diversité, de son talent et de son courage. Mais il a besoin de considération et de respect.
Le temps d’une nouvelle concertation est venu. Dans la confiance mais aussi la vigilance.
MEDEF NC - Mouvement des Entreprises de Nouvelle-Calédonie CPME Nouvelle-Calédonie - U2P - CCI Nouvelle-Calédonie - CMA-NC | Chambre de métiers et de l'artisanat Nouvelle-Calédonie - Chambre d'agriculture et de la pêche de Nouvelle-Calédonie #AgissonsSolidaires

 

« AG!SSONS SOL!DAIRES » | MEDEF NC

RUAMM : LA COMMISSION SPÉCIALE DEVRAIT ÊTRE CRÉÉE LE 20 MARS | 14/03/2023 - noumeaPost

CONTESTATIONS RUAMM : L’ÉVEIL OCÉANIEN ÉVOQUE « LES RICHES QUI SE DÉGUISENT EN PAUVRES » | 13/03/2023 noumeaPost

Ruamm : un accord, mais le texte reste sur le bureau du Congrès | LNC 12/03/2023 - 11h

Bilan de la mobilisation "Agissons Solidaires" et Interview de M. Tukumuli sur la réforme du RUAMM invité du JT NC La 1ère 12/03/2023

 

La fin des blocages accueillie avec soulagement - NC la 1ère 10/03/2023 20h40

 

NC La 1ère 11/03/2023 - Signature du protocole de fin de conflit. Interview de Mimsy DALY, Présidente du MEDEF-NC

 

RUAMM : ACCORD = MARCHÉ DE DUPES OU PAS ? DÉCRYPTAGE | 11/03/2023 noumeaPost

Ruamm : "ce n'étaient pas des privilégiés ou des personnes manipulées qui étaient dans la rue" | LNC 10/03/2023 - 17h

RUAMM : protocole d'accord signé, les barrages levés. | RRB 10/03/2023 matin

Après une longue nuit de négociations au Congrès sur la réforme du RUAMM, un accord a été trouvé.

 

 

A minuit, Roch Wamytan, président du congrès, et Milakulo Tukumuli, de retour de Sarraméa où il animait une réunion d’information sur le texte qu’il porte, ont reçu une délégation du collectif « Agissons Solidaires ». Vaimua Muliava, membre du gouvernement y a aussi participé ainsi que Veylma Falaéo, élue du congrès. A la sortie de cet entretien, vers 4h30 du matin, ni les élus, ni les organisations professionnelles n'ont souhaité s'exprimer. Agissons Ensemble est allé tout d'abord sur les différents points de blocage pour informer ses membres et sympathisants.

Le protocole d’accord n’a pas fuité mais l'on sait que les deux partis ont fait des compromis et que les discussions vont reprendre au sein d'une commission spéciale au Congrès.

Des engagements ont été pris pour travailler rapidement à trouver des solutions afin d'équilibrer les finances de la caisse avant le 31 décembre. Toutes les pistes seront étudiées.

Rappelons que les manifestants demandaient le retrait du texte du congrès et une concertation au gouvernement.

Quant aux barrages, ils ont été levés sur le territoire à la suite de la signature de ce protocole d’accord obtenu après 2 jours de conflit social.

 

Un protocole d’accord a été trouvé au cours de la nuit de jeudi à vendredi. Tous les blocages sont levés à Nouméa et en Brousse ainsi qu'à la clinique Kuindo Magnin, où la fédération avait prévu un rassemblement.

Il n’y aura pas de blocage général ce vendredi : un accord a été trouvé dans la nuit de jeudi à vendredi entre les membres du collectif Agissons solidaires et L’Éveil océanien autour de la réforme du Ruamm. "À l'issue d'une intense négociation qui aura duré plus de cinq heures, les représentants d'Agissons solidaires, de l'Éveil Océanien et le président du Congrès de la Nouvelle-Calédonie ont signé un engagement portant sur l'évolution du projet de réforme RUAMM. Cet accord important marque le prélude d'une intense période de travail dans laquelle les organisations d'Agissons solidaires seront pleinement impliquées. (...) Cet accord marque de facto la levée de tous les dispositifs à Nouméa et en Brousse à compter des présentes", indique un communiqué de presse publié ce vendredi matin par le collectif, qui regroupe les chambres consulaires, les organisations patronales et une vingtaine d'organisations professionnelles.

Ruamm : levée de tous les blocages et du mouvement à la clinique Magnin | LNC 10/03/2023 - 6h

La fédération des médecins de la clinique Kuindo-Magnin et le syndicat des médecins libéraux a donc également levé son mouvement. Ils avaient prévu de se rassembler devant la clinique. L'ensemble de l'activité des blocs opératoires devait être suspendue toute la journée. "L'activité à la clinique et dans les cabinets médicaux libéraux ne sera donc pas perturbé aujourd'hui. Nous restons mobilisés et vigilants pour que les Calédoniens gardent un système de santé efficient et pérenne", précisent les professionnels dans un communiqué de presse publié ce vendredi matin. 

Réforme du Ruamm : après la signature d'un protocole d'accord, des mobilisations et grèves annulées - NC La 1ère 10/03/2023

Après une longue nuit de discussions sur le projet de réforme du Ruamm, un protocole d’accord a été signé tôt ce vendredi matin. Les blocages routiers ont été levés. Conséquences : de nombreuses mobilisations et grèves prévues n'auront pas lieu. 

Après la levée des blocages routiers et la signature du protocole d’accord entre le collectif Agissons solidaires et l’Éveil océanien, à l’origine du projet de financement du Ruamm, un retour à la normale se profile ce vendredi matin. Les médecins libéraux et les kinésithérapeutes lèvent leur mouvement. Les cabinets seront donc ouverts aujourd’hui.

À Nouméa, la clinique Kuindo-Magnin reste en activité. La grève annoncée des médecins de la clinique, majoritairement en faveur d'un mouvement de contestation contre la réforme du Ruamm, est levée.

Pour ce qui est des transports, toutes les rotations des bus Raï devraient reprendre ce matin.

Les bus Tanéo vont également pouvoir circuler normalement. La reprise va se faire progressivement. 

Plusieurs gérants de magasins avaient annoncé la fermeture de leurs enseignes aujourd’hui, en solidarité avec le mouvement. Il est donc possible que ces magasins rouvrent leurs portes. 

Réforme du Ruamm : les blocages sont en train d'être levés sur tout le territoire - NC la 1ère 10/03/2023 06h

Une très longue nuit de discussions. Mais avec un résultat : les blocages sont en train d’être levés partout sur le territoire. Selon le collectif Agissons solidaires, un protocole d’accord a été signé au petit  matin. C’est en début de soirée que l’on a appris qu’un entretien allait avoir lieu. Mais sous conditions : le retrait des camions du boulevard Vauban, devant le Congrès. Ce qui a été fait. Une réunion a donc  été programmée à 21h30. Mais il y a eu du retard, car Milakulo Tukumuli, qui porte ce texte, présentait justement cette réforme à Sarraméa. Il est arrivé à 23h40 au Congrès.

Les discussions ont commencé à 23h50. Y ont participé trois membres de l’Éveil océanien : Milakulo Tukumuli, Vaimu'a Muliava, membre de l'Eveil océanien du gouvernement Mapou et Veylma Falaeo. Sans oublier Roch Wamytan, président du Congrès.

Au nom du collectif Agissons solidaires, six personnes étaient présentes : Jean-Christophe Niautou (président de la Chambre de l'agriculture et de la pêche), Mimsy Daly (présidente du Medef), David Guyenne (président de la CCI), Elizabeth Rivière (présidente de la CMA), Jean-Jacques Veronesi (U2P) et Thierry Neuville (CPME).

 

 

4h45 de discussions.

Et après 4h45 de discussions, peu avant 5h du matin donc, ils sont sortis, selon le collectif, avec un protocole d’accord. Et bonne nouvelle : les blocages sont levés. Les membres du collectif font depuis ce matin le tour des ronds-points pour expliquer la teneur de cet accord.

En revanche, impossible d’avoir un calendrier de travail précis pour l’instant. Les deux parties n’ont pas souhaité donner plus de détails de manière officielle. La réunion s'est déroulée sans le Syndicat des rouleurs et du BTP, alors que de nombreux conducteurs étaient mobilisés sur les ronds-points.

 

 

RUAMM : UN ACCORD TROUVÉ DANS LA NUIT ET LES BLOCAGES LEVÉS | noumeaPost

« AG!SSONS SOL!DAIRES » | MEDEF NC

Ruamm : le haut-commissaire en appelle "au bon sens" et à "la responsabilité" | LNC 09/03/2023 17h

Alors que les opposants à la réforme du Ruamm bloquent certains axes routiers, le haut-commissaire, Louis Le Franc, rappelle qu'il a la compétence de la sécurité au nom de l'État. Et "demande à ceux qui sont à l'origine de ces blocages de faire attention à ce qu'ils font". "Je ne désespère pas qu’un accord puisse être trouvé entre ceux qui sont en charge de ce dossier et ceux qui sont inquiets des résultats de ce projet de réforme. J’en appelle au bon sens. C’est la chose la mieux partagée du monde. Il ne faut pas désespérer du bon sens des hommes et des femmes qui veulent travailler à l’aboutissement de ce projet", réagit le Haut-commissaire, interrogé sur le conflit social en cours autour de la réforme du Ruamm.

"Sur le volet social, il y a un droit inscrit dans la Constitution française à manifester. Dès lors que le droit à manifester est respecté, avec le délai légal de préavis en direction du haut-commissariat, ce droit doit pouvoir s’exercer", souligne-t-il.

En revanche, "sur les opérations de blocage, qui ne rentrent pas dans ce schéma légal, et qui peuvent perturber la circulation des automobilistes, j’en appelle au bon sens. Il faut être conscient que bloquer des ronds-points pendant des heures, ce n’est pas forcément la bonne solution pour les Calédoniens, c’est exercer un rapport de force certes, mais dont ceux qui doivent se déplacer comme les médecins, les ambulanciers, les policiers et gendarmes et les chefs d’entreprise n’ont pas à être victimes car tous ne sont pas dans une logique de manifestation. Il faut aussi penser à ces personnes."

Il met également en garde contre les conséquences que ces blocages pourraient avoir. "Je demande à ceux qui sont à l’origine de ces blocages de faire attention à ce qu’ils font, de ne pas provoquer d’accidents. Le territoire en a beaucoup trop, nous n’avons pas besoin de renforcer l’insécurité routière." Il en appelle donc "à la responsabilité de ceux qui se lancent dans des actions de blocage qui peuvent conduire certains automobilistes à commettre des imprudences graves et être à l’origine d’accidents. J’espère que la sérénité sur ce dossier sera de mise et que toutes celles et ceux qui doivent se rencontrer pourront travailler dans le même sens, c’est-à-dire à son aboutissement."

"J’ai la compétence de la sécurité au nom de l’État", rappelle-t-il.

"Nous utiliserons la force publique quand il le faudra et dès qu’il le faudra."

 

JOURNAL : JEUDI 09/03/23 (SOIR) | RRB 09/03/2023 soir

Le mouvement du collectif ‘’Agissons Solidaire’’, qui demande toujours de retrait du projet de réforme de financement du Ruamm de l’Eveil Océanien est monté d’un cran dans sa mobilisation aujourd'hui. Ce matin, les stations-services ont décidé de débrayer, et la plupart d’entre elles sont restées fermées de 8h à midi. Les mouvements sociaux ont des conséquences sur les stocks de sang.

Le mouvement du collectif ‘’Agissons Solidaire’’, qui demande toujours de retrait du projet de réforme de financement du Ruamm de l’Eveil Océanien est monté d’un cran dans sa mobilisation aujourd'hui. Des manifestants ont installé de nombreux barrages filtrants : sur les ronds-points de Nouméa, mais aussi dans plusieurs endroits en brousse notamment sur la RT1, à Boulouparis, La Foa, Poya et Koné. Des barrages qui pourraient encore s’intensifier si aucune avancée n’est constatée et devenir bloquant. Les membres du collectif sont également mobilisés devant le congrès de la Nouvelle Calédonie boulevard Vauban. Et les responsables du mouvement se sont réunis en milieu d'après-midi pour envisager la suite de la contestation.

Ce matin, les stations-services ont décidé de débrayer, et la plupart d’entre elles sont restées fermées de 8h à midi.
Le haut-commissaire Louis Le Franc s'est exprimé en fin de matinée. Il déclare à notre micro avoir bon espoir que les protagonistes de ce dossier trouvent un accord.

Louis Le Franc qui appelle donc à la responsabilité et qui précise que les forces de l'ordre se tiennent prêtes à intervenir quand il le faudra, et dès qu'il le faudra.

Notez que la fédération des médecins de la clinique Kuindo Magnin se joint à la contestation et n'assurera à partir de demain que les urgences vitales.

JOURNAL : JEUDI 09/03/23 (MIDI) | RRB

Le mouvement du collectif ‘’Agissons Solidaire’’, qui demande toujours de retrait du projet de réforme de financement du Ruamm de l’Eveil Océanien est monté d’un cran dans sa mobilisation ce matin. Des manifestants ont installé de nombreux filtrages filtrants : sur les rond-point de Nouméa, mais aussi dans plusieurs endroits en brousse notamment sur la RT1, à Boulouparis, La Foa, Poya et Koné. Des barrages qui pourraient encore s’intensifier si aucune avancée n’est constatée et devenir bloquant.
Ce matin, les stations-services ont décidé de débrayer, et la plupart d’entre elles sont fermées depuis 8h. elles devraient rouvrir à midi.
On fera évidement un point complet dans le journal de 11h30.

Mobilisation contre la réforme du Ruamm: le collectif reçu en pleine nuit au Congrès, revivez notre direct - NC La 1ère 10/03/2023

La majorité des ronds-points stratégiques de Nouméa ont été à nouveau bloqués, jeudi après-midi dans le cadre de la mobilisation contre le projet de réformer le Ruamm. Et le collectif à l'origine de cette contestation a annoncé le durcissement du mouvement ce vendredi. Avant qu'une réunion de concertation ne s'organise dans la nuit. Revivez les événements de cette longue journée.
Ce direct est terminé, un accord a été trouvé dans la nuit à l'issue de longs échanges (lire ici). Vendredi tôt le matin, les blocages étaient en train d'être levés.

 

 

Mobilisation contre la réforme du Ruamm: le mouvement pourrait être durci ce vendredi, blocage annoncé de Nouméa - NC la 1ère 09/03/2023 23h50

[23h40] En réunion à Sarraméa, Milakulo Tukumuli, président de l'Eveil océanien, a rejoint le Congrès. De même que Vaimu'a Muliava, membre EO du gouvernement Mapou. Et Veylma Falaeo.

[23h20] Les représentants du collectif Agissons solidaires viennent d'entrer au Congrès où est organisée la réunion très attendue. Dans la délégation : Jean-Christophe Niautou, Mimsy Daly, David Guyenne, Elizabeth Rivière, Jean-Jacques Veronesi et Thierry Neuville.

[22 heures] Elle a pris du retard, la réunion attendue cette nuit au Congrès entre des représentants du gouvernement et ceux des manifestants. Selon nos informations, l'horaire de 23h15 est évoqué.

[21h30] Un condensé de ce livre, en un article : le résumé du jour !

[20h15] Une première réunion est attendue au Congrès, à 21h30, entre le gouvernement, les chambres consulaires ainsi que le Medef. Il s’agirait de mettre en place un groupe de travail pour revoir le projet de réforme. Si cette réunion aboutit dans la nuit, les blocages devraient être levés. Christophe Ramadi, du collectif Agissons solidaires, commençait à l'évoquer durant le JT, avec Laurence Pourtau
Information ensuite précisée et confirmée. 

[19h30] La valse des ronds-points fermés ou filtrants à Nouméa, décrite par Bernard Lassauce et Claude Lindor, qui ont recueilli la parole des automobilistes

[19h30] La valse des ronds-points fermés ou filtrants à Nouméa, décrite par Bernard Lassauce et Claude Lindor, qui ont recueilli la parole des atomobilistes
Au marché, mais aussi dans les stations-services, des conséquences de la contestation à Nouméa, par Karine Arroyo et Carawiane Carawiane

[18h35] Le haut-commissaire, lui, s’est exprimé chez nos confrères des Nouvelles calédoniennes. Il en appelle "au bon sens" et à la "responsabilité". Louis le Franc espère bien qu’un accord puisse être trouvé avec les acteurs en charge du dossier. Mais rappelle que les opérations de blocage ne rentrent pas dans "le schéma légal" du droit de manifester. "Nous utiliserons la force publique quand il le faudra et dès qu’il le faudra." 

[18h30] Que pense l'Eveil océanien de la situation ? Il est à l'origine du projet de réforme qui est contesté, et dans la ligne de mire de ses opposants. Joint par NC la 1ère, son président Milakulo Tukumuli a répondu qu'il ne s’exprimerait pas ce soir. Le parti poursuit ses réunions de proximité pour expliquer son texte. Ce soir à Sarraméa, hier à Lifou, avant-hier à Koné...

[18h20] De nombreux travailleurs de Nouméa qui essaient de rentrer chez eux rencontrent déjà les plus grandes difficultés, ce soir. 

[18h15] Le point de blocage situé à Poya se trouve dans le col à hauteur de l’aire de repos, peu avant le village quand on vient du Sud. Il y a été annoncé que la RT1 serait désormais bloquée toutes les trente minutes jusqu’à minuit, et fermée à partir de minuit. Sur place des douze-roues, un camion-grue, des tracteurs...

[17h55] "Le mouvement se durcit encore demain mais une ouverture au dialogue est néanmoins envisagée" : communiqué d'Agissons solidaires, en ce début de soirée. Le collectif qui porte cette mobilisation anti-réforme du Ruamm explique que "des premiers échanges" ont eu lieu avec le Congrès. Ils ont fait savoir, ajoutent-ils, "qu’ils étaient disposés à une rencontre dans la perspective de trouver une issue favorable à ce conflit. Toutefois, les conditions de cette rencontre demeurent identiques à celles annoncées par le collectif au cours de ces derniers jours. Il conviendra, en effet, d’avoir la certitude à l’issue de cet échange, que le projet de réforme du Ruamm fera l’objet d’un réexamen complet au sein d’un groupe de travail au format élargi et ouvert." En attendant...
A l’heure de cette communication, les représentants d’Agissons solidaires ne disposent d’aucune garantie. C’est pourquoi les responsables du mouvement ont décidé ce soir de renforcer considérablement la mobilisation, demain, par la mise en place d’un blocage général de tous les accès de Nouméa auquel s’associeront tous les manifestants venant du Nord, du Sud et de l’Est du pays.
Le collectif, communiqué du 9 mars au soir 
Agissons solidaires appelle "l’ensemble des Calédoniens à prendre, dès ce soir, toutes leurs dispositions pour cette journée de demain. Nous savons les contraintes et les obligations de chacune et chacun et mesurons pleinement la gêne occasionnée par cette mobilisation. Nous portons cependant la conviction que ce combat est celui de tous les Calédoniens désireux d’un modèle social et économique à la fois juste, équilibré et durable", écrit le mouvement, en remerciant "toutes les personnes, qui, par leur présence sur les différents lieux de ralliement à Nouméa comme en Brousse ou par leur soutien, à travers notamment la pétition qui a recueillie en moins de 48 heures près de 6000 signatures, ont montré qu’elles étaient concernées par les enjeux de ce mouvement."

[17h05] Ça s’est compliqué. En cette fin d’après-midi, tous les ronds-points dont on parle depuis ce matin ont été à nouveau fermés aux voitures : Ducos Papeete, Ducos Forest, Bonaparte Rivière-Salée, le grand rond-point de Magenta, Ngea Eau vive, l’ancre de Marine à l’Orphelinat. Les abords du Congrès restent bloqués. Mais rue Gallieni, la circulation est possible, quoique sur deux voies. Et l’axe Sud-Nord qu’est la voie express n’est pas entravé, ni le rond-point Berthelot.

[16h35] A noter ce geste signalé au rond-point de Belle-vie par un automobiliste : le blocage levé vers l'heure de sortie des écoles.

[15h30] "Les indépendantistes se trompent de combat", estime le groupe des Loyalistes dans un communiqué diffusé cet après-midi. Réaction à celui du FLNKS, plus tôt dans la journée (à retrouver ci-dessous). "L’opposition qui s’exprime dans la rue est déterminée à faire reculer un texte qui met leurs professions en difficulté. Les travailleurs indépendants ne sont ni désinformés ni manipulés : ils sont inquiets et veulent sauver leurs entreprises d’une faillite annoncée", répondent les Loyalistes.
"Nous dénonçons avec force ce manque de respect vis-à-vis de ces entrepreneurs, et nous condamnons les menaces proférées à travers le communiqué du bureau politique du FLNKS", écrivent-ils. "Nous appelons nos collègues indépendantistes à être plus mesurés dans leurs propos et à être enfin à l’écoute du monde économique calédonien." Enfin, de rappeler qu'ils "soutiennent la mobilisation des travailleurs indépendants et souhaitent que le texte soutenu par l’Eveil océanien soit retiré du Congrès pour qu’une réelle réforme consensuelle soit proposée".

[15h15] On ne relevait pas de perturbations à la clinique Kuindo-Magnin ce matin. En revanche, sa fédération des médecins annonce un "rassemblement pacifiste et calme" à l'entrée de l'établissement, demain, à partir de 7h30. En ajoutant que : L'ensemble de l'activité des blocs opératoires sera suspendue sur la journée, ce vendredi.
Les soins des patients hospitalisés seront maintenus, ainsi que l'activité de dialyse et de chimiothérapie.
Le laboratoire et la radiologie ne seront pas impactés pour leur activité d'urgence et de suivi des patients hospitalisés. Les urgences ne seront pas fermées mais la fluidité des soins sera compromise par le mouvement de protestation.
La maternité sera ouverte pour accueillir les urgences. Conclusion, demain, "il est recommandé, sauf urgence vitale ou personne déjà suivie à la clinique, de se rendre dans un autre établissement hospitalier en cas de nécessité". Par ailleurs, indique le communiqué diffusé cet après-midi : "Ce positionnement vient renforcer celui du Syndicat des médecins libéraux qui s'est déjà positionné contre la proposition actuelle de réforme du RUAMM. Une AG du SML se tient ce soir, y sera soumise la proposition d’une grève générale des médecins libéraux."  [14h50] Des départs retardés et des lignes suspendues, du côté des bus Raï.

[14h47] Message de l'université : "En raison des mouvements sociaux en cours, nous vous informons du report de la rentrée des doctorantes et doctorants. Celle-ci se déroulera donc le vendredi 17 mars aux mêmes horaires que prévues initialement, de 8h30 à 11h30 dans l’amphi 80", à Nouville.

[14h35] Alors qu'il fait partie des cibles choisies par les manifestants, le Congrès tient une séance cet après-midi. A quel sujet ? Pas le Ruamm. Une commission plénière se réunit "afin d’échanger avec les membres de la Commission internationale d’experts indépendants (CIEI)" chargée d'évaluer l'institution. Le rendez-vous, qui devait se faire ce matin, a été repoussé à 14 heures.

[13h55] Le groupe Avenir en confiance au Congrès "apporte son soutien aux manifestants mobilisés contre la réforme du Ruamm de l’Eveil océanien", annonce sa présidente Virginie Ruffenach dans un communiqué diffusé en ce début d'après-midi. "Les élus de notre groupe ont donc décidé, en soutien à ceux qui se mobilisent, qu’ils ne siégeront pas à la commission plénière (qui ne concerne pas ce texte) qui se tient dans l’hémicycle du Congrès ce jeudi, à 14 heures. Ceci d’autant plus dans le contexte où le FLNKS vient de diffuser un communiqué qui accuse tous ceux qui s’opposent à ces textes de mauvaise foi et qui brandit la menace d’une déstabilisation." Les conseillers AEC qui demandent le "retrait du texte du bureau du Congrès afin que le gouvernement reprenne ce dossier en charge".

[13h50] Retrouvez en un seul article les réactions de Calédoniens pris dans les bouchons autour de Nouméa ce matin

[13h05] Une de nos journalistes vient d'essayer de passer au grand rond-point de Magenta, pas loin des tours. Alors, on en profite pour signaler qu'à cet instant précis, il n'était pas complètement bloqué. "Nous avons mis en place en fin de matinée un accord pour faire un blocage filtrant sur le rond-point de Magenta, qui n'était pas prévu sur les réunions d'hier soir", a expliqué ce commerçant, avant de confirmer : "Ça va sans doute devenir bloquant." Sur place, des ambulanciers, patentés, transporteurs, artisans, commerçants, esthéticiennes. 

[12h45] Bernard Lassauce l'évoquait ce midi dans le journal, voici son compte-rendu de la matinée. Dès 5h30, des camions ont été postés sur les principaux ronds-points de Nouméa. Et à partir de six heures, de l’ancre de Marine à Belle-vie, en passant par Sainte-Marie, des entrées de Ducos ou Magenta, c'était barrages filtrants, blocages alternés ou barrages permanents. La circulation a commencé à devenir problématique.
L’accès de Ducos par la Rivière-Salée ou le rond-point de Papeete était impossible à partir de 9 heures. A Belle-vie, sur la rue Iékawé, ce sont les patentés et autres travailleurs indépendants qui entravaient le trafic. Quelques dizaines de véhicules tournaient en permanence, encombrant suffisamment le flux de voitures. Dès 8 heures, des bouchons de plusieurs kilomètres s’étaient formés pour les usagers venant du 6e-Km, de Magenta, ou Rivière-Salée. Une situation très fluctuante, donc, en fonction des lieux et des moments. Ainsi, à 10 heures, l’accès à Nouméa par la voie express était totalement dégagée. Aucun camion ni véhicule n’était visible au rond-point Berthelot.

[12h40] Détail qui n'en est pas un, le rond-point Berthelot, alias "rond-point de Mageco", n'a pas été bloqué. Il est possible d'entrer à Nouméa par la voie express de ce côté-là.

[12h25] Journée pas comme les autres, aujourd'hui, c’est certain. Dans le journal de midi, Lizzie Carboni a résumé les conséquences de cette mobilisation anti-réforme du Ruamm. Si vous vous vouliez vous approvisionner en carburant ce matin, à Nouméa, c’était très difficile. De 8 heures à midi, certaines stations-services ont fermé leurs pompes aux automobilistes, en soutien au mouvement. Y compris à Païta, par exemple. Ou alors, pendant une heure symbolique.
C’était également la galère pour de nombreux parents. Sur le chemin de l’école ce matin, certains enfants ont dû être déposés à mi-chemin et continuer leur route à pied. Des familles ont dû faire demi-tour faute d'avoir pu confier leur bébé. Dans une crèche du côté de Magenta, la directrice a ainsi confié qu’il n’y avait pas assez d’aides maternelles pour accueillir de façon correcte tous les enfants. Elle a dû refuser certains petits pour assurer la sécurité de tous. Puis le retour à la normale s’est fait progressivement, dans la matinée… 
Si vous aviez prévu de vous faire livrer votre repas ce midi, vous l'avez peut-être appris  : bon nombre de services de livraisons de gamelles font leur tournée au ralenti. Au marché municipal de Nouméa, tous les professionnels n’étaient pas présents. Plus de la moitié des étals sont restés vides. Autre type de conséquence, ce camp d'immersion dans le Grand Sud qu'un établissement privé a raccourci d'une journée. 

[12h10] Entendu ce midi en direct de Koné, notre collègue Brice Bachon donnait cette information : au point de blocage de VKP entre Païamboué et Pouembout, les transporteurs de marchandises, de produits alimentaires et de gazole sont interdits de passer et doivent faire demi-tour (sauf l'alimentaire en lien avec le monde agricole et le gazole destiné à l'activité minière). Des files de voiture impressionnantes se sont formées, vu le côté stratégique de ce rond-point.

[12h05] Point info route de Philippe Bernard dans le journal de midi : aux "dernières nouvelles", les ronds-points de Ducos Papeete et Ducos Forest sont toujours bloqués, comme celui de Bonaparte à Rivière-Salée, Belle-vie, Orphelinat et N'Géa, ou boulevard Vauban devant le Congrès. Ducos est accessible par l'échangeur du pont de Rivière Salée et la rue Ampère. Quant à l'opération escargot menée ce matin en centre-ville, elle se trouvait "en stand-by"… pour l'instant !

REACTIONS. Réforme du Ruamm : les Calédoniens bloqués, patients et plutôt solidaires - NC La 1ère 09/03/2023 12h

[11h57] Le point sur cette mobilisation et ses conséquences dans notre journal de midi. Exemple à La Foa où le mouvement a aussi repris, au niveau du pont Marguerite. Mais sans blocage filtrant, à ce stade, contrairement à hier. Objectif de la journée, pour les manifestants : expliquer au grand public les raisons de leur colère. Ben est artiste et agriculteur, il était mobilisé hier, et aujourd’hui encore. 
La Chambre d'agriculture et de la pêche relaie également l'action d'Agissons solidaires sur sa page Facebook, de même que la Chambre de métiers et de l'artisanat. Les chambres consulaires sont mobilisées au sein du collectif de même que des organisations patronales et des syndicats professionnels.

[11H33] Le bureau politique du FLNKS apporte son soutien au gouvernement et au Congrès. "Le dossier du Ruamm est un des chantiers majeurs sur lequel nos élus se sont attachés à réformer", lit-on dans le communiqué diffusé en cette fin de matinée. "La levée de bouclier sur le terrain relève d'un manque d'information, de manipulation d'une partie de la classe politique loyaliste et de leur relais dans les établissements publics et sur le terrain." Le front indépendantiste "dénonce l'attitude des chambres consulaires", parle de "mauvaise foi" et "met en garde contre toute tentative de destabilisation".

[11h25] Le collectif Agissons solidaires propose aux Calédoniens d'évaluer ce que leur coûterait leur cotisation mensuelle au Ruamm, avec ou sans réforme telle que proposée par l'Eveil océanien. En bas de cet outil de calcul, une mention : "Considérez-vous ce montant comme acceptable au vu de votre situation personnelle ? Si votre réponse est NON, suivez ce lien pour signer la pétition contre le projet actuel de réforme". Une pétition en ligne qui affichait 4950 signatures à 11h25 ce jeudi 9 mars.

[10h50] Point route avec Philippe Bernard : d'après les informations qu'il vient de recueillir, les ronds-points nouméens suivants sont bloqués (avec parfois une ouverture mais ponctuelle) : Ducos Papeete, Ducos Forest, Bonaparte, Belle-vie, ancre de Marine à l'Orphelinat, N'Géa Eau vive. Et au centre-ville, les manifestants s'adonnent à une sorte d'opération escargot tournante, rues Gallieni, de l'Alma, Sébastopol (voir la vidéo ci-dessous) et Victoire. Enfin, boulevard Vauban bloqué.

[10h35] Dans la série "ouvert ou fermé ?", la question se pose à propos des stations-services. A Nouméa, par exemple, celle au coin de la Victoire et de la rue Gallieni est fermée depuis 8 heures et jusqu'à midi. Celle du Calvaire, à l'intersection de la route du Port-Despointes et du boulevard extérieur l'a été de 8 à 9. Etc.

[10H30] Un tour à l'Orphelinat, sur le rond-point à l'ancre de Marine qui constitue un point stratégique dans l'accès aux quartiers Sud de Nouméa. Les voitures font demi-tour pour rejoindre plutôt la route de l’Anse-Vata. Bouchons !

[10h27] On est sympa… Si vous n'avez pas encore entendu les klaxons des camions qui résonnent à travers le pays depuis tôt ce matin.

[10h13] Un tour en Brousse. Le rond-point "BNC" sur la RT1 entre Pouembout et Koné passe de bloqué à filtrant, patience de rigueur là-haut aussi.

[10h10] Une conséquence des blocages parmi d'autres : le centre de don du sang tire la sonnette d’alarme. Les stocks commencent à diminuer, la phase critique se rapproche. Ces derniers jours, il y a eu moins de personnes qui ont fait le déplacement. Et avec les blocages, il risque d’y avoir encore pas mal d’annulations de rendez-vous. "O, A, B, AB, nous avons besoin de tout le monde."

[10 heures] Un point de mobilisation perturbe la circulation sur la RT1 dans le col de Poya.

[9h55] Croisé ce matin une automobiliste (et salariée) bloquée, qui portait un t-shirt "Agissons solidaires". "En solidarité" avec le collectif mobilisé contre la réforme du Ruamm. "Toute la Calédonie devrait porter ce tricot."

[9h40] On écoute un autre témoignage de Calédonien pris dans les bouchons à Nouméa. Gilles, conducteur de car, qui avait à ce moment-là "42 minutes de retard" sur son circuit : "On est dans la circulation, on prend son mal en patience."

[9h25] Hop, le rond-point de Belle-vie a été "libéré" pour "dix minutes". Autant dire que les conducteurs se sont précipités pour en profiter. Hop, c'est bloqué.

[9h15] Retour sur la position des manifestants mobilisés contre la réforme du Ruamm. Ecoutez les propos de Christophe Ramadi, pour le collectif Agissons solidaires. "On attend une réponse favorable à notre demande, a-t-il résumé à l'antenne. La demande est la même que mardi dernier : le retrait du texte et la reprise par le gouvernement de la réforme pour qu’on puisse faire un groupe de travail pour que ce soit travaillé au fond (…) On n'est pas contre la réforme, sauf qu'on veut que ce soit mieux étudié." Il répondait à Malia Noukouan dans le journal de 6h30.
Un collectif qui se dit prêt à tenir le bras de fer sur la durée. "Hier, on a été gentils et maintenant on monte un peu en puissance parce qu’on n'est pas écoutés."

[9h10] On croise depuis hier davantage de deux-roues que d'habitude. Suivant la même logique, de circuler plus facilement, des travailleurs ont laissé ce matin la voiture et enfourché le vélo. "En plein soutien avec tous les manifestants", dit cette cycliste d'un jour qui roulait de Tina à Ducos. "Mais à un moment donné, on a une réalité, c’est aussi d’aller au boulot."

[9h05] Galères d'automobiliste, les témoignages (par une journaliste elle-même prise dans les embouteillages!) Entre compréhension, confusion et manucure...

[8h55] Rond point de Belle-vie non pas bloqué entièrement, à cette minute, mais filtré, et les conséquences font que la circulation est totalement engorgée à cette entrée de Nouméa. Conseil de l'info route? A éviter !

[8h40] A Koné aussi, la mobilisation a repris. Vers huit heures et demi, un barrage filtrant était en place au rond-point de la province. Des bouchons commençaient à se former. 

[7h50] Bienvenue dans cet article en direct dédié à la mobilisation d'aujourd'hui contre la réforme du Ruamm. Au moment où nous écrivons ces lignes, vous êtes peut-être dans les bouchons, en train de filer au travail en profitant d'une ouverture ou d'organiser du télétravail pour ne pas avoir à vous rendre sur Nouméa. Circulation très compliquée ce matin.
Pour le deuxième jour d'affilée, le collectif Agissons solidaires se mobilise afin de s'opposer au texte porté par l'Eveil océanien, qui était déjà contesté dans la rue la semaine dernière. Le syndicat des rouleurs et du BTP a positionné ses poids-lourds sur les ronds-points qui marquent l'entrée à Nouméa, et d'autres également stratégiques comme l'Ancre de marine et N'Géa Eau vive. Le boulevard Vauban, où se trouve le Congrès, est bloqué. Présence aussi devant le gouvernement, même si la rue Gallieni reste accessible. Côté ronds-points, les manifestants ont évoqué une levée de la fermeture pour une heure. Il s'agirait de laisser passer les militants et sympathisants avant de bloquer à nouveau. Les barrages ont été ainsi levés vers 7h30. La circulation était alors possible, mais elle était chargée. Pour le moment, il n'y a pas d'efforts à faire parce qu'il n'y a pas d'efforts faits de l'autre côté. Christophe Ramadi, syndicat des rouleurs et du BTP dans le journal radio de 6h30.

Réforme du Ruamm : ce que l'on peut retenir de la mobilisation du jeudi 9 mars - NC la 1ère

Réforme du Ruamm : ce que l'on peut retenir de la mobilisation du jeudi 9 mars

La journée du 9 mars a commencé là où elle s'était finie la veille, sur des ronds-points. Nouvelle mobilisation des opposants au projet de réformer le Ruamm que porte l'Eveil océanien, galère pour de nombreux automobilistes, perspectives pour la suite... On fait le point, alors que le collectif qui centralise la contestation a donné le ton : le mouvement pourrait bien se poursuivre ce vendredi et être durci. A moins que la réunion de cette nuit n'aboutisse.
Françoise Tromeur et rédactions de NC la 1ère • Publié le 9 mars 2023 à 21h19, mis à jour le 10 mars 2023 à 10h34
Les klaxons ont résonné au petit jour. Et ce n'était pas bon signe, en tout cas pour les automobilistes de l'agglomération nouméenne qui comptaient rallier leur travail. 

Automobilistes contre blocages de ronds-points
Beaucoup en ont été quittes pour une longue galère dans les bouchons et dans la chaleur, au rythme de blocages complets ou filtrants, selon le moment de la journée. Car les manifestants se sont postés sur la plupart des ronds-points stratégiques pour circuler à Nouméa : Ducos Papeete, Ducos Forest, Bonaparte Rivière-Salée, le grand rond-point de Magenta, N'Géa Eau vive et l’ancre de Marine à l’Orphelinat. Seul le rond-point Berthelot, entre la Deuxième vallée-du-Tir et Doniambo, a été laissé libre, permettant de rouler sans encombre sur la voie express. Il y a eu nombre de demi-tours, de recours au télétravail mais aussi aux deux-roues, y compris les vélos ! 

Un rond-point bien ciblé en zone VKP

Action aussi menée en Brousse. On retiendra l'image des bouchons interminables causés par le point de blocage sur le rond-point "BNC", entre Pouembout et Koné. Les transporteurs de marchandises, de produits alimentaires et de gazole ont été interdits de passer (sauf l'alimentaire en lien avec le monde agricole et le gazole destiné à l'activité minière). Explications par Brice Bachon et Nathan Poaouteta :

A La Foa, ça se passait vers le pont Marguerite mais cette fois il s'agissait surtout d'expliquer. Tandis qu'à Poya, le col était lieu de blocage.

Acte de présence

Au cœur du conflit, toujours ce texte qui vise à réformer le Régime unifié d’assurance maladie et maternité, avec la mise en place d’un taux unique de cotisation à 13,5%. Une proposition portée par l'Eveil océanien. Chambres consulaires, organisations patronales, syndicats professionnels : ses détracteurs sont désormais réunis sous la bannière d'un collectif appelé Agissons solidaires. Après une mobilisation le 28 février, c'est lui qui organise cette nouvelle phase d'opposition, qui en était à son second jour d'affilée. Avec présence devant le Congrès et à hauteur du gouvernement, mais également opération escargot en boucle par les rues Gallieni, de l'Alma, Sébastopol et Victoire.

Méthode de calcul et pétition

Le collectif a déployé sur internet une méthode de calcul. Le but, évaluer ce que vous coûterait votre cotisation mensuelle au Ruamm, avec ou sans cette fameuse réforme. Et orienter vers une pétition en ligne contre le projet. Ce jeudi à 21h15, elle avait recueilli plus de 6 700 signatures.

Un combat politique

Communiqué contre communiqué. C'est le bureau politique du FLNKS qui a commencé, pour énoncer son soutien au gouvernement et au Congrès, mais aussi critiquer "la levée de boucliers". Le groupe AEC a répondu en apportant le sien, de soutien, aux manifestants, et en précisant que ses élus ne siégeraient pas à la commission plénière du Congrès. Le groupe des Loyalistes a renchéri en appelant les indépendantistes "à être plus mesurés dans leurs propos et à enfin à l’écoute du monde économique calédonien".

Des conséquences en cascade

Les conducteurs ont joué au jeu du 'Ouvert ou fermé ?' avec les stations-services. Beaucoup sont restées portes closes un moment de la journée pour marquer leur soutien au mouvement. Impact sur les transports en commun, aussi. Les Tanéo dans le Grand Nouméa et aussi le réseau Raï.
Sur le chemin de l’école, des enfants ont dû être déposés et continuer à pied. Des familles ont dû faire demi-tour faute d'avoir pu confier leur bébé. Dans une crèche du côté de Magenta, la directrice a ainsi confié qu’il n’y avait pas assez d’aides maternelles pour accueillir de façon correcte tous les enfants.
Le centre de don du sang a tiré la sonnette d’alarme. Les stocks commencent à diminuer, la phase critique se rapproche. Ces derniers jours, il y a eu moins de personnes qui ont fait le déplacement. Et avec les blocages, il risque d’y avoir encore pas mal d’annulations de rendez-vous. 
Nombre de services de gamelles ont fait leur tournée de livraison au ralenti. Au marché municipal de Nouméa, plus de la moitié des étals sont restés vides. Karine Arroyo et Carawiane Carawiane l'ont constaté.

A l'université, la rentrée des doctorats a été reportée au vendredi 17 mars.

Avis de turbulences

En fin de journée, resserrage de vis. Les rond-points occupés à Nouméa ont été fermés. A Poya, il a été expliqué que la RT1 serait désormais bloquée toutes les trente minutes jusqu’à minuit, et fermée à partir de minuit. Et le collectif Agissons solidaires a annoncé passer au cran suivant, pour vendredi : "la mise en place d’un blocage général de tous les accès de Nouméa auquel s’associeront tous les manifestants venant du Nord, du Sud et de l’Est du pays." Il a même appelé "l’ensemble des Calédoniens à prendre, dès ce soir, toutes leurs dispositions".

Dans la santé aussi

Autre front de contestation, la clinique privée Kuindo-Magnin de Nouville. Sa fédération des médecins a prévu un "rassemblement pacifiste et calme" à l'entrée de l'établissement, à partir de 7h30. L'ensemble de l'activité des blocs opératoires doit être suspendue. Ce vendredi, "il est recommandé, sauf urgence vitale ou personne déjà suivie à la clinique, de se rendre dans un autre établissement hospitalier en cas de nécessité". Par ailleurs, "ce positionnement vient renforcer celui du Syndicat des médecins libéraux qui s'est déjà positionné contre la proposition actuelle de réforme du Ruamm. Une AG du SML se tient ce soir, y sera soumise la proposition d’une grève générale des médecins libéraux."

A moins que...

On l'apprenait en début de nuit, une première réunion était attendue au Congrès, ce jeudi à 21h30, entre le gouvernement, les chambres consulaires ainsi que le Medef. Il s’agirait de mettre en place un groupe de travail pour revoir le projet de réforme. Si cette réunion aboutissait, les blocages pourraient être levés. A 22 heures, elle n'avait pas commencé. L'horaire de 23h15 était évoqué. Effectivement, c'est à ce moment qu'une délégation du collectif a été reçue boulevard Vauban, où est arrivé un peu plus tard l'Eveil océanien. Et il s'est avéré qu'accord a été trouvé, à lire ici.

"Agissons solidaires" maintient la pression | RRB 09/03/2023

Après la mobilisation statique et les barrages filtrants d'hier, les blocages se sont multipliés ce matin. Le collectif demande toujours le retrait de la proposition de réforme du RUAMM portée par l'Eveil Océanien.

A Nouméa, 4 ronds-points stratégiques ont été bloqués. Celui de Belle-Vie, de l'Eau Vive et les deux de l'entrée de Ducos. D'autres points de rassemblement sont signalés dans le Grand Nouméa mais sans blocage de la circulation.

A Koné, une trentaine de personnes sont rassemblées au rond-point BNC de la zone industrielle de Baco, principalement des agriculteurs et patentés.
Ils ont alterné les blocages avant de couper complétement la circulation à 11h et ça devrait le rester jusqu’à midi. 11 camions sont sur place ainsi que 2 tracteurs.

Dans le col de Poya, le blocage total est effectif depuis 10h. Une cinquantaine de personnes sont sur place ainsi qu’une dizaine de camions.

A Bourail, une trentaine de personnes sont rassemblées avec quelques tracteurs.

A La Foa, c’est la même chose mais les usagers de la route peuvent passer et à Boulouparis, c’est un barrage filtrant qui a été mis en place.

Les organisateurs annoncent qu'ils resteront mobilisés jusqu'au retrait du texte porté par l'Eveil Océanien au Congrès

Réforme du Ruamm : le FLNKS met en garde contre toute "tentative de désinformation" | LNC 09/03/2023 12h

« AG!SSONS SOL!DAIRES » | MEDEF NC

Contre le texte de réforme du RUAMM : les manifestants en position | RRB 08/03/2023

Les actions continuent, à l’appel du collectif « Agissons solidaires », face à la réforme "Tukumuli".

Cet après-midi, des rouleurs et des participants au mouvement tels que des entrepreneurs et des patentés, se sont positionnés sur les ronds-points, pour mettre en place, ponctuellement, des barrages filtrants : pas de blocages à proprement parler, mais une démonstration de ce que pourrait être la suite de ce mouvement.

Le collectif « Agissons Solidaires » attend une mobilisation plus forte et dans le temps, dans cette action contre le projet de réforme du RUAMM porté par l'Eveil Océanien, et soutenu par les groupes UNI et UC FLNKS au congrès.
La suite : des actions qui devraient intervenir les prochains jours, et des manifestants qui comptent rester mobilisés, avec un mouvement qui devrait se durcir, selon ses leaders.

La circulation était notamment impactée cet après-midi, dans plusieurs points stratégiques à Nouméa: aux ronds-points de l’Eau Vive, de l’Ancre Marine, d’Almameto, de Magenta, de Mageco, de Ducos, de Ko We Kara, ainsi qu’à Bourail, Koné, La Foa et Poya. Les tentes et le piquet de grève restent devant le siège du gouvernement ce soir.

Le collectif "Agissons solidaires" annonce des blocages ce jeudi matin | LNC 08/03/2023 23h

Réforme du Ruamm : blocages, manifestations, la Calédonie se mobilise. Suivez notre direct - NC1ère 08/03/2023 10h26

Une semaine après un premier mouvement, les opposants à la réforme du Ruamm redescendent dans la rue ce mercredi 8 mars, à Nouméa, mais aussi à La Foa, Bourail et Koné. Nous vous proposons de suivre, en direct, toute la journée, cette nouvelle mobilisation.

Réforme du Ruamm : le mouvement se durcit avec des ronds-points filtrants - NC la 1ère 08/03/2023 8h30

[VIDÉO] Ruamm : le collectif annonce la mise en place de barrages filtrants partout en Nouvelle-Calédonie | LNC 08/03/2023 - 16h

 

 

Ruamm : un millier de personnes devant le gouvernement | LNC 08/03/2023 -8h

Le nouveau collectif Agissons solidaires avait appellé à la mobilisation contre la réforme du Ruamm. Le rassemblement pour demander le retrait de la proposition de loi sur l'uniformisation du taux de cotisation à 13,5 % pour les salariés et les travailleurs indépendants est lancé.
[MàJ 10h15] A Nouma, entre 800 et 1000 personnes sont rassemblées devant le gouvernement. A Koné, le rond point de la province Nord est complément bloqué depuis 9 heures et il le restera jusqu'à 11 heures . Des déviations ont été mises en place par les gendarmes.

[MàJ 9h30] D'autres mobilisations ont lieu en Calédonie. A Koné, plusieurs dizaines de personnes sont réunis au rond-point de la province Nord. A La Foa, environ 70 personnes (artisans, agriculteurs, chefs d'entreprises, patentes de tous secteurs d'activités) sont regroupées, regroupés sous la bannière du collectif "Agissons Solidaires".

A Bourail, plusieurs manifestants installés à la sortie nord du village, sur la place du marché tandis que des camions sont stationnés sur le bas côté de la RT1.

La mobilisation semble, à ce stade, moins importante que la semaine dernière sur l'ensemble du territoire.

[MàJ 9 heures] Le rassemblement est de plus en plus imposant. Les forces de l'ordre sont en train de fermer la rue Gallieni, comme cela était prévu. Il sera donc impossible d'emprunter l'axe à partir de maintenant et jusqu'à nouvel ordre. Policiers et gendarmes sont mobilisées pour éviter tout débordement.

[MàJ 8h30] Le rassemblement pour demander le retrait de la proposition de loi sur l’uniformisation du taux de cotisation à 13,5 % pour les salariés et les travailleurs indépendants est lancé. Dès 4 heures du matin, des camions, 13 pour l’instant, du syndicat des rouleurs et du BTP se sont installés autour du gouvernement. Une cinquantaine de camions à Nouville. Ils affichent leur détermination pour le retrait du texte et sa reprise par le gouvernement. Selon les avancées de la journée, " peut être preparez-vous à faire du carburant, peut être préparez vous à ce que Nouméa ou peut être même à ce que le pays soit bloqué " lance Christophe Ramadi, syndicat des rouleurs du BTP.

Plusieurs arrêtés ont été pris par la municipalité. Le tronçon de la rue du Général-Gallieni, entre la rue Anatole-France et la rue de l’Alma, sera interdit au stationnement dès ce mardi 7 mars, minuit, et fermé à la circulation à partir de 9 heures mercredi.

La portion de la rue Anatole-France située entre les rues du Général-Gallieni et Jules-Ferry sera également interdite au stationnement et à la circulation à partir de minuit ce mardi 7 mars.
"Attention, l'Usup est parti de rien"
En marge de la mobilisation du collectif Agissons solidaires, un rassemblement de plusieurs dizaines de personnes. Ils arborent des drapeaux du FLNKS et ont positionné des banderoles demandant notamment au ministre de l'Intérieur de ne pas toucher au corps électoral. Tous affichent leur soutien au gouvernement Mapou. "Ils essaient d'engager des réformes pour le pays qui est fragile. Je ne comprends pas d'ailleurs pourquoi ils sont devant le gouvernement alors que c'est au Congrès qu'est porté ce texte", explique Christian Tein, commissaire général de l'UC. "Ce n'est jamais bon quand la population descend dans la rue, elle se clive. L'Usup  [ le collectif "Usine du sud = usine pays"] est parti de rien, attention."
Circulation difficile au Mont-Dore ce matin
Gros embouteillages à la sortie du Mont-Dore en direction de Nouméa. Un dispositif des gendarmes pour contrôler les automobilistes a été mis en place. Il s’agit de s’assurer qu’aucun débordement n’aura lieu en marge de la manifestation. Lancée par les indépendantistes, une seconde manifestation devait avoir lieu. Elle concerne le corps électoral. Un cortège avec drapeau s'était donné rendez-vous ce matin à Saint-Louis, au Mont-Dore, pour rejoindre le centre-ville de Nouméa.

Nouvelle manifestation contre le projet de loi sur le RUAMM | RRB 08/03/2023

Des centaines de personnes ont répondu présentes : moins que lors de la dernière mobilisation, mais des manifestants déterminés à se faire entendre, aux fenêtres du gouvernement. Entre 1500 et 200 personnes étaient sur place.

Un large panel de professions était représenté : rouleurs, artisans, agriculteurs, travailleurs indépendants... des salariés ou des chefs d'entreprises...

Pas de rendez-vous demandé avec le gouvernement, mais un mouvement qui pourrait se durcir, notamment avec le syndicat des rouleurs.

Les manifestants se sont relayés au micro, devant les portes du gouvernement, pour réaffirmer leurs souhaits de voir le projet de loi sur le RUAMM porté par l'Eveil Océanien retirer du bureau du congrès, pour que le dossier soit pris en charge par le gouvernement.

En face, une quarantaine de manifestants s'est également rassemblée, pour soutenir le gouvernement et la réforme Tukumuli.

Réforme du Ruamm : les rouleurs devant le port autonome dès 3 heures du matin mercredi - NC la 1ère 12h

Le mouvement Agissons Solidaires annonce que son action pourrait se durcir contre la réforme du Ruamm. Les rouleurs s'installeront devant le port autonome de Nouméa dès 3 heures du matin mercredi, avant de se diriger vers le gouvernement. Les sympathisants sont invités à les rejoindre à 9 heures.

Lors de la précédente mobilisation contre la réforme du Ruamm, environ 9 000 personnes étaient solidaires du mouvement. La deuxième journée d'action sur le terrain pourrait attirer encore davantage de travailleurs indépendants. En effet, le collectif Agissons solidaires est désormais soutenu par vingt organisations professionnelles de tous les horizons, contre six au départ. Selon les responsables, il représente aujourd'hui 26 000 travailleurs indépendants et regroupe de plus en plus de sympathisants. 

"On va tous monter en puissance"

Retour sur la route demain pour une nouvelle mobilisation : Christophe Ramadi, président du syndicat des rouleurs et du BTP, l'un des porte-parole d'Agissons solidaires, a annoncé que les rouleurs seraient présents dès 3 heures du matin au niveau du port autonome. Ils prendront ensuite la direction du gouvernement où les sympathisants sont invités à les rejoindre à 9 heures. " On est désolé pour la population, on va impacter l'économie du pays. Rouleurs, agriculteurs, on va tous monter en puissance, et si besoin, on fera appel à toute cette flotte pour que le pays soit mobilisé. Mais on ne veut pas de palettes brûlées et pas d'alcool. Les gens qui ne respecteront pas les consignes seront récupérés par la police", a-t-il indiqué lors d'une conférence de presse au marché de Port Moselle, ce mardi matin.

Retrait du texte

S'estimant humiliés par les promesses non tenues, les co-responsables du mouvement Agissons solidaires veulent le retrait du texte sur la réforme du Ruamm, jugé "dangereux et destructeur", et la création d'un espace de concertation sur un dossier qu'ils souhaitent voir repris par le gouvernement.

La mobilisation de demain n'est pas organisée dans le but d'être à nouveau reçu au gouvernement. Selon le mouvement, le temps des discussions est révolu et l'action pourrait "s'intensifier au cours des prochains jours si rien n'est fait". 

Pour rappel, après la première journée de mobilisation, le collectif avait rencontré un groupe réduit du gouvernement collégial composé de Yannick Slamet, Isabelle Champoreau et Christopher Gygès. Il avait choisi de ne pas revenir sur le terrain pour laisser le temps de la discussion politique. Informé que le projet de texte resterait au niveau du Congrès, Jean-Christophe Niautou, un autre-parole, président de la Chambre d'agriculture, a estimé que "des promesses avaient été faites, et la parole bafouée". Elizabeth Rivière, également porte-parole du collectif et présidente de la Chambre des métiers et de l'artisanat a ajouté : " contrairement à ce qu'on a pu entendre, nous avons participé à toutes les réunions en amont autour de la réforme du Ruamm et en étant force de propositions. Il n'y a pas eu de suite." 

« AG!SSONS SOL!DAIRES » | MEDEF NC

Mobilisation contre la réforme du Ruamm : « On ne lâchera rien » (madein.nc 07/03/2023)

Les chambre consulaires et les organisations professionnelles, nouvellement réunies sous la bannière du collectif « Agissons Solidaires », manifestent pour la deuxième fois, ce mercredi 8 mars.
Les meneurs de la fronde anti-réforme du Ruamm n’ont pas digéré la façon dont s’est déroulé la première journée de manifestation, le 28 février dernier. Au terme de leur entrevue avec Yannick Slamet, Isabelle Champmoreau et Christopher Gygès, les présidents des chambres consulaires et des organisations patronales (Medef, CPME et U2P) espéraient une reprise du dossier par le gouvernement, au détriment du Congrès. Le jour même, le communiqué des groupes Union calédonienne et Uni apportait une réponse : les indépendantistes souhaitent que les élus gardent la main, que le processus législatif aille à son terme. Pour Jean-Christophe Niautou, président de la Chambre d’agriculture et de la pêche, cet espoir déçu a été vécu comme « une humiliation ».

Pour la seconde journée de mobilisation, il n’est plus question de rencontre avec les représentants de l’exécutif. « On ne veut plus d’audience, on veut le retrait du texte. On attend des réponses écrites, formelles. »

« BEAUCOUP PLUS D’ENGINS »
La réforme défendue par l’Éveil océanien – couverture maladie alignée par le haut, cotisations à 13,5 % pour tous les travailleurs – serait « désastreuse », et amènerait le pays « à sa perte de pouvoir d’achat », martèle Elizabeth Rivière, présidente de la Chambre de métiers et de l’artisanat (CMA), très remontée. « Aujourd’hui, on a laissé nos casquettes. Je suis Elizabeth, artisane fleuriste. On est tous des travailleurs indépendants, et on ne va pas se laisser faire. On ne lâchera rien. »

Le 28 février, les organisateurs avaient revendiqué 9 000 manifestants dans le pays (6 000 selon les forces de l’ordre). « On n’est pas à l’abri que la mobilisation s’intensifie au cours des prochains jours », prévient Jean-Christophe Niautou. Christophe Ramadi, président du Syndicat des rouleurs, assure que sa profession répondra présente, avec « beaucoup plus d’engins » sous les fenêtres du gouvernement. Mais face aux ardeurs de certains travailleurs indépendants, qui souhaiteraient une mobilisation maximale immédiatement, pour éviter de perdre de trop nombreuses journées de travail, son expérience lui dicte « de monter progressivement en pression ».

Ruamm : la circulation sera en partie interdite rue Gallieni ce mercredi | LNC 07/03/2023 18h

En raison des manifestations organisées contre la réforme du Ruamm devant le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie ce mercredi matin, des arrêtés d'interdiction de circulation et de stationnement ont été pris par la municipalité de Nouméa.

Les manifestations contre le Ruamm, prévues ce mercredi matin devant le gouvernement, vont fortement perturber la circulation. Plusieurs arrêtés ont été pris par la municipalité.

Le tronçon de la rue du Général-Gallieni, entre la rue Anatole-France et la rue de l’Alma, sera interdit au stationnement dès ce mardi 7 mars, minuit, et fermé à la circulation à partir de 9 heures mercredi.

La portion de la rue Anatole-France située entre les rues du Général-Gallieni et Jules-Ferry sera également interdite au stationnement et à la circulation à partir de minuit ce mardi 7 mars.

La police municipale mobilisée

La ville informe également ses administrés que des agents de la police municipale seront mobilisés toute la journée pour diriger les automobilistes dans le centre-ville et fluidifier la circulation, notamment au niveau du Carré Patch, entre les rues Verdun et du Général-Mangin, et aux intersections des rues Général-Gallieni, Paul-Doumer, Alcide-Desmazures et Verdun.

Les automobilistes sont invités à rester prudents et à respecter la signalisation en place.

Réforme du RUAMM. Le mouvement se durcit | RRB 07/03/2023

Agissons solidaires appelle à la mobilisation demain contre la réforme du RUAMM. Agissons solidaire c’est le nom d’un nouveau collectif créé après la manifestation de la semaine dernière. Il compte une vingtaine d’organisation professionnelles.

Les rouleurs seront positionnés demain dès 4h du matin devant le gouvernement. Les manifestants sont attendus à partir de 9h pour un rassemblement statique devant l’institution. Aucune demande de rendez-vous ne sera formulée auprès de l'institution.
Agissons solidaires demande le retrait du texte porté par l’Eveil Océanien du bureau du congrès et la mise en place d’une large concertation sous l’égide du gouvernement. La semaine dernière, les manifestants pensaient avoir obtenu satisfaction après leur rendez-vous au gouvernement où ils ont été reçus par Yannick Slamet puis Isabelle Champmoreau et Christopher Gygès. Finalement, le lendemain, le 17eme gouvernement a refusé de reprendre le dossier en main contrairement à ce qui avait été annoncé. Les organisateurs ont vécu ce retournement comme une "humiliation pour les 9 000 manifestants de la semaine dernière". Ils annoncent d’ores et déjà que le mouvement pourrait se durcir rapidement s’ils n’obtiennent pas gain de cause. Les rouleurs indiquent qu'ils pourraient se positionner jeudi devant le congrès puis "bloquer l'économie du territoire si cela ne suffisait pas."

Mobilisation contre la réforme du Ruamm : « On ne lâchera rien » (madein.nc 07/03/2023)

Les chambre consulaires et les organisations professionnelles, nouvellement réunies sous la bannière du collectif « Agissons Solidaires », manifestent pour la deuxième fois, ce mercredi 8 mars.

Les meneurs de la fronde anti-réforme du Ruamm n’ont pas digéré la façon dont s’est déroulé la première journée de manifestation, le 28 février dernier. Au terme de leur entrevue avec Yannick Slamet, Isabelle Champmoreau et Christopher Gygès, les présidents des chambres consulaires et des organisations patronales (Medef, CPME et U2P) espéraient une reprise du dossier par le gouvernement, au détriment du Congrès. Le jour même, le communiqué des groupes Union calédonienne et Uni apportait une réponse : les indépendantistes souhaitent que les élus gardent la main, que le processus législatif aille à son terme. Pour Jean-Christophe Niautou, président de la Chambre d’agriculture et de la pêche, cet espoir déçu a été vécu comme « une humiliation ».

Pour la seconde journée de mobilisation, il n’est plus question de rencontre avec les représentants de l’exécutif. « On ne veut plus d’audience, on veut le retrait du texte. On attend des réponses écrites, formelles. »

"BEAUCOUP PLUS D’ENGINS"

La réforme défendue par l’Éveil océanien – couverture maladie alignée par le haut, cotisations à 13,5 % pour tous les travailleurs – serait "désastreuse", et amènerait le pays "à sa perte de pouvoir d’achat", martèle Elizabeth Rivière, présidente de la Chambre de métiers et de l’artisanat (CMA), très remontée. "Aujourd’hui, on a laissé nos casquettes. Je suis Elizabeth, artisane fleuriste. On est tous des travailleurs indépendants, et on ne va pas se laisser faire. On ne lâchera rien."

Le 28 février, les organisateurs avaient revendiqué 9 000 manifestants dans le pays (6 000 selon les forces de l’ordre).

"On n’est pas à l’abri que la mobilisation s’intensifie au cours des prochains jours", prévient Jean-Christophe Niautou. Christophe Ramadi, président du Syndicat des rouleurs, assure que sa profession répondra présente, avec « beaucoup plus d’engins » sous les fenêtres du gouvernement. Mais face aux ardeurs de certains travailleurs indépendants, qui souhaiteraient une mobilisation maximale immédiatement, pour éviter de perdre de trop nombreuses journées de travail, son expérience lui dicte "de monter progressivement en pression".

Travailleurs indépendants, fonctionnaires, libéraux de santé... ça chauffe dans la rue | LNC 07/03/2023

Une nouvelle mobilisation contre la réforme du Ruamm mercredi | LNC 06/03/2023

Les Chambres consulaires et les organisations patronales appellent à manifester le 8 mars.

Le 28 février, une première marche avait mobilisé des milliers de personnes dans les rues de Nouméa, mais également à Bourail et Koné, contre le texte porté par l’Éveil Océanien et déposé au Congrès. Les organisations patronales et les Chambres consulaires avaient dans la foulée prévenu qu’elles n’en resteraient pas là. Elles lancent donc un nouvel appel à manifester le 8 mars sans en préciser pour l’instant les démarches.

"Nous ne bougerons pas"

Mais elles préviennent : "toutes celles et ceux qui seront mobilisés à partir de mercredi ne bougeront pas non plus tant qu’ils n’auront pas la certitude de voir ce projet retiré et reçu l’assurance de la mise en place d’un groupe de travail, placé sous l’égide du Congrès, du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie et de tous les acteurs sociaux."

 

« AG!SSONS SOL!DAIRES » | MEDEF NC

Communiqué de l'Interpatronale et des chambres consulaires pour la création du mouvement #AgissonsSolidaires"

#AgissonsSolidaires ! Toutes les organisations à l'origine de la mobilisation du 28 février contre la réforme du #RUAMM, ont décidé de créer un espace de solidarité collectif, populaire et citoyen, « AG!SSONS SOL!DAIRES » visant à mener les actions nécessaires au retrait du texte actuel.

 

https://rrb.nc/podcast/le-club-politique-03-03-23

Le club politique en compagnie de Bernard Deladrière, Luc Steinmetz, Ismet Kurtovitch et Pierre Bretegnier.

Au sommaire de ce Club politique la visite de Gérald Darmanin, Le ministre de l'intérieur et des outremers, est en Calédonie depuis hier soir et il est accompagné de Jean-François Carenco, le ministre chargé des outremers.
Un déplacement de trois jours destiné essentiellement, semble-t-il, à renouer le dialogue avec les indépendantistes.
Les consultants du Club sont revenus également sur le 41ème congrès du FLNKS qui était réuni le week-end dernier.
Ils ont enfin parlé de la manifestation contre la réforme du financement du RUAMM et sur les remous politiques qui en découlent.

Mobilisation contre le projet de loi de l'Eveil Océanien pour réformer le RUAMM

Communiqués de l'Inter-patronale et chambres consulaires 01/03/2023

Terre de Parole, comment encore y croire ?

Un communiqué de presse, co-signé par 5 membres du Gouvernement et diffusé ce soir, rend malheureusement compte que les informations transmises oralement hier par M. Yannick Slamet n'engageaient manifestement que le porte-parole du gouvernement et non le gouvernement lui-même.

Les membres de l'exécutif, à l'exception des co-signataires du communiqué, ont donc exprimé leur refus de se saisir du dossier « réforme du RUAMM » et choisi de maintenir leur engagement aux côtés de ceux qui portent ce projet au Congrès.

Cette décision, radicalement contraire aux propos tenus hier, dit également le peu de cas qui est fait de la très large mobilisation de mardi.

9 000 personnes dans les rues de Nouméa, sur les places des communes, ce n'est donc rien.

Cet engagement exceptionnel, la détresse de certains, le sentiment d'être déconsidérés, pas écoutés, tout cela ne pèserait donc rien ? Ce n'est pas envisageable, ce n'est pas acceptable.

Que les membres de l'exécutif ayant décidé ce jour de se désolidariser des propos de leur collègue en prennent donc acte à leur tour : cette mobilisation va s'affirmer, s'accentuer, s'affermir.

Elle va s'affirmer et s'accentuer sans que nous perdions de vue les responsabilités qui sont les nôtres. Les actions en cours de réflexion auront donc lieu la semaine prochaine, après le départ du ministre, M. Gérald Darmanin, dont la visite ne saurait être troublée, tant les enjeux qu'elle suppose sont grands.

C'est aussi cela être responsable. Nous l'avons été hier, nous le serons demain, et nous continuerons à porter cette responsabilité collective la semaine prochaine, avec le soutien des dizaines de milliers de travailleurs indépendants et d'entrepreneurs que vous refusez d'entendre.

Medef-NC

CPME NC

U2P-nc

Chambre de Métiers et de l'Artisanat - CMA - NC

Chambre de commerce et d'industrie de Nouvelle-Calédonie - CCI NC

Chambre d'agriculture et de la pêche de Nouvelle-Calédonie

 

Communiqué de l'Inter-patronale et chambres consulaires à l'issue de la manifestation le 28/02/2023 :

communiqueinterconsulaire-interpatronalesuiteamanifestationcontreprojetruamm20230228.pdf (medef.nc)

 

REVUE DE PRESSE

 

 

 

 

 

 

  • JT Calédonia TV :

 

 

 

Communiqué des Chambres consulaires et organisations patronales pour une mobilisation contre la réforme du RUAMM

Communiqué Mardi 28 février 2023 à 8H devant le Congrès de la Nouvelle-Calédonie à Nouméa et au rond-point de l’Hôtel de la Province Nord à Koné. 

Les organisations patronales représentatives (MEDEF-NC, U2P-NC,CPME-NC) et les chambres consulaires (CAP-NC, CCI-NC, CMA-NC) appellent les Travailleurs Indépendants, patentés et entreprises à manifester contre la proposition de Loi de réforme du RUAMM déposée par l’Eveil Océanien au Congrès car :

- La réforme est injuste

- La réforme est insupportable

- La réforme a des effets financiers nuls pour le RUAMM

- La réforme aggrave la situation économique

Les organisations patronales et les chambres consulaires exigent le retrait du texte et demandent au gouvernement de la Nouvelle-Calédonie de reprendre le dossier en main pour instaurer une réelle concertation avec l’ensemble des parties prenantes.

 

REVUE DE PRESSE

A l’appel des Organisations Professionnelles de Travailleurs Indépendants (U2P, MEDEF, CGPME, Les Chambres Consulaires), des milliers de personnes devraient être aujourd’hui dans la rue pour protester contre le projet de réforme du financement du Ruamm proposé par l’Éveil Océanien. Les professions de santé, médecins, infirmiers, orthophonistes, sages-femmes, kinésithérapeutes et pharmaciens ont décidé de s’associer au mouvement.

NC Eco s'oppose au projet de l'Eveil Océanien sur le financement du RUAMM

On parle beaucoup du projet de réforme de financement du Ruamm, porté par l’Eveil Océanien, auquel on oppose souvent le projet de réforme économique de NC Eco.
La semaine dernière, dans le magazine Transparence, Milakulo Tukumuli est venu présenter le projet de réforme, et ce midi, dans les Jeudis de l’Economie, nous vous présenterons le projet NC Eco.
Jean-François Bodin reçoit la présidente de la chambre des métiers et de l’artisanat Elisabeth Rivière, le président de chambre d’agriculture et de la pêche Jean-Christophe Niautou, la présidente du Medef NC Mimsy Daly et la présidente de la CPME Nicole Moreau.

Le député de la 2ème circonscription Nicolas Metzdorf était l’invité d’Elizabeth Nouar dans le magazine Transparence. Il est revenu sur la proposition de pays intégré proposé par les Loyalistes ou encore sur le projet de réforme du financement du Ruamm auquel il s’oppose.

 

NC Eco s'oppose au projet de l'Eveil Océanien sur le financement du RUAMM

On parle beaucoup du projet de réforme de financement du Ruamm, porté par l’Eveil Océanien, auquel on oppose souvent le projet de réforme économique de NC Eco.
La semaine dernière, dans le magazine Transparence, Milakulo Tukumuli est venu présenter le projet de réforme, et ce midi, dans les Jeudis de l’Economie, nous vous présenterons le projet NC Eco.
Jean-François Bodin reçoit la présidente de la chambre des métiers et de l’artisanat Elisabeth Rivière, le président de chambre d’agriculture et de la pêche Jean-Christophe Niautou, la présidente du Medef NC Mimsy Daly et la présidente de la CPME Nicole Moreau.

Emploi local : La Loi doit évoluer | LNC 27/02/2023

[Dossier Le Mag] Emploi local : la loi doit évoluer | Les Nouvelles Calédoniennes (lnc.nc)

| Crée le 27.02.2023 à 09h55 | Mis à jour le 27.02.2023 à 10h55

Basée sur la notion de citoyenneté, la loi sur l'emploi local est vouée à être redéfinie par le statut qui sortira des discussions institutionnelles. Photo Thierry Perron

Entrée pleinement en vigueur en février 2012, la loi sur l'emploi local trouve son origine dans l'accord de Nouméa. Mise en place à une époque de quasi plein emploi, elle peine à répondre aux problématiques actuelles. Basée sur la notion de citoyenneté, elle est, de toute façon, vouée à être redéfinie par le statut qui sortira des discussions institutionnelles.

" C'est une couillonnade !" En un mot, l'USTKE fait voler en éclats le discours consensuel qui entoure la loi sur l'emploi local. Pourtant, onze ans après sa mise en application, les autres syndicats et le patronat en parlent comme d'un outil utile au pays qui a su dépasser les clivages politiques.

"La génération d'aujourd'hui ne va pas attendre, donc elle part."

Pas pour l'Union syndicale des travailleurs kanak exploités, mobilisée sur le sujet depuis 1991 et qui n'entend pas "laisser oublier que le but de ce texte est le rééquilibrage".

Une position que ne partage pas du tout Tony Dupré (Cogetra), qui vient de prendre la présidence de la Commission paritaire pour l'emploi local (CPEL), en charge de la bonne application de la loi. Cet organe paritaire est composé de représentants des syndicats de salariés et du monde patronal. La présidence, d'une durée de deux ans, alterne entre les deux collèges.

"Ne pas confondre emploi local et rééquilibrage"

Tony Dupré de la Cogetra préside pour la quatrième fois la Commission paritaire pour l'emploi local. Photo M.C.

 

Pour celui qui assume la présidence de la CPEL pour la quatrième fois : " Il ne faut pas confondre emploi local et rééquilibrage. C'est avant tout un acte fondateur de l'accord de Nouméa qui a été voté à l'unanimité par le Congrès." Il en rappelle le principe : " L'embauche d'un citoyen de la Nouvelle-Calédonie est la règle. À défaut d'un citoyen, à compétences égales, l'employeur doit recruter une personne justifiant d'une durée suffisante de résidence." Mais pour l'USTKE, " cette loi doit être axée sur les Kanak qui sont toujours les premiers à être discriminés. Ils doivent être mis au centre du dispositif, sans pour autant exclure les autres ethnies. "

Mélanie Atapo, première vice-présidente de l'Union, souligne : " On ne cesse de nous taxer de xénophobie. Mais nous ne sommes pas les seuls à protéger notre population. Les pays scandinaves le font aussi et personne ne trouve rien à redire."

L'une des "armes" de la discrimination que pointe l'USTKE est l'expérience demandée par les employeurs. " Même quand de jeunes diplômés issus des 400 Cadres postulent, c'est ce qu'il leur est opposé : pas assez d'expérience." Un écueil que le syndicat n'est pas le seul à signaler : "Nous avons un gros problème pour l'accès à l'emploi des jeunes diplômés, confirme Tony Dupré. La loi précise que l'on est prioritaire à qualifications et compétences égales. Le diplôme, c'est factuel. Quand il s'agit d'évaluer la compétence, l'entreprise met en avant le manque d'expérience pour refuser une candidature."

Compétences "égales" versus compétences "suffisantes"

Christiane Waneissi, qui vient de quitter la présidence de la CPEL qu'elle occupait au titre du collège employeurs, et Bertrand Courte, vice-président du Medef. Photo M.C.

 

 

Ce que déplore grandement Jean Saussay, qui siège à la CPEL depuis sa création, au titre de l'UT-CFE CGC : "Les entreprises demandent à nos jeunes d'avoir de l'expérience et d'avoir un peu bourlingué. Ils reviennent de l'école, c'est donc impossible. Je comprends que l'entreprise, dans sa volonté de rentabilité, n'ait pas le temps de former. Acquérir de l'expérience en Métropole, c'est plus simple. Ici nous n'avons pas beaucoup d'entreprises qui peuvent répondre aux spécificités d'une formation. Ce que l'on conseille c'est de partir faire des études et de rester acquérir un peu d'expérience, ne serait-ce que trois ou quatre ans avant de rentrer. " L'USTKE, par la voix de Marie-Chanel Mataila, membre de la CPEL, a une solution à proposer : " Remplacer dans le Code du travail "à compétences égales" par "à compétences suffisantes et nécessaires".

Pour Bertrand Courte, vice-président du Medef : "Aujourd'hui, ce qui manque cruellement à la Calédonie, c'est la mise en place d'une gestion prévisionnelle des emplois et des compétences. C'est une chose que le Medef a demandé au gouvernement de mettre en place. On arrive à avoir des gens formés qui ne sont pas en adéquation avec la réalité, pourtant nous avons beaucoup de mal à recruter." Avec des exemples à l'appui : "Il y a deux semaines, j'étais à une commission de validation des candidatures présélectionnées pour Cadres Avenir. Cent onze d'entre elles l'ont été, mais uniquement quatre dans le domaine du numérique qui est très demandeur. Dans le domaine de la santé, on avait une seule demande pour un médecin généraliste."

"La génération d'aujourd'hui ne va pas attendre, donc elle part"

Marie-Chanel Mataila et Victor Wejieme, membres de la CPEL secteur privé et Mélanie Atapo, première vice-présidente de l'USTKE. Photo M.C.

 

 

Même constat de Jean Saussay : "Je constate qu'il y a toujours des carences parce que nous n'avons pas su préparer le vivier de professionnels dont nous pourrions avoir besoin aujourd'hui. Pendant des années, personne ne s'est préoccupé du développement économique pour les générations futures. On a vécu au temps présent. Trente ans après les accords, on est encore à se poser la question du statut. La génération de maintenant ne va pas attendre, donc elle part." Une hémorragie qu'il faut absolument juguler pour le président de la CPEL, Tony Dupré : "Ce sont les forces vives du pays dont nous nous privons. Pourquoi ne rentrent-ils pas ? C'est un constat que l'on partage avec le patronat. On se dit tous que la réflexion doit être engagée par le politique et avec nous."

De fait, pour lui, "que ce soit en matière d'emploi ou de formation, le millefeuille institutionnel entre les compétences de la Calédonie et de chacune des provinces conduit à des absurdités. L'absence de synergie dessert les demandeurs d'emploi. Une offre est déposée en province Sud mais le jeune qui est dans le Nord ou dans les Iles n'a pas accès à l'information. Nous avons demandé un outil à l'échelle pays informatisé pour consulter les offres d'emploi. Mais on ne ressent pas une volonté politique d'améliorer les choses. Le futur statut devra prendre en compte cette problématique, l'emploi et la formation doivent revenir à la Calédonie." Cette fois, l'USTKE est sur la même ligne, comme le confirme Victor Wejieme : "C'est dès l'école que les choses doivent se jouer. Or, nous sommes en complet décalage avec les besoins du pays. Nous avons besoin de visibilité à court, moyen et long terme pour former correctement nos jeunes."

Quelle citoyenneté demain ?

Jean Saussay, de UT-CFE-CGC : "Je constate qu'il y a toujours des carences parce que nous n'avons pas su préparer le vivier de professionnels dont nous pourrions avoir besoin aujourd'hui." Photo M.C.

 

 

Pour cela, le Medef préconise un système plus directif : "Tout le monde ne veut pas être médecin, mais ne peut-on pas aiguiller les jeunes ?, interroge Bertrand Courte. Envisager de dire : dans le numérique, il y a cinquante places, il faut donc fournir ces cinquante places. Savoir dire aussi que dans tel ou tel domaine, nous n'avons pas d'offres. Il faut se projeter sur les besoins de demain et orienter nos jeunes vers des métiers dans lesquels on est sûr qu'ils trouveront un débouché et qu'ils serviront l'économie du territoire. "

Les discussions institutionnelles se profilant, le sujet brûlant de la citoyenneté est dans tous les esprits. Tony Dupré le reconnaît : "C'était compliqué au début de la commission. Nous avons fini par nous en accommoder mais si les politiques arrivent à sortir une véritable définition, cela aiderait tout le monde. Pour l'instant, la base, c'est la liste spéciale. Les postures ont fait place à l'intelligence." Pour Jean Saussay : "Nous avons de jeunes Calédoniens nés ici, partis quelque temps en suivant leurs parents, qui, lorsqu'ils reviennent, ne remplissent plus les critères de la citoyenneté, ce qui nous pose vraiment problème. Il vaudrait mieux jouer sur le nombre d'années de résidence sur le territoire, actuel ou passé. C'est un critère que les politiques devraient revoir."

Côté USTKE, "Tout en conservant la priorité aux Kanak, il y a des critères objectifs à prendre en compte comme le statut coutumier, la naissance, la langue, l'appartenance au pays..."

L'employeur reste libre de recruter qui il veut

Autre point de crispation : la consultation de la Commission sur l'emploi local n'est pas obligatoire. "Le Code du travail dit que l'employeur "peut" la consulter, précise Marie-Chanel Mataila. Pour nous, l'employeur "doit" la consulter." C'est d'ailleurs ce que demande le collège des salariés : que les offres d'emploi passent systématiquement par la commission, "notamment pour les emplois qui ne sont pas sous tension", précise Tony Dupré." Car force est de constater que tous les employeurs ne jouent pas le jeu. Certaines entreprises vont le faire de façon sincère pour faire constater qu'elles ne trouvent pas un citoyen ou une personne avec une durée de résidence suffisante, d'autres vont s'en servir comme d'une caution pour obtenir un constat de carence. Nous ne faisons qu'émettre un avis. Libre à l'employeur de recruter qui il veut." Ce qui fait bondir l'USTKE : " Nous ne sommes pas qu'une chambre d'enregistrement. Les moyens de contrôle des dérives et le système de sanction sont dérisoires." Une position que partage Tony Dupré : " La loi ne va pas assez loin."

Une loi qui doit évoluer

Quid de l'avenir ? Pour le président de la CPEL, "cette loi a le mérite d'exister et de s'appliquer, même a minima. Selon le collège dans lequel on se situe, on ne sera pas toujours en phase. Du côté salariés, on dira que les choses ne vont pas assez loin. Du côté du monde de l'entreprise, on dira qu'il faut être prudent, particulièrement au regard de la situation économique."

Effectivement pour Bertrand Courte du Medef : "Il faut resituer les choses au moment de la création de cette loi. C'était, en Calédonie, la période des grands chantiers : les Jeux du Pacifique NC 2011, le Médipôle, KNS, la reprise de la construction de Goro... Il y avait du travail de partout, on était sur des chiffres de croissance à deux chiffres. On parlait de la Calédonie comme d'un Eldorado. À ce moment, nous avons eu un afflux important de personnes. On peut comprendre la volonté de préserver les jeunes Calédoniens pour qu'ils puissent trouver un travail. Car de nombreuses personnes venaient tenter l'aventure. Aujourd'hui, nous sommes en quête d'attractivité, en manque de compétences. Les gens ont plus vite fait le trajet Tontouta-Paris que Paris-Tontouta au cours de ces dernières années. On ne peut appliquer aujourd'hui ce qui a été créé à une époque de plein emploi. Peut-être que dans dix ans, cela aura encore changé. Et on réadaptera encore. La loi date de 2010, elle est appelée à évoluer. "

Mise en garde

Évoluer mais pas disparaître, ce que craint l'USTKE qui se dit "très vigilante". Tony Dupré se veut rassurant sur un point : " Le côté transitoire de la fin de l'accord de Nouméa nous inquiétait, comme pour le gel du corps électoral. Il ne faut pas de cassure parce que les discussions démarrent. Nous avons eu confirmation sur le plan juridique que la loi est toujours active."

Quant aux discussions : "Je mettrais en garde le monde politique. Il ne faut pas toucher aux fondamentaux de la loi. Qu'elle soit revisitée, c'est normal. Mais il faudra s'appuyer sur les partenaires sociaux pour la faire évoluer. La CPEL dispose de bilans et a fait des propositions. L'équilibre reste fragile. Personne ne gagnerait au retour des bâches bleues devant les entreprises."

La fonction publique d'État échappe à l'emploi local

À l'exception de certains ministères, dont celui de l'Intérieur, la Fédération des fonctionnaires regrette que la fonction publique d'État ne joue pas le jeu.

Le texte concernant la fonction publique est sorti en 2016 avec la création de la Commission paritaire sur l'emploi local dédiée à la fonction publique. "Pour nous cela a été une grande satisfaction. Néanmoins, nous demandons depuis plusieurs années une modification de ce texte car il ne contient aucune obligation pour les employeurs de consulter la Commission paritaire pour l'emploi local (CPEL), ni de suivre l'avis de la CPEL", souligne le secrétaire général de la Fédération des fonctionnaires, Steeve Teriitehau.

En dépit de la mise en place du fameux tableau des activités professionnelles, rien n'oblige les employeurs récalcitrants à le respecter. " Il faut faire le forcing pour qu'ils présentent les postes devant la CPEL, ensuite il faut faire un nouveau forcing pour que, si d'aventure, il n'y a pas de carence, ils respectent l'avis de la CPEL, ce qui nous pose de sérieux soucis car de nombreuses collectivités ne jouent pas le jeu. Nous voudrions donc un système de sanction qui oblige les employeurs à consulter la CPEL et à respecter son avis."

L'exemple polynésien

Autre souci soulevé par la Fédération des fonctionnaires : ce texte n'est pas applicable à la fonction publique d'État. Or, selon son secrétaire général, "À Tahiti, une loi de 1966, appliquée depuis les années 1980, sanctuarise les postes publics d'État de catégories B et C aux locaux. Nous préparons un déplacement en Métropole pour demander l'homologie avec la Polynésie, avec quelques spécificités en cas de carence et des postes spécifiques pour lesquels on peut consulter les partenaires sociaux. Ici quelques ministères jouent le jeu, notamment celui de l'Intérieur, police, gendarmerie et haussariat, sur les catégories B et C. Mais nous n'avons aucun regard sur la justice ou l'enseignement. Ce qui se voit fréquemment sur des postes de catégorie C. Je rappelle que nous ne sommes pas fermés au recrutement de personnes extérieures. On dit juste que si on a les compétences et les diplômes, la priorité doit être donnée aux locaux. Nous sommes conscients que sur certains postes pointus, on ne peut pas se priver de certaines compétences externes, comme dans le numérique ou des domaines qui touchent à la technologie."

 

L'emploi local, comment ça marche ?

 

LE PRINCIPE

Ce que dit la loi du pays relative à la protection, à la promotion et au soutien de l'emploi local : " Dans le but de soutenir ou de promouvoir l'emploi local, la Nouvelle-Calédonie prend au bénéfice des citoyens de la Nouvelle-Calédonie et des personnes qui justifient d'une durée suffisante de résidence, des mesures visant à favoriser l'exercice d'un emploi salarié. [...] De telles mesures sont appliquées dans les mêmes conditions à la fonction publique de la Nouvelle-Calédonie et à la fonction publique communale. La Nouvelle-Calédonie peut également prendre des mesures visant à restreindre l'accession à l'exercice d'une profession libérale à des personnes qui ne justifient pas d'une durée suffisante de résidence." La priorité s'applique à conditions de qualifications et de compétences égales.

 

LE TABLEAU DES ACTIVITÉS PROFESSIONNELLES

Cette loi protège l'accès à un métier donné, à qualifications et compétences égales, pour un citoyen ou à défaut de citoyen pour une personne justifiant d'une durée de résidence suffisante. Ces durées de résidence par métier sont répertoriées dans un tableau des activités professionnelles (TAP). Il faudra, par exemple, justifier de 10 ans minimum de résidence pour prétendre à un poste d'électricien dans le BTP, moins de 3 ans pour assurer la direction d'un magasin de grande distribution ou au moins 5 ans pour être aide en puériculture.

 

L'ORGANE DE CONTRÔLE

La Commission paritaire de l'emploi local a pour mission de veiller au respect de la loi sur l'emploi local. Elle émet un avis sur la conformité de l'embauche, peut faire réaliser une évaluation des compétences et être saisie aux fins de conciliation en cas de litige. Elle propose les adaptations nécessaires au dispositif de formation initiale, continue et par alternance. Elle peut être consultée par les employeurs, les organisations syndicales ou les institutions sur toutes les questions relevant de la problématique de l'emploi local.

 

UNE INSTANCE PARITAIRE

La commission est composée d'un nombre égal de représentants d'organisations syndicales d'employeurs et de salariés représentatifs au niveau de la Nouvelle-Calédonie mandatés par leur organisation.

La présidence est tournante et assurée les années paires par les salariés, et les années impaires par les employeurs. En cas de partage des voix, le président a voix prépondérante.

 

LES SAISINES

La CPEL peut être saisie par plusieurs voies. Par l'employeur, préalablement à l'embauche d'un salarié, pour faire constater la carence de candidature répondant aux spécifications de l'offre d'emploi. Par toute personne ayant fait acte de candidature sur l'emploi concerné, ou par l'employeur, pour contester les conditions d'embauche d'un salarié.

Le tableau des activités professionnelles sera révisé en 2023

 

Certaines évolutions ne peuvent pas attendre, à l'instar du tableau des activités professionnelles (TAP) qui fixe la durée minimale de résidence en Calédonie par métier. Des données qui n'ont pas été révisées depuis des années. "Les besoins évoluent, il y a des métiers dans lesquels on demande 5 à 10 ans de résidence minimum alors qu'on est en pénurie complète en Calédonie. On peut citer les électriciens, les développeurs, les informaticiens... Ces gens-là aujourd'hui n'existent pas en Calédonie ", déplore Bertrand Courte du Medef.

La remise à jour du tableau des activités professionnelles est une demande générale qui devrait aboutir, comme l'annonce Tony Dupré, le président de la Commission paritaire de l'emploi local : "Entre les métiers où des tensions apparaissent et ceux qui sont apparus, notamment dans l'informatique, dans l'énergie renouvelable, on n'est plus du tout à jour. Ce travail n'a pas pu être fait car on ne bénéficie pas de données précises. La Direction du travail et de l'emploi va nous aider. En 2023, on sera en mesure de modifier ce tableau. "

Ce que confirme le directeur de la DTE, Thierry Xozame, qui précise que "les tableaux seront consolidés par un accord collectif interprofessionnel. Cet accord fera l'objet d'un arrêté d'extension du gouvernement."

La DTE est chargée du contrôle des offres d'emploi qui doivent comporter la définition de l'emploi proposé par référence au tableau des activités professionnelles et indiquer de manière détaillée les qualifications et les compétences requises.

"On a un manque de ressources, mais pas de manque d'emplois"

 

Quel regard le monde économique pose-t-il sur l'emploi local ?

Sur la partie publique, même si ce n'est pas notre champ direct, ce qui nous paraît important c'est que certains domaines qui dépendent de l'État de droit ont besoin de sang neuf régulièrement pour fonctionner au mieux. Développer les compétences, oui, en revanche, prioriser les Calédoniens, ça dépend. Les politiques posent régulièrement la question de calédoniser un peu plus la justice ou la gendarmerie. Nous, on dit attention, cela fait partie de ces secteurs où l'État de droit est en jeu. Quand on calédonise, on se retrouve avec des personnes qui restent en poste sur une longue durée et qui vont bloquer cette nécessité de renouvellement.

Qu'en est-il du secteur privé ?

En matière de développement de compétences, le secteur privé a été un acteur naturel de l'emploi local. Dans le processus de recrutement, côté employeurs, de par leur responsabilité, les entreprises vont se tourner vers des Calédoniens. Les entreprises calédoniennes ont trouvé un intérêt à avoir des collaborateurs sur place car cela nous permet d'anticiper les carrières plus longuement, d'avoir un retour sur investissement de formation ou de ressources que l'on met. Cela permet aussi de créer une culture d'entreprise et un relationnel avec les différents interlocuteurs de l'entreprise.

Pour autant, avez-vous des problèmes de recrutement ?

Dans certains secteurs oui. Mais en suivant la procédure de l'emploi local, on peut recruter, même quand on a besoin de ressources qui ne sont pas calédoniennes. Ce qui est plus compliqué ce sont les conséquences de cette loi sur l'image et l'attractivité. Cela donne la perception d'un marché calédonien très fermé qui ne permet pas, sauf à avoir des procédures longues, à des non-citoyens d'accéder au travail. Je pense aussi aux conjoints de personnes qui viennent en Calédonie. Certaines compétences ne vont pas venir car pour elles, le sacrifice familial est trop important.

Ce dispositif est-il toujours adapté ?

Cette politique d'emploi local correspondait à une époque où nous avions besoin de mettre un coup d'accélérateur à la montée en compétences du marché du travail calédonien et aussi à une ambition légitime d'avoir des perspectives pour notre jeunesse. Désormais, les constats initiaux qui ont motivé l'emploi local il y a 30 ans doivent être adaptés.

En 2023, il faut que l'on parle de cette hémorragie démographique. La Nouvelle-Calédonie n'est plus attractive. Et que l'on ne se méprenne pas, elle ne l'est plus non plus pour les Calédoniens. On sait que des Calédoniens quittent la Calédonie et que des jeunes formés n'ont pas l'envie de revenir. Cela veut dire que l'on va avoir besoin de compétences.

Quelles sont-elles ?

Ces besoins correspondent à ceux de l'économie actuelle mais aussi, et surtout, à l'ambition que l'on porte pour la Calédonie qui va devoir faire une transition de son économie et trouver des leviers de croissance dans des domaines novateurs autour de la neutralité carbone, de la lutte contre le réchauffement climatique, de l'économie du climat. Entre aujourd'hui et les 15 prochaines années, on a un besoin criant de compétences nouvelles et mobilisables immédiatement. En termes d'attractivité sociale, politique, économique, de la sécurité, du mode de vie calédonien, il faut que l'on trouve des solutions pour avoir les ressources pour réaliser nos ambitions.

Quelles sont vos pistes en la matière ?

La fiscalité est un vrai enjeu. Est-ce que la Calédonie permet à ses contributeurs de prospérer, d'avoir un projet de vie pour faire le pas de s'installer ? Je n'en suis pas sûr. Il y a des actions qui pourraient avoir des conséquences immédiates : les conjoints peuvent-ils ou non travailler ? L'ouverture de droit pour l'accès au travail est de 10 ans pour certaines professions, n'est-ce pas trop long ? Certaines actions peuvent être menées avec un certain réalisme quand on enlève l'aspect politique des choses.

 

Que faire pour retenir les jeunes Calédoniens ?

Aujourd'hui tout jeune Calédonien qui veut participer à l'économie est le bienvenu pour les entreprises. Derrière il y a une nécessité d'engagement, de loyauté, d'éthique, mais cela, en tant que chefs d'entreprise, nous en prenons la responsabilité. On a un problème de manque de ressources, plutôt que de manque d'emplois. La CCI est un centre de formation important. Aujourd'hui, elle a même des problèmes pour retenir et attirer des formateurs. Cela devient dramatique. Comment va-t-on faire pour former nos jeunes ? Il nous faut donc des solutions immédiates.

Quel rôle pourraient jouer les entreprises ?

Les entreprises sont plutôt réactives face à l'innovation et aux secteurs porteurs de demain. Peut-être faut-il plus impliquer les entreprises dans la formation. On a des systèmes, notamment par l'alternance, où les entreprises sont partenaires. Mais peut-être faut-il des incitations plus fortes. Ce ne sont pas que des implications fiscales c'est aussi des incitations citoyennes, de responsabilité sociale et environnementale. Les entreprises calédoniennes sont de plus en plus prêtes. Il faut faciliter ces passerelles entre formation, formation des jeunes, formation continue et entreprise.

Sauvetage du RUAMM deux modèles sur la table

Actu.nc 23/02/2023 :

A une très courte majorité, le conseil d’administration de la CAFAT a rendu un avis favorable au projet de réforme de la protection sociale déposé par l’Éveil océanien au Congrès. Ce projet, qui sera prochainement soumis au vote des élus, est loin de faire l’unanimité, notamment chez les patrons qui préconisent un autre type de réforme. Décryptage.

 

Le projet de réforme des modalités de financement du RUAMM porté l’Éveil océanien a pour objectif « d’apporter une solution pérenne au déficit structurel et à la dette cumulée de l’assurance maladie maternité ». Il comporte deux délibérations et deux lois du pays dont l’une prévoit la réforme de la protection sociale des travailleurs indépendants, des fonctionnaires, des travailleurs salariés et assimilés. En juillet 2022, ce texte avait notamment suscité une levée de boucliers de la part des organisations patronales. Révisé depuis, il s’apprête à être soumis au vote du perchoir après avoir été validé par le conseil d’administration de la CAFAT. Revue en détail de son contenu et comparaison avec l’alternative proposée par l’Interpatronale.


Tous à la même enseigne

Pour améliorer les recettes du RUAMM, l’Éveil océanien (EO) propose de mettre en place un taux unique de cotisation au RUAMM, appliqué sur l’intégralitédes rémunérations, qu i serait fixé à 13,5 % pour les salariés du privé et les fonctionnaires, comme les patentés. L’argument porté par l’Éveil océanien est avant tout financier : le rendement annuel des cotisations au RUAMM serait ainsi accru de 5,5 milliards de francs par an, ce qui porterait les recettes de l’assurance maladie-maternité de 53,8 milliards actuellement à 59,3 milliards, a calculé l’EO. De quoi « résorber en deux à trois ans son déficit structurel », qui s’établit chaque année entre 10 et 14 milliards de francs, anticipe Milakulo Tukumuli.


Gains de salaires ?

Dans le détail, l’instauration d’un taux unique à 13,5 % s’accompagnerait d’une diminution des cotisations salariales « d’un point » pour les salaires inférieurs à 835 000 francs, détaille l’EO. Aujourd’hui, le taux de cotisation est de 15,52 % du salaire brut jusqu’à 516 000 francs et de 5% au-delà. Avec la réforme, les deux tranches disparaitraient au profit d’une seule ponction à 13,5 %. De quoi « rendre du pouvoir d’achat à tous les salaires inférieurs à 835 000 francs pour un total d’1,2 milliards de francs qui sera alors directement dépensé par les salariés donc injecté dans notre économie locale », annonce l’Éveil océanien. Ce changement de taux serait aussi « profitable » aux employeurs dans une certaine mesure. Les cotisations patronales des employeurs privés baisseraient en effet pour les salaires allant jusqu’à 586 000 francs. Idem pour les employeurs publics en ce qui concerne les salaires inférieurs à 610 000 francs.

 

L’Éveil océanien suggère par ailleurs à partir du 1er janvier 2024 de « toiletter » les dispositifs de remise sur les bas salaires (RBS*) et d’abattement de cotisations pour les secteurs aidés (agriculture, hôtellerie, gens de maison). Le RBS concerne près de la moitié des 63 000 salariés du Territoire, et les secteurs aidés 12 000 personnes, selon Cédric Faivre, délégué général du Medef nc qui estime que « les grands gagnants de la réforme de l’EO seront les salariés du public qui gagnent déjà 30% de plus que ceux du privé » et qu’avec cette réforme « 2/3 des salariés perdront en rémunération ».


Les travailleurs indépendants davantage mis à contribution

Quant aux travailleurs indépendants, leur taux de cotisation évoluerait en 3 ans vers un taux unique à 13,5 %, appliqué sur l’intégralité de leurs revenus professionnels, y compris pour les actifs de plus de 65 ans. Aujourd’hui, les TI ont une couverture sociale à la carte, dont le tarif varie entre 5 % et 15,5 % de leurs revenus selon la protection choisie. Selon le président de la commission permanente, « c’est une vraie usine à gaz ». Si la loi est adoptée, tous les TI bénéficieront obligatoirement d’une couverture sociale complète comme celle des fonctionnaires et salariés. « C’est une véritable avancée sociale, même si on leur demande un effort supplémentaire », affirme Milakulo Tukumuli. De fait, « aujourd’hui, 41 % des TI ont une couverture sans indemnités journalières de maladie. De plus, 1 TI sur 4 n’est couvert que pour le gros risque et donc n’est pas remboursé des autres frais tels que consultations médicales, certains accidents du travail et maladies professionnelles », soutient-il. Le président de l’Éveil océanien y voit aussi un avantage financier. « La Nouvelle-Calédonie n’aurait alors plus à compenser les pertes de cotisations des travailleurs indépendants dues à la différence de leur taux », indique le rapport de l’Éveil océanien. En 2021, le montant des compensations versé par l’Agence sanitaire et sociale a atteint 4,2 milliards de francs.

Évolution progressive du taux

L’adoption du taux de 13,5% pour les travailleurs est prévue sur 3 ans :

2023 : passage d’un taux de 7% à 9,5 %
2024 : passage au taux de 11,5 %
2026 : passage au taux de 13,5 %

Mais ce changement de taux inquiète bon nombre de travailleurs indépendants. C’est le cas de Marlène, 34 ans, aujourd’hui salariée à mi-temps dans une entreprise, et patentée pour une autre activité. « Comme je suis déjà couverte par mon salariat, je m’étais mise au minimum du RUAMM pour ma partie patente. Si la loi passe, mon taux passera automatiquement à 13,5 %. Clairement, je ne pourrai plus avoir une double activité, soutient-elle, car cela me coûterait trop cher en cotisations ». Ils sont nombreux à être dans ce cas. L’Interpatronale (Medef, CPME et U2P) ne décolère pas : la charge sera « insupportable » pour les patentés, même étalée sur trois ans. « Une grande partie des 22 000 travailleurs indépendants n’auront sans doute pas les moyens financiers de supporter une hausse aussi importante », à commencer par les artisans. Pour Cédric Faivre, « augmenter les taux de cotisation alors que le taux d’emploi est trop faible en Nouvelle-Calédonie (56 % en 2020) et le coût du travail trop élevé (le poids relatif des charges sociales est 1,5 fois plus élevé en Nouvelle-Calédonie que dans l’Union européenne) n’est vraiment pas la bonne solution et s’avère contreproductif. Alors que la Nouvelle-Calédonie entame sa 5e année de récession consécutive, ce n’est pas le moment d’augmenter la pression fiscale et sociale ». Étude à l’appui - réalisée par le cabinet DME de l’économiste Olivier Sudrie à la demande du gouvernement, le Medef NC explique que « la réforme de l’EO entrainerait une hausse des cotisations sociales de 29% pour les entreprises, 60% pour les travailleurs indépendants et 12% pour les administrations ». L’étude souligne par ailleurs des effets délétères à cette réforme pour l’économie : - 4 milliards de francs de valeur ajoutée, -3,6 milliards de francs de consommation, 300 emplois menacés et un accroissement de l’inflation.


Zoom sur la « variante » de l’Interpatronale

Plutôt que supprimer totalement les cotisations sociales, tel que présenté dans son premier projet de réforme, l’Interpatronale a aussi imaginé une proposition « alternative », évaluée par le cabinet DME à la demande du gouvernement. Cette solution intermédiaire consiste à supprimer la part salariale des cotisations sociales et à la rétrocéder à 100 % aux salariés. La part patronale serait par ailleurs abaissée à 9 % (contre 11,67 % aujourd’hui) et rendue pour moitié au salarié via une prime d’activité. La CCS serait relevée (+4,7 points) pour couvrir les besoins de financement du RUAMM. Cette variante montre des effets induits positifs sur la croissance, l’emploi et la consommation des ménages, tout en préservant la compétitivité. Elle apporterait également 12 milliards de francs supplémentaires de financement pour le RUAMM et 2 milliards d’EBE (excédent brut d’exploitation) en plus pour les entreprises

Les cotisations sociales dans le viseur de l’interpatronale

L’Interpatronale soutient de son côté une réforme différente de celle de l’Éveil océanien, qui s’attache à réformer les prélèvements obligatoires du Territoire. Si l’objectif est aussi de pérenniser le système de protection sociale, cette solution est basée sur la suppression totale des cotisations sociales au RUAMM, au chômage et aux prestations sociales (- 81 milliards de francs), la disparition de l’impôt sur le revenu (-22 miliards) et un allègement du taux d’impôt sur les sociétés de 30 à 25 %, pour réduire le coût du travail, accroître la compétitivité des entreprises et l’attractivité du territoire, et augmenter le revenu net des salariés… tout en réduisant les inégalités. « La clé, c’est de relancer l’économie et l’emploi », résume le délégué général du Medef nc. Le manque à gagner fiscal serait compensé par une majoration des impôts à base large que sont notamment la TGC (+72 milliards de francs de rendement contre 43 avant réforme) et la CCS (+74 milliards contre 15 avant réforme). A cela s’ajouterait une légère hausse des taxes sur les produits pétroliers. Un rapport, commandé au cabinet DME d’Olivier Sudrie par le gouvernement, a mesuré l’impact de ce « choc de compétitivité » préconisé par l’Interpatronale. L’étude réalisée montre que la réforme s’accompagnerait d’une croissance du produit intérieur brut (PIB) de 3,4%, d’une augmentation de 7 % de la consommation des ménages, et de la création ou du maintien de 2.000 emplois. Elle se traduirait également par une augmentation de revenus pour les salariés percevant jusqu’à 800 000 francs. Mais cette réforme d’ampleur, présentée au gouvernement, a été jugée trop « radicale » et par ailleurs « insuffisante pour couvrir les besoins de financement structurel du RUAMM ». Un projet « intermédiaire » porté par l’Interpatronale est donc à l’étude (cf. encadré page de gauche). Entretemps, la réforme portée par l’Éveil océanien pourrait bien avoir été votée. Quelle que soit la solution adoptée, une chose est sûre : la situation de l’assurance maladie-maternité, à l’agonie, ne pourra pas rester en l’état.

Vers une nouvelle taxe pour rembourser la dette du RUAMM ?

Pour résorber le déficit cumulé du RUAMM, l’EO a aussi imaginé une réforme qui touche à la fiscalité. Les trois élus de l’Éveil océanien ont déposé le 16 novembre sur le bureau du Congrès un texte visant à instaurer une nouvelle taxe : la contribution au remboursement de la dette de la santé calédonienne (CRDSC). L’idée de cette nouvelle recette, qui vient s’ajouter à la CCS (contribution calédonienne de solidarité) est de rembourser le prêt de 25 milliards qui va devoir être contracté sur 25 ans pour apurer la dette du RUAMM. Si le texte est adopté par les membres du Congrès, la CRDSC sera prélevée à partir du 1er juin 2023 sur les salaires à hauteur de 0,24 % et sur les retraites à hauteur de 0,15 %. Les revenus du capital y seront aussi soumis à hauteur de 0,48 % et de 0,6 % pour l’impôt sur les revenus de valeurs mobilières (IRVM). Le rendement attendu est de 1,6 milliard de francs.

Réforme du RUAMM

Articles et émissions sur le RUAMM dans lesquels NC ECO et le MEDEF-NC sont cités :

 

Invitée de la matinale radio, ce lundi 20 février, la présidente de la Chambre des métiers et de l’artisanat est longuement revenue sur la proposition de loi de l’Eveil Océanien. Le texte vise, entre autres, à uniformiser le taux de cotisation à 13,5% sur trois ans afin de sauver le Ruamm. Une réforme jugée "injuste" par Elizabeth Rivière.

L'occasion notamment de commenter le projet de réforme du financement du RUAMM porté par l'Eveil Océanien.

Au sommaire de ce Club politique les propositions de loi du pays de réforme du financement du RUAMM déposées par l'Eveil océanien.

Milakulo Tukumuli est revenu sur la proposition de réforme du RUAMM qu'il porte au nom de l'Eveil Océanien. Un projet qui suscite de nombreuses réactions.

[GROS PLAN] Réforme du Ruamm : l'équité ou l'asphyxie ?

LNC 17/02/2023

Extrait :

« C'est particulièrement injuste »

Pour Mimsy Daly, cette réforme va à contresens de ce qu'il faudrait faire.

 

Pourquoi êtes-vous opposée à cette réforme ?

Au niveau de l'interpatronale et de NC Éco, nous avons mené des travaux durant deux ans sur le système fiscal au sens large. Le diagnostic que nous avons établi est que l'impasse budgétaire dans laquelle se trouve la Nouvelle-Calédonie est liée, notamment, à un taux d'emploi qui est trop faible. C'est-à-dire que le système repose sur un nombre de travailleurs sensiblement en dessous des standards des pays développés et l'un des plus faibles de l'ensemble de la zone Pacifique.

Dans la répartition des prélèvements obligatoires, il y a ce qui pèse sur le travail et ce qui relève de la fiscalité. Les présentations qui ont été faites lors de la conférence sur les salaires ont montré que la Calédonie a un modèle où les prestations sociales sont très massivement financées par le travail, nous détenons même la seconde place mondiale en matière de taux de prélèvement sur les salaires ! Nous, nous faisons un lien entre le fait que le niveau d'emploi en Calédonie est faible et qu'il est particulièrement taxé. Notre réflexion nous mène à dire qu'il faut alléger les charges qui pèsent sur le travail pour que plus de Calédoniens puissent travailler, tout en étant mieux rémunérés. Notre projet de réforme fiscale a été évalué par un cabinet métropolitain indépendant, une étude commandée par le gouvernement qui montre que notre projet amènerait une croissance de 3,4 % et une création de 2 000 emplois. On peut imaginer que notre réforme est trop abrupte et qu'elle soit considérée comme un big bang fiscal. Mais la réforme proposée par l'Éveil océanien consiste à augmenter encore les cotisations sur le travail...

Nous allons encore aggraver la situation.

Mais faire cotiser les travailleurs indépendants au même niveau que les salariés ne semble pas illogique...

Travailler sur le taux a du sens mais le projet de l'Éveil Océanien prévoit de faire peser l'essentiel de l'effort de financement additionnel du Ruamm sur les travailleurs indépendants, soit 3,5 milliards de plus que les 6 milliards de leur contribution actuelle. Or, aujourd'hui, les travailleurs indépendants coûtent 7 milliards au Ruamm : ils dépensent peu en matière de santé, soit un différentiel d'un milliard alors qu'on veut leur en faire payer 3,5 de plus !

On leur demanderait donc une contribution très largement supérieure à ce qu'ils dépensent, car pour rappel la Cafat a estimé le coût supplémentaire d'une meilleure couverture santé des indépendants à 506 millions de francs uniquement. Donc non, ce n'est pas logique et c'est même particulièrement injuste : les travailleurs indépendants ne sont pas le problème du Ruamm, ils sont un exemple à suivre en matière de dépenses de santé.

Et que pensez-vous de réduire les abattements de 75 % de cotisation pour les secteurs aidés ?

Concernant les secteurs aidés, nous ne sommes pas opposés à un examen des dispositifs qui existent, dont certains depuis longtemps. Mais nous sommes très réticents à l'idée de les abroger avant même de savoir quels seront les dispositifs qui vont les remplacer. On nous dit aujourd'hui : on vote d'abord et on verra après, cela n'est pas sérieux. Une chose est sûre si le texte passe en l'état, ce sera une catastrophe pour les entreprises qui embauchent le plus. Ces dispositifs existent parce que le coût du travail est extrêmement élevé en Nouvelle-Calédonie. Nous militons pour une baisse des prélèvements obligatoires pour converger à terme vers un taux unique pour les salariés. C'est en cela que nos projets se rapprochent.

Quelles seraient les conséquences de la mise en œuvre d'une telle réforme ?

Un patenté qui gagne 165 000 francs brut perçoit 156 000 francs net. Après la réforme, il gagnera 142 000 francs net. Il perdra donc 14 000 francs par mois. Pour les plus de 65 ans, cela fait -12 % sur leur rémunération nette. Pour une rémunération de 165 000 francs brut, ils avaient une rémunération en net de 162 000 francs. Avec la réforme, elle sera de 142 000 francs. C'est une catastrophe.

J'attire également votre attention sur le fait qu'il existe deux profils de travailleurs indépendants de plus de 65 ans. Ceux qui n'ont pas de retraite et les médecins libéraux. D'un côté, vous asphyxiez les personnes de plus de 65 ans qui sont contraintes de continuer à travailler. De l'autre vous les poussez un peu plus à cesser leur activité. Avec la pénurie de personnel de santé dont la Calédonie souffre, c'est une fois de plus contre-productif.

Pour les secteurs aidés, c'est la même chose. Une personne touchant 300 000 francs brut, soit 276 008 francs net, verrait son salaire passer à 260 130 francs. On tue leur pouvoir d'achat.

 Projet de réforme du RUAMM avec Milakulo Tukumuli

Décryptage RUAMM avec les propositions alternatives de l'Inter-patronale, à la veille du passage au vote du Congrès des propositions de Lois de l'Eveil Océanien.

ACTU.NC du 09/02/2023 #RUAMM #CotisationsSociales #Salaires

 

Consultez ce décryptage dans Actu.nc du 09/02/2023 avec les propositions alternatives de l'Inter-patronale, à la veille du passage au vote du Congrès des propositions de Lois de l'Eveil Océanien.

 

Extraits de l'Interview du Medef-NC :

"Les grands gagnants de la réforme de l'EO seront les salariés du public qui gagnent déjà 30% de plus que ceux du privé et 2/3 des salariés perdront en rémunération".

"Augmenter les taux de cotisations alors que le taux d'emploi est trop faible en NC (56% en 2020) et le coût du travail trop élevé (1,5 fois plus que dans l'UE) n'est vraiment pas la bonne solution et s'avère contreproductif."

"Etude à l'appui, le Medef-NC explique que la réforme de l'EO entrainerait une hausse des cotisations sociales de 29% pour les entreprises, 60% pour les travailleurs indépendants et 12% pour les administrations".

#ATTENTION #haussecharges #inflation #patentés #ReductionsBasSalaires #emplois #relanceeconomique #NouvelleCalédonie

Le plan de sauvetage du Ruamm proposé par l'Éveil océanien passé au crible

LNC.nc 05/02/2023

 

Chacun des projets de réforme est soumis à l'expertise d'un cabinet indépendant mesurant l'impact socio-économique de nouvelles lois. Les Nouvelles calédoniennes se sont procuré celle du projet de réforme des modalités de financement du Ruamm.

Comme souvent, l'étude d'impact socio-économique du cabinet parisien DME d'Olivier Sudrie, commandée par le gouvernement, fait office de juge de paix. Loin des débats politiques. Le projet de réforme, sous forme de proposition de loi portée par l'Éveil Océanien prévoit principalement d'instaurer un taux de cotisation de 13,5 %, la suppression d'exonération de charges sociales de secteurs aidées (lire par ailleurs) et l'alignement de la couverture médicale des travailleurs indépendants sur celle des salariés. Déjà, syndicats de salariés et organisations patronales s'opposent frontalement.

Mais quelles seraient les conséquences économiques de ces mesures ?

 

Entreprises, administration et patentés...

Pour le Ruamm évidemment, ce projet, indique l'étude, devrait se traduire par une augmentation des recettes de 11 à 12 milliards d'ici à 2025 (2,1 milliards en 2023, 10,1 en 2024 et 11,5 milliards en 2025). "Les ressources procurées par le dispositif ne couvriront que partiellement le déficit structurel du Ruamm en 2023, indique le cabinet DME. En revanche, le projet permettrait de dégager des ressources excédentaires à partir de 2024." C'est justement l'objectif escompté.

Alors que les salariés percevant un salaire de moins de 513 900 francs bénéficieraient d'une hausse du pouvoir d'achat, à condition de ne pas travailler dans un secteur aidé, les hausses de cotisations se répercuteraient ailleurs : 29 % pour les entreprises, 60 % pour les travailleurs indépendants et 12 % pour les administrations. L'étude évoque alors trois scénarios. La première, considérée comme la moins probable, indique le cabinet indépendant, les entreprises réduiraient leur marge productive d'environ 30 % à taux de salaire inchangé... La deuxième est que les entreprises réduisent l'emploi afin de stabiliser la masse salariale. La troisième enfin, serait qu'elles répercutent cette hausse de cotisations sur les consommateurs. C'est l'option inflationniste. Quoi qu'il en soit, cette hausse de cotisation patronale serait de 1, 6 milliard. De 2 milliards si l'on retire le dispositif de réduction sur les bas salaires et de 2,9 milliards si l'on retire les réductions de cotisations dans les secteurs aidés.

"Au total, l'impact de la réforme sur les salariés devrait être à peu près nul sur l'ensemble de la période 2022-2025 : la hausse des cotisations dans le secteur privé étant à peu près compensée par leur baisse dans le secteur public, indique l'étude de DME. En revanche, la diminution du revenu d'activité des travailleurs indépendants (-3,5 milliards sur l'ensemble de la période) devrait avoir un impact globalement négatif même si celui-ci demeure, au final, relativement amorti : la baisse de revenu affectant en effet relativement plus les travailleurs indépendants les mieux rémunérés mais qui ont aussi la propension à consommer la plus faible."

 

REPÈRES

Les impacts sur les salaires en résumé

- amélioration des traitements nets des salariés du secteur public grâce à une baisse de leurs cotisations de 400 millions.

- hausse des salaires nets dans le secteur privé d'un milliard en 2023, mais suivie d'une baisse de 1,2 milliard dès 2024 en raison de la suppression des dispositifs réduction des bas salaires et secteurs aidés.

- baisse du revenu net des travailleurs indépendants de 4 milliards sur la période 2023-2025.

Feu vert de la Cafat

Le conseil d'administration de la Cafat, réunissant les partenaires sociaux, a rendu un avis positif sur le texte. Les syndicats de salariés étant majoritairement pour et les organisations patronales, majoritairement contre.

Le travail se poursuit sur les secteurs aidés

La réduction des exonérations sur les secteurs aidés n'est pas figée. Des rencontres sont prévues pour en rediscuter. Un dispositif d'abattement (jusqu'à 75 %) est actuellement en place pour les entreprises hôtelières hors Nouméa, les entreprises agricoles, les employeurs de personnel de maison et les établissements d'accueil de la petite enfance et périscolaire.

Ruamm : vers un taux unique de cotisations pour les patentés et les salariés

01/02/2023 : Nouvelle-Calédonie la 1ère (francetvinfo.fr)

13,5 %. C'est un taux unique de cotisations pour le Ruamm qui pourrait s'appliquer aux patentés et salariés. La proposition de loi du pays portée par l'Eveil océanien a été déposée sur le bureau du Congrès puis soumise à la Cafat, qui a rendu un avis favorable. Un projet de réforme qui ne fait pas l'unanimité.

C'est une annonce qui fait réagir : la Cafat a rendu un avis favorable concernant la proposition de loi du pays sur la mise en place d'un taux unique de cotisations au Ruamm pour les patentés et les salariés. Ce taux s'élèvera à 13,5 % pour tout le monde. Un changement qui permettrait de faire entrer des milliards supplémentaires dans les caisses.

Hausse du pouvoir d'achat pour les salariés

"Pour les salariés, ça va leur créer un gain de pouvoir d'achat, atteste Jean-Pierre Kabar, le président du conseil d’administration de la Cafat. L'idée générale, c'est de dire que tout le monde doit participer au système avec les mêmes droits et les mêmes devoirs." De fait, les salariés verront leurs cotisations baisser de 15,5 % à 13,5 %. 

Pour les salaires élevés (plus de 830 000 francs brut par mois), l'annonce n'est pas forcément une bonne nouvelle : jusqu'à présent ils cotisent à hauteur de 5 % et, avec la nouvelle loi, ils passeront au taux fixe de 13,5 %.

Augmentation des cotisations pour les patentés

"Plus d'adhésion à la carte pour les patentés", indique d'un ton ferme Jean-Pierre Kabar. Aujourd'hui, les travailleurs patentés ont le droit de choisir entre l'intégration partielle, complète, avec l'option prestation en espèces ou non. Si la loi du pays passe, ils cotiseront donc à un taux unique.

Cette décision fait réagir de nombreux travailleurs indépendants, dont Sandrine Desquibes, vice-présidente de la Fédération française de la photographie et des métiers de l'image (FFPMI). Dans son cas, ça lui engendre "une augmentation de 140 400 francs par an sur un salaire de 250 000 francs par mois, ce qui n'est pas négligeable ! Ça fait 11 700 francs en moins par mois. Ce n'est même plus des loisirs qu'on enlève, c'est de la nourriture !" Une augmentation du Ruamm et de la Cafat, pourquoi pas. Mais dans ces cas-là, on veut les mêmes droits que les salariés ! Sandrine Desquibes, vice-présidente de la FFPMI

Double activité

Les professionnels qui cumulent une double activité en patente et en salariat payent actuellement deux fois leur cotisation. Sur ce point, Jean-Pierre Kabar a été très clair : " Chaque revenu est soumis à cotisation." Pour la représentante des photographes de la FFPMI, cette augmentation sera sûrement néfaste. "Augmenter les cotisations des patentés, c'est augmenter des choses qui sont tout aussi néfastes, comme le travail au 'black'. À trop vouloir prendre sur les petits entrepreneurs, ils vont tous s'effondrer à un moment donné."


Abattement de cotisations des secteurs aidés

Un dernier volet de la loi propose l'abrogation des dispositifs de réduction des cotisations des employeurs sur les bas salaires, et l'abattement de cotisations des secteurs aidés. Un dispositif qui, selon Jean-Pierre Kabar, pourrait disparaître si aucune autre formule n’est trouvée d’ici fin 2023. Après l'avis favorable rendu par la Cafat, par courrier daté du 18 janvier 2023, la proposition de loi du pays est désormais dans les mains du Congrès.

Multiplication des présidents

LNC du 01/02/2023 - Multiplication des présidents

Le président du sénat des coutumes a été viré par ses potes, mais il estime qu'il est toujours en poste. Nous voilà donc avec deux présidents virtuels. Le premier qui a été révoqué et le second qui devait lui succéder par la grâce de ceux qui avaient viré le premier. Finalement, c'est peut-être ça, la solution. Au lieu de s'étriper pour la nomination d'un président, on n'a qu'à en nommer deux. Comme ça, tout le monde est content. Et si un troisième groupe de contestataires pointe son nez, on en nommera un troisième. Après tout, il n'y a pas si longtemps, le Medef avait quatre coprésidents. La comparaison a bien sûr des limites, car dans l'organisation patronale, les quatre présidents étaient... bénévoles...

J'dis ça, Monsieur le directeur, c'est pour aider.

 

Votre dévoué serviteur, l'Affreux Jojo

CAFAT - RUAMM - Cotisations patentés - RBS

La Cafat d'accord pour que les patentés cotisent autant que les salariés | LNC du 31/01/2023

Le conseil d'administration de la Cafat vient de rendre un avis favorable concernant la proposition de loi du pays déposée au Congrès par l'Éveil océanien portant sur la réforme de la protection sociale des travailleurs indépendants, des travailleurs salariés et assimilés, et des cas particuliers du Ruamm.

Le courrier, signé du président du conseil d'administration de la Cafat, Jean-Pierre Kabar, a été envoyé au président du Congrès, Roch Wamytan, le 18 janvier. Il mentionne son avis sur la proposition de loi du pays préconisant la mise en place d'un taux unique de cotisations fixé à 13,5 %. Qu'il s'agisse de salariés ou de... patentés. Un avis positif, bien que loin de faire l'unanimité, qui apporte du crédit aux pistes présentées par Milakulo Tukumuli.

Les arguments de l'Éveil océanien pour la mise en place d'un seul et unique taux sont nombreux. Elle permettrait, " avec cette suppression des tranches actuelles et l'instauration d'un taux unique, un rendement d'au moins 59,3 milliards de francs, soit 5,5 milliards supplémentaires".

Mieux, la mise en place du taux de cotisations à 13,5 % bénéficieraient  aux salariés du privé qui verraient leur pouvoir d'achat augmenter, puisque les salaires inférieurs à 513 900 francs cotiseraient moins (à hauteur de 15,52 % du salaire brut actuellement). De fait, une augmentation du salaire net pour les bruts "allant jusqu'à 830 000 francs" par an est attendue.

Tous à la même enseigne

Les Calédoniens aux salaires de plus de 830 000 francs, qui cotisent quant à eux à hauteur de 5 %, devraient en revanche plus cotiser et de fait perdre du pouvoir d'achat.

Mais la disposition la plus discutée jusqu'à présent est celle de l'intégration sur l'intégralité des revenus professionnels des patentés, les travailleurs indépendants, à une couverture totale et donc à ce taux unique. À ce jour, ils ont le choix entre une couverture d'intégration partielle, qui ne garantit que le remboursement des frais médicaux pris en charge à 100 %, et l'intégration complète, qui assure le remboursement de tous les frais médicaux. Ils peuvent aussi souscrire à l'option prestations en espèces, pour bénéficier d'indemnités en cas d'interruption d'activité. Ce qui fait qu'ils paient de 5 à 18 % de cotisations...

"C'est la mort assurée des artisans, ils n'ont pas tous les moyens, a déjà prévenu Bertrand Courte du Medef. Ce serait les pousser au travail au black." "Je rappelle qu'au moment de la création du Ruamm, c'était une demande des travailleurs indépendants de pouvoir choisir entre différentes couvertures en fonction de leurs revenus", avait également renchéri Xavier Gravelat, du Syndicat des exportateurs de minerai. Sauf que ce mode de fonctionnement est déficitaire depuis la création du Ruamm. Venu devant le Conseil économique, social et environnemental, Xavier Martin, directeur de la Cafat, prévenait déjà au mois de juillet 2022 que la Caisse "rembourse plus de prestations pour les travailleurs indépendants qu'elle ne reçoit de cotisations de leur part".

En attendant les débats au Congrès entre élus, les partenaires sociaux ont déjà donné un avis positif, à 11 voix pour contre 8 contre.

REPÈRES
Le Conseil d'administration
Si la Cafat est placée sous tutelle du gouvernement, elle est administrée par un conseil. Une instance paritaire réunissant 19 membres issus des syndicats de salariés et des organisations patronales. Elle est en charge des affaires de la Cafat et vote notamment les budgets et états prévisionnels de la Caisse.

Projet et proposition de loi du Pays
L'initiative des lois du pays appartient à la fois au gouvernement (projet de loi du pays) et aux élus du Congrès (proposition de loi du pays). Il est rare de voir un parti déposer une proposition de loi du pays de cette ampleur au Congrès, mais "utile, vu l'urgence", d'après le président de l'Éveil océanien.

Le Cese pas emballé
En juillet 2022, le Cese a voté contre la première mouture du texte de l'Éveil océanien à 18 voix contre. Dix ont voté en faveur et 7 se sont réservées.

14 milliards
Dès son origine, le Ruamm était déficitaire. De 0,6 milliard en 2002 à 14 milliards en 2022. Les dettes d'exploitation ont atteint un total de 37,78 milliards. Ces retards de versements ont été principalement répercutés sur l'hôpital public (29,99 milliards) et sur les trois provinces pour l'aide médicale (5,64 milliards).

Vers la fin des réductions de cotisations ?

Le texte propose de mettre fin aux abattements de cotisation, dont le secteur de l'agriculture, par exemple, bénéficie.
Le conseil d'administration s'est également prononcé en faveur, à 11 voix contre 8, de l'abrogation des dispositifs de réduction des cotisations des employeurs sur les bas salaires et d'abattements de cotisations des secteurs aidés à la fin 2023.

Ils concernent par exemple le secteur agricole, où des entreprises peuvent bénéficier sous certaines conditions, d'un abattement de 75 % sur les cotisations. S'ils avaient un caractère temporaire initialement, ils sont devenus permanents.

Le débat avait une fois de plus fait rage lors de la présentation du texte devant le Conseil économique social et environnemental (Cese). "Nous ne cherchons pas à camper sur nos acquis sociaux mais d'après les simulations de la Chambre d'agriculture et de la pêche, la levée des abattements coûterait 500 000 francs de plus par employé et par an, avait expliqué Guy Voisin, du syndicat des éleveurs. Avec ça, 47 % des entreprises seraient déficitaires". Mais le Cese n'a qu'un avis consultatif. Et les échanges, après le passage devant les représentants de la société civile et les élus du Conseil d'administration, vont se poursuive boulevard Vauban entre les conseillers du Congrès.

Aérien : comment mieux informer les clients en cas de grève ?

Aérien : comment mieux informer les clients en cas de grève ? | LNC du 19/01/2023

 

Le Conseil économique, social et environnemental (Cese) de Nouvelle-Calédonie était réuni jeudi matin pour étudier un avant-projet de loi destiné à mieux encadrer les grèves dans le secteur aérien. Soit celles déplorées sur les compagnies Air Calédonie et Aircalin.

Une proposition de loi qui a pour référence la loi "Diard" et vise à concilier le principe du droit de grève, la sauvegarde de l'ordre public et le principe de continuité du service dans les aéroports.

Il prévoit notamment que tout salarié doit se déclarer en cas de participation à la grève 48 heures avant son action, ou 24 heures dans des cas spécifiques. Si tous les conseillers ont salué la volonté du gouvernement de vouloir améliorer l'information des passagers en cas de grève, ils ont dénoncé certains dispositifs visant à nuire au droit de grève des salariés. Le fait de pouvoir lister individuellement les employés suivant un mouvement a clairement posé problème. " On prévoit tout de même une sanction quand un gréviste ne se déclare pas", a déploré Corinne Quinty, présidente de la commission et responsable au sein de l'UT CFE-CGC. "Nous l'avons évoqué au Conseil du dialogue social, a indiqué de son côté Bertrand Courte, vice-président du Medef. Il faut discuter des modalités et de cette capacité à mieux informer les usagers sans entraver l'exercice du droit de grève."

La majorité des conseillers ont rendu un avis réservé sur le projet de loi (21), dix ont déclaré être défavorables et un seul s'est prononcé pour. Si l'assemblée, censée représenter la société civile, n'a qu'un avis consultatif, le gouvernement, par l'intermédiaire de Thierry Santa, en charge du dossier, a décidé de retravailler le texte avant de le présenter au Congrès. "Je prends ce vote comme un besoin de clarification d'une loi sur les grèves, a-t-il expliqué. Ce qui bloque, c'est l'enregistrement individuel des grévistes. Je décide donc de surseoir à ce texte."

Les vœux 2023 du MEDEF-NC aux entrepreneurs de Nouvelle-Calédonie

 En 2023, notre énergie pour vous défendre sera inépuisable. Le MEDEF-NC : Un réseau à l'énergie toujours renouvelée !
  • 1700 entreprises adhérentes
  • 27 syndicats professionnels affiliés
  • 75 mandats dans les instances paritaires et Institutionnelles

 

Branchez-vous sur : www.medef.nc

 

 

Leurs vœux à la Calédonie pour 2023

Les Nouvelles Calédoniennes (lnc.nc 03/01/2023)

Barbara VLAEMINCK, cogérante Metalco.nc et Socometal.nc, présidente des Femmes Cheffes d'Entreprises de Nouvelle-Calédonie, présidente du Cercle des Affaires Australes-Asie Nouvelle-Calédonie, vice-Présidente CCI Mines et Energie, membre du Comité de Direction du MEDEF section Industrie

"Je souhaite, pour la Calédonie, un aboutissement pacifique aux discussions institutionnelles et qu'un modèle pérenne soit élaboré, que celui-ci permette une gestion financière saine du territoire et de tous ses organismes garantissant l'éducation, la santé, la sécurité pour tous. Je souhaite que l'on entre enfin dans une ère de stabilité qui puisse permettre à chacun de performer et de s'épanouir dans ses activités professionnelles et personnelles. Je souhaite que notre société favorise l'entrepreneuriat et la création de valeur, et qu'elle rémunère le travail à sa juste valeur. Je souhaite que l'on parvienne ensemble à orienter la Calédonie vers un modèle vertueux, efficace et innovant dans tous les secteurs : industrie, énergie, mine, maritime, agricole, les transports, la santé, l'éducation... dans le privé et le public, en intégrant comme données fondamentales la nécessité de préservation de l'environnement maintenant et pour les années futures, et en intégrant la dimension sociétale. J'ai une pensée particulière pour les jeunes de ce pays, cet avenir stabilisé est très important pour eux : qu'ils puissent évoluer dans le respect et le goût du dépassement de soi. En 2023 et au-delà, je souhaite un lissage des clivages trop nombreux actuellement dans notre société : Santé et bonheur à tous !"

CCI Info Décembre 2022- Janvier 2023

Magasine Objectif : Adhérez maintenant au MEDEF-NC, pour faire entendre votre voix !