Podcasts medias et déclarations officielles du MEDEF Nouvelle-Calédonie au 2ème trimestre 2025

Signature de l'accord-cadre entre partenaires sociaux, pour répondre à l’urgence sociale, économique et fiscale. 12 et 13 Mai 2025

NOUMEA POST 13/05/2025

 

ACCORD DE RÉFORME FISCALE ET SOCIALE : POURQUOI IL EST HISTORIQUE - NoumeaPost

Après les accords de 2006 qui mirent fin aux blocages et cadenassages hebdomadaires des entreprises, aux grèves permanentes, et aux records de journées de travail perdues, l’accord 2025 issu de la Conférence Sociale et Fiscale est historique. Voici pourquoi.

Certes, les circonstances dramatiques qu’a connu le territoire, et le chaos économique et social qui en est résulté ont aidé au pragmatisme de la décision, pour

tenter de redresser, et l’économie, et l’emploi. Dans cette bataille qui s’ouvre, la fiscalité est une arme. Elle peut être un levier, elle peut être un obstacle, voire une guillotine. Mais les partenaires sociaux et le gouvernement ont conduit une réflexion inconsciemment fondée sur le modèle québécois : la recherche de l’intérêt commun.

La destruction de centaines d’entreprises a conduit à la destruction de milliers d’emplois. Cette expérience cruelle a démontré dramatiquement que le chef d’entreprise n’est pas un prédateur, profitant de la sueur des salariés, mais qu’au prix des risques, parfois personnels, qu’il prend, il crée les emplois.

Elle a aussi prouvé par la chute sans précédent des recettes budgétaires que la richesse fiscale produite est le fruit du travail et de l’entreprise. L’entreprise s’écroule, la fiscalité aussi. Plus avant, le raisonnement vaut également pour les cotisations sociales. Prélever excessivement sur l’entreprise, mettre des difficultés injustifiées sur la voie de son développement, pénalise la recette sociale.

Autre leçon, la fuite des personnels compétents, -catastrophique dans le domaine de la santé-, mais tout autant dans les entreprises, nuit à l’intérêt de tous, employeurs comme salariés.

L’accord conclu hier présente l’avantage d’embrasser l’ensemble des problèmes, y compris la nécessité, pour les entreprises, de réaliser des profits, y compris, pour les salariés, de recueillir leur juste part de ces profits, y compris pour mettre un terme à la ségrégation des conjoints non-citoyens, rejetés de « l’emploi local ».

Cette difficile étape consensuelle passée, à deux syndicats de salariés près, reste maintenant à mettre en œuvre ces belles résolutions. Les moins optimistes prétendront que commencent les vraies difficultés. Les optimistes souligneront, pour leur part, que le contenu de l’accord est à la fois, novateur et quelque peu transgressif, et qu’il est porteur d’espoir dans un paysage économique ravagé.

La Nouvelle-Calédonie n’a pas connu d’accord politique à l’issue du « conclave de Deva ». Mais elle bénéficie de celui-ci, passé avec des composantes essentielles de la société civile. C’est ce que l’on appelle « une bonne nouvelle ».

 

Les représentants syndicaux et patronaux ont signé hier, sous l’égide du gouvernement, un accord-cadre pour répondre à l’urgence sociale, économique et fiscale. Tous appellent désormais à l’action.

Dans un contexte de crise économique, politique et sociale sans précédent, le gouvernement et les partenaires sociaux ont envoyé un signal fort en ratifiant ce lundi un accord-cadre visant à donner un cap à la Nouvelle-Calédonie. « Vous avez prouvé que l’on peut avancer, parfois même au-delà de ses propres enjeux, a salué Alcide Ponga, président du gouvernement, en s’adressant aux partenaires sociaux. Il faut le dire, ce n’est pas pour l’État qu’on fait ça. C’est pour la Nouvelle-Calédonie, pour nos collectivités, pour notre économie ».

Le courage de la signature

Cet accord est le fruit des négociations débutées durant la conférence sociale et fiscale qui s’est tenue du 22 au 25 avril. « Je souhaitais souligner le courage des partenaires d’être autour de la table aujourd’hui pour apposer leurs signatures, a souligné Christopher Gygès, membre du gouvernement notamment en charge de l’économie, de la fiscalité, du travail ainsi que de l’emploi, et artisan de cette initiative. Il y avait certes des opinions très divergentes, mais il y avait aussi cette même volonté de faire remonter la Nouvelle-Calédonie, de faire en sorte qu’elle avance de nouveau. C’est là-dessus que nous avons réussi à nous accorder. C’est une belle image que nous envoyons à la population dans cette période difficile, d’autant plus que l’accord que nous signons concerne le quotidien des Calédoniens ». Deux absents notables : LA FÉDÉ (La fédération des syndicats des fonctionnaires) et la CSTC-FO (Confédération des Syndicats des Travailleurs de Calédonie – Force Ouvrière). Ces deux acteurs restent néanmoins « les bienvenus s’ils souhaitent nous rejoindre sur la base des scénarios proposés », a précisé Christopher Gygès.

Trois grands axes pour une transformation profonde

L’accord-cadre repose sur trois axes : construire un nouveau modèle économique, social et fiscal, agir sur la structure des prix pour lutter contre la vie chère et favoriser le retour à l’emploi et l’inclusion. Les objectifs sont de rétablir les comptes publics et sociaux d’ici 5 ans, de retrouver du pouvoir d’achat, d’améliorer la compétitivité des entreprises et l’attractivité du territoire, de permettre un retour à l’emploi et de réformer la fiscalité pour la simplifier.

Et maintenant ?

 La signature ne signifie pas que tous les partenaires sociaux sont en accord avec toutes les mesures. Ces dernières seront étudiées individuellement pour comprendre leurs impacts sur le quotidien des Calédoniens. Ces études seront ensuite présentées aux partenaires, qui approuveront ou désapprouveront la mesure. Selon le cas de figure, la mesure pourra ensuite être présentée au Congrès pour voter sa mise en œuvre. Ce seront donc les élus du Congrès qui auront le dernier mot, mais si tous les acteurs sont en faveur de la mesure, il sera difficile de s’y opposer. Si ce parcours peut sembler long, le gouvernement et les différents partenaires ont souligné leur volonté d’agir rapidement. « Nous avons fait notre part, maintenant c’est aux élus de prendre leurs responsabilités », a résumé Tony Dupré, vice-président de la COGETRA.

Une signature donc, mais surtout le point de départ d’un travail collectif, où l’intérêt général prime sur les divisions. Même entre organisations que tout oppose, un socle commun semble émerger : reconstruire ensemble la Nouvelle-Calédonie.

Kim Jandot

LES SIGNATAIRES : (GOUVERNEMENT – Les secteurs indiqués sont ceux concernés par la fiscalité et le social) Alcide Ponga, Président, Christopher Gygès, (économie, fiscalité, travail, emploi), Samuel Hnepeune (formation) Thierry Santa (budget, fonction publique, suivi des comptes sociaux) – (PARTENAIRES SOCIAUX) Mimsy Daly (présidente du Medef), Nicole Moreau (président de la CPME), Jean-Louis Laval (président de l’U2P), Jean-Marc Burette (SG de l’Usoenc), Christophe Coulson (président de l’UT-CFE-CGC), Mélanie Atapo (président de l’USTKE), Jean-Pierre Kabar (président de la Cogetra).

QUE CONTIENT L’ACCORD CADRE ?

Le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie et les partenaires sociaux ont signé un accord-cadre stratégique, fruit de longues négociations. Objectif : définir une trajectoire commune pour sortir de la crise actuelle.

L’accord-cadre repose sur trois axes : construire un nouveau modèle économique, social et fiscal, agir sur la structure des prix pour lutter contre la vie chère et favoriser le retour à l’emploi et l’inclusion. L’objectif, rétablir les comptes publics et sociaux d’ici 5 ans, retrouver du pouvoir d’achat, améliorer la compétitivité des entreprises et l’attractivité du territoire, permettre un retour à l’emploi et réformer la fiscalité pour la simplifier.

Les propositions concernent notamment :

Le Pouvoir d’achat

  • Augmenter les salaires nets via un transfert progressif des charges sociales vers une fiscalité à assiette large. En d’autres termes, les Calédoniens seraient moins ponctionnés sur leurs salaires, mais la fiscalité serait modifiée (voir ci-dessous). Cette mesure aura forcément un impact sur le financement du système de santé, qui devra aussi être réformé, notamment par sa transition numérique. Un groupe de travail sera constitué pour modéliser les différents scénarios, afin d’analyser les impacts de cette mesure. Certains partenaires ont déjà alerté qu’il n’approuverait pas une mesure inflationniste : ils attendent donc de voir le résultat de l’étude.
  • Modifier la fiscalité en réformant la TGC et en fusionnant la CCS et l’impôt sur le revenu.
  • Augmenter le nombre de produits de « première nécessité » pour les exonérer de droits de douane et de TGC.
  • Baisser les droits de douane sur les produits de grande consommation.
  • Réduire le coût du fret maritime par une péréquation nationale.
  • Élargir le dispositif d’intéressement aux entreprises de 11 à 50 salariés et défiscaliser la prime pour les salariés.
  • Mettre en place un nouveau Bouclier-Qualité-Prix (BQP) dès cette année.

La Transparence économique 

  • Faire un audit de la pertinence des régulations de marché. En cours.
  • Faire une étude de la structure des prix et des marges de la grande distribution (lancée ce mois-ci), suivie d’une étude similaire pour l’importation.
  • Relancer l’observatoire des prix et des marges.

La Compétitivité des entreprises et l’attractivité 

  • Réduire l’impôt sur les sociétés (IS). Cette mesure serait financée par une réforme sur la fiscalité extérieure : l’idée est de créer une taxe sur les prestations des entreprises basées à l’extérieur du territoire. Cette mesure permettrait de discriminer positivement les entreprises locales, tout en étant une source de financement pour contrebalancer la baisse de recettes fiscales liée à l’imposition.
  • Exonérer d’impôts les nouvelles entreprises durant trois ans.

L’Emploi et l’inclusion

  • Proposer une nouvelle loi du pays sur le chômage partiel, avec des leviers de maintien et de retour à l’emploi : il s’agit notamment d’exonérer les charges patronales jusqu’à la fin de l’année.
  • Lancer une plateforme unique pour l’emploi. Prévu début juillet.
  • Prendre en compte les conjoints dans le dispositif d’emploi local.

 Pour une mise en œuvre rapide

 Considérant l’urgence dans laquelle se trouve la Nouvelle-Calédonie, tous les partenaires s’accordent pour dire que ces réformes doivent être rapidement engagées. Selon le calendrier fixé par le gouvernement :

  • Lors de la séance du 21 mai, les élus traiteront de la question de l’élargissement de la liste des produits de première nécessité, de la péréquation nationale sur le fret maritime, de la nouvelle loi du pays sur le chômage partiel et le retour à l’emploi, ainsi que de la prise en compte des conjoints dans l’emploi local.
  • Lors de la séance du 29 mai, les élus traiteront de la baisse de l’IS, de la taxe sur les prestations extérieures, de l’exonération d’impôt pour les nouvelles entreprises, de l’élargissement du dispositif d’intéressement et de la défiscalisation de la prime pour les salariés.
  • Lors de la séance du 4 juin, les élus traiteront du texte baissant les droits de douane sur les produits de grande consommation, ainsi que du nouveau BQP.

 Kim Jandot

QUELQUES RÉACTIONS À CHAUD

 Signé par une large majorité d’organisations syndicales et patronales, l’accord-cadre porté par le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie suscite des réactions convergentes mais comporte l’expression de plusieurs sensibilités. Tous s’accordent pourtant sur l’urgence à agir, mais insistent sur la nécessité de résultats concrets et sur le respect des lignes rouges de chacun.

 « C’est une étape importante qui se joue aujourd’hui avec cette signatureOn se réserve le droit de signer ou pas les projets qui en découleront. Mais il était de notre responsabilité de donner un signal fort aux Calédoniens, au monde économique et au monde social. On continuera de travailler, en espérant que nos élus prendront également leurs responsabilités afin que nous sortions de cette impasse ».
Christophe Coulson, président de l’UT-CFE-CGC

« Tout le monde connaît la situation des entreprises, et il était hors de question que la CPME ne soit pas autour de la table. Nous ne sommes pas d’accord sur tout, il y a des lignes rouges, mais on a su mettre un peu d’eau dans notre vin pour prendre les dispositions qu’il fallait pour que les entreprises sortent la tête de l’eau ».
Nicole Moreau, présidente de la CPME.

« Si nous sommes tous autour de la table, c’est que nous avons tous la même volonté d’avancer. Les échanges ont parfois été âpres, mais nous restons fixés sur le même cap, c’est ce qui nous motive à continuer. Cet accord est une belle étape, mais il n’est qu’une étape : ce qui est important, ce n’est pas ça, mais l’aboutissement du travail quand les textes passeront au Congrès. Il faudra que nos élus prennent leur part de responsabilité. Nous ne sommes pas d’accord sur tout, mais la situation de la Nouvelle-Calédonie nous force à nous mobiliser et à échanger car on ne peut pas ne rien faire ».
Alexandre Lafleur, président de la commission Protection Sociale au MEDEF

« Nous sommes satisfaits sur certains sujets comme le pouvoir d’achat, la lutte contre la vie chère et la relance de l’emploi. À très court terme, nous avons besoin de donner du pouvoir d’achat à la population pour relancer la consommation et lutter contre la vie chère. D’autres sujets arriveront par la suite, comme la fiscalité, mais nous avons besoin d’études d’impacts, de chiffres, pour nous assurer que ces réformes soient vraiment utiles. Nous souhaitons que cet accord soit gagnant-gagnant. Nous serons donc très vigilants sur les études d’impacts pour prendre les meilleures décisions possibles. Dans tous les cas, nous nous inscrivons dans les travaux : cela ne veut pas dire que nous sommes d’accord sur tout, mais que l’on souhaite avancer sur les sujets qui nous intéressent ».
Alexis Falematagia, 3ème secrétaire général de l’USOENC

« Pour nous, c’est important de s’inscrire dans cette dynamique car nous voulons donner des réponses concrètes à la population. Cette feuille de route décline trois axes de travail qui vont amener des réformes qui sont également attendues par l’État. C’est la suite logique du PS2R, le plan de sauvegarde, de refondation et de reconstruction, porté par l’ancien gouvernement. Néanmoins, nous souhaitons rappeler qu’il faudra tenir compte de la révolte du 13 mai. C’est important, parce qu’au-delà de la révolte insurrectionnelle, c’est une révolte sociale. Il faut en tenir compte afin de ne pas reproduire les mêmes déséquilibres ».
Mélanie Atapo, présidente de l’USTKE

« Nous sommes assez satisfaits de cet accord. Cependant, il y a encore des points qui doivent être approfondis. Il faudra encore beaucoup d’écoute, de sagesse, de persévérance et de respect des uns et des autres pour avancer, et faire rapidement quelque chose pour le quotidien des Calédoniens. Tant qu’on ne verra pas les résultats sur le terrain, ça ne pourra pas satisfaire la population. C’est maintenant que ça va commencer ».
Jean-Louis Laval, président de l’U2P

 Kim Jandot

 

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TV NC La 1ère 12/05/2025 - Les partenaires sociaux et le gouvernement de Nouvelle-Calédonie signent un accord pour la relance économique

Les partenaires sociaux et le gouvernement de Nouvelle-Calédonie signent un accord pour la relance économique NC La 1ère - 12/05/2025

Plus de deux semaines après le terme de la conférence fiscale et sociale, des membres du gouvernement et huit organisations syndicales s'alignent pour définir une trajectoire commune de réformes économiques.

 

 

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« Un accord pour le quotidien des Calédoniens » - La Voix du Caillou 13/05/2025 - Pas d’accord institutionnel, mais un accord économique, social et fiscal.

 

« Les partenaires sociaux ont réussi là où les politiques ont échoué. » Pour Nicole Moreau, présidente de la CPME, l’entente qui a prévalu au lendemain de la conférence sociale et fiscale du 22 au 25 avril est déjà un exploit en soi.

L’USTKE, la Cogetra, l’UT CFE-CGC, l’Usoenc, le Medef, la CPME, l’U2PNC… Hormis la Fédé et Force ouvrière, la majorité des syndicats de salariés et organisations patronales a signé hier un accord-cadre, malgré des visions profondément divergentes. « C’est une feuille de route solide, issue de longues heures de travail. Une étape importante pour la Nouvelle-Calédonie et le bien-être des Calédoniens », s’est félicité Christopher Gygès, membre du gouvernement en charge de l’économie et de la fiscalité, à la manœuvre depuis plusieurs mois.

« On a beaucoup parlé récemment d’un accord institutionnel, mais je crois qu’un accord portant sur le quotidien des Calédoniens est tout aussi essentiel. Il s’agit ici de rétablir nos comptes publics, d’améliorer les salaires, de favoriser le retour à l’emploi et, plus largement, de redonner du pouvoir d’achat à la population. » Les échanges ont été « âpres », à en croire plusieurs participants, mais tous ont pris leur responsabilité pour éviter l’enlisement du territoire. « On souffre tous de la situation actuelle, et on veut tous la faire évoluer », a résumé Alexandre Lafleur, président de la commission protection sociale du Medef.

Convergences

Si les partenaires sont loin « d’être d’accord sur tout », tous ont mis « un peu d’eau dans leur vin ». À force de discussion, les positions ont même fini par se rapprocher jusqu’à faire fait consensus sur certains sujets comme « la création d’un guichet unique pour les offres et demandes d’emploi ou le fait de favoriser les entreprises locales tout en taxant les prestations réalisées par des entreprises extérieures », a listé Christopher Gygès. Mélanie Atapo, présidente de l’UTSKE, voit dans le texte un prolongement du PS2R du 17e gouvernement : « Aujourd’hui, il faut créer de nouvelles recettes budgétaires, créer des emplois, relancer l’économie, redonner du pouvoir d’achat et le maintenir, et surtout travailler à réduire les inégalités sociales ». Des positions finalement pas si éloignées de celles du patronat.

Après les annonces, place à l’action

Quelles sont les premières mesures auxquelles les Calédoniens peuvent concrètement s’attendre ? La première concerne la suite du chômage partiel qui doit s’arrêter fin juin, « avec une loi qui permettra de maintenir les gens dans l’emploi, avec un rehaussement du chômage partiel de droit commun, mais aussi une exonération de charges patronales pour favoriser le retour à l’emploi », a annoncé le membre du gouvernement. Les Calédoniens peuvent aussi compter sur un élargissement de la liste des produits de première nécessité à prix mini, qui vont passer de 15 à 60. « Un effort significatif pour le pouvoir d’achat », selon le membre de l’exécutif, qui prévoit d’inscrire ces sujets à l’ordre du jour dès la séance collégiale du 21 mai. Des mesures pour les entreprises, notamment sur la fiscalité, devraient également rapidement se profiler, à commencer par une réduction progressive de l’impôt sur les sociétés.
Toutefois, si ces annonces peuvent paraître de bon augure, le tour est encore loin d’être joué. Christophe Coulson, président de l’UT CFE-CGC, a prévenu : « Si notre responsabilité est aujourd’hui de donner un signal positif au monde économique et social, cela ne signifie pas qu’on va signer les projets déclinés »« C’est une étape », comme l’a rappelé Christopher Gygès. Une première base de discussion. En effet, chaque mesure concrète qui découlera de cette feuille de route devra être soumise aux partenaires sociaux avant son examen au gouvernement puis au Congrès. « Toutes ne vont pas forcément aboutir », a complété Alexandre Lafleur. Christopher Gygès espère toutefois que les élus du Congrès adopteront les textes en question, estimant que « l’esprit de responsabilité qui a prévalu avec les partenaires sociaux doit se prolonger au sein des institutions ».

Béryl Ziegler

« Cet accord n’est pas pour Bercy, il est pour nous »

L’État a plusieurs fois conditionné son soutien financier à l’adoption de réformes et à une augmentation de la pression fiscale à laquelle l’exécutif tente de résister. Cela pourrait-il encore être le cas ? Tony Dupré, vice-président de la Cogetra, redoute les contreparties imposées. « C’est compliqué de négocier avec l’État et notamment avec Bercy. » Ce texte sera-t-il soumis à l’aval de l’État ? « Cet accord n’est pas pour Bercy, il est pour nous », a répondu Alcide Ponga, le président du 18e gouvernement. En parallèle, un plan d’évolution de l’administration est également en cours d’élaboration.

 

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Gouvernement et partenaires sociaux se mettent d’accord sur "une trajectoire de redressement" | Les Nouvelles Calédoniennes 12/05/2025

L’exécutif a signé un accord-cadre avec les syndicats, ce lundi 12 mai. Le document, issu des échanges menés lors de la conférence sociale et fiscale organisée du 22 au 25 avril, fixe les grandes lignes des réformes envisagées par l’exécutif pour "redresser" l’économie calédonienne. Le travail doit se poursuivre autour de cette "feuille de route partagée" censée aboutir à un "modèle plus juste, soutenable et solidaire". (...)

 

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Reconstruction de la Nouvelle-Calédonie : un accord-cadre pour "tracer la voie" | Radio Rythme Bleu 12/05/2025

(...) Parmi les mesures concrètes étudiées : celle d’un élargissement du dispositif d’intéressement aux entreprises de 11 à 50 salariés et une défiscalisation de la prime pour les salariés. Ou encore une exonération d’impôt sur les sociétés pendant 3 ans pour les nouvelles entreprises. Mais attention, cet accord-cadre défini une orientation mais ne vaut pas acceptation automatique des projets à venir souligne Alexandre Lafleur, président de la commission Protection Sociale au MEDEF NC.  (...)

 

Conclave de Deva - Réactions du monde économique face à l'absence d'accord politique - 09/05/2025

TV NC La 1ère - 09/05/2025

 

Société civile, entreprises, syndicats.... les réactions après l'échec des discussions sur l’avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie

"On espérait très fermement cet accord"

Du côté des organisations patronales, fin avril, le Medef-NC expliquait que la situation était loin d'être réglée pour les entreprises calédoniennes. Aujourd'hui, encore trop d'interrogations persistent. "Qu’est-ce qui va se passer ? Est ce que le monde de l’entreprise s’écroule ? Le chaos, le privé y est depuis le 13 mai 2024. Nous aurions tous espéré un accord pour donner de la visibilité à la Nouvelle-Calédonie, aux investisseurs, pour rassurer tout le monde" déplore Bertrand Courte, vice-président du Medef-NC.

Pour le Mouvement, l’investisseur et/ou entrepreneur a besoin de confiance pour avancer et investir. "La confiance c’est une stabilité politique. Aujourd’hui, sans accord, on n’a plus cette stabilité politique qui était espérée alors restaurer la confiance dans ces conditions, c’est compliqué."

À l'approche de la fin du chômage partiel au mois de juin, Bertrand Courte rappelle que l'aide de l'État est toujours indispensable pour le monde de l'entreprise. "Sans cela, l’économie s’effondrerait. Le MEDEF, qui est très investi dans les travaux de réformes avec le gouvernement, va continuer à participer à ses travaux et être force de propositions pour au moins, sur la partie économique, apporter notre contribution et faire en sorte qu’on retrouve un système économique qui permette à tout le monde de vivre et qui permette aux régimes sociaux de se redresser et survivre."

Sans oublier le travail sur l’attractivité fiscale pour espérer attirer de nouveaux investisseurs. "Le monde de l’entreprise va donc faire ce qu’il sait faire : s’adapter, réagir et continuer à travailler et survivre" conclut-il.

Retrouvez l'interview de Bertrand COURTE, Vice-Président du MEDEF-NC dans cet extrait du journal TV NC La 1ère du 9 Mai 2025

 

 

Impact économique des ponts du mois de Mai 2025

 

  • TV NC La 1ère du 30/04/2025 - Reportage : Les commerçants doivent s'adapter aux nombreux ponts de Mai. Le Vice Président du MEDEF-NC Bertrand COURTE revient sur l'alerte faite auprès des Institutions début avril à propos de ces ponts octroyés au secteur public ; et le Président du Syndicat des commerçants Ronan DALY, interrogé sur l'impact auprès des commerçants. 

 

Le MEDEF-NC salue l’engagement de la Province Sud en faveur des entreprises calédoniennes 28/04/2025

Communiqué de presse du MEDEF-NC du 28/04/2025

 

Le MEDEF-NC salue l’engagement de la Province Sud en faveur des entreprises calédoniennes

Le MEDEF Nouvelle-Calédonie salue les mesures récemment adoptées pour soutenir l’économie locale, à un moment où nos entreprises font face à de graves difficultés, et en particulier les dispositifs SUDPRO et SUD JEUNES :

  • SUDPRO, qui mobilise un milliard de francs CFP pour soutenir directement les patentés et les TPE à travers un crédit simple, rapide et exclusivement destiné aux achats auprès d’entreprises locales.
  • SUD JEUNES, qui encourage l’embauche durable des jeunes diplômés.

 

Retombées Medias :

Nouméa Post du 28/04/2025 - LE MEDEF SALUE L’ENGAGEMENT DE LA PROVINCE SUD pour son soutien à l’économie locale, et plus particulièrement, au regard des récentes mesures adoptées au travers des dispositifs Sud Pro et Sud Jeunes. Un milliard de francs vont être consacrés en faveur des patentés et des Très Petites Entreprises au travers de Sud Pro. Quant à Sud Jeunes, le dispositif aide financièrement les entreprises qui embauchent des jeunes de la province Sud.

Replay Éco Soc Éco Choc du 24/04/2025 sur l'emploi

Retrouvez Éco Soc Éco Choc, présenté par Kim Jandot. Face à une crise sans précédent, plus de 11 000 emplois ont disparu dans le privé. Fermetures, contrats non renouvelés, secteurs à l’arrêt...le marché du travail est à bout de souffle.Comment soutenir les demandeurs d’emploi ? Faut-il adapter les règles de l’emploi local ? Quelles pistes pour relancer l’activité ? Une émission essentielle pour comprendre les enjeux de l’emploi en Nouvelle-Calédonie.

Les invités : Mimsy DALY, Présidente du MEDEF-NC ; Christopher Gygès, Membre du Gouvernement de la Nouvelle-Calédonie ; Mélanie Atapo 1ère vice-présidente de l’USTKE.

 

Lancement du projet pilote du Lycée Jules Garnier « Parcours entrepreneurs - Mentorat entrepreneurial à l'école »

"Tout le monde peut entreprendre, peu importe son niveau de diplôme, son milieu socioculturel ou son lieu de vie"

Une 60aine de lycéens de 1ère et une 15aine d’entrepreneurs sont intégrés à cette 2ème édition du dispositif "Parcours entrepreneurs - Mentorat entrepreneurial à l'école", officiellement lancé ce jeudi matin 24/04/2025, au siège du Medef-NC. 

Notre article détaillé >> Lancement du projet pilote du Lycée Jules Garnier "Parcours entrepreneurs - Mentorat entrepreneurial à l'école" | MEDEF NC

 

MEDIAS

  • La Voix du Caillou 30/04/2025 - Supplément Eco :

Susciter l’envie d’entreprendre Le 24 avril 2025, le vice-rectorat, soutenu par le gouvernement, a lancé la 2e édition du programme « Parcours Entrepreneurs – Mentorat entrepreneurial à l’École » au Lycée Jules Garnier de Nouméa. Ce  programme pilote vise à encourager l’esprit d’entrepreneuriat chez les jeunes Calédoniens en leur permettant de créer des mini-entreprises fictives sur une période de trois ans, de la seconde à la terminale STMG (Sciences et Technologies du Management et de la Gestion). En partenariat avec des acteurs du monde économique tels que le Medef, la CCI, l’Association des Entrepreneurs Kanak, l’ADIE, et de nombreuses entreprises locales, ce projet se veut un levier pour  dynamiser l’innovation et l’entrepreneuriat sur le territoire.

  • RRB 24/04/2025

Un projet pour développer l’esprit d’entreprise chez les jeunes calédoniens a débuté au lycée Lapérouse. Une soixantaine de lycéens de classe STMG participent au projet de mentorat entrepreneurial à l’école. Pendant trois ans, ils travailleront sur l’élaboration de mini-entreprises fictives, accompagnés d’entreprises, elles, bien réelles. Le but, à terme : sensibiliser les jeunes aux enjeux et besoins économiques du territoire. 

Pour la deuxième année consécutive, le lycée Jules-Garnier expérimente le dispositif de mentorat, qui vise à mettre en lien pendant trois ans, des élèves qui créent une mini-entreprise fictive avec des patrons. Objectif : "désacraliser" ce milieu professionnel encore entouré de préjugés pour encourager les jeunes à se lancer, qu’importe leur parcours de vie.

Comment mieux se déplacer, notamment en périphérie de Nouméa, en particulier depuis la crise qui a largement freiné l’accès aux transports en commun ? C’est à cette "problématique du quotidien" que Darius Sacilotto, 16 ans, a décidé de s’atteler. Avec un camarade de classe, cet élève de première STMG au lycée Jules-Garnier planche depuis l’an dernier sur l’élaboration d’une application de covoiturage "sécurisée". "Il y a déjà eu quelques tentatives en Nouvelle-Calédonie, mais elles n’ont pas été popularisées, donc on aimerait avancer sur ce projet en s’inspirant largement de la plateforme Blablacar très utilisée (dans l’Hexagone)", expose ce lycéen, qui n’aurait jamais pensé, il y a encore quelques mois, s’intéresser au monde de l’entrepreneuriat et des start-up.

Moins de théorie, plus de pratique

Cette initiative, qui s’inscrit sur une durée de trois ans, stimule et encourage cet élève à poursuivre son parcours scolaire. "Dans les cours normaux, il y a beaucoup de théorie, mais presque pas de pratique. Là, on a une autre approche avec une vision différente des choses, plus professionnelle. Je pense que cela m’aidera à m’orienter vers les domaines qui m’intéressent si je poursuis mes études après le bac." Ce témoignage illustre parfaitement les objectifs du dispositif expérimental lancé en 2024 au lycée Jules-Garnier, à Nouville, et reconduit cette année auprès d’une soixantaine de jeunes qui ont décidé de s’inscrire à l’option "Mentorat entrepreneurial à l’école".

Participer au développement économique

Ce dispositif a été pensé pour permettre aux secondes d’identifier un projet, puis de créer une "mini-entreprise fictive" jusqu’en terminale. Le tout, accompagné par des chefs d’entreprise et associations d’entrepreneurs. "Ce parcours vise à mettre en relation les élèves et les sociétés, afin de démontrer à ces jeunes qu’ils ont un rôle à jouer au niveau du développement économique du territoire, résume Julie Micheli, enseignante en économie et gestion, ravie de la transformation à laquelle elle a assisté chez certains d’entre eux. La plupart de ceux qu’on avait l’an dernier n’étaient pas particulièrement attachés à l’école et certains pouvaient même être en situation de décrochage. Ce qui est génial, c’est qu’en les ayant mis de façon très pratique en action, à la fin de l’année, ils ont demandé à prolonger le cursus entrepreneur."

Une manière d’encourager la réussite scolaire, mais aussi de lutter contre certains préjugés encore tenaces sur le monde économique et l’insertion professionnelle. "Ces jeunes sont parfois très éloignés du milieu entrepreneurial, parce qu’il n’y a pas d’entrepreneurs dans leur famille, que ce n’est pas le milieu social d’où ils viennent, etc. Tout l’enjeu est de leur dire que tout le monde peut entreprendre, peu importe son niveau de diplôme, son milieu socioculturel ou son lieu de vie, martèle Julie Micheli. On sait que parmi eux, il n’y aura pas que des entrepreneurs, mais on aura quand même réussi à leur faire comprendre qu’ils sont capables d’aller travailler en entreprise et de se projeter dans une réalisation professionnelle."

Créer des contacts et un réseau

Une vision que partage le Medef, pleinement impliqué dans ce dispositif expérimental : "L’image que reflètent les entreprises est parfois un peu intimidante pour les jeunes. L’idée est d’ouvrir en grand nos portes et de désacraliser l’entreprise pour montrer que chacun peut y apporter sa pierre, et que tout le monde y a sa place, insiste Cédric Faivre, délégué général de l’organisation patronale, qui trouve également, à travers ce parcours, son propre intérêt. La question de la compétence et du recrutement est véritablement problématique. C’est un point que nous soulignons régulièrement. Les entreprises ont parfois du mal à trouver les profils qu’ils recherchent. Et même si ce n’est pas l’objectif initial et que c’est encore un peu tôt au lycée, ce mentorat est aussi l’occasion de nouer des réseaux, de créer des contacts qui pourront être bénéfiques à l’avenir."

 

 

Communiqué des représentants d' NC ECO au sujet du projet sur l'avenir de la Nouvelle-Calédonie. "quand l’ambiguïté s’ajoute à l’absence de perspectives" 23/04/2025

MEDIAS : 

  • Nouméa Post 24/04/2025 - LES RESPONSABLES DU MONDE ÉCONOMIQUE RASSEMBLÉS DANS NC ECO MÉCONTENTS de l’apparente non-prise en considération des enjeux économiques en Nouvelle-Calédonie dans le projet d’accord qui sera mis sur la table par Manuel Valls. Ils déplorent l’absence de retour sur les propositions qu’ils ont émises dans le cadre d’un possible accord et qu’ils ont portées à la connaissance du ministre.

Mimsy Daly, présidente du Medef Nouvelle-Calédonie, est l'invitée du JTV La 1ère du dimanche 20 avril

"On ne prend pas en considération la question du financement du futur modèle institutionnel", estime la présidente du Medef-NC, Mimsy Daly

REPLAY : 

 

 

 

Aides de l'État, reconstruction, mais aussi négociations politiques et avenir institutionnel. Mimsy Daly, présidente du Medef-NC, était l'invitée du journal télévisé du dimanche 20 avril 2025. Elle est revenue sur les priorités des prochaines semaines.

Stéphanie Chenais • Publié le 21 avril 2025 à 11h02, mis à jour le 21 avril 2025 à 12h04

Quasiment un an après le début des émeutes, comment se portent les entreprises calédoniennes ? La situation est loin d'être réglée selon la présidente du Medef-NC. "On n'est pas totalement sortis de la phase de sauvegarde, néanmoins la reconstruction commence. Notamment avec le démarrage des chantiers publics qu’on a attendus longtemps", détaille Mimsy Day. "On parle d’à peu près 15 milliards de coûts-projets qui vont être financés notamment par des subventions de l’État, mais aussi par les collectivités. C’est une première étape, ce n’est pas suffisant, mais on n’a pas beaucoup de bonnes nouvelles et ce lancement des chantiers publics en est une."

 

Une défiscalisation dédiée à la reconstruction des bâtiments commerciaux détruits

Et d'ajouter que d’autres dispositifs commencent à voir le jour, notamment la défiscalisation attachée à la reconstruction des bâtiments commerciaux détruits. "C’est une mesure qui est extrêmement importante pour encourager les investisseurs à reconstruire."

Cette mesure va permettre de relancer la construction, cette fois dans le secteur privé.

Une incitation forte selon la présidente du Medef-NC. "Il faut savoir que le commerce n’a jamais bénéficié de ce type de mesure, elle sera limitée dans le temps, et exclusivement aux commerces détruits. C’est une défiscalisation nationale, donc ça ne signifie pas moins d’argent pour les collectivités. C’est une aide de l’État à la reconstruction."

 

Les trois quarts des dossiers d'assurances traités

Autre urgence pour le Medef-NC, la question des assurances reste centrale pour le patronat. Un dossier qui a avancé selon Mimsy Daly. "Les indemnisations progressent. Trois quarts des dossiers ont été traités, les 25% restants sont les plus gros dossiers, qui prennent du temps pour des raisons d’expertise. Notre problème, c’est surtout celui de la réassurance, la capacité à avoir de nouveaux contrats. La garantie émeutes aujourd’hui n’existe plus en Calédonie. Nous avons demandé à l’État de travailler sur ce sujet, pas que pour la Calédonie, mais aussi au niveau national, pour trouver un fonds de garanties des émeutes."

 

Une réforme fiscale nécessaire pour le Medef

En parallèle, le Medef-NC participera cette semaine à la conférence sociale et fiscale organisée par le gouvernement sur quatre jours. "On est ravi que cette conférence ait lieu. La réforme fiscale est absolument nécessaire pour nous. C’est un outil de la relance. Déjà parce que nos comptes sociaux sont en faillite et que le modèle de financement de nos prestations sociales qui reposaient sur l’emploi et le travail en Calédonie pour l’essentiel a été mis à terre par cette crise." Et de rappeler que 12 000 emplois du secteur privé qui ont été détruits. "NC éco a fait des propositions pour que cette réforme de la fiscalité permette de revaloriser notamment les bas revenus, pour leur permettre de leur redonner du pouvoir d’achat, via la modification des assiettes fiscales."

 

Un mille-feuille institutionnel

Au volet institutionnel, le Medef-NC soulève plusieurs points d’alerte, à commencer par ce qu'il considère comme un mille-feuille institutionnel. "Notre modèle institutionnel est extrêmement compliqué pour l’exercice de l’économie. Il est source de complexité et source de coûts. Avec une fonction publique qui reste extrêmement lourde et qui pèse sur les finances publiques de la Calédonie et donc sur sa capacité à investir. Pour nous c’est un problème majeur."

Le deuxième point relevé par le Medef-NC concerne l’exercice d’un certain nombre de compétences. "Il faut s'interroger sur leur financement et à savoir si on est en capacité de les exercer. Le droit des contrats, le droit des assurances, par exemple, posent aujourd’hui des difficultés. Et ça freine le développement économique. Il faut se poser les bonnes questions." 

Est-ce que le système institutionnel de demain sera finançable par les Calédoniens, les entreprises calédoniennes et les contribuables ?

 

Une vision économique plus territoriale

La version du document issu des discussions menées entre les groupes politiques locaux et l'État inquiète un peu le Medef. "Il nous semble qu’on ne prend pas en considération la question du coût de nos collectivités, du financement du futur modèle institutionnel. En matière de politique économique on a besoin d’un cap, d’une vision qui soit la plus territoriale possible, de façon à relancer un certain nombre de filières, l’agriculture, le tourisme, le nickel."

Concernant cette filière, le Medef estime d'ailleurs que le nickel reste un fort vecteur d’emplois. "Mais on propose surtout le développement d’autres filières économiques partout sur le territoire. Il faut une approche territoriale de notre développement économique. Le Nord doit en bénéficier, car il faut relancer l’économie partout en Calédonie."

 

Un besoin d'initiatives individuelles pour un modèle de société plus solidaire

Interrogée sur la possibilité de développer un modèle de société plus sociale et solidaire, la présidente du Medef estime qu'il s'agit notamment d'une volonté politique, soutenue par des initiatives individuelles. Mimsy Daly prend l’exemple de la taxe sur l’extraction et l’exportation de Nickel. "Avec des retombées qui étaient prévues pour les communes minières, pour développer un autre modèle économique, plus harmonieux. Elle n’a jamais passé la porte du Congrès. Les acteurs économiques étaient en faveur de retombées fiscales pour ces communes. Deuxième exemple, la taxe sur les croisiéristes qui apporte du développement économique. Cette taxe devait aussi se traduire par des retombées."

Conférence fiscale et sociale avec les partenaires sociaux et le gouvernement du 22 au 25/04/2025

À l’initiative du gouvernement, les acteurs du monde économique et social participent à une conférence dédiée aux enjeux sociaux et fiscaux. Jusqu’à vendredi, ils discuteront de l’emploi, du pouvoir d’achat et de la compétitivité avec l’objectif affiché de définir les grandes orientations dans l’élaboration des prochaines réformes.

 

Le programme de la conférence

 

Mercredi 23 avril : Analyse du coût du travail, de la compétitivité et du pouvoir d'achat, avec des ateliers sur la décomposition des charges des salaires et leur impact ainsi que les dispositifs possibles de redistribution des richesses dans l'entreprise.

  • 8 h : accueil
  • 8h15 : discours d'ouverture par Christopher Gygès
  • 8h30 : présentations relatives au coût de l'emploi
  • 10 h : échanges
  • 10h30 : témoignages d'acteurs de l'emploi et de la formation
  • 11h30 : clôture par Christopher Gygès

 

Jeudi 24 avril : Diagnostic de la fiscalité calédonienne et exploration de pistes pour une fiscalité plus simple, compétitive et juste.

  • 8 h : accueil
  • 8h15 : discours d'ouverture par Christopher Gygès
  • 8h30 : comprendre le système fiscal actuel
  • 9 h : échanges
  • 9h30 : benchmark international sur la structure de la fiscalité
  • 10 h : échanges
  • 11h : clôture par Christopher Gygès

 

Vendredi 25 avril : Synthèse des débats et orientations pour les réformes à venir, avec une table ronde finale réunissant des représentants du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie et de la société civile.

 

 

Dans les Médias :

Réhabilitation des bâtiments détruits en mai 2024 : le MEDEF-NC obtient des précisions du Ministère des Comptes publics de l’Etat

COMMUNIQUE MEDEF-NC DU 16/04/2025

Réhabilitation des bâtiments détruits en mai 2024 : le MEDEF-NC obtient des précisions du Ministère des Comptes publics de l’Etat

 

Suite au courrier adressé le 18 mars dernier par la Présidente du MEDEF-NC, Mme Mimsy DALY, à la Ministre chargée des Comptes publics, l’Etat a apporté des clarifications importantes sur les modalités d’application des réductions d’impôt pour investissement productif en Nouvelle-Calédonie, dans le cadre de la réhabilitation des immeubles détruits ou endommagés lors des émeutes de mai 2024.

La Ministre confirme notamment : 

  • L’éligibilité des immeubles entièrement détruits ou partiellement rendus inexploitables, à condition qu’ils fassent l’objet de travaux lourds permettant un retour à l’état neuf ;
  • La non-éligibilité des activités commerciales et immobilières, sauf mesure spécifique à venir ;
  • La possibilité pour les propriétaires-exploitants d’immeubles situés dans un secteur éligible de bénéficier des aides sans obligation de transfert de propriété ;
  • L’admission d’une tolérance concernant certaines dépenses engagées avant dépôt d’un dossier d’agrément, hors base éligible ;
  • Une future mesure gouvernementale (projet de loi de finances 2026) en soutien aux commerces sinistrés, applicable rétroactivement à compter du 29 mars 2025.

 
Le MEDEF-NC salue l’écoute de l’Etat et la prise en compte des réalités calédoniennes, tout en restant mobilisé pour que les entreprises locales puissent bénéficier d’un accompagnement adapté à la reconstruction.


Nous vous joignons le courrier de la Ministre d'Etat, Amélie de MONTCHALIN à consulter sur ce lien en bas de page : 

>> Réhabilitation des bâtiments détruits en mai 2024 : le MEDEF-NC obtient des précisions du Ministère des Comptes publics de l’Etat | MEDEF NC

 

 

 

 

Reconstruction : des précisions sur la défiscalisation nationale - La Voix du Caillou 18/04/2025

 

Séminaire FEDOM MEDEF-NC CCI 16/04/2025

DANS LES MEDIAS

 

 

  • Redonner de la visibilité à l’économie - La Voix du Caillou 17/04/2025 - Le séminaire de la Fedom était organisé en partenariat avec le MEDEF et la Chambre de commerce et d’industrie (CCI), et portait sur les solutions de financement pour le redémarrage de l’activité des entreprises, et les garanties assurancielles. Il a permis d’engager une réflexion approfondie sur la crise économique consécutive aux émeutes, nourrie de témoignages de chefs d’entreprise. « La Calédonie souffre d’une crise économique longue, douloureuse, marquée par une absence de visibilité. Pourtant, les entrepreneurs ont envie de retrouver de la confiance », a déclaré le président de la Fedom, Hervé Mariton. La confiance : le mot est revenu tout au long de la matinée, comme une dimension essentielle à la consommation, à l’activité des TPE et des PME, comme aux stratégies des grands groupes.

 

 

  • Mercredi 16 avril 2025, "les enjeux du financement privé en Nouvelle-Calédonie" seront au cœur d’un séminaire de la FEDOM en partenariat avec le Medef-NC et la CCI. Hervé Mariton, ancien Ministre des Outre-Mer, ancien député de la Drome, et aujourd’hui président de la FEDOM l'invité Radio Rythme Bleu ce 14/04/2025 matin. Quel regard porte-t-il sur la situation actuelle en #NouvelleCalédonie, et notamment sur les défis #économiques ? 

PODCAST : https://youtu.be/DxY95Krn7l8?feature=shared

 

 

 

LE REPLAY du Séminaire FEDOM MEDEF-NC CCI 16/04/2025 :

 

 

 

 

Projet d'audit sur les mesures de régulation de marché - COMMUNIQUE DU MEDEF-NC du 16/04/2025

COMMUNIQUÉ DU MEDEF NOUVELLE-CALÉDONIE

 

Nouméa, le 16 avril 2025

 

Suite à la présentation, la semaine dernière, du projet d'audit des mesures de régulation de marché, le MEDEF-NC a adressé un courrier à M. Christopher Gygès, membre du gouvernement en charge notamment de l'économie, lui demandant que cette étude repose sur une méthodologie objective mettant en évidence l'ensemble des impacts macro-économiques des mesures existantes. Le MEDEF-NC recommande par ailleurs que le caractère de parfaite indépendance du prestataire en charge de cette étude soit scrupuleusement respecté.

 

Le MEDEF Nouvelle-Calédonie 

 

Courrier : medef-nccourriergncauditprotectionmarches15042025.pdf

 

Le MEDEF-NC donne sa position quant à l’audit qui va se pencher sur les protections de marché. Dans un courrier adressé à Christopher Gygès, membre du gouvernement en charge de l’économie, le MEDEF précise qu’il « soutient sans réserve l’évaluation des dispositifs de régulation de marché, dans le cadre d’une réflexion globale sur le modèle économique calédonien ». Il demande cependant que cet audit soit réalisé « par un cabinet exempt de tous liens d’affaires avec les acteurs calédoniens », afin que ses résultats ne soient ni contestés ni contestables. Si pour la fédération patronale « le périmètre de l’étude sera utilement limité à l’ensemble des acteurs privés bénéficiant de mesures de régulation de marché », toutefois « des évaluations complémentaires sur d’autres secteurs, et notamment ceux de la production agricole et des monopoles publics, sont nécessaires : elles devront faire l’objet d’études distinctes avec une méthodologie adaptée ». (...)

  • RRB et NC La 1ère - 16/04/2025 - Dispositifs de régulations de marché :

>> https://youtube.com/shorts/pfG0h5OuKV8?feature=shared

Droits de douane : la Nouvelle-Calédonie sera-t-elle affectée par la guerre commerciale ? | Les Nouvelles Calédoniennes 15/04/2025 - Contrairement à 175 pays du monde, la Nouvelle-Calédonie n’est pas concernée par la hausse des droits de douane – suspendu

Droits de douane : la Nouvelle-Calédonie sera-t-elle affectée par la guerre commerciale ? | Les Nouvelles Calédoniennes 15/04/2025

 

Contrairement à 175 pays du monde, la Nouvelle-Calédonie n’est pas concernée par la hausse des droits de douane – suspendue pour 90 jours – décidée par Donald Trump début avril. Un choix qui pourrait s’expliquer par des échanges commerciaux dérisoires entre les deux pays. Mais l’incertitude provoquée par la guerre commerciale entre la Chine et les États-Unis pourrait avoir des conséquences localement, notamment sur le fret et le nickel. Explications.

Une méconnaissance géographique, une indulgence inhabituelle ou un simple oubli ? Depuis l’annonce par Donald Trump, le 2 avril, d’une augmentation des droits de douane concernant 175 pays du globe, la Nouvelle-Calédonie s’interroge : pourquoi le Caillou a-t-il été épargné ? "C’est difficile à expliquer, on ne sait toujours pas vraiment sur quoi ont été basés les calculs de l’administration Trump", reconnaît Gaël Lagadec, professeur des universités en sciences économiques. L’insignifiance du marché calédonien à l’échelle internationale pourrait être une explication rationnelle si le président américain n’avait pas décidé d’appliquer 50 % de droits de douane supplémentaires à Saint-Pierre-et-Miquelon, 6 000 âmes.

Une balance commerciale déséquilibrée

Ce n’est pas non plus une exception faite à notre région du monde. Les pays du Pacifique ont été durement touchés par les décisions de Donald Trump. Avant la volte-face du président américain, qui a annoncé mercredi 9 avril une "pause" de 90 jours dans l’instauration des nouveaux droits de douane, il était envisagé une hausse de 32 % de droits de douane pour Fidji, de 22 % pour le Vanuatu et de 10 % pour la Polynésie française.

Les données concernant les échanges commerciaux entre la Nouvelle-Calédonie et les États-Unis offrent toutefois une piste de compréhension. Les derniers chiffres de la balance des transactions courantes, c’est-à-dire la différence entre les exportations et les importations entre les deux pays, permettent de constater un solde négatif en faveur des États-Unis. En 2023, la Nouvelle-Calédonie importe pour 28,2 milliards de francs de produits américains, alors qu’elle exporte ses produits pour un montant 8,4 milliards de francs. Pas de raison, pour les États-Unis, de revoir les droits de douane d’un pays pour lequel il affiche un excédent commercial de 20 milliards de francs.

L’indice du fret en hausse

L’autre explication : la faiblesse des échanges commerciaux entre la Nouvelle-Calédonie et les États-Unis. En 2023, ils ne représentaient que 3,7 % du total des échanges internationaux de la Nouvelle-Calédonie. Dans le détail, "les USA occupent la 5e place en termes d’importations de biens (4 % de nos importations), loin derrière la France, l’Australie, Singapour et la Chine", constate David Chatelain, responsable adjoint du service des études à l’Institution d’émission d’outre-mer (IEOM). C’est légèrement plus élevé en termes de services, où les États-Unis occupent la deuxième place avec 6 % des exportations et 11 % des importations. Ça reste toutefois très éloigné du premier partenaire de la Nouvelle-Calédonie, à savoir la France, avec 85 % des exportations de services et 51 % des importations.

Une éventuelle augmentation des droits de douane entre les États-Unis et la Nouvelle-Calédonie aurait donc peu d’impact sur leurs échanges, très marginaux. Ce qui ne veut pas dire que le Caillou sortira indemne du contexte économique international chamboulé. "La Nouvelle-Calédonie est très dépendante de ses importations depuis l’Union européenne, l’Australie, la Nouvelle-Zélande et la Chine, donc le fait que ces pays soient touchés par la hausse des droits de douane peut nous retomber dessus", estime Mimsy Daly, présidente du Medef-NC.

 

La bataille entre les deux plus grandes puissances du monde pourrait également entraîner une inflation, qui se fera forcément ressentir sur un marché calédonien intégré à l’économie mondiale. Mais davantage qu’une augmentation du coût des produits, c’est bien la hausse du prix du fret qui inquiète les acteurs économiques calédoniens. "On peut s’attendre à des répercussions sur les coûts et la capacité de desserte du Pacifique, les routes commerciales vont être bouleversées", s’inquiète Mimsy Daly. Selon le site spécialisé Trading Economics, l’indice du fret conteneurisé a en effet augmenté de 5,71 % en avril.

Le nickel à 16 000 dollars la tonne

Autre conséquence notable : celle sur le cours du nickel. Un secteur essentiel à l’économie calédonienne, malgré la crise qu’il traverse, et directement affectée par l’instabilité de la situation économique mondiale. Dans un article paru le 7 avril, le journal Le Monde indiquait que le nickel "se négocie en repli, à 15 000 dollars la tonne, contre 16 000 dollars la tonne fin mars" au London Metal Exchange (LME), place boursière spécialisée dans les métaux non ferreux.

Il n’empêche : la conjoncture pourrait bien offrir "des opportunités" à la Nouvelle-Calédonie, envisage Mimsy Daly. Certains produits fabriqués en Nouvelle-Calédonie ont l’occasion de devenir davantage compétitifs sur le marché américain. C’est le cas par exemple de la vanille, que les États-Unis font normalement venir de Madagascar, pays menacé par une hausse importante des droits de douane. Le prix de la vanille calédonienne pourrait alors devenir attractif. "C’est la même chose pour certains produits de la mer, en particulier le thon", poursuit la présidente du Medef. Reste à voir si, épargnés d’une augmentation des droits de douane, les produits calédoniens sont capables de tirer leur épingle du jeu.

Note

Les biens et les services sont l'ensemble des produits créés. Les biens sont des produits matériels pouvant être conservés. A l'inverse, les services sont immatériels, résultent de la mise à la disposition d'un savoir-faire manuel, technique ou intellectuel, et doivent être consommés dans l'immédiat.

Mimsy Daly : « Dans une démocratie, le rôle de la société civile est fondamental » – DNC.NC

>> Mimsy Daly : « Dans une démocratie, le rôle de la société civile est fondamental » – 11/04/2025 - DNC.NC <<

DNC : Comment qualifieriez-vous la situation économique un an après les émeutes ?

Mimsy Daly : La situation reste très précaire, avec de nombreux emplois et entreprises détruits. Et ce qui reste est fragile. En 2025, la fin des dispositifs de soutien pourrait entraîner de nouvelles défaillances. Toutefois, certains indicateurs se stabilisent. On n’a pas d’explosion par exemple de créances douteuses ou de défaillances bancaires. En revanche, la reprise tarde, les chantiers de reconstruction publics et privés n’ont pas commencé.

Comment se portent les entreprises ?

Plus de 1 000 entreprises et patentes ont fermé. Les liquidations continuent à un rythme de 20 à 30 par mois.

Le budget primitif 2025 de la Nouvelle- Calédonie est-il rassurant ?

C’est un exercice difficile. Mais on a deux points d’alerte. Tout d’abord, la formation professionnelle qui est la grande oubliée et notamment l’alternance, la formation des apprentis. On considère que c’est un domaine de vigilance extrême parce qu’il concerne notre jeunesse, c’est un enjeu social. Les entreprises sont prêtes à accueillir des apprentis, encore faut-il que la collectivité joue son rôle, que la formation redevienne une priorité de nos pouvoirs publics. 

Ensuite, l’équilibre entre investissement et fonctionnement est préoccupant, avec un très faible investissement public et des frais de fonctionnement considérables. Si on note des efforts de maîtrise de la dépense publique, cela n’est pas suffisant.

Avez-vous ainsi interpellé les pouvoirs publics ?

Oui, via une note, car ces questions ne sont pas abordées dans les discussions sur l’avenir institutionnel. Le coût des futures institutions doit être évalué, ainsi que la capacité de la  Nouvelle-Calédonie et des Calédoniens à les financer. Pour le monde économique, c’est une question fondamentale. Le budget 2025 a été construit sous une pression maximale. Pour autant, il faut se projeter vers l’avenir et nous pensons absolument nécessaire de définir ce qu’on va être en mesure de financer : compétences, institutions, niveau de fonction publique…

Les conditions du prêt AFD sont-elles excessives ?

On aurait préféré, comme tout le monde, une subvention. Mais la question reste celle des réformes nécessaires. La Nouvelle- Calédonie a eu recours à ces financements parce qu’elle était déjà en difficulté financière malgré un grand niveau d’autonomie. C’est pour cela qu’on recentre le débat sur quelles institutions, quels modèles, à quel coût, et cela passe par une réflexion sur le coût de la fonction publique.

Les réformes exigées par l’État sont-elles réalisables ? Les prochaines élections peuvent-elles les empêcher ?

Le calendrier politique a un impact, mais il est essentiel de réformer la fiscalité et d’optimiser l’efficacité du système. Nous disons qu’il est possible de réformer notre fiscalité, en optimisant son efficacité, sans pour autant peser sur le pouvoir d’achat des ménages et la compétitivité des entreprises.

Les charges qui pèsent sur le travail (charges patronales et salariales) sont la principale source de financement de nos dispositifs sociaux, alors que la Nouvelle-Calédonie a un taux d’emploi qui est particulièrement faible. Cela ne peut pas fonctionner, d’autant que plus de 10 000 emplois privés viennent d’être détruits. Nos comptes sociaux sont donc en faillite.

Il va falloir travailler sur d’autres leviers : la consommation, un niveau d’impôt sur le revenu revu, et prélevé à la source, mais également une progressivité à réévaluer pour que tout le monde contribue à la hauteur de ses moyens. Il nous faut un système fiscal à la fois plus simple avec des assiettes plus larges et des taux réduits. Nous considérons que nous pourrons alors probablement relancer la consommation. Un des enjeux est la revalorisation des bas salaires. Et l’alpha et l’oméga, ce sera la réduction de la dépense publique. Ce n’est pas qu’une question d’impôts. C’est surtout une question de dépense.

L’alpha et l’oméga, ce sera la réduction de la dépense publique. Ce n’est pas qu’une question d’impôts. C’est surtout une question de dépense.

La prolongation du chômage partiel jusqu’à fin juin est-elle suffisante ?

Les discussions se mènent ici désormais avec le gouvernement pour trouver des solutions dès juin incitant à la reprise de l’emploi, comme une prime à l’activité minimale et une incitation à l’embauche par la suppression des charges patronales pendant une durée limitée. Nous demandons aussi un renforcement assez considérable des dispositifs de suivi des chômeurs.

Aujourd’hui avec la très forte hausse du nombre de sans-emplois, les entreprises ont besoin d’avoir un guichet unique pour recruter. Et il faut un suivi quasiment individualisé de ces parcours. Nous avançons aussi avec les syndicats de salariés sur les abandons de poste, les délais de licenciement économique…

Où en est le fonds de solidarité de l’État ?

Le fonds a été rallongé sur les dossiers au « cas par cas » et les derniers versements devraient être traités fin avril et effectués au plus tard d’ici mi-mai. Nous regrettons toutefois que nos demandes concernant les travailleurs indépendants n’aient pas été entendues. Rappelons ainsi que les travailleurs ne bénéficient plus d’aucune aide depuis août 2024. Ils sont en grande souffrance, dans le BTP, le commerce, les services à la personne, l’artisanat, la culture. La réponse des pouvoirs publics est de les orienter vers les collectivités locales, mais sans reprise économique, ces secteurs resteront durablement impactés.

Le Medef national vous soutient-il ?

Oui. Patrick Martin, président du Medef, rencontre cette semaine le cabinet de François Bayrou. La Nouvelle-Calédonie sera à l’ordre du jour.

Le lancement de la reconstruction des bâtiments publics apportera-t-il un nouveau souffle ? Sous quel calendrier ?

Nous avons longtemps été dans l’attente du vote du budget 2025. Aujourd’hui, près de 3,6 milliards ont déjà été versés par l’État pour financer les acomptes à destination des projets publics et sont donc disponibles immédiatement pour les collectivités. Actuellement, 56 projets ont été identifiés parmi ceux potentiellement éligibles à la reconstruction, c’est-à-dire les bâtiments publics détruits. La liste a été élargie à l’éclairage public, aux voiries et à la vidéosurveillance. C’est maintenant aux collectivités de faire des demandes complètes de subvention. À ce jour 35 ont été déposées. Néanmoins, aucun projet n’a réellement démarré et c’est ce qui conditionne le déblocage des fonds.

Il y a une véritable urgence à ce niveau car nous perdons chaque jour des compétences et des entreprises dans le secteur du BTP. Et c’est un fait : les cabinets d’architectes et les bureaux d’études, les premiers interlocuteurs, n’ont pas encore été sollicités sur ces projets. Le CFA par exemple (Centre de formation de l’artisanat) est un des projets les plus emblématiques. Mais on attend que la demande de subvention soit déposée. Dans la mesure où aucun budget n’a été voté pour son fonctionnement, nous sommes très inquiets.

Les assureurs sont-ils à jour pour le versement des indemnités ?

Au 21 janvier 2025, des indemnités ont été versées pour 79 % des sinistres déclarés pour un montant de 238,6 millions d’euros, sur le milliard d’euros estimés, soit +17 millions d’euros par rapport au 10 janvier. Les choses avancent mais certains dossiers restent en suspens, notamment sur les montants les plus élevés.

Manuel Valls avait annoncé la nomination d’un médiateur. Est-ce le cas ?

Un médiateur a bien été nommé à Bercy pour faciliter les discussions sur les gros dossiers d’assurance. Il a permis un aplanissement des conditions de déblocage de la perte d’exploitation par exemple. On a perdu du temps au moment de la transition du gouvernement, mais Bercy est bien mobilisé avec des interlocuteurs dédiés.

Voyez-vous une mise en place d’un mécanisme public de réassurance du risque émeutes ?

C’est un enjeu majeur. Il freine les chefs d’entreprise dans leurs perspectives, leur prise de risque, leur accès au financement. Un projet de fonds de garantie est suivi par le Trésor et l’État, mais il ne verra pas le jour avant le plan de finances 2026. En attendant, il faut trouver des solutions de réassurance adaptées aux circonstances difficiles.

Le Medef a porté le dossier de la défiscalisation des friches commerciales. De quoi s’agit-il ?

Il y a un alignement politique, mais les discussions sont encore en cours avec Bercy sur la rédaction. Ce dispositif permettra aux commerces sinistrés de bénéficier des mêmes opportunités que l’industrie pour reconstruire. Il faudra un vote à l’Assemblée, probablement dans le PLF 2026, mais l’objectif est de trouver un calendrier législatif pour le faire avant la fin de l’année. C’est une excellente nouvelle pour la reconstruction.

Les banques ont-elles joué le jeu ?

Oui, au démarrage avec les reports d’échéance. Aujourd’hui, elles sont sur du cas par cas. Leur soutien est toujours essentiel, car une faillite n’est bonne pour personne. Le Sogefom et l’IEOM ont également joué leur rôle en refinançant la place bancaire calédonienne. Le niveau de risque n’est plus du tout le même, mais il est crucial de maintenir le système à flot.

Est-on dans une crise sociale ?

Oui, nous traversons une crise sociale profonde. Il y a eu des départs et des pertes d’emploi sans perspective immédiate de reprise. Les dispositifs d’aide sociale sont pour la plupart supprimés. Le pouvoir d’achat des Calédoniens est très durement impacté. La Calédonie conserve un vrai potentiel mais on est encore loin de la relance.

Quelles conséquences voyez-vous aux droits de douane décrétés par les États-Unis ?

Les exportations de la Nouvelle-Calédonie vers les États-Unis sont marginales. Maintenant, est-ce que cette nouvelle donne va changer quelque chose ? Il faut absolument l’étudier. On peut travailler sur la façon dont on pourrait utiliser cette situation à notre avantage dans le secteur de la pêche par exemple.

Comment se positionne NC ÉCO dans les discussions sur la reconstruction et l’avenir institutionnel ?

NC ÉCO a depuis le début porté des contributions. Et là, je veux vraiment réagir aux propos du député Metzdorf [NDLR, dimanche 6 avril au JT de NC La 1ère] qui m’ont choquée. Dans une démocratie, le rôle de la société civile est fondamental. C’est un contre-pouvoir, mais il ne faut pas le voir de façon négative, ni comme une menace.

La société civile, c’est un regard qui peut être critique, mais aussi constructif, et c’est une expression de la diversité sociale. NC ÉCO en fait partie, comme le tissu associatif calédonien dans son ensemble. C’est une richesse pour la Nouvelle-Calédonie. La mobilisation citoyenne est le signe d’une démocratie vivace. Surtout à l’heure où les élections et le suffrage universel rassemblent si peu en réalité. Nous avons posé sur la table un certain nombre de contributions d’ordre économique, mais aussi dans le débat institutionnel, car nous avons considéré unanimement que c’est aussi notre responsabilité.

Si la société civile n’est pas écoutée, l’échec est-il prévisible ?

Je suis parfaitement consciente de la difficulté de l’exercice, de ce que les élus sont en train de négocier. Pour autant, refuser la contribution, ou en tout cas exclure le fait de pouvoir la prendre en compte, me semble être une erreur. L’adhésion doit être large, et cela passe par un dialogue ouvert et une prise en compte des enjeux économiques et sociaux.

Croyez-vous à un accord global ?

Je l’espère, mais j’espère surtout que cet accord global sera le fruit d’une réflexion la plus large possible, la plus inclusive possible et qu’il permettra de poser les bases d’une véritable reprise économique et sociale.

 

Propos recueillis par Chloé Maingourd et Yann Mainguet

Très chers fonctionnaires | Actu NC 09/04/2025

Très chers fonctionnaires | Actu NC 09/04/2025

Si le secteur privé reste le premier pourvoyeur d’emplois salariés en Nouvelle-Calédonie, le secteur public* occupe pour sa part une belle… mais chère place.

Si les fonctionnaires et salariés de la fonction publique sont fortement contributeurs au dynamisme du tissu économique, ils coûtent cher à la collectivité, et donc au contribuable. Plus que leur nombre, il y a leur poids. Car avec près de 100 fonctionnaires pour 1 000 habitants, le territoire accuse un taux d’administration élevé par rapport à la moyenne des régions françaises. En 2020, ils représentaient 25,6 % de l’emploi total (hors militaires) du territoire. À titre de comparaison, en France, ce taux est de 18,9 % (chiffres 2021).

Des salaires 48 % supérieurs à ceux du privé

Or, cette masse salariale s’avère fortement consommatrice en salaires, puisque le salaire moyen net mensuel dans le public est en moyenne 48 % supérieur à celui du privé. Selon la synthèse annuelle des salaires 2020 à 2022 de l’ISEE, le salaire public net mensuel moyen s’élevait à 445 000 francs contre 299 000 francs dans le privé. « Le salaire médian public, lui, est à 361 000 francs. C’est 77 % de plus que dans le privé (203 000 francs) », selon Mimsy Daly, présidente du Medef NC, vent debout contre la surreprésentation du secteur public. Même les salariés les mieux payés du public sont mieux payés que les salariés les mieux payés du privé.

Selon une étude de l’ISEE de 2022, les salariés du public les mieux payés gagnent 55 % de plus que leurs homologues les mieux payés du privé (700 000 francs versus 451 000).

Pourquoi un tel écart ? En moyenne plus qualifiés, les emplois du secteur public demeurent mieux rémunérés que ceux du privé. De fait, la moitié des emplois du secteur public relèvent des CSP cadres, professions intellectuelles supérieures et professions intermédiaires. Alors que dans le privé, ce sont les employés qui sont majoritaires (62 %). À cela s’ajoute le fait que les salaires ont moins progressé dans le privé que le public : en six ans, les rémunérations du secteur privé ont augmenté de 1,2 % (soit +0,2 % par an) contre +2,9 % dans le secteur public (+0,5 % par an), révélait l’ISEE en 2023.

Indexations

Mais ce qui fait surtout grimper la facture, c’est que les fonctionnaires bénéficient de surrémunérations spécifiques à l’Outre-mer. En Nouvelle-Calédonie, un fonctionnaire perçoit un salaire 73 % (Grand Nouméa) à 94 % (hors Nouméa et îles) plus élevé que dans l’Hexagone. À cela s’ajoutent, pour les fonctionnaires d’État, une indemnité d’éloignement, une prime d’installation et des jours de vacances supplémentaires. Des avantages qui font l’objet de vives critiques. L’indexation, plus particulièrement, est dans le collimateur de la Cour des comptes qui juge le système coûteux, « à bout de souffle » et à l’efficacité douteuse. Rappelons que ce dispositif, en place depuis 50 ans et jamais réformé, vise à attirer les fonctionnaires loin de la métropole et à compenser la cherté de la vie Outre-mer. Autres avantages à travailler dans la fonction publique, l’emploi à vie bien sûr, mais aussi les jours de congé, les jours de carence maladie, l’indemnisation en cas d’invalidité, ou encore les pensions de retraite, largement plus conséquents dans le public que dans le privé.

Si les fonctionnaires contribuent de manière conséquente à la consommation en Nouvelle-Calédonie, la surrémunération du secteur public a toutefois plusieurs effets pervers. D’une part, elle entraîne une inflation des prix des biens et services, rendant la vie plus chère pour l’ensemble des habitants. D’autre part, elle pèse lourdement sur les finances publiques, alors que la Nouvelle-Calédonie est aujourd’hui dans une situation financière fragile, et qu’elle évite aujourd’hui la cessation de paiement uniquement grâce à l’aide de l’État.

Mieux payés que les fonctionnaires polynésiens

Si on opère une comparaison, les fonctionnaires calédoniens sont même bien mieux payés que les fonctionnaires polynésiens. Leur salaire moyen est 45 % plus élevé (chiffre 2018) que celui de leurs confrères. « C’est l’héritage direct de nos institutions et de la superposition des strates », commente Mimsy Daly, qui dénonce une administration « pléthorique » en Nouvelle-Calédonie. Les derniers chiffres font état de 6 000 fonctionnaires de plus localement qu’en Polynésie française pour une population équivalente. La masse salariale du public représente 25,6 % de l’emploi en Nouvelle-Calédonie. « On explose tous les records en la matière. Et donc c’est un enjeu pour la Nouvelle-Calédonie pour l’avenir. Aujourd’hui, confrontés à la crise qu’on vit actuellement, le sujet de la rémunération de la fonction publique et du nombre d’agents va être absolument vital. Le moins 1 %, c’est bien, c’est louable, mais ce n’est pas assez », déplore la présidente du Medef, qui prône une contraction plus drastique de la masse salariale du public et des grilles de rémunération.

Contenir la masse salariale

Le gouvernement a effectivement revu à la baisse son objectif de réduction de la masse salariale, de 5 % à 1 %. Pour y parvenir, il préconise un gel des avancements pour la période de juin 2025 à mai 2027 pour tous les agents publics du territoire et la suppression d’un certain nombre de postes au sein de la collectivité Nouvelle-Calédonie. Sont concernés les agents fonctionnaires, les agents contractuels, les grilles fonctionnelles (emplois fonctionnels) et celles des collaborateurs, détaille la Fédération des fonctionnaires sur sa page Facebook. Seul le personnel de santé est exclu de cette mesure « avec les risques réglementaires encourus », selon la Fédé. En revanche, le gouvernement ne touchera pas à la rémunération des fonctionnaires, pour préserver dans cette période délicate le pouvoir d’achat des familles calédoniennes et celui des retraités. Selon la Fédé, « aucune autre piste n’est envisagée, ni la dépense fiscale ou sociale (exonérations, niches fiscales et autres…) ni les dépenses fonctionnelles ne sont abordées ».

Le coût du secteur public

Là encore, les chiffres récents font défaut. On sait seulement que les fonctionnaires continuent de peser sur les finances publiques. Avec ses quelque 22 000 émissaires, notre secteur public engloutit à lui seul 187 milliards de francs par an en salaires (données ISEE 2017), soit 36 % de la dépense publique. La part consacrée au fonctionnement de l’administration atteint 20 % du PIB, soit presque le double de celle observée en métropole. Un score qui n’est pas loin de constituer un record. Plus élevé encore que celui des champions du monde de la présence étatique que sont le Danemark (17 % du PIB), la Suède (16 %) ou encore la France métropolitaine (12,3 %). Alors, si on le compare aux 10 % de l’Australie, aux 7 % de l’Allemagne ou encore aux 6 % du Japon… le niveau est absolument « hors normes » internationales. Or, la Nouvelle-Calédonie n’est pas près de perdre son avance, car la facture ne cesse de grimper : entre 2007 et 2017, les dépenses salariales du secteur public, pour ne citer qu’elles, ont augmenté de 28 %.


L’absence de chiffres récents

L’ISEE n’a pas communiqué de statistiques récentes sur l’emploi public. Les dernières données officielles remontent au 2e trimestre 2020, où il est fait état de 22 368 personnes dans le secteur public (hors militaires), dont 8 900 contractuels, 10 000 fonctionnaires de Nouvelle-Calédonie et 3 300 fonctionnaires d’État. Dans le dernier débat d’orientation budgétaire 2025-2027, le chiffre de 19 302 fonctionnaires et contractuels hors OPT (1 000 personnes) et hors État a été avancé.


* Le secteur public calédonien regroupe les sous-secteurs de l’administration de l’État (composés des services de l’État et de ses établissements publics), de l’administration de la Nouvelle-Calédonie (y compris ses établissements publics), de l’administration provinciale (les trois provinces et leurs établissements publics), de l’administration des 33 communes (et de leurs établissements publics), des organismes de couverture sociale (y compris les établissements hospitaliers) et des établissements d’enseignement privé sous contrat.


Le Medef souhaite réduire drastiquement la dépense publique

L’organisation patronale est formelle : « La situation de la Nouvelle-Calédonie ne lui laisse pas d’autre alternative que de réduire drastiquement sa dépense publique », alors que celle-ci représente environ 55 % du PIB depuis 20 ans. Le tout pour une administration « peu efficace ». Priorité des patrons : ramener les dépenses de fonctionnement du secteur public de 20 % à 12 % du PIB en cinq ans, soit un gain de 80 milliards de francs. Pour y parvenir, le Medef propose entre autres de passer de 21 000 à 14 000 fonctionnaires en cinq ans, de désindexer progressivement les salaires des fonctionnaires territoriaux ou encore de réduire à deux le nombre de strates institutionnelles locales. Il est aussi question de « restituer ou déléguer à l’État des compétences non exercées ou mal exercées » comme le droit civil, le droit des assurances ou encore la sécurité civile, ou encore de mettre en place des mécanismes d’évaluation des politiques publiques.


Dépenses publiques : un gouffre sans fond

Les dépenses salariales du secteur public ne sont pas les seules à augmenter. Depuis toujours, la Nouvelle-Calédonie n’a cessé de s’engager dans une augmentation maladive de ses dépenses publiques et ce, sans parvenir à améliorer sa croissance et son tissu social dans les mêmes proportions. Entre 2007 et 2017, les dépenses du secteur public ont progressé de 45 % contre 27 % seulement pour le PIB en valeur (augmenté de l’inflation). Ces dépenses ont donc augmenté plus vite que la richesse créée sur le Caillou.

L’augmentation des dépenses publiques est globalement corrélée à celle du produit intérieur brut (PIB). Même si les dépenses publiques augmentent globalement plus vite que la richesse créée.


Ces chiffres qui en disent long sur l’omniprésence du public

100 agents publics pour 1 000 habitants

Le Caillou accuse un taux d’administration élevé par rapport à la moyenne des régions françaises (80 pour 1000).

Près d’1 salarié sur 3 est fonctionnaire

En 2017, le secteur public calédonien employait 26 712 fonctionnaires et contractuels (contre 65 703 salariés du privé), soit 29 % de l’emploi salarié et 23 % de l’emploi total. 24 % étaient employés par l’État, 35 % par la fonction publique locale (territoriale et communale), tandis que les contractuels représentaient 40 % (source IEOM, rapport annuel 2018). Entre 2013 et 2022, le nombre de fonctionnaires a augmenté de 15 %.


Pléthore d’entités publiques

L’administration du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie est composée de 30 directions et services, mais aussi de 28 établissements publics. Les directions sont tout aussi nombreuses dans chacune des provinces (13 en province Sud, 9 en province Nord, 15 en province des îles) auxquelles s’ajoutent une multitude de SEM (sociétés d’économie mixte).


4 fois plus de fonctionnaires provinciaux par habitant dans les Îles que dans le Sud

Dans son rapport, la Chambre territoriale des comptes fait état de 830 emplois publics à la province des Îles. La province Sud emploie quant à elle 2 243 agents dont 997 enseignants, selon Philippe Blaise, le 1er vice-président de la province Sud. Soit en province des Îles un fonctionnaire provincial pour 21 habitants, contre un fonctionnaire provincial pour 89 habitants en province Sud, selon ses calculs.

JT NC La 1ère du 2 avril : Le monde économique s'exprime au départ du Ministre Emanuel Valls

Retrouvez l'intervention de la Présidente du MEDEF-NC en visio depuis Paris dans ce reportage :

 

Podcasts medias et déclarations officielles du MEDEF Nouvelle-Calédonie au 1er trimestre 2025

JT NC La 1ère du 2 avril : Le monde économique s'exprime au départ du Ministre Emanuel Valls

Retrouvez l'intervention de la Présidente du MEDEF-NC en visio depuis Paris dans ce reportage :

 

NC La 1ère TV - Manuel Valls en Nouvelle-Calédonie annonce l'élargissement aux commerces, du mécanisme de la défiscalisation nationale

29/03/2025 - Premier jour de visite en Nouvelle-Calédonie et premier acte du ministre des Outre-mer, Manuel Valls. La signature, avec le président du gouvernement, Alcide Ponga, de la convention concernant le versement du prêt garanti par l'État. Un prêt très attendu par les collectivités pour financer la reconstruction et auquel les entreprises pourront aussi prétendre sous forme d'aides.

 

Le prêt enfin lancé

L'objet de cette première rencontre : la signature de la convention autorisant le versement du premier octroi du prêt garanti par l'État. Autrement dit, le premier versement de l'emprunt accordé par Bercy, d'un montant total de 120 milliards de francs. Cette enveloppe, qui a donné des sueurs froides aux élus lors du vote du budget au Congrès, la veille, devrait permettre d'appuyer les finances du pays, exsangues depuis les évènements de 2024.

"Je sais que vous avez eu des discussions serrées hier, a souligné le locataire de la rue Oudinot. L'essentiel, et je vous en félicite, c'est que le budget soit adopté."

 

Élargissement des aides

Le ministre a profité du moment pour faire une annonce : les aides de l'État à la reconstruction des établissements publics pourront aussi être demandées par les entreprises.

"Tous les cas identifiés par les acteurs économiques (CCI, Medef, CMA et haut-commissariat) pourront être couverts dès aujourd'hui. Cette annonce vaut doctrine applicable immédiatement par le ministère des Comptes publics et l'évolution sera régularisée dans le budget de la loi de finance de l'année prochaine."

Cette annonce vient "conforter" le prêt garanti par l'État.

"Il y avait deux conditions : que le budget soit adopté hier et que cette convention soit signée, souligne le ministre. C'est un élément important, cela va permettre au gouvernement [calédonien] de rembourser les avances et de couvrir les besoins de trésorerie jusqu'au mois de juin 2025 et de travailler sur le reste de l'année."

De son côté, Alcide Ponga, président du gouvernement, s'est dit satisfait de la signature de la convention avec le ministre.

 

 

Nous risquons une crise sociale majeure - Europe 1 - 29/03/2025

Manuel Valls attendu en Nouvelle-Calédonie : toute la vie économique de l’archipel suspendue à cette visite Europe 1 - 29/03/2025 -

"Nous risquons une crise sociale majeure" Près d'un an après les émeutes, les stigmates en sont encore visibles sur les bâtiments calcinés des zones industrielles et sur les chiffres du chômage. Un salarié du privé sur quatre a perdu son emploi. "Nous sommes à l'arrêt. Notre situation économique et sociale est extrêmement compliquée", explique Mimsy Daly, présidente du MEDEF en Nouvelle-Calédonie. "

"La paix, ce sera évidemment gérer la mère de toutes les batailles et nous appelons nos élus à la plus grande responsabilité dans les décisions qui seront prises.

Les investisseurs tentent de savoir quelle visibilité ils auront sur l'avenir avant d'investir sur le long terme en Nouvelle-Calédonie.

Nous risquons une crise sociale majeure sans une reprise rapide au niveau de l'emploi", 

Selon elle, le système des institutions, très complexe à cause du statut de l'île, est trop coûteux. L'accord politique doit le réformer, dit-elle, pour se projeter dans l'avenir.

 

 

« Pour l'instant, la priorité, c'est la sauvegarde et la reconstruction économique » | Actu NC 25/03/2025

« Pour l'instant, la priorité, c'est la sauvegarde et la reconstruction économique » | Actu NC - 26/03/2025

 

Détruites, brûlées, pillées… Les entreprises ont été profondément meurtries par les émeutes, sans compter les pertes économiques. Ont-elles remonté la pente ? Le point avec la présidente du Medef NC, Mimsy Daly.
La voix du Caillou : Dix mois après les émeutes et plusieurs milliards de francs dépensés en soutien aux entreprises, dans quel état se trouvent-elles aujourd’hui ?

 

Mimsy Daly : Globalement elles restent en grande difficulté. Généralement, la consommation en Nouvelle-Calédonie s’est tassée en raison de plusieurs facteurs. Les départs, bien sûr, mais également la forte proportion de la population, et notamment des salariés du privé, qui ont perdu tout ou partie de leurs emplois, avec évidemment des baisses de rémunération à la clé. On estime que la création de richesses a chuté d’environ 20 %, avec des pertes de chiffre d’affaires bien plus importantes dans certains secteurs.

 

LVDC : Quels sont les secteurs les plus impactés ?

M.D : Certains secteurs d’activité sont totalement à l’arrêt. L’automobile a enregistré une baisse des ventes de 50 à 80 %. Dans l’immobilier, les transactions ont été quasiment à l’arrêt ces dix derniers mois. Et le tourisme est sinistré, à quelques exceptions près. Face à cette contraction, les entreprises ont dû se restructurer, réduire leurs charges et revoir leur organisation pour tenter de s’adapter à ce nouvel environnement économique. Parce que la réalité, c’est que l’environnement a changé et qu’on ne travaille plus du tout sur les mêmes bases.

 

LVDC : Jusqu’à présent, les dispositifs d’aide ont joué un rôle d’amortisseur. Les défaillances d’entreprises ont d’ailleurs été contenues… Mais le pire serait-il à venir ?

M.D : Il y a eu beaucoup de défaillances chez les travailleurs indépendants, avec énormément de résiliation de patentes. Il y a aussi eu des liquidations de sociétés. On n’est pas loin du millier d’entreprises fermées ou détruites. 2025 va être une année charnière. Parce que les dispositifs d’accompagnement au chômage durent 9 mois. Les personnes qui étaient au chômage dès le début de la crise en sont déjà sorties. À un moment donné, le nombre de chômeurs a atteint les 10 000. Aujourd’hui, ce chiffre est en baisse. Pourquoi ? Parce que ces personnes ne bénéficient plus des aides au chômage et se retrouvent sans aucune ressource. Notre crainte, c’est une population qui sorte des radars même du chômage et qui se retrouve totalement sans occupation et sans ressources. Ce qui va poser des problèmes en cascade, des défaillances au niveau bancaire, au niveau du parc locatif, du paiement des loyers, etc. Ce qui va avoir des impacts systémiques sur d’autres catégories. Nous redoutons de ne pas avoir encore touché le fond. Au pire de la crise, la Polynésie française affichait un taux de défaillance bancaire de l’ordre de 12 % à 15 %. Aujourd’hui, en Nouvelle-Calédonie, il est à 7 %. On sait qu’on peut aller tristement beaucoup plus loin.

 

LVDC : La Nouvelle-Calédonie a voté la semaine un budget contraint, qui a réduit les dépenses publiques, tout en maintenant un niveau minimum d’investissement. Qu’en pensez-vous ?

M.D : C’était un exercice difficile, et il y a des efforts réels pour réduire les dépenses publiques. Mais ces efforts risquent d’être insuffisants si aucune réforme institutionnelle n’est engagée. Il nous semble à ce stade difficile d’aller beaucoup plus loin, notamment dans la baisse de la dépense publique. Dommage que le chantier de la rémunération de la fonction publique ait a priori été laissé de côté, parce que la réforme des grilles nous semble un sujet extrêmement important.


LVDC : Pourquoi la masse salariale de la fonction publique est-elle un problème ?

M.D : Je vais prendre les chiffres de la rémunération. Le salaire moyen net mensuel des fonctionnaires c’est 445 000 francs en Nouvelle-Calédonie soit 48 % de plus que dans le privé. C’est une source ISEE, les études salaires et les synthèses de salaire annuel 2020-2022. Le salaire moyen dans le privé est à 299 000 francs. Le salaire médian public, lui, est à 361 000 francs. C’est 77 % de plus que dans le privé. Et donc, même les salariés les mieux payés du public sont mieux payés que les salariés les mieux payés du privé. Si on opère une comparaison, les fonctionnaires calédoniens sont même bien mieux payés que les fonctionnaires polynésiens. C’est l’héritage direct de nos institutions et de la superposition des strates. Les derniers chiffres font état de 6 000 fonctionnaires de plus en Nouvelle-Calédonie qu’en Polynésie française pour une population équivalente. Donc on se retrouve avec un poids de la masse salariale du public qui représente 28 % de l’emploi. Alors que partout ailleurs, c’est 19 %. On explose tous les records en la matière. Et donc c’est un enjeu pour la Nouvelle-Calédonie pour l’avenir. Si on veut un jour une autonomie financière quelconque, il va falloir traiter ce sujet qui est un héritage des transferts de compétences. Et la faute originelle revient à tout le monde, à l’État, à nos propres institutions qui n’ont pas eu la vision à l’époque de cette problématique de grille salariale. Mais là, aujourd’hui, confrontés à la crise qu’on vit actuellement, le sujet de la rémunération de la fonction publique et du nombre d’agents va être absolument vital. Le moins 1%, c’est bien, c’est louable, mais ce n’est pas assez.

 

LVDC : Le maintien des investissements est-il une bonne nouvelle pour la relance ?

M.D : C’est évidemment un signal positif, mais nous craignons que l’enveloppe de 200 millions d’euros promise par l’État ne soit pas totalement utilisée. La raison est simple : pour bénéficier de ces fonds, les collectivités doivent présenter des projets structurés et déposer des demandes de subventions en bonne et due forme, et dans le temps imparti, sachant que les 200 millions sont attachés au projet de loi de finances 2025. Or, nous savons par expérience que ces démarches prennent du temps. Nous avons déjà connu ce problème avec les contrats de développement, où une partie des fonds disponibles n’a pas pu être mobilisée faute de dossiers prêts.

 

LVDC : La situation financière de la CAFAT, qui risquait d’être à court de financements pour le chômage notamment, est-elle stabilisée ?

M.D : Non, pas encore. L’État a indiqué que le prêt d’un milliard d’euros (119 milliards de francs) consenti à la Nouvelle-Calédonie devait servir en particulier au maintien à flot des comptes sociaux. Pour autant, nous sommes en phase de réflexion approfondie sur les différents organismes de protection sociale, que ce soit la retraite, le chômage, la santé. Et il va falloir mener des réformes importantes, sur l’évolution des prestations sociales, mais aussi leur financement. La question qui se pose, c’est comment à terme, parvenir à un modèle de financement qui soit viable pour nos prestations sociales. Et dans la situation actuelle, l’équation est particulièrement ardue.

 

LVDC : Les assurances ont-elles avancé sur les indemnisations des entreprises sinistrées ?

M.D : Environ 75% des dossiers ont été traités. Mais ces 75 % représentaient 25 % des indemnisations, grosso modo. Or les 25 % qui restent, c’est 75 % du montant d’indemnisation. Donc, on est dans le dur des négociations au cas par cas. Bercy a mis en place un intervenant, d’ailleurs, pour faire le lien avec les compagnies d’assurance au niveau national pour essayer de déverrouiller les dossiers les plus sensibles. Les choses ont progressé. Les expertises ont bien avancé. Pour autant, quelques dossiers sont encore loin d’être réglés.

 

LVDC : Le fonds de garantie anti-émeutes annoncé par l’État sera-t-il mis en place rapidement ?

M.D : Ce fonds n’aboutira pas cette année, parce qu’il sera intégré au projet de loi de finances 2026. L’État y travaille. Je serai en rendez-vous à Bercy la semaine prochaine (cette semaine) pour évoquer ce sujet. Le principal objectif, c’est de mettre en place ce fonds et de permettre à terme une réassurance sur le sujet de la garantie. Aujourd’hui, dans certaines zones, des entreprises ne peuvent pas reprendre leur activité par défaut d’assurance, tout simplement. À Ducos, par exemple, où il est extrêmement compliqué de s’assurer.

 

LVDC : Quels sont les grands chantiers au Medef cette année ?

M.D : Nous sommes encore en train de travailler sur la sortie du chômage partiel et le remplacement de ce dispositif par un dispositif transitoire. Nous souhaitons le faire évoluer vers quelque chose qui impose un minimum d’heures dans l’entreprise. Il n’y aura plus de chômage partiel à temps complet, car cela s’arrête. Mais on va essayer de conserver quelque chose qui, sur une base de temps partiel, permette de conserver les salariés dans l’emploi. Et le deuxième volet, c’est comment créer les solutions pour réembaucher au plus vite. Nous demandons notamment l’exonération des charges patronales sur les nouveaux emplois créés pendant une durée de 6 à 12 mois, de façon à réamorcer le plus vite possible la pompe de l’emploi. Une autre de nos demandes, c’est d’avoir un organisme de placement et de suivi des chômeurs qui soit centralisé au niveau du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie, avec des moyens conséquents, parce qu’il faut pouvoir suivre les demandeurs d’emploi, pouvoir aussi s’assurer que s’ils refusent un emploi, des décisions soient prises, notamment par exemple l’arrêt des prestations chômage. Et pour ça, il faut un service, maintenant, qui soit adapté. Il y avait 2 500 chômeurs avant en Nouvelle-Calédonie. Maintenant, ils sont 6 500 ou 7 000. Donc on ne peut plus du tout travailler pareil. C’est un autre sujet qui est important pour nous.

 

LVDC : La réforme fiscale reste également un sujet central pour vous ?

M.D : Oui, cela fait trois ans qu’on la réclame. Mais là, les circonstances l’imposent, parce que le travail ne peut plus faire le poids dans le financement de nos régimes sociaux. Et donc il va falloir que tout le monde contribue un peu. Donc il faut absolument faire cette réforme fiscale qui permette de « transitionner » une partie de nos prestations sociales vers l’impôt, avec des bases plus larges et des taux réduits. Il nous semble complètement indispensable de le faire. Cette transition, nous devons en discuter. Le gouvernement veut organiser un grand colloque fiscal au mois d’avril auquel nous participerons. L’idée, c’est maintenant de réévaluer nos options pour voir comment on peut modifier les assiettes et les taux d’impôt pour essayer d’avancer.

 

LVDC : Le gouvernement a assuré qu’il n’augmenterait pas la pression fiscale pour les Calédoniens. Cela pourrait-il contrarier vos plans ?

M.D : Nous étions un peu inquiets, car dans le discours de politique générale, il avait été annoncé que la fiscalité, on n’y toucherait pas. Pour nous, c’était au contraire très important de travailler sur la fiscalité le plus tôt possible. Aujourd’hui, Christopher Gygès (membre du gouvernement en charge de l’économie et de la fiscalité, ndlr) a annoncé la tenue de ce séminaire qui nous semble aller dans le bon sens. Nous sommes très volontaires pour y participer. L’idée, c’est de voir comment on va re-répartir la pression fiscale. Nous sommes d’accord sur le fait qu’il ne faut pas l’augmenter, mais la répartir différemment de façon à relibérer de l’énergie sur le secteur marchand et sur le travail. Cela passe par la baisse des prélèvements obligatoires, qui est notre cheval de bataille. Il faut trouver un terrain d’entente pour pouvoir élargir l’assiette. Ce sont des équilibres à trouver. Et la baisse des prélèvements obligatoires, c’est aussi une revalorisation des salaires à la clé. Tout le dispositif fonctionne autour de cela. Il faut maintenant trouver où placer les bons curseurs de façon à ce que la contribution soit soutenable au maximum.

 

LVDC : Vous êtes présidente du Medef depuis quatre ans. Envisagez-vous de vous représenter ?

M.D : Les prochaines élections auront lieu le 5 juin. On s’est donné un peu de temps pour annoncer les candidatures. Elles devraient être officielles entre mi-avril et mi-mai.

 

LVDC : On entend dire que vous auriez des projets politiques. Qu’en est-il ?

M.D : Il se pose déjà la question des élections au Medef. Donc non, je n’ai pas de projet politique. On ne peut pas mener plusieurs projets de front. Et là, pour l’instant, la priorité, c’est la sauvegarde et la reconstruction économique. Et aujourd’hui, c’est à cela que je me consacre à 100 %.

 

LVDC : Concernant l’avenir institutionnel, la société civile est-elle associée aux discussions ?

M.D : Non, nous avons simplement reçu la synthèse du document, comme tous les Calédoniens. Nous avons été invités à y apporter une réponse. Après avoir étudié ce document, il nous semble qu’il se concentre principalement sur l’aspect politique, sans vraiment aborder les enjeux économiques et sociaux de la Nouvelle-Calédonie. Maintenant, nous trouvons qu’il est important de contribuer et de rappeler que notre futur modèle institutionnel doit prendre en compte les enjeux économiques et sociaux de la Nouvelle-Calédonie et de son fonctionnement, sous l’angle du coût de ces institutions, mais aussi de l’exercice des compétences elles-mêmes. Et puis enfin, sous l’angle de la cohérence des politiques publiques pour un territoire de 270 000 habitants. Compte tenu de cette taille, doit-on avoir une politique économique unique pour la Nouvelle-Calédonie ? Ou trois, voire quatre ?

 

LVDC : Quel est le positionnement du Medef sur cette question de l’enchevêtrement des compétences ?

M.D : Nous avons exprimé, dans le rapport NC ECO, notre souhait de limiter les compétences à une par institution. C’est important que le développement économique, notamment des filières d’avenir, que ce soit le nickel, le tourisme, l’agriculture, la transition énergétique, soit appréhendé à l’échelon territorial. À cela s’ajoute le coût des institutions qui doit aussi faire partie des discussions. Quant au transfert des compétences régaliennes évoqué dans le document, on s’interroge sur la capacité de la Nouvelle-Calédonie à les financer, alors qu’elle ne finance déjà pas celles transférées. D’autant que ce sont les contribuables calédoniens qui vont payer, à un moment où le pays est à terre. Et donc se pose sincèrement la question de ce modèle-là. Nous faisons des comparaisons avec la Polynésie, dont le modèle institutionnel est plus simple et moins coûteux. Le budget de la Polynésie est complètement différent de celui de la Nouvelle-Calédonie. Il serait peut-être utile de tracer des parallèles entre nos deux territoires pour voir comment on pourrait s’inspirer des bonnes pratiques qu’on peut trouver par ailleurs.

 

LVDC : Êtes-vous confiante sur le redressement de l’économie et la capacité du territoire à attirer de nouveaux des investisseurs ?

M.D : J’ai évoqué plusieurs fois la Polynésie. Je pense que la Nouvelle-Calédonie a un potentiel vraiment important, que ce soit dans le tourisme, l’agriculture, le nickel, et même la transition énergétique… Nous avons la chance d’avoir les ressources, l’espace, un patrimoine, un potentiel touristique énorme et sous-exploité par rapport à nos voisins. Le problème, c’est qu’il nous faut une matrice pour permettre à tout cela de fonctionner. Alors évidemment, la mère de toutes les batailles, c’est la paix. C’est nécessaire, mais ce n’est pas suffisant. Si on réforme correctement notre système et qu’on s’engage résolument dans le développement de ces filières, on a un vrai potentiel, y compris dans le nickel.

 

LVDC : Même dans la métallurgie, dont l’avenir semble bien sombre ?

M.D : Comme tout le monde, je suis un peu plus inquiète sur la métallurgie. Mais pour autant, nous avons des sites industriels qui existent, qui tournent, dont on sait que des pistes pourraient les rendre plus compétitifs, notamment via le coût de l’énergie qui a été identifié comme un levier majeur. Donc je pense que c’est encore possible. Ce n’est pas simple. Mais en tout état de cause, la Nouvelle-Calédonie a du potentiel dans ces domaines, et c’est ce qui me donne foi dans l’avenir. Mais comme tous les chefs d’entreprise, je suis très attentive aux règles du jeu. Quand nous saurons exactement quel est le cadre et s’il est stable, nous nous adapterons. Mais c’est important que nous ayons de la visibilité.

 

Propos recueillis par Béryl Ziegler

La Voix du Caillou - 31/03/2025 - "Accueillir plus de stagiaires c'est aussi notre affaire!" Campagne MEDEF national déclinée sur les territoires

Comment relancer le marché de l'emploi en Nouvelle-Calédonie ? Les Jeudis de l'économie sur RRB - 28/03/2025

Le marché de l’emploi est bouleversé en Calédonie, et la situation s’est gravement dégradée après les émeutes insurrectionnelles. Quels dispositifs sont mis en place pour relancer le marché de l’emploi ? Où en est la question de la prise en charge des différents régimes de chômage ?

Jean-François Bodin fait le point dans les Jeudis de l’Economie. Il reçoit notamment Christopher Gygès, membre du gouvernement en charge de l’emploi, Tony Dupré, le vice-président de la Cogetra, et Julien Barras, président de la commission emploi-formation du Medef.

Replay : https://youtu.be/7Ze2s25pn6Q?feature=shared

 

 

 

Débat TV NC La 1ère 20/03/2025 MEDEF-NC / La Fédé

Emission TV Accords et Désaccords - NC La 1ère 20/03/2025. La Présidente du MEDEF-NC Mimsy DALY, face à Steeves Teriitehau, Président de la Fédération des fonctionnaires.

Accords et désaccords - les replays et vidéos en streaming - Nouvelle-Calédonie La 1ère 

 

Jeudi de l'économie 20/03/2025 - Situation du Commerce en Nouvelle-Calédonie

Comment le secteur du commerce réagit-il à la crise actuelle ?  Lui aussi a été fortement victime des émeutes et nous dressons un état des lieux dans les Jeudis de l’Economie Radio Rythme bleu à midi. Jean-François Bodin reçoit notamment Ronan Daly, le président du syndicat des commerçants, Laurent Jeandot, président de l’association des concessionnaires automobiles et Isabelle Coupey, la directrice générale adjointe de la CCI.  

LES JEUDIS DE L'ECONOMIE : Comment le secteur du commerce réagit à la crise actuelle ? | Radio Rythme Bleu

 

 

LOGEMENT SOCIAL - Partenariat FSH avec la Banque des Territoires

La Voix du Caillou 12/03/2025 

Hier après-midi, le FSH (Fonds social de l’habitat) et la banque des Territoires ont conclu un nouveau partenariat. Karl Ulm, président du Conseil d’Administration du FSH, le vice-président Alexandre Lafleur, mandataire MEDEF-NC et Hervé Tonnaire, directeur des Outre-mer et directeur régional du Pacifique de la Banque des Territoires (Caisse des dépôts et Consignation), ont signé la prolongation d’un dispositif destiné à soutenir le logement social et les bailleurs sociaux. Le problème se pose en effet de savoir si le logement social (15 000 logements) et les bailleurs sociaux pourront survivre à la crise née des émeutes du 13 mai. Ce partenariat, destiné à démultiplier l’action des bailleurs sociaux, a été conclu en 2020, mais le conseil d’administration du FSH a décidé de le proroger jusqu’au 31 décembre de cette année « au regard du contexte de crise sans précédent que traverse la Nouvelle-Calédonie ».

Outil innovant et unique

Le FSH va bonifier les prêts bancaires accordés aux bailleurs sociaux par la banque des Territoires à hauteur de 120 millions de francs et apporter un concours exceptionnel sous forme de subvention à la SIC et à la SEM Sud Habitat à hauteur de 400 millions. Ce soutien massif et innovant va permettre la construction de 200 logements et la réhabilitation ou rénovation de 2000 autres. Il est également prévu la destruction de bâtiments pour de la reconstruction.

Outre un soutien attendu par les bailleurs sociaux qui font face à un accroissement très nette du nombre d’impayés et de logements inoccupés, ce partenariat va également constituer un outil fort au service du BTP. "C’est un outil qui va permettre la relance, a souligné Alexandre Lafleur, dans un contexte où il n’y a plus de travaux.Pour sa part, Hervé Tonnaire a insisté sur le côté novateur et unique en France et en Outre-mer de ce dispositif, alors même que "le système du logement social est fragilisé », et que « ce secteur si important ne peut être confronté à des difficultés".

2025-02-26 TV NC La1ère l'invité du journal : Le Président du Syndicat des commerçants de NC.

Ronan DALY, fait un état de la situation du secteur Commerce au lendemain de la rentrée scolaire et en période de solde. L’interview met en lumière la situation préoccupante du commerce en Nouvelle-Calédonie. Le président du syndicat des commerçants confirme que la tendance est clairement baissière, une situation qui s'est aggravée depuis les émeutes. Il souligne que cette baisse d’activité était déjà perceptible avant, notamment depuis le début du processus référendaire en 2017, qui a entraîné un exode important de population.

 

Impact des événements récents

  • Fermetures et destructions : Plus de 300 commerces ont été détruits ou vandalisés. Ce sont 206 établissements radiés de la carte en 2024 soit44% de plus qu'en 2023.
  • Chômage en hausse : Le nombre de chômeurs a été multiplié par cinq.
  • Importance du secteur : Le commerce représente le plus grand employeur du privé avec plus de 10 000 employés, contribue à 10% du PIB, et est le principal collecteur de TGC dont les recettes ont baissées de plus 20% pour le seul secteur commerce.

L’effet des soldes et de la baisse du pouvoir d'achat

  • L’interviewé relativise l'impact des soldes, expliquant que, quelle que soit la date choisie, la tendance à la baisse se poursuit mois après mois. Il rappelle que les soldes permettent avant tout de générer de la trésorerie pour renouveler les collections, mais que cette année, elles n'ont pas l'effet escompté.

Le problème central : le départ des habitants

  • Depuis 2017, 30 000 personnes ont quitté la Nouvelle-Calédonie, dont 10 000 en 2024, ce qui représente une perte importante de consommateurs et de travailleurs.
  • Cette situation a un impact direct sur l'économie locale, avec une consommation en berne et un manque de dynamisme commercial.

Attentes des négociations politiques

  • Le président du syndicat regrette le manque d’avancées depuis le troisième référendum.
  • Il souligne l'importance des rencontres politiques en cours, mais exprime un certain scepticisme quant aux résultats.
  • Il observe que les Calédoniens sont dans l’attente, voire dans la résignation, face à l’absence de solutions concrètes.

L'interview se conclut sur cette note d'incertitude quant à l’avenir économique et politique du territoire.

Le Ministre des Outre-Mer Valls rencontre les chefs d'entreprises en Nouvelle-Calédonie 23/02/2025 et les acteurs sociaux économiques le 24/02/2025

« L’État est là pour la Nouvelle-Calédonie » a indiqué le ministre Manuel Valls au monde économique qui n’a pas été surpris par la teneur des annonces. (...)

 

Le ministre des Outre-mer, Manuel Valls, a rencontré lundi soir au Haut-commissariat les acteurs économiques. Le point sur ses principales annonces.
« Il ne peut y avoir de relèvement économique sans accord politique, mais il ne peut y avoir d’accord politique durable sans relèvement de l’économie », a rappelé Manuel Valls aux représentants du patronat et du salariat, avant d’égrener les mesures promises depuis son arrivée. 

Prolongation du chômage partiel

Le ministre a confirmé la prolongation du dispositif de chômage partiel spécifique jusqu’au 30 juin 2025. C’est le prêt garanti par l’État qui financera ce dispositif dont l’arrêt était prévu fin mars. Son extension vise à « éviter la casse économique et sociale » et à offrir le temps nécessaire pour réformer le régime de chômage de droit commun. Toutefois, cette prolongation s’accompagnera d’une nouvelle dégressivité de l’indemnisation à partir de fin mars. Initialement fixé à 70 % de la rémunération horaire brute, le taux d’indemnisation du chômage partiel spécifique avait déjà été réduit à 50 % à partir de janvier 2025, avec un plafond de rémunération abaissé de 2,5 à 2 fois le salaire minimum garanti (SMG).

Feu vert pour la reconstruction

Manuel Valls a déclaré que les crédits dédiés à la reconstruction sont « désormais disponibles », ce qui va permettre le démarrage immédiat des travaux. « Ce sont donc 56 bâtiments dont la reconstruction va pouvoir commencer, dont 16 écoles », a-t-il précisé. La prise en charge financière sera de 100 % pour les établissements scolaires et de 80 % pour les autres bâtiments publics. L’Etat consentira des avances de 30 %, qui pourront être portées, au cas par cas, à 50 % « si la situation de la collectivité le justifie », a-t-il précisé.

Dernier carat pour les aides

Le fonds de solidarité avait été mis en place le 6 juin pour les entreprises affectées par les émeutes. Une enveloppe additionnelle de 1,8 milliards de francs sera mobilisée afin de traiter les dossiers en attente, qui seront instruits « sans délai », sachant que le guichet dédié ferme au 28 février, a prévenu le ministre. En revanche, une nouvelle enveloppe de 3,4 milliards de francs est disponible pour soutenir les entreprises dans le cadre des prêts garantis par l’Etat (SOGEFOM). Le dispositif sera ajusté en fonction des besoins des banques et des entreprises face à l’évolution économique. Manuel Valls a aussi promis un ajustement de l’aide fiscale à la réhabilitation des locaux endommagés par les émeutes, jugée inadaptée par le monde économique.

Coup de pression sur les assurances

Le ministre a insisté sur la nécessité d’accélérer les indemnisations des assurances. Objet de satisfaction pour les acteurs économiques: un médiateur État va accompagner les entreprises qui n’auraient pas encore obtenu leurs indemnisations ou qui feraient face à des blocages. Autre initiative saluée par le monde économique : un mécanisme public de réassurance du risque émeutes au niveau national est à l’étude. « Ce travail devra aboutir pour la loi de finances pour 2026. Et nous resterons très vigilants d’ici là aux pratiques des assureurs », a insisité Manuel Valls.

60 milliards de francs en poche « sans délai »

Les modalités de versement du prêt de l’Etat de 120 milliards de francs ont été précisées. Ainsi, une première tranche de près de 60 milliards sera débloquée avant fin mars pour rembourser les avances et couvrir les besoins de trésorerie urgents, notamment liés au chômage. La seconde tranche, promise avant juillet, sera conditionnée à des réformes structurelles, notamment dans les domaines de la protection sociale, du logement social, de la fiscalité, de la réduction des dépenses publiques et de la compétitivité. Des réformes qui promettent d’être difficilement conciliables avec la volonté affichée par le 18e gouvernement de ne pas accroître la pression fiscale sur les Calédoniens.

Plan nickel, le retour

Le ministre a également rappelé que la Nouvelle-Calédonie possède un potentiel de taille, en particulier dans le secteur du nickel, qu’il considère comme une ressource stratégique pour la France et l’Europe. Il a ainsi suggéré l’élaboration d’un nouveau « Plan de transformation de la filière nickel ». Celui-ci repose sur trois axes principaux : dynamiser le secteur minier en augmentant les exportations et en réduisant les freins à l’exploitation minière ; réaliser une transition énergétique ambitieuse pour restaurer la compétitivité de la métallurgie, avec le développement du solaire, de la STEP de la Tontouta, des centrales à gaz, des grandes batteries ; et mieux connecter la filière nickel calédonienne aux besoins stratégiques des industries européennes. Pas très loin du « pacte nickel »

Mimsy Daly, la présidente du Medef

« Nous lui avions adressé des demandes de précision et de clarification sur un certain nombre de sujets. Hier soir, le ministre a répondu point par point à l’ensemble de ces questions. Donc oui, satisfaits de voir l’État se remobiliser sur le dossier économique calédonien. Nous attendons maintenant la mise en œuvre d’une méthode de contrôle du respect de ces engagements. Aujourd’hui, nous avons besoin de suivre les calendriers d’exécution, notamment sur le lancement des chantiers publics, et la mise en œuvre concrète des engagements qui ont été pris. Donc le travail continue avec la mission interministérielle, pour avoir des méthodes de travail qui nous garantissent de voir les choses se concrétiser vraiment sur le terrain, parce que c’est un peu ce qui manque actuellement. »

 

 

Si les partenaires sociaux présents lundi soir au haut-commissariat reconnaissent la prise en compte de plusieurs demandes par le ministre, comme la prolongation du chômage partiel, des craintes demeurent concernant le sujet des assurances, les prêts garantis ainsi que les incitations fiscales à la reconstruction.

Manuel Valls a dressé "un point de situation intéressant", reconnaît Xavier Benoist, président de la Fédération des entreprises et industries (FEINC), et "nous avons pu exprimer certaines choses" au ministre des Outre-mer. Mais, globalement, il reste encore "beaucoup de travail à mener". 

L'annonce "concrète", estime Xavier Benoist, c'est le versement de 1,8 milliard de francs en plus destinés à l'aide au cas par cas des entreprises. Environ 150 structures seraient concernées, selon lui.

En demi-teinte

Bien sûr, la reconduction du dispositif de chômage partiel exactions jusqu'au 30 juin fait partie des bonnes nouvelles. Mais, ce n'est pas si simple que ça, estime Christophe Coulson, président de l'UT-CFE-CGC. "Le financement doit être pris sur le prêt garanti par l'État, ce qui va venir grever l'enveloppe. En plus, il va être dégressif, alors qu'il est déjà passé de 70 % à 50 % du salaire (limité à 2 SMG)." Les trois mois à venir doivent notamment permettre de réformer le chômage de droit commun. Les partenaires sociaux et le gouvernement doivent se pencher sur la question.

Au niveau des assurances aussi, pour Xavier Benoist, la réponse est en demi-teinte. Car si une réflexion est en cours afin d'instaurer un mécanisme public de réassurance du risque émeute au niveau national pour 2026, "il y a un gros trou dans la raquettece n'est pas encore réglé cette année". Idem pour la reconstruction des bâtiments publics. Si Manuel Valls annonce leur "lancement immédiat", un chantier nécessite du temps pour se mettre en place. "Les bureaux d'études n'ont pas encore été sollicités", précise le directeur général de Bluescope. 

"On veut voir le concret"

Surtout, toutes les questions n'ont pas trouvé leur réponse. Les critères des prêts garantis par la Sogefom (un fonds de garantie qui apporte des garanties partielles à des prêts que les banques accordent aux TPE et PME) ne correspondent pas aux besoins. "La maturité des prêts n'est pas assez longue, il faudrait plus que les 10 ans proposés. Leur montant est plafonné, ce qui ne correspond pas aux besoins pour la reconstruction, et les taux sont bien trop élevés, entre 6 et 8 %", liste Xavier Benoist. 

Christophe Coulson, à la tête de l'UT-CFE-CGC, partage un sentiment mitigé. Le syndicaliste admet que l'État pose des éléments sur la table, mais s'inquiète de sa rapidité à passer à l'action. Notamment pour verser les sommes destinées à la reconstruction des établissements publics. Il y a "beaucoup d'effets d'annonces, mais on veut voir le concret". 

Et puis, la deuxième tranche du prêt garanti par l'État de 120 milliards de francs dépend de réformes que doit mener le gouvernement et donc de textes à voter au Congrès. "Si les élus ne répondent pas à la commande, ce qu'il s'est passé avec la TGC, on sait que l'État ne va pas avaler la pilule."

Éviter l'effondrement

Christophe Coulson se montre profondément préoccupé par les mois à venir. "Nous assistons tous les jours à des licenciements économiques, l'Adecal, Aircal... Et puis, ceux qui ont été licenciés en juin et sont au chômage total arrivent à la fin de leurs droits. Il n'y a plus rien pour eux. Socialement, nous allons vivre les conséquences de 2024. Cette année sera pire."

C'est justement maintenant que cela se joue, insiste David Guyenne, président de la Chambre de commerce et d'industrie (CCI). Nous sommes à "un moment de bascule", où il est nécessaire de "changer de braquet". Il est temps, désormais, de sortir du discours "autour de la peur, des émeutes, de la survie, de la faillite", au risque "d'un effondrement systémique de l'économie calédonienne". "Il y a de bonnes intentions", mais David Guyenne milite pour la mise en place d'outils dédiés à la reconstruction, notamment ceux de la défiscalisation et la modification des modalités des prêts Sogefom, pour "accompagner ce changement". 

Entrepreneurs : le moral au plus bas, selon une étude de la CCI

David Guyenne évoque une étude menée par Quid Novi pour le compte de la Chambre de commerce et d'industrie sur 550 entreprises - certaines détruites et d’autres non -, dont les résultats doivent être rendus public dans les prochains jours. Le document révèle plusieurs enseignements, commente le président de la CCI. Tout d’abord, "la baisse du moral et de la confiance des entrepreneurs, qui retrouve un niveau proche de celui de l’après 13 mai". "Aujourd’hui, 15 % seulement des entreprises détruites déclarent vouloir reconstruire contre + de 50 % en octobre et 80 % fin mai - début juin", cite David Guyenne, ce qui représente une forte dégradation.

Un tissu économique déstabilisé

Parmi les autres enseignements de l’étude, il ressort un sentiment d’injustice des patentés et des entreprises individuelles, qui ne bénéficient plus d'aucune aide. Les structures se retrouvent dans des situations très compliquées, avec des trésoreries dans le rouge. "Les patentés et les très petites entreprises sont en mode survie." Une part plus importante de travail non déclaré est également observée, "ce qui déstabilise le tissu économique et rend plus compliquée la reprise. Il y a une réelle crainte qu’il se dégrade".

 

Chômage partiel, aides aux entreprises, assurances, reconstruction de bâtiments publics, prêt - en partie conditionnée - de 120 milliards, transformation de la filière nickel : devant les acteurs économiques, lundi 24 février, Manuel Valls, le ministre des Outre-mer, a détaillé les annonces qu’il promet depuis son arrivée.

Cécile Rubichon •  

Il ne peut y avoir de relèvement économique sans accord politique, mais il ne peut y avoir d’accord politique durable sans relèvement de l’économie”, a martelé Manuel Valls, le ministre des Outre-mer, aux acteurs économiques, lundi 24 février. Il les avait réunis au Haussariat pour préciser les annonces promises dès son arrivée en Nouvelle-Calédonie.  

Représentants du patronat, des syndicats de salariés, des chambres consulaires et chefs d’entreprise sont ressortis plutôt satisfaits mais prudents.  

Le chômage partiel prolongé mais... 

Manuel Valls l’avait annoncé dimanche soir lors de l’entretien exclusif accordé à NC la 1ère : le soutien de l’État au financement du chômage partiel spécial émeutes est prolongé jusqu’au 30 juin. Mais il connaîtra “une nouvelle étape de dégressivité” à partir du 31 mars. Le 31 décembre, son taux était passé de 70% à 50% du salaire et le plafond avait été ramené à deux fois le montant du salaire minimum garanti.  

Le ministre n’a pas donné les modalités qui seront appliquées à partir du 31 mars. Mais il a répété les objectifs : “éviter la casse économique et sociale” en permettant “aux partenaires sociaux et au gouvernement de finaliser les négociations pour réformer le régime de chômage de droit commun.” Les fonds viendront du prêt de 120 milliards de francs accordé au gouvernement. 

Le fonds de solidarité aux entreprises abondé puis fermé 

Le fonds de solidarité mis en place par l’État dès le 6 juin, à destination des entreprises ayant subi une baisse de chiffre d’affaires de plus de 50%, du fait des violences, va être abondé d’1,8 milliard de francs “pour répondre à toutes les demandes, dans les mêmes conditions que les dossiers déjà traités. La commission se réunira sans délai pour les instruire.” Le guichet sera fermé le 28 février, prévient par ailleurs le ministre.  

Garanties d’emprunt et aide fiscale restent d’actualité 

En revanche, le dispositif de prêts garantis par l’État destiné aux entreprises est maintenu. Une nouvelle enveloppe de 3,5 milliards de francs a été prévue dans le budget 2025. “Nous sommes à l’écoute des banques et des entreprises pour adapter, si nécessaire, les produits”, assure Manuel Valls.  

Il a également promis une réforme de l'aide fiscale à la réhabilitation des locaux endommagés, jugée inadéquate par les acteurs économiques.  

Vers un risque émeutes sur le modèle de la catastrophe naturelle ? 

Des entrepreneurs d’Outre-mer demandaient la création d'un dispositif d'indemnisation du risque d'émeutes sur le même modèle que le dispositif "catastrophe naturelle". “Un travail a été lancé”, indique Manuel Valls. "Il devra aboutir pour la loi de finances 2026.”  

J’attends des assureurs qu’ils soient à la hauteur de leurs responsabilités. Manuel Valls

En parallèle, des négociations se poursuivent sur la garantie perte d’exploitation : l’État aimerait que les assureurs assouplissent le délai de reprise d’activité, en général fixé à un an, qui conditionne le versement de l’indemnité totale. 

Une chose est en tout cas actée : la mise en place d’une médiation pour aider les entrepreneurs à faire avancer leurs dossiers.  

Des conditions au versement d'une moitié du prêt de 120 milliards 

Le ministre des Outre-mer avait aussi des annonces économiques pour les collectivités. Concernant les modalités de versement du prêt de 120 milliards de francs à la Nouvelle-Calédonie, “un premier décaissement aura lieu avant la fin du mois de mars, pour rembourser les avances et couvrir les besoins de trésorerie les plus urgents, notamment pour la prise en charge du chômage”, certifie-t-il.  

La deuxième moitié du prêt est, elle, promise avant juillet. Mais, sans réelle surprise et malgré les protestations d’une partie des élus calédoniens, “elle devra être accompagnée de réformes, sur lesquels un dialogue exigeant et constructif doit se poursuivre avec le gouvernement”, indique Manuel Valls. Les priorités : la réforme de la protection sociale et du logement social, une réforme fiscale efficace, la baisse des dépenses publiques et des réformes économiques “pour augmenter la concurrence et favoriser la compétitivité”, fixe le ministre.  

Des efforts devront être faits, car nous sommes aussi redevables devant les Français de ce soutien financier apporté à la Nouvelle-Calédonie par la communauté nationale. Manuel Valls

Ces réformes, Alcide Ponga, le président du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie, les a évoquées dans son discours de politique générale. Mais il a promis de ne pas augmenter la fiscalité, un souhait partagé par une majorité au Congrès. Alors, comment faire ? Les prochaines semaines promettent de nouveaux débats animés.  

Reconstruction des bâtiments publics : des prises en charge à 100% 

Le ministre des Outre-mer l’a rappelé dimanche : 24 milliards de francs d’aides à la reconstruction de bâtiments publics ont été votés dans le budget de l’État. 56 bâtiments ont d’ores et déjà été identifiés, dont 16 écoles. “La reconstruction des bâtiments scolaires sera prise en charge à 100%. Pour les autres bâtiments publics, ce taux de prise en charge sera de 80%. L’État consentira des avances de 30%, qui pourront être portées, au cas par cas, à 50% si la situation de la collectivité le justifie”, a-t-il détaillé.  

L’État s’engage par ailleurs à financer certaines opérations qui étaient prévues dans le cadre du contrat de développement 2017-2023 et qui n’ont pas pu aboutir à cause des évènements de mai 2024. Celles dont l’avancement était de 70% avant les émeutes. 

Un nouveau "plan de transformation de la filière nickel"

Parce que le nickel “est une ressource stratégique pour la Nouvelle-Calédonie, mais aussi une ressource stratégique pour la France et pour l’Europe, je suis déterminé à poursuivre résolument la coopération entre l’État et la Nouvelle-Calédonie pour le développement de la filière", a assuré Manuel Valls. “Mais il faudra changer de modèle”, comme ses prédécesseurs l’avaient exigé.  

La Nouvelle-Calédonie a un potentiel incroyable. Elle a les moyens, avec l’État, de renouveler son modèle économique pour renouer avec une croissance durable. Manuel Valls

Pas question de ressortir le pacte nickel, qui n’a jamais pu être adopté. D’autant que “le contexte a changé”. Mais “il devra reposer sur les trois mêmes principes, qui demeurent plus que jamais valables”, assume-t-il. La transition énergétique et la réorientation de la production vers les besoins stratégiques des industries européennes, qui faisaient plutôt consensus, figurent parmi les priorités. Avec l’augmentation des exportations et de l’exploitation minière, qui elle, suscite des oppositions.  

Au-delà du nickel, il a été question de l'agriculture, de la pêche, du tourisme et d'économie sociale et solidaire, autres filières jugées "stratégiques" par l'Etat. 

 

 

 

La deuxième tranche du prêt doit intervenir avant l’été (hexagonal, NDLR), mais en contrepartie de réformes, évoquées depuis des années, et pas des moindres. Le ministre a listé les priorités, déjà bien connues : la protection sociale, santé, retraite, et logement social ; la fiscalité ; la baisse des dépenses publiques, ainsi que des mesures pour favoriser la concurrence et la compétitivité. Manuel Valls a été clair sur le sujet : "Nous devons aboutir, avec le gouvernement d’Alcide Ponga, à des engagements clairs sur ces réformes. Des efforts devront être faits, car nous sommes aussi redevables devant les Français de ce soutien financier apporté à la Nouvelle-Calédonie par la communauté nationale."

Après s’être entretenu avec les formations politiques lundi 24 février jusque dans la soirée, Manuel Valls avait rendez-vous avec des représentants du monde économique au haut-commissariat. Il a confirmé la prolongation du chômage partiel et le "lancement immédiat" de la reconstruction des bâtiments publics. "L’état doit poursuivre son soutien à la Nouvelle-Calédonie", a assuré le ministre.

Face aux organisations patronales et syndicales, entre autres, le ministre des Outre-mer a voulu montrer l’importance qu’il accorde à l’économie, après avoir rencontré les acteurs une première fois à Paris lors d’un Forum sur le sujet le 8 février. "Il ne peut y avoir de relèvement économique sans accord politique, mais il ne peut y avoir d’accord politique durable sans relèvement de l’économie." Manuel Valls estime donc que "l’État doit résolument poursuivre son soutien à la Nouvelle-Calédonie pour surmonter cette crise".

Le chômage partiel prolongé jusqu’au 30 juin, mais réduit

Dans son discours, lundi, le locataire de la rue Oudinot a annoncé huit mesures, dont le contenu était cependant déjà majoritairement connu. Rappelant l’enjeu de l’urgence, c’est-à-dire "sortir du marasme économique", avec près de 240 milliards de francs de dégâts, plus de 10 000 emplois détruits et près de 15 000 Calédoniens encore au chômage 9 mois après la crise, Manuel Valls a tout d’abord confirmé, comme déclaré dimanche soir dans une interview sur NC La 1ère, la prolongation du chômage partiel jusqu’au 30 juin. "Un délai nécessaire pour éviter la casse économique et sociale", a-t-il expliqué, qui doit également permettre aux partenaires sociaux et au gouvernement de finaliser les négociations pour réformer, avant cette échéance, le régime de chômage de droit commun.

Mais l’indemnité sera moins élevée, sachant qu’elle avait déjà été abaissée en janvier, passant de 70 à 50 % du salaire. "La prise en charge du chômage partiel connaîtra ainsi une nouvelle étape de dégressivité, pour la période du 31 mars au 30 juin, afin de réaliser une transition ordonnée avec le nouveau système." La mesure sera financée via le prêt garanti par l’État de 120 milliards.

56 bâtiments à reconstruire dont 16 écoles

Autre annonce : le "lancement immédiat" de la reconstruction des bâtiments publics. Une enveloppe de 24 milliards de francs (200 millions d’euros) y est dédiée. Et 56 bâtiments, dont 16 écoles, sont concernés. Pour l’instant. "Cette liste pourra encore être complétée par la suite si nécessaire", a indiqué le ministre. La prise en charge s’élève à 100 % pour les établissements scolaires. La reconstruction des collèges de Kaméré, Boulari, Auteuil, ou encore la démolition de celui de Rivière-Salée est prévue sur le Grand Nouméa. Pour les autres bâtiments, la prise en charge prévue est de 70 %.

1,8 milliard de plus pour les entreprises

Concernant l’aide aux entreprises, de nombreux dossiers déposés pour une demande d’aide au cas par cas n’ont toujours pas été étudiés. Une somme d’1,8 milliard (15 millions d’euros) supplémentaires sera mobilisée pour y répondre. La commission doit se réunir rapidement afin d’instruire ces dossiers, alors que le guichet ferme le 28 février.

Un mécanisme public de réassurance du risque émeute ?

Le sujet des assurances, hautement sensible et "essentiel", a précisé Manuel Valls, est en discussion. Le ministre a informé de "la mise en place d’une médiation, assurée par la Mission Nouvelle-Calédonie", pour aider les entrepreneurs calédoniens à faire avancer leurs dossiers bloqués auprès des assureurs. L’État attend aussi des assurances qu’elles étendent le délai réglementaire d’un an dont disposent normalement les entreprises pour reprendre leur activité après un sinistre. Un travail est également en cours afin d’instaurer un mécanisme public de réassurance du risque émeute au niveau national. Cela devrait aboutir d’ici la loi de finances 2026.

Parmi les autres points évoqués : la prise en charge des opérations inscrites au titre du contrat de développement 2017-2023 qui n’ont pas pu aller à leur terme à cause des évènements de mai 2024 si elles avaient un niveau d’avancement de 70 % ; la poursuite et l’adaptation éventuelle des prêts garantis par l’état à travers la Sogefom (un fonds de garantie qui apporte des garanties partielles à des prêts que les banques accordent aux TPE et PME), sachant qu’une ligne de 3,5 milliards (29 millions d’euros) a été dégagée en loi de finances et pourra être mobilisée.

Une première tranche du prêt de 120 milliards prévue fin mars

Le locataire de la rue Oudinot a fait un point sur les conditions du versement du prêt garanti par l’État, voté dans le cadre de la loi de finances, de 120 milliards de francs. Une première tranche de près de 60 milliards de francs (500 millions d’euros) est censée être approuvée par le conseil d’administration de l’AFD (Agence française de développement) le 20 mars, avant un décaissement à la fin du mois de mars. Ce montant doit servir à "rembourser les avances et couvrir les besoins de trésorerie les plus urgents, notamment pour la prise en charge du chômage", a développé Manuel Valls.

 

  • Réunion des acteurs économiques et sociaux avec le Ministre des Outre-Mer Valls le 24/02/2025

 

 

Le ministre des Outre-mer s'est notamment rendu à Moindou, Boulouparis et Bouraké.

Par Lionel Sabot, Léo Fichou 23 février 2025 à 19:03

C’est un vrai spectacle de désolation qu’a découvert Manuel Valls ce matin a Dumbéa.

Le ministre a été accueilli sur place par le Maire de la Commune Yoann Lecourieux, mais aussi par Mickael Dibe le directeur Général du centre commercial, la gérante d’un salon de coiffure qui était installée dans la galerie Marchande, également présent ce matin le président de la CCI, David Guyenne, des représentant du Medef-NC dont Laurent Vircondelet, la présidente de la Province Sud Sonia Backès et le sénateur Georges Naturel. Manuel Valls qui a tout d’abord pris le temps d’écouter en arrivant ce le site de Kenu-in.

À l’issue de cette visite sur le site du centre commerciale Kenu-In, Manuel Valls a mis le cap sur la brousse, afin de poursuivre cette première séquence tournée vers l’économique. Premier rendez-vous, sur le thème de l’agriculture, sur la propriété́ de Ghislain Santacorsse à Moindou. Le Ministre des outre-mer y a été accueilli par le Maire de la commune Jo Perronet qui a notamment évoqué avec le ministre la politique de l’Eau.

Jo Perronet qui était accompagné par ces collègue de La Foa, Florence Rolland et de Boulouparis, Pascal Vittori. Lors de cette premier séquence, Manuel Valls a longuement échangé avec plusieurs agriculteurs, parmi eux Franck Souris-Lavergne, agriculteur à La Foa et élu à la Chambre de l'Agriculture et de la Pêche.

Le ministre des outre-mer s'est ensuite rendu à Boulouparis, avec une séquence dont la thématique était la transition énergétique. Manuel Valls était sur le site de la centrale photovoltaïque Hélio Boulouparis, l’une des plus grandes centrales solaires de France et même d’Europe. Un lieu emblématique du savoir faire calédonien en terme de transition écologique a expliqué Amandine Miniana, responsable de Total Energie renouvelables pacifique.

Le Ministre des outre-mer a ensuite procédé, toujours sur le secteur de Bouraké avec Alcide Ponga, le président du gouvernement, Christopher Gygès Membre du gouvernement en charge notamment de la transition énergique, le député Nicolas Metzdorf, le maire de Boulouparis Pascal Vittori, la présidente du groupe Les Loyalistes au Congrès et les coutumiers à l’inauguration de la ferme Akuo, une ferme photovoltaïque et de batterie de stockage d’énergie. 

Le ministre des outre-mer c’est ensuite rendu à la ferme aquacole Aigue Marine à Bouraké qui produit bien évidement des fameuses crevettes de Boulouparis.

Avant toutes ces séquences économiques, à Dumbéa puis à Moindou et à Boulouparis, Manuel Valls s'était rendu à la brigade de Gendarmerie de Saint-Michel. Brigade qui a été particulièrement sollicitée lors des émeutes insurrectionnelles du mois de mai. Une brigade qui a dû faire face à plusieurs attaques d’émeutiers. Lors d’une courte cérémonie dans l’intimité de de la cour de cette brigade qui jouxte le Lycée du Mont-Dore le ministre des Outre-mer a décoré cinq gendarmes et a salué une nouvelle fois l’engagement des forces de l’ordre lors des émeutes. 

Manuel Valls ce matin a la brigade de Gendarmerie de Saint-Michel au Mont Dore, rappelons que le ministre des outre Mer s’était incliné hier devant la stèle rendant hommage au Gendarme Nicolas Molinari a la brigade de gendarmerie de Plum.

 

Le ministre des Outre-mer a lancé, hier, dans les allées du centre commercial de Dumbéa, intégralement détruit lors de la crise insurrectionnelle, le volet économique de sa visite. Des annonces pourraient être faites aujourd’hui.

En s’avançant dans la longue allée du centre commercial Kenu-In, encore dans son jus plusieurs mois après les exactions qui ont mis un terme à l’activité des différentes entreprises, Manuel Valls découvre «une zone de guerre». Les débris, intégralement brûlés, jonchent encore le sol. Une voiture trône également en plein milieu. Comme, quelques mètres plus loin, une sorte de tondeuse ou encore une armoire. Difficile, parfois, de mettre un mot sur ce qui se trouve pourtant sous nos yeux. L’intégralité du centre-commercial, créé il y a trente-cinq et devenu au fil du temps le poumon économique de la commune de Dumbéa, a été saccagé. Les dégâts se chiffrent à plus de 12 milliards de francs. Une somme colossale, qui dépasse même la couverture initialement prévue par le contrat d’assurance.

Certains professionnels ont tout perdu. Comme Jenny, qui tenait, ici, un salon de coiffure depuis vingt-cinq ans. «J’avais la clause émeutes, mais j’ai reçu un courrier comme quoi je n’étais pas assurée dans ce cas précis. Le salon est estimé à 52 millions quand même. Ce n’est peut-être pas grand-chose, mais pour moi, c’est beaucoup. Donc, sans les assurances, je ne peux pas reconstruire», alerte-t-elle face au ministre. Malheureusement, elle ne fait pas exception. Et comme de nombreux chefs d’entreprise, elle tente de survivre.

«Un concentré de toutes les problématiques»

Michael Dib, directeur général de Kenu-In, mais aussi Laurent Vircondelet, président de la Fédération du commerce, et David Guyenne, président de la Chambre de Commerce et d’Industrie, ont porté la voix de tous ces professionnels aujourd’hui au pied du mur. «Vous avez ici un concentré de toutes les problématiques actuelles et des défis futurs (…) Il faut qu’on se projette sur la reconstruction. Mais, pour la reconstruction, on a besoin de s’assurer que si demain il se passe encore des troubles, l’Etat sera à nos côtés, parce que les assurances ne le sont plus », a expliqué ce dernier, réclamant également «des incitations fiscales » et des «outils financiers, car ceux mis en place au début ne sont plus du tout adaptés ».

Des propos entendus par Manuel Valls. «Je suis venu dire toute ma détermination et celle de l’État à lutter et à anticiper tous les événements qui peuvent se produire. L’action de l’État est d’abord une action de sécurité, avec le travail de la justice qui nécessite du temps, et puis évidemment le soutien économique, c’est l’autre objet qui va démontrer notre engagement. Contrairement à ce que j’entends dire, la France ne laisse pas tomber la Nouvelle-Calédonie », a déclaré le ministre face à ses interlocuteurs.

«La France est là pour la reconstruction»

« Mon objectif, si j’y arrive, est de rassurer les Calédoniens, a-t-il poursuivi face aux médias. Bien sûr, il faut un accord politique. Ça, c’est la perspective et nous allons en discuter dans les prochains jours, parce que si l’avenir est incertain, il n’y a pas d’investissement possible et l’angoisse, la peur, la confrontation domineront. Je suis venu aussi leur dire que l’État est et sera toujours là pour les protéger. » Il a également appelé tous les acteurs, pointant notamment du doigt les assurances et les banques, à « jouer le jeu ». « Je suis très déterminé à ce que chacun assume pleinement ses responsabilités. Indemnisation, réassurance, accompagnement (…) Je suis attaché à ce que l’État, et donc le gouvernement, démontrent encore une fois que la France est là pour la reconstruction de la Nouvelle-Calédonie », a-t-il martelé.

Sous quelle forme ? Difficile de le savoir à l’heure actuelle, mais alors qu’une nouvelle rencontre avec le monde économique est programmée en fin de journée, Manuel Valls promet « un certain nombre d’annonces ». Et de conclure : « Je dirai aussi ce qu’il en est du chômage partiel, de la reconstruction des bâtiments publics et du soutien au monde économique. J’ai pris des engagements à Paris il y a quelques semaines, et ces engagements seront tenus. »


Le début de la déconstruction

Sur le parking du centre commercial, à quelques mètres seulement de Manuel Valls, plusieurs camions ont pris possession des lieux. Neuf mois après l’éclatement de la crise insurrectionnelle, Kenu-In va être intégralement détruit car « il n’y a rien à sauver » ici. Une cinquantaine de personnes travaillent dorénavant sur la destruction. Une étape, qui devrait durer entre trois et quatre mois selon les estimations des professionnels du secteur, primordiale avant une éventuelle reconstruction.

Le ministre des Outre-mer Manuel Valls est en Nouvelle-Calédonie à partir de ce samedi 22 février 2025. Une visite ministérielle de sept jours plus qu’attendue, par les acteurs du monde économique. Il y a urgence, car l’économie du pays est à terre. Et aucune reprise ne se fera, sans des actions fortes de l’État alertent les professionnels.

Une visite au pas de charge, pour le ministre des Outre-mer en Nouvelle-Calédonie. Elle débute ce samedi 22 février 2025. Un déplacement plus qu’attendu notamment, par les acteurs du monde économique. Et pour cause : l'économie calédonienne est à bout de souffle.

Prolongation du chômage partiel

Des mesures concrètes de l’État sont attendues. “Il faut maintenant que l’on clarifie le discours sur la question du chômage partiel. C’est un outil dont nous avons besoin. Il faut que les entreprises puissent garder le lien à l’emploi avec leurs salariés, dans l’attente d’une reprise”, assure Xavier Benoist, président de la Fédération des Entreprises et Industries de Nouvelle-Calédonie. “Il faut avoir une visibilité sur le long terme, au moins six mois, pour que les entrepreneurs puissent faire leurs arbitrages. Et puis, on a besoin d’un accompagnement technique de l’État, pour pouvoir engager une réforme fiscale”, poursuit le président de la FEINC.

Craintes quant aux assurances

Des attentes partagées par les autres partenaires du secteur. Après le forum économique entre Bercy et Nouméa, le 8 février dernier, tous espèrent une nouvelle réunion de travail à la hauteur des enjeux. Pourtant, certains points cruciaux suscitent déjà des inquiétudes. “On craint beaucoup que le sujet notamment des assurances et de la garantie émeutes et du risque politique soit un sujet de longue haleine, alors même que c’est un des freins majeurs à la reconstruction des entreprises détruites. Pour nous, ces questions là sont urgentes”, indique de son côté Mimsy Daly, présidente du MEDEF-NC.

Marchés publics réservés aux entreprises locales. Autre urgence pour les partenaires économiques : la question des chantiers publics. “L’État va financer la reconstruction des bâtiments publics et des écoles. Il faut absolument que par convention, il soit prévu, qu’une part de ces marchés soient réservés aux entreprises locales. Pour que cet argent reste en Nouvelle-Calédonie et bénéficie à l’ensemble du circuit économique”, explique Pierrick Chatel, secrétaire général de la CPME-NC. À l’occasion de la visite ministérielle, la CPME entend également défendre la mise en place d’un plan de soutien pour les très petites entreprises et les travailleurs indépendants. Ils constituent près de 90%, du tissu économique calédonien.

Vie chère : le gouvernement en quête de solutions auprès des acteurs économiques et sociaux | Les Nouvelles Calédoniennes 22/02/2025

Hier matin, la Station N a accueilli un séminaire consacré au pouvoir d’achat des Calédoniens et à la structure des prix. Organisé par Christopher Gygès, membre du gouvernement chargé de l’économie, cet événement visait à établir un diagnostic précis sur l’évolution des prix en Nouvelle-Calédonie et à identifier des solutions concrètes pour lutter contre la vie chère. Un événement qui a pour objectif de « faire un constat partagé avec l’ensemble des acteurs économiques sur la question du pouvoir d’achat et des prix en Nouvelle-Calédonie. On a vraiment voulu, avec le gouvernement, prendre à bras-le-corps le sujet pour mettre en place des actions à la fois sur les salaires, sur les prix et sur l’ensemble des sujets liés à la vie chère», explique le membre du gouvernement. Ce séminaire était animé par Elise Desmazures, directrice de l’Institut de la statistique et des études économiques (Isee), John Trupit, directeur de la Direction des affaires économiques (DAE) et Stéphane Reterrer, président de l’Autorité de la concurrence (ACNC). Les acteurs économiques du territoire, ainsi que les représentants politiques étaient présents et ont pu poser des questions afin d’établir des thématiques à aborder dans de futures séances de travail. «L’idéal étant de proposer une stratégie de pouvoir d’achat / prix à la fin mars, début avril, qu’on pourrait proposer à la fois au gouvernement et au Congrès de la Nouvelle-Calédonie», annonce Christopher Gygès au début du séminaire.

Augmentation de l’indice des prix à la consommation

La question du pouvoir d’achat est cruciale pour les habitants du territoire. Depuis plusieurs années, l’inflation pèse lourdement sur les ménages, notamment en raison de la hausse des prix de l’alimentation et de l’énergie. L’Isee a mis en avant une augmentation continue de l’indice des prix à la consommation, accentuée par des événements récents tels que les émeutes ou des conditions climatiques défavorables. Les ménages les plus modestes sont particulièrement touchés, leur budget étant majoritairement consacré aux dépenses alimentaires. Entre 2013 et 2023, les salaires ont progressé de 9 %, alors que les prix ont augmenté de 10 %, entraînant une érosion progressive du pouvoir d’achat.

Lors du séminaire, les discussions ont permis d’établir un état des lieux de l’évolution des prix et des outils existants en matière de contrôle et d’observation. La direction des Affaires économiques du gouvernement a présenté les dispositifs mis en place comme le site internet prix.nc, «une plateforme qui permet aux consommateurs d’avoir un visuel sur les prix des produits dont il a besoin et de composer un panier de course et de le comparer », précise John Trupit. Un outil décliné en application mobile ainsi qu’en page Facebook.

Propositions de solution

Stéphane Reterrer, représentant l’Autorité de la concurrence, a présenté, de son côté, des pistes pour améliorer la transparence des prix et renforcer la concurrence. Il a rappelé les raisons des prix élevés des produits de grande consommation sur le territoire : un désavantage compétitif lié à l’éloignement, entraînant des surcoûts d’approche et d’approvisionnement, aggravé par l’étroitesse des marchés et la faiblesse des économies d’échelle. L’avis exposé, daté du 28 décembre 2020, a suscité des réactions chez les acteurs économiques, certains estimant que les événements récents devraient être mieux pris en compte.

Le président de l’ACNC a également souligné que le surcoût lié aux chaînes d’importation des produits de grande consommation atteint 30 % pour les grossistes et 46 % pour les distributeurs. Il a ajouté que les marges successives appliquées par les revendeurs augmentent encore les prix pour les consommateurs. Parmi les solutions proposées, on trouve le développement des circuits courts, et la limitation des intermédiaires pour diminuer les coûts. Stéphane Reterrer a aussi insisté sur la nécessité de repenser certains monopoles, comme celui de l’OCEF sur la viande importée, et d’encourager la concurrence dans le secteur du fret aérien et portuaire. La suppression des restrictions quantitatives aux importations dans certains secteurs a également été suggérée pour stimuler la concurrence et faire baisser les prix.

Xavier Benoist, président de la Fédération des entreprises et industries de Nouvelle-Calédonie (Feinc), a salué la tenue de ce premier séminaire : «Je trouve que c’est intéressant. C’est intéressant de partager de la donnée […] » Toutefois, il a aussi relevé un problème de mise à jour des chiffres : « Il y a des corrections à faire sur l’étude, parce qu’on a vu qu’il y avait des erreurs dans l’étude menée par l’Autorité de la concurrence en 2020. Entre-temps, il s’est passé la crise Covid, la crise des prix dans le monde et les émeutes en Nouvelle-Calédonie. » Mimsy Daly, présidente du MEDEF, a insisté sur la nécessité d’une approche globale : «C’est un point de départ qui demande à être considérablement affiné au niveau des données. L’idée, c’est, sur la base de données objectives, de se pencher sur notre capacité collective à améliorer la consommation en NouvelleCalédonie et les conditions de vie des citoyens. » Elle a également souligné l’impact de la fiscalité : «La fiscalité en Nouvelle-Calédonie doit être révisée. Ce sera l’occasion de se poser toutes ces questions dans le cadre de ces séminaires de travail. »

L’emploi, la solution

«On a rappelé, et il a été rappelé pendant cette matinée, une chose essentielle. C’est que la première contribution au pouvoir d’achat d’un Calédonien, c’est de l’emploi. Après avoir perdu pas loin de 12 000 emplois dans le privé en 2024 en Nouvelle-Calédonie, la première question à se poser, c’est comment recrée-t-on 12 000 emplois pour éviter une crise sociale sur les mois à venir ? […] Aujourd’hui, on sait que les emplois qu’on pourra créer, ce seront des emplois d’entreprises calédoniennes. Effectivement, il faut favoriser aujourd’hui le développement des équipes calédoniennes. Je pense qu’il faut accompagner les entreprises qui sont en mesure de réemployer, il faut accompagner les entreprises qui peuvent développer de l’activité en Calédonie, et puis il faut favoriser le développement de filières calédoniennes. C’est un sujet majeur pour la Nouvelle-Calédonie, et pas dans dix ans, tout de suite», expose Xavier Benoist, président de la FEINC.

 

 

Sur invitation du membre du gouvernement Christopher Gygès, les représentants du monde économique et les partenaires sociaux se sont réunis, ce vendredi matin, à l’occasion d’un séminaire consacré au pouvoir d’achat des Calédoniens. Chacun y a défendu ses solutions pour contenir la hausse des prix. Des premières mesures sont attendues d’ici fin mars.

 

Des syndicats de salariés, des organisations patronales, des responsables de la grande distribution, des associations de consommateurs… Dans le hall d’accueil de la Station N, à Nouville, une dizaine de représentants du monde économique et de partenaires sociaux étaient réunis, ce vendredi 21 février, à l’occasion du séminaire dédié au pouvoir d’achat. Un évènement organisé par le gouvernement, dont l’ambition était claire : mobiliser l’ensemble des acteurs pour trouver des solutions à la vie chère et à l’augmentation des prix. "Une priorité absolue", a affiché Christopher Gygès, membre du gouvernement en charge de l’économie.

Alors que 11 600 salariés du privé ont perdu leur emploi entre mai et décembre 2024, la crainte d’une importante crise sociale se renforce au sein de l’exécutif calédonien, qui veut s’emparer du sujet avant qu’il se transforme en contestation généralisée. "Souvent, on organise ce genre de séminaire après des manifestations", a fait remarquer Christopher Gygès, vantant ainsi l’initiative du gouvernement.

 

Pas de tabou

Ce premier échange avec le monde économique et social aura permis, selon le porte-parole de l’exécutif, de dresser "un constat partagé" sur les causes de la vie chère en Nouvelle-Calédonie. "Ou, du moins, de faire en sorte que tout le monde dispose des mêmes informations", s’est-il repris, bien conscient que les explications à la cherté de la vie divergent parmi les participants. La mission de dresser cet état des lieux et d’esquisser des premières solutions a été confiée à l’Institut des statistiques et des études économiques (Isee), à la Direction des affaires économiques (DAE) et à l’Autorité de la concurrence.

Élise Desmazures, directrice de l’Isee, a présenté la composition de l’indice des prix à la consommation, un indicateur essentiel pour mesurer l’évolution des prix en Nouvelle-Calédonie. Photo Baptiste Gouret

L’assistance a ainsi pu découvrir que le pouvoir d’achat des Calédoniens s’est grandement dégradé en 2022, l’inflation dépassant l’évolution des salaires. Depuis, les prix ont continué de progresser plus rapidement que les revenus. Il a aussi été question des raisons du renchérissement des prix des produits de grande consommation en Nouvelle-Calédonie : multiplicité des intermédiaires dans la chaîne d’importation et d’approvisionnement, tarifs du fret élevés, marges excessives, droits de douane…

"Je souhaite vraiment qu’il n’y ait pas de tabou, parce que c’est le meilleur moyen de prendre des mauvaises décisions", a assuré Christopher Gygès, qui se dit prêt à aborder les sujets qui fâchent. "La question des monopoles, des salaires, de la taxation, de la fiscalité, des protections de marché…"

"Nous n’avons plus le choix"

Reste à trouver le moyen de concilier les visions et les intérêts antagonistes des acteurs présents ce vendredi à la Station N. Les différentes prises de parole ont donné la mesure de ce défi. "Il y a un problème avec la réglementation des prix, qui fixe un tarif maximum sur lequel tous les opérateurs s’alignent", quand bien même la conjoncture leur permettrait de les réduire, a déploré Tony Dupré, de la Cogetra. De son côté, Ronan Daly, président du syndicat des commerçants, s’en est pris à des "droits de douane trop élevés" à son goût. Pour Laurent Vircondelet, président du Syndicat des importateurs et des distributeurs (SID), la priorité serait d’établir "une liste des produits de première nécessité" à exonérer.

Une vingtaine d’acteurs du monde économique et de partenaires sociaux étaient réunis, ce vendredi 20 février, pour participer au séminaire dédié au pouvoir d’achat et à la structure des prix, organisé par le gouvernement.

Photo Baptiste Gouret

Si les désaccords venaient à prendre le pas sur un consensus que le gouvernement juge désormais nécessaire entre les partenaires sociaux et les acteurs économiques, "le gouvernement décidera seul", a prévenu Christopher Gygès. "Nous n’avons plus le choix, des milliers de personnes qui ont perdu leur emploi ou qui sont au chômage partiel attendent qu’on prenne des décisions. À nous d’être à la hauteur."

De nouvelles réunions de travail sont prévues dans les prochaines semaines. Le gouvernement veut pouvoir présenter, d’ici la fin du mois de mars, une "stratégie vie chère et pouvoir d’achat".

 

Alors que le chômage et l’inflation augmentent, le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie veut mettre en place de nouvelles mesures de lutte contre la vie chère. Un séminaire sur le pouvoir d'achat et la structure des prix était organisé ce vendredi 21 février, avec des chefs d'entreprises et des représentants des organisations syndicales.

Erik DufourDavid SigalCécile Rubichon • 

En un an, les prix à la consommation ont grimpé de 1,6%. Ceux de l’alimentation de 5,7%, soulignait l’Institut de la statistique et des études économiques de Nouvelle-Calédonie dans sa dernière publication. En parallèle, depuis mars 2024, plus de 11 000 salariés du privé ont perdu leur emploi, estime l’Isee.  

Au chômage, total ou partiel, leur pouvoir d’achat a baissé. Accentuant le ressenti d’augmentation des prix, observe Christopher Gygès, membre du gouvernement en charge de l'économie. Entraînant une baisse de la consommation, qui pourrait mettre en péril une reprise économique. 

Des pistes déjà posées

On doit prendre des mesures concrètes”, assène l’élu en marge du séminaire sur le pouvoir d'achat et la structure des prix, organisé ce vendredi 21 février, à la station N, à Nouville, par le gouvernement. Chefs d'entreprise et des représentants des organisations syndicales y étaient invités.  

Des pistes ont déjà été dessinées : “On peut travailler sur la baisse des droits de douane, plus de transparence, plus de concurrence et sur la question des monopoles en Nouvelle-Calédonie”, propose Christopher Gygès. Derrière cette question, il y a celle des marges pratiquées par certains groupes, jugées responsables de la vie chère en Outre-mer. 

On doit aborder la question des monopoles en Nouvelle-Calédonie sans tabou.

Christopher Gygès, membre du gouvernement en charge de l'économie

 

"On doit l’aborder sans tabou”, estime l'élu. “Il y a des choses qui sont justifiées, d'autres qui ne le sont pas.” Un débat doit être ouvert en mars avec les acteurs économiques. Objectif du gouvernement : présenter une stratégie pouvoir d’achat et prix au Congrès fin mars. 

Enjeux économiques et de santé publique, les tarifs de l’alimentation et notamment des fruits et légumes devraient également être au centre des préoccupations. En janvier, les prix des légumes ont augmenté de 11,4%. 

L'enjeu des prix alimentaires

Pour Jean-Marc Espalieu, distributeur, la filière doit mieux s’organiser. “C’est encore un peu artisanal, il faut que la filière se professionnalise et que, nous aussi, nous jouions le jeu en tissant des liens avec les producteurs locaux pour leur permettre d’investir et de produire de la qualité à des prix plus bas. Là, c’est souvent le yoyo.”  

Contrairement à la viande, pour laquelle les prix sont réglementés, le marché des fruits et légumes est soumis à la loi de l’offre et de la demande. Les prix fluctuent, dépendants de la météo, des quantités produites et de la consommation. Comment les lisser ? Permettre aux agriculteurs d’écouler toute leur production et de ne plus avoir à jeter ? Les questions sont nombreuses.   

En attendant, les Calédoniens peuvent s’aider de l’application prix.nc pour faire jouer la concurrence et trouver les meilleurs prix. Ces derniers peuvent tripler d’un magasin à l’autre, par exemple sur les tomates.   

 

2025, année de la reconstruction ? Mimsy DALY, Présidente du MEDEF Nouvelle-Calédonie était l'invitée de RRB ce 18/02/2025

L'INVITÉE DU MATIN : MIMSY DALY | Radio Rythme Bleu 18/02/2025

2025, année de la reconstruction ? Année de la relance de l’économie ? Faut-il y croire, notamment après la table-ronde économique organisée à l’occasion des récentes discussions à Paris ? Nous en avons parlé ce mardi matin avec Mimsy Daly. La présidente du Medef NC était notre invitée à 7h30.

 

 

Présentation du rapport NC ECO au membre du gouvernement Christopher GYGES

17/02/2025

Christopher GYGES, membre du gouvernement, porte-parole de l’exécutif, en charge de l'économie, du commerce extérieur, de la fiscalité, du travail et de l'emploi, de l'énergie, du numérique et de l'attractivité de la Nouvelle-Calédonie :

"Ce matin, j’ai eu le plaisir de recevoir au gouvernement les acteurs économiques regroupés sous la bannière NC ÉCO.

À l’ordre du jour :

  • Préparation de la venue de Manuel Valls : identification des séquences économiques stratégiques à valoriser.
  • Présentation du rapport de NC ÉCO : des propositions concrètes pour engager les réformes dont la Nouvelle-Calédonie a besoin.
  • Un choc de simplification : faciliter la vie des entreprises en allégeant les démarches administratives.
  • Pouvoir d’achat et baisse des prix : explorer des leviers concrets pour redonner du souffle aux Calédoniens.
  • Attractivité et compétitivité : une réforme fiscale ambitieuse pour renforcer notre dynamisme économique.
  • Définition des filières d’avenir : identifier et structurer les secteurs stratégiques pour notre développement.

Merci aux participants pour ces échanges riches et constructifs ! Plus que jamais, nous devons avancer collectivement pour bâtir une économie forte et durable pour la Nouvelle-Calédonie".

 

 

Forum Économique sur la Nouvelle-Calédonie à Paris le 8 Février 2025

>> Forum Économique sur la Nouvelle-Calédonie à Paris le 8 Février 2025 | MEDEF NC <<

Le Forum Économique sur la Nouvelle-Calédonie autour de Amélie de Montchalin et Manuel Valls a réuni à Bercy et Nouméa les acteurs économiques et, c’est notable, l’ensemble de la représentation politique calédonienne, toutes sensibilités confondues.

Tout le monde semble d’accord sur le constat : il faut sauver l’économie calédonienne, détruite par les émeutes de mai.

Mais il faut aussi et surtout la réformer et pour cela il est urgent de changer de braquet et de méthode. Les pistes sont connues, il faut s’assurer de leur mise en œuvre, en responsabilité, avec le Gouvernement de la NC.

C’est de cette nouvelle méthode qu’il a été question, mais aussi de la nécessité de trouver une solution d’avenir pérenne pour la Nouvelle-Caledonie, faute de la voir s’enfoncer irrémédiablement dans la récession et la crise.

Manuel Valls l’a dit en conclusion : « L’Etat sera là ». Prochaine étape la visitMedef-NCiNC ECO’Etat en février pour la mise en œuvre concrète de ces engagements.

Mimsy DALY, Présidente du MEDEF Nouvelle-Calédonie.

 

"Le mérite d'exister", "on va voir", "très satisfait", "des réponses" : le forum économique de Bercy vu depuis Nouméa NC La 1ère - 10/02/2025

 

 

Outre-mer 360 09/02/2025 

Mimsy Daly, présidente du MEDEF #NouvelleCalédonie : « Nous sommes satisfaits de voir la remobilisation des interlocuteurs de l’État autour du dossier néo-calédonien (…) et ce matin, il était beaucoup question de méthode de travail, pas uniquement d’appuis financiers, mais aussi de comment nous travaillons pour obtenir concrètement des résultats pour les Calédoniens et les entreprises calédoniennes. Le ministre Valls a reconnu la nécessité de revoir les formats et notre façon de travailler de façon à relancer collectivement la machine. Je pense que c’est une bonne chose, cette prise de conscience qu’il faut redémarrer sur le volet social et économique. »

 

Dossier sur la perte de compétences en Nouvelle-Calédonie depuis les exactions de Mai 2024 par l'hebdo DNC du 11/02/2025

Les chefs d’entreprise le déplorent en réunion, tout comme des responsables de service administratif, et le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie le reconnaît. Le territoire est confronté à un mouvement nouveau : la perte de compétences. D’après les chiffres de la Chambre de commerce et d’industrie (CCI), entre 10 000 et 11 000 personnes ont quitté l’archipel en 2024. Le prochain recensement de la population, lancé dans quelques mois, confirmera, ou non, ces données et précisera l’ampleur de cette vague sans retour. Le constat est lui brutal : des postes très spécifiques ne sont pas aujourd’hui pourvus ou trouvent difficilement preneurs.

En fait, « il y a deux phénomènes complètement distincts », analyse Alexandre Lafleur, président du groupe Cipac et membre du Medef-NC. Des secteurs, tout d’abord, sont confrontés à des pertes importantes d’activité. Des entreprises sont contraintes de baisser le rideau. Le cas le plus notable se trouve dans le domaine de la métallurgie, avec l’arrêt de l’usine Koniambo Nickel fin août 2024 ou du complexe Prony Resources New Caledonia pendant sept mois l’an passé. L’industrie étant un monde extrêmement agile, des ingénieurs ou techniciens très spécialisés ont été recrutés en d’autres points du globe. (...)

Neuf mois après le début des émeutes et la multiplication des départs, des entreprises se retrouvent amputées de salariés ou de main-d’œuvre. Une situation qui n’est pas sans conséquences pour les équipes restantes. Témoignages : Christophe Delest, président du syndicat des pharmaciens de Nouvelle-Calédonie, affilié au MEDEF-NC et Hennerick Roy, Entreprise de services informatiques : SF2i, adhérente du MEDEF-NC (...)

Le manque de compétences touche différemment les corps de métier. Plusieurs catégories professionnelles, la santé en tête, subissent des départs, tandis que d’autres anticipent les difficultés à recruter lors d’une éventuelle reprise économique. TEMOIGNAGES : L’agence d’intérim Abôro Consulting, Adhérente du MEDEF-NC estime que « près de 70 % des postes proposés aujourd’hui » sont « liés à des départs ». Et ce, « aussi bien sur du niveau technicien que de cadre », analyse Gaël Morvan. (...) Hormis les métiers de la grande distribution et du commerce, qui bénéficient d’un vivier local, les métiers les plus recherchés en octobre 2024 sont, selon les intitulés de la DTEFP : études et développement informatique, soins infirmiers généralistes, comptabilité ou encore secrétariat. (...) "Les industries n’ont pas de problème de recrutement du fait de la baisse d’activité", estime Julien Barras, président de la commission emploi-formation du Medef-NC. "Mais aujourd’hui, il y a une crainte, pour le futur, de la fuite des compétences, parce qu’elles sont financées pour le moment par le chômage partiel exaction". (...) La construction ne manque pas à proprement parler de compétences puisque l’activité décline. "Mais on va devoir licencier et, si cela dure trop longtemps, les employés vont partir", observe Benoît Meunier, président de la FCBTP. Il craint que plusieurs métiers manquent à l’appel, notamment les techniciens, les électriciens, les chefs de chantier ou d’équipe, "quand il y aura la reprise".

Nouvelle-Calédonie : "Dans les difficultés, on peut toujours trouver des opportunités"

Nouvelle-Calédonie : « Dans les difficultés, on peut toujours trouver des opportunités » LA CROIX - 06/02/2025

(...)

"Mimsy Daly, cheffe d’entreprise et présidente du Medef local, est quant à elle la descendante d’un Irlandais qui a émigré aux antipodes au XIXe siècle.

Elle a vécu les émeutes comme une "épreuve terrible""Cela a créé un traumatisme, rappelle-t-elle. La consommation s’est effondrée et nous sommes tous en train de restructurer nos entreprises pour s’adapter à un marché qui s’est contracté." 

Outre-mer

Les entreprises en mal d’assurances contre le risque d’émeutes : Cette semaine, l’entrepreneuse est à Paris pour faire entendre la voix du monde économique lors des discussions à venir. La Nouvelle-Calédonie est un territoire qui a énormément de potentiel dans différents secteurs qui n’ont pas été véritablement exploités, comme le tourisme, l’agriculture ou la pêche, souligne-t-elle. Tout cela nous donne de l’espoir, parce que ce sont des chantiers qui sont source d’emploi et de valeurs pour l’avenir. Mais tout cela, bien évidemment, dépend aussi d’un accord politique."

Benoit Meunier, le président de la FCBTP, Fédération Calédonienne du Bâtiment et des Travaux Publics était l'invité RRB.

Les régimes de chômage et leurs difficultés de financement 30/01/2025

LES JEUDIS DE L'ÉCONOMIE : les régimes de chômage et leurs difficultés de financement | Radio Rythme Bleu 

À la mi-journée, dans les Jeudis de l’Économie Radio Rythme, Jean-François Bodin s'est penché, avec ses invités, sur les différents régimes de chômage et leurs difficultés de financement. Il recevait le directeur de la DTE Philippe Martin, Alexandre Lafleur, président de la commission protection sociale du Medef et Tony Dupré, le vice-président de la COGETRA. 

 

 

Comment éviter l’effondrement ? - La Voix du Caillou 29/02/2025

Comment éviter l’effondrement ? - La Voix du Caillou 29/02/2025

En date du 24 janvier dernier, le Medef-NC a publié une note interne dressant le bilan économique des émeutes, et proposant des perspectives. On en retient qu’il faut agir vite si l’on veut éviter l’effondrement.

Et c’est à la conclusion de cette note que l’on s’intéresse tout d’abord, car elle a le mérite de condenser en trois lignes toute la difficulté dans laquelle la Nouvelle-Calédonie est plongée. « Le préalable à toute reconstruction est de lancer les négociations pour trouver un nouvel accord sur l’avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie donnant de la visibilité et de la confiance à l’ensemble des acteurs », peut-on lire. Le Medef ne cache pas que cette absence de perspective institutionnelle, que les trois référendums n’ont pas réglée, pèse sur l’économie calédonienne depuis trop longtemps, fragilisant l’économie et entraînant une vague sans précédent de départs que les arrivées ne compensent pas. « Cet exode massif pèse sur la consommation et raréfie les compétences », souligne l’organisation syndicale.

Etat des lieux

Pour étayer cette note de synthèse, qui dresse le « bilan de la crise insurrectionnelle en Nouvelle-Calédonie », le Medef s’appuie entre autres sur les travaux du cabinet d’études et de conseils économiques DME, spécialisé dans les évaluations de politiques publiques et les études d’impact socio-économiques. Selon DME, les émeutes de la CCAT devraient entraîner un recul du PIB en 2024 de l’ordre de 20% à 25%, le produit intérieur brut (PIB) du territoire reviendrait ainsi à son niveau de 2010. En conséquence de quoi, le niveau de vie des Calédoniens pourrait revenir, quant à lui, à son niveau de 2003 ! « En quelques semaines, souligne le syndicat, la crise économique et sociale, générée par les émeutes et les destructions, a gommé les progrès économiques et sociaux réalisés depuis l’accord de Nouméa ». Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Les importations ont baissé de 31% et les exportations de 41%, les crédits bancaires aux particuliers ont chuté de 80% (près de 88% pour les crédits immobiliers) et les immatriculations automobiles se sont éffondrées de 80%.

Mais la conséquence la plus dure concerne l’emploi, le Medef soulignant que près de 11 000 emplois, soit 16% du nombre d’emploi total dans le secteur privé avaient été détruits. La situation n’est guère meilleure dans le secteur public, les recettes fiscales et les cotisations sociales s’étant littéralement effondrées. La note précise ainsi que « le financement des charges de fonctionnement des administrations publiques ne sera plus assuré à très court terme puisque les recettes fiscales et les cotisations continuent de baisser ». De manière simple à comprendre, la dépense publique n’est plus compensée par les recettes fiscales et les prélèvements obligatoires. « S’interroger sur notre niveau de dépenses publiques devient plus qu’une nécessité », souligne la note, qui juge que dans ces conditions, « la Nouvelle-Calédonie est en état de faillite ».

Les perspectives ?

Le cabinet DME estime que le recul de l’activité pourrait se poursuivre voire s’amplifier en raison de deux facteurs. Tout d’abord dans le privé, une chute de la consommation des ménages due aux pertes d’emplois et de revenus, pouvant engendrer un appauvrissement des ménages déjà les plus modestes. Ensuite dans le public, où la baisse des prélèvements obligatoires induite par le ralentissement de l’activité va contraindre les collectivirés et les organismes de sécurité sociale à des mesures de rééquilibrage.

Dès lors, comment s’en sortir ? Très clairement, il n’existe aucune autre issue que de s’en remettre à la France. « A ce stade, souligne le Medef, seuls des transferts métropolitains massifs et rapides peuvent stabiliser l’économie et éviter son effondrement. Il s’agit de stopper la spirale négative dans laquelle la Nouvelle-Calédonie est en train de s’enfoncer ». Une aide massive et rapide qu’il convient aussi de chiffrer. « La première des priorités consiste donc à évaluer le montant des transferts métropolitains nécessaires pour stabiliser l’économie et éviter son effondrement et définir la durée de l’intervention financière de la Métropole », peut-on lire. Et le syndicat propose que ces transferts servent à continuer de soutenir directement les entreprises impactées qui n’ont pas encore été aidées, de financer le chômage partiel exactions jusqu’au 30 juin 2025, d’adapter le système d’indemnisation du régime de chômage partiel de droit commun qui concerne d’ores et déjà près de 8.000 personnes pour éviter l’exode des compétences, « de soutenir directement les collectivités calédoniennes en échange de réformes permettant une réduction significative de leurs dépenses de fonctionnement et l’inscription dans une trajectoire budgétaire vertueuse et soutenable », et enfin de financer et de lancer très rapidement de grands projets structurants. Au sortir de ce constat, de ce bilan et de ces propositions, le MEDEF rappelle son souhait de voir le monde économique être partie prenante de la relance, en particulier au sein du PS2R « pour s’assurer que la relance économique soit l’objectif prioritaire des réformes à venir, souligne ainsi la note de l’organisation patronale, il paraît essentiel que la gestion des mesures de sauvegarde, de reconstruction et de refondation soit pilotée par un comité incluant les représentants des institutions calédoniennes mais aussi ceux de l’Etat et de NC ECO pour le monde économique ».

 

N.V.

Interview de Patrick Dupont mandataire MEDEF-NC à la CAFAT - 29/01/2025

[MEDIA 29/01/2025] Patrick Dupont, directeur général de i2f Nouvelle-Calédonie, associé-gérant du cabinet de conseil Auclair Dupont, et représentant du Medef-NC au Conseil d’Administration de la CAFAT - Sécurité Sociale de Nouvelle-Calédonie.

NoumeaPost : Pensez-vous que la Nouvelle-Calédonie va réussir à se sortir de cette crise majeure ?

Cette série d’interviews met en lumière des personnalités influentes qui partagent leur vision sur des thèmes clés de l’actualité calédonienne. Aujourd’hui, nous rencontrons Patrick Dupont, directeur général de i2f Nouvelle-Calédonie, associé-gérant du cabinet de conseil Auclair Dupont, et représentant du MEDEF au Conseil d’Administration de la CAFAT.

Nouméa Post : Pensez-vous que la Nouvelle-Calédonie va réussir à se sortir de cette crise majeure ?

Patrick Dupont : Je n’ai pas la réponse. Nous sommes dans une situation qui risque de s’aggraver encore davantage par rapport à 2024. Tout dépend des actions qui seront menées, mais surtout de la capacité à résoudre les problèmes politiques, car c’est là que tout commence. Actuellement, on n’a aucun signe encourageant, aucun indicateur qui montre que nous sommes sur le chemin d’une sortie de crise. La crise que nous vivons est sans précédent, sa complexité et son ampleur sont inédites car elle conjugue des problèmes politiques, économiques et sociaux sur une très grande échelle.

NP : Selon vous, quelles sont les réformes les plus urgentes à mettre en place ?

PD : Il faut adapter les dépenses publiques aux moyens dont nous disposons aujourd’hui. Mais avant toute chose, aucune réforme ne sera efficace si nous n’avons pas un accord politique clair et une sécurité totale sur le territoire. Certes, la sécurité s’est améliorée depuis les émeutes, mais il reste des zones problématiques comme le Mont-Dore Sud, où les incidents sont fréquents. Ces insécurités ont des conséquences graves, par exemple la fermeture d’entreprises comme La Biscuitière, ou encore les sites miniers qui sont toujours à l’arrêt, notamment à Thio ou Nakéty. Sur le plan des dépenses, il faut réorganiser complètement le fonctionnement des institutions et réduire les dépenses de 20 à 30 %, y compris les dépenses salariales. La même logique doit s’appliquer à la protection sociale : il faut revoir la carte sanitaire, réorganiser les hôpitaux et les dispensaires, et utiliser des outils comme la télémédecine. Nous n’avons pas le choix : il faut adapter nos structures à la réalité de nos moyens financiers et humains.

NP : Que faudrait-il changer dans le système fiscal calédonien ?

 PD : Le problème principal de notre système fiscal, c’est qu’il est trop complexe. Nous avons un nombre invraisemblable de taxes, certaines ne rapportant presque rien. Il faut simplifier et recentrer les prélèvements sur trois grandes fonctions :

  1. Le fonctionnement des collectivités, financé par la TGC et des impôts tels que l’impôt sur les sociétés.
  2. La redistribution (solidarité), qui inclut l’ensemble des aides sociales (famille, logement, handicap, retraite minimum…), financée par la CCS et l’IRPP. Le plus simple et le plus efficient serait une CCS progressive (comme en Polynésie).
  3. La protection sociale, incluant le RUAMM, les régimes de retraite et le chômage, financée majoritairement par les cotisations sociales et les taxes comportementales (alcool, tabac, sucre).

Il faut une affectation claire des recettes fiscales, pour que chaque impôt ait un objectif précis. Cela permettra également d’améliorer l’acceptabilité globale des taxes.

NP : Comment attirer de nouveaux investisseurs après les émeutes de 2024 ?

 PD : Il faut d’abord arrêter de rêver à l’arrivée d’investisseurs extérieurs. Nous avons déjà sur place des groupes locaux, des filiales de grandes entreprises, et des chefs d’entreprise capables d’investir et si nécessaire d’amener leurs propres partenaires. Ce sont eux qu’il faut soutenir, en leur offrant un environnement clair, stable et sécurisé. Pour cela, il est aussi essentiel que les collectivités cessent d’intervenir directement dans l’économie. Leur rôle doit être de créer cet environnement clair, stable et sécurisé, de réguler, et de contrôler, pas de devenir actionnaires majoritaires dans des projets économiques. Les SEM (sociétés d’économie mixte) doivent limiter leur intervention à des participations minoritaires et temporaires, comme cela se fait dans d’autres pays. Quand les collectivités deviennent à la fois régulatrices et actionnaires, elles créent des conflits d’intérêts qui découragent les investisseurs et créent parfois de la concurrence déloyale. Si on met en place un cadre légal stable et transparent, les opportunités locales attireront naturellement les investissements nécessaires. Mais tout commence par la stabilité et la sécurité.

NP : Quels secteurs économiques vous semblent les plus prometteurs pour relancer la croissance ?

 PD : En premier, le nickel. Cette filière reste un pilier incontournable : si elle disparaît, la Nouvelle-Calédonie n’aura pas les moyens de rebondir. Ensuite, rappelons que la sécurité alimentaire est un enjeu fondamental pour le territoire. De ce fait, nous devons impérativement développer des filières agricoles et d’élevage solides pour garantir notre autonomie alimentaire. Cela passe par des politiques à la fois incitatives et parfois contraignantes. Par exemple, il faut encourager, voire obliger, ceux qui possèdent des terres, y compris coutumières, à les mettre en exploitation (via des systèmes de location des terres). Le tourisme reste un autre secteur prometteur, mais il doit être repensé : il ne s’agit pas de multiplier les infrastructures à tout prix, mais de choisir des sites d’exception et de travailler avec des professionnels pour garantir des standards élevés. Enfin, nous devons valoriser nos ressources naturelles, comme la pêche et les plantes endémiques. Cela pourrait ouvrir des opportunités dans des secteurs comme la pharmacologie, à condition de mettre en place un cadre légal clair pour protéger les intérêts calédoniens. Ces secteurs, bien encadrés et soutenus par une politique cohérente, peuvent être des moteurs de croissance pour notre économie.

Kim Jandot

PODCAST de l'émission du 22 Janvier 2025 dédiée à l'économie de la Nouvelle-Calédonie

PODCAST de l'émission du 22 Janvier 2025 dédiée à l'économie de la Nouvelle-Calédonie - Invitée en plateau, la Présidente du MEDEF-NC, Mimsy DALY, explique la situation actuelle des entreprises calédoniennes et les perspectives économiques pour le territoire dans un environnement politique et sécuritaire toujours incertain.

 

 

9 janvier 2025, TV NC La1ère : Attentes des partenaires sociaux calédoniens auprès du 18ème Gouvernement

Le 18e gouvernement de la Nouvelle-Calédonie attendu de pied ferme Quelles seront les priorités du 18e gouvernement ? Pour les organisations patronales et syndicales, la réponse à cette question est claire. La relance de l’économie devra être au centre des travaux du nouvel exécutif. Quid du plan S2R ? Mais alors, quelle suite sera donnée au Plan de sauvegarde, de refondation et de reconstruction, présenté il y a quatre mois par le 17e gouvernement ? Un rapprochement sera-t-il effectué avec le plan quinquennal du Congrès de la Nouvelle-Calédonie ? “Le Medef a participé à l’élaboration du Plan S2R, et avait fait la proposition d’un ensemble de mesures sur neuf thématiques. C’est important que le nouveau gouvernement s’en saisisse et commence à travailler là-dessus”, indique Bertrand Courte, vice-président du Medef-NC. (...)

 

 

L'INVITE DU MATIN : MIMSY DALY | 07/01/2025 Radio Rythme Bleu

L'INVITE DU MATIN : MIMSY DALY | 07/01/2025 Radio Rythme Bleu

Alors qu’il n’y a pas de gouvernement de plein exercice, et que les urgences budgétaires sont réelles, que pensent les acteurs du monde économique ? Quelles sont leurs attentes ? 
Ce sont des questions que nous avons posées à Mimsy Daly, la présidente du Medef.

 

 

Samuel Hnepeune

Qui sont Alcide Ponga et Samuel Hnepeune, les deux candidats à la présidence du 18e gouvernement de la Nouvelle-Calédonie ?

Convoqués dans la foulée de l’élection, les membres du nouveau gouvernement n’ont pas réussi à se mettre d’accord au premier round. Alcide Ponga a obtenu 4 voix, Samuel Hnepeune, 3. Les élus Calédonie ensemble-Éveil océanien et Uni (Union nationale pour l’indépendance) se sont abstenus. 

Alcide Ponga devrait être élu

“On appelle ceux qui veulent continuer à construire la Nouvelle-Calédonie, à voter pour la candidature d’Alcide Ponga pour que l'exécutif puisse se mettre en marche rapidement", réagissait aussitôt après Christopher Gygès, membre Loyalistes-Rassemblement du 18e gouvernement. 

“C’était un peu un premier tour pour voir qui recueillait le maximum de voix”, décrivait-il. Les choses se sont vite décantées : dans la foulée, Philippe Dunoyer, tête de la liste Calédonie ensemble-Éveil océanien, démissionnait du gouvernement faute d’avoir obtenu le portefeuille qu’il souhaitait.  

Il annonçait aussi que les deux élus de la liste soutiendraient Alcide Ponga au prochain tour. Petelo Sao, de l'Éveil océanien a confirmé. Ce qui donnerait une majorité de 6 voix au candidat des Loyalistes et du Rassemblement. Contre 5 pour Samuel Hnepeune, qui, en 2021, avait fini par s’incliner face à Louis Mapou après 5 mois de duel indépendantiste. Un nouveau tour est prévu ce mercredi 8 janvier, à 14 heures. 

Le parcours des deux candidats en bref

Maire de Kouaoua depuis 2014, conseiller spécial auprès de la direction de KNS, Alcide Ponga, 49 ans, est président du Rassemblement depuis avril 2024. Un poste qu’il occupait par intérim depuis 2020 et la démission de Thierry Santa.  

En juin, il avait été choisi comme candidat Loyalistes-Rassemblement aux législatives de 2024 dans la 2e circonscription de Nouvelle-Calédonie. Il avait été battu par l’indépendantiste Emmanuel Tjibaou au second tour.  

La situation du pays nous oblige, il faudra se retrouver très vite pour mettre en place un gouvernement parce qu’il y a des priorités, des choses importantes à faire et la situation du pays nous oblige à prendre nos responsabilités. Samuel Hnepeune, le 7 janvier

Pour la présidence du 18e gouvernement, il est donc face à Samuel Hnepeune. Originaire de Lifou, 63 ans, ce dernier a dirigé Aircalédonie pendant près de dix ans ; la Sodil, la société d’économie mixte de la province des Îles ; ou encore Sudîles, l’armateur du Betico.

Les crises, il y est habitué, lui qui a aussi été secrétaire général adjoint du gouvernement chargé de l’aménagement et du développement, de 2011 à 2013, et président du Medef NC de juin 2020 à février 2021. Un poste qu’il avait quitté pour briguer la présidence du 17e gouvernement. Après s’être retiré de la course pour qu’enfin la Nouvelle-Calédonie puisse avoir un président du gouvernement, il avait fini par quitter l’exécutif.

Comment se porte le commerce en ce début d'année 2025 ?

Interview Radio Rythme Bleu de Ronan Daly, le président du Syndicat des Commerçants de Nouvelle-Calédonie, le 03/01/2025

Des perspectives pour 2025 ?

L’année 2024 s’est clôturée. Une année particulièrement difficile tant au niveau social qu’au niveau économique. Alors quel bilan les commerçants en tirent-ils ? Malgré la fermeture temporaire de certains magasins pendant les émeutes du mois de mai, y a eu un rebond en cette fin d’année pour la période des fêtes ? Quelles perspectives envisager pour 2025 ?

 

 

 

TV NC La 1ère 03/01/2025 - Reportage sur le commerce avec Ronan DALY, membre du Bureau MEDEF-NC et Président du Syndicat des commerçants

 

 

Communiqué du MEDEF-NC qui dénonce les accusations proférées par certains élus et représentations politiques à l’encontre des chefs d’entreprises calédoniens.

>> Communiqué du MEDEF-NC qui dénonce les accusations proférées par certains élus et représentations politiques à l’encontre des chefs d’entreprises calédoniens. | MEDEF NC <<

 

COMMUNIQUÉ DU MEDEF NOUVELLE-CALÉDONIE

Nouméa, le 26 Décembre 2024

Le Medef NC dénonce avec la plus grande fermeté les accusations proférées par certains élus et représentations politiques à l’encontre des chefs d’entreprises calédoniens.
Les émeutes du 13 mai, à l’origine de la destruction massive de notre économie et de nos entreprises, ont touché tous les Calédoniens, sans exception, quelles que soient leurs origines, leurs fonctions, leurs religions ou encore leurs sensibilités.
Personne n’a été épargné.
Il est honteux d’entendre dire que certaines entreprises auraient été brûlées par leurs propres propriétaires, de la même manière qu’il est absolument consternant d’accuser les entreprises calédoniennes de discrimination envers certaines communautés, à l’heure où tous les efforts de celles-ci sont tournés vers la sauvegarde de l’emploi et de leur survie pure et simple.
L’entreprise est et restera l’un des piliers du vivre ensemble et de la réduction des inégalités en Nouvelle-Calédonie.
Face à ces déclarations infondées et diffamatoires, le Medef NC se réserve le droit de saisir la justice.
Le MEDEF Nouvelle-Calédonie

 

 

DANS LES MEDIAS : 

  • Dérapage au Congrès | 01/01/2025 Actu NC La séance du jeudi 26 décembre a totalement dérapé, à la suite de déclarations de Marie-Line Sakilia qui siège hors-groupe au perchoir. Alors que la réforme de la TGC était examinée, Marie-Line Sakilia a eu des paroles pour le moins choquantes. Elle a accusé les entreprises d’avoir elles-mêmes incendié leurs locaux durant les exactions, dont la société Le Froid, partie en fumée aux premiers jours de l’insurrection. « Toutes les entreprises, soi-disant que c’est la CCAT ou que ce sont les indépendantistes qui les ont brûlées, a prétendu l’élue. Mais comment se fait-il que le feu a pris ? Étaient-ils à jour de la révision de leur système d’incendie ? », a-t-elle lancé. Alors que le ton montait dans l’hémicycle, la présidente du Congrès Veylma Falaeo est immédiatement intervenue pour demander une suspension de séance. Mais le mal était fait et le Medef nc n’a pas tardé à condamner les propos de l’élue, jadis ralliée au groupe UC FLNKS et Nationalistes. « Il est honteux d’entendre dire que certaines entreprises auraient été brûlées par leurs propres propriétaires, de la même manière qu’il est absolument consternant d’accuser les entreprises calédoniennes de discrimination envers certaines communautés, à l’heure où tous les efforts de celles-ci sont tournés vers la sauvegarde de l’emploi et de leur Le Medef NC dénonce avec la plus grande fermeté les accusations proférées par certains élus et représentations politiques à l’encontre des chefs d’entreprises calédoniens ». L’organisation patronale fait ici référence au FLNKS qui avait dénoncé la semaine précédente lors d’une conférence de presse des pratiques discriminatoires à l’encontre des Kanak dans les entreprises. Face à ces déclarations qualifiées d’« infondées et diffamatoires », le Medef NC a annoncé se réserver le droit de saisir la justice. La réforme de la TGC attendra : Les élus du Congrès étaient convoqués le 26 décembre pour examiner un projet de loi de pays modifiant les taux de la TGC, la troisième condition au versement par l’État de l’avance remboursable de 27,6 milliards de francs à la Nouvelle-Calédonie pour lui permettre de terminer l’année. Or pour être adoptée, une loi de pays doit recueillir l’approbation d’au moins 3/5e des membres du Congrès. L’absence en séance des groupes UNI-Palika et UC-FLNKS a donc rendu impossible un tel résultat. Finalement et à l’initiative du groupe du Rassemblement, une motion demandant le report de l’examen du texte à une séance ultérieure du Congrès a été présentée et adoptée à l’unanimité des groupes politiques, indépendantistes et non-indépendantistes.
  • Scandale au Congrès MadeIn
  • LE BILLET D'HUMEUR : UN MENSONGE 1000 FOIS RÉPÉTÉ NE FAIT PAS UNE VÉRITÉ! | 27/12 Radio Rythme Bleu
  • Clash au Congrès - 27/12 La Voix du Caillou Un grave incident est survenu hier en séance du Congrès à la suite de déclarations de Marie-Line Sakilia qui siège hors-groupe au perchoir. Alors que le sujet était la TGC et sa réforme, Marie-Line Sakilia a eu des paroles pour le moins choquantes. Elle a accusé la société Le Froid, partie en fumée aux premiers jours de l’insurrection, d’avoir incendié elle-même ses locaux. «Toutes les entreprises, soi-disant que c’est la CCAT ou que ce sont les indépendantistes qui les ont brûlées, a prétendu l’élue. Mais comment se fait-il que le feu a pris ? Étaient-ils à jour de la révision de leur système d’incendie ? », a-t-elle lancé. Alors que le conflit s’envenimait dans l’hémicycle, la présidente du Congrès Veylma Falaeo est immédiatement intervenue pour demander une suspension de séance. Mais les propos de l’élue indépendantiste n’ont pas manqué de faire réagir sur la toile. A commencer par Mimsy Daly, présidente du Medef NC. « Après avoir été taxées de racisme sans aucun fondement valable, les entreprises sont maintenant accusées d’avoir orchestré elles-mêmes leurs propres destructions, dans l’enceinte du Congrès de la Nouvelle Calédonie. C’est tout simplement scandaleux », écrit la chef de l’organisation patronale en rappelant que les entreprises sont « les victimes de ces méfaits » et non les coupables. « Les responsables sont ceux qui ont pillé, détruit et brûlé, et ils seront désignés par la justice, et elle seulement », rappelle-t-elle. (...)
  • Nouméa Post - RIFIFI AU CONGRÈS : PROPOS HONTEUX, TGC RENVOYÉE, ET BOYCOTT DES INDÉPENDANTISTES La France est dans ses incertitudes institutionnelles, et la Nouvelle-Calédonie y plonge en plein. Hier, la séance, agitée, a été marquée par des propos qualifiés de honteux tenus par Madame Sakilia, une longue suspension de séance et finalement, le boycott des réunions par les indépendantistes jusqu’à la désignation du nouveau gouvernement, et le renvoi de la modification de la TGC à une date indéterminée. Ce sont d’abord les propos de l’élue indépendantiste qui ont mis le feu aux poudres. Celle-ci estime rien moins que des chefs d’entreprises aient mis eux-mêmes le feu à leurs installations le 13 mai, pour des intérêts financiers ! “Honteux”, proteste le Medef. Cela vaudra à l’élue … un rappel à l’ordre. Quant à la TGC, après 5 heures de discussion et en l’absence des indépendantistes, le Congrès a décidé de reporter l’examen du texte à une date ultérieure. Ce qui suscite quelques interrogations pour ce qui concerne la décision de l’État de verser ou non l’aide de 27,5 milliards, conditionnée par l’acception de quelques efforts de la Calédonie en contrepartie.

  • Radio cocotier : Cet après-midi, une session houleuse au Congrès a vu émerger des accusations sérieuses formulées par une élue qui a mis en doute les circonstances des incendies ayant ravagé de nombreuses entreprises lors des émeutes du 13 mai. Ces propos, ont rapidement déstabilisé les débats, provoquant des réactions vives...
  • Les propos ''honteux'' de Marie-Line Sakilia | 26/12 Radio Rythme Bleu 

    Des propos qui ont provoqué un tollé, et contraint la présidente Veylma Falaéo à suspendre la séance. Mais ces propos ont aussi provoqué une vive réaction du Medef qui estime qu’il est honteux d’entendre dire que certaines entreprises auraient été brulées par leurs propres propriétaires. Ecoutez la présidente du Medef, Mimsy Daly. (...) Et dans un communiqué, le MEDEF souligne qu'il est de plus consternant d'accuser les entreprises calédoniennes de discrimination envers certaines communautés ( NDLR: comme l'a fait la semaine dernière le bureau politique du FLNKS )  à l'heure où tous les efforts de celles-ci sont tournés vers la sauvegarde de l'emploi et de leur survie pure et simple. (...)

  • Altercation, suspension de séance, départ des indépendantistes… Récit d’une journée tendue au Congrès | Les Nouvelles Calédoniennes (...) Le Medef dénonce des propos "honteux" : Quelques heures après la fin de la séance publique, le Medef a réagi aux propos de Marie-Line Sakilia. Dans un communiqué envoyé peu avant 16 heures, ce jeudi, l’organisation patronale dénonce "avec la plus grande fermeté les accusations proférées par certains élus et représentations politiques à l’encontre des chefs d’entreprises calédoniens". "Il est honteux d’entendre dire que certaines entreprises auraient été brûlées par leurs propres propriétaires, de la même manière qu’il est absolument consternant d’accuser les entreprises calédoniennes de discrimination envers certaines communautés, à l’heure où tous les efforts de celles-ci sont tournés vers la sauvegarde de l’emploi et de leur survie pure et simple." Une référence aux accusations formulées par le FLNKS concernant un éventuel "esprit revanchard" anti-kanak qui se serait installé dans les entreprises calédoniennes depuis les émeutes du 13 mai. "L’entreprise est et restera l’un des piliers du vivre ensemble et de la réduction des inégalités en Nouvelle-Calédonie", affirme le Medef, avant de préciser que, face à ces différents propos, le syndicat se réserve le droit de "saisir la justice".

Podcasts medias et déclarations officielles du MEDEF Nouvelle-Calédonie au 4ème trimestre 2024

Communiqué du MEDEF-NC qui dénonce les accusations proférées par certains élus et représentations politiques à l’encontre des chefs d’entreprises calédoniens.

>> Communiqué du MEDEF-NC qui dénonce les accusations proférées par certains élus et représentations politiques à l’encontre des chefs d’entreprises calédoniens. | MEDEF NC <<

 

COMMUNIQUÉ DU MEDEF NOUVELLE-CALÉDONIE

Nouméa, le 26 Décembre 2024

Le Medef NC dénonce avec la plus grande fermeté les accusations proférées par certains élus et représentations politiques à l’encontre des chefs d’entreprises calédoniens.
Les émeutes du 13 mai, à l’origine de la destruction massive de notre économie et de nos entreprises, ont touché tous les Calédoniens, sans exception, quelles que soient leurs origines, leurs fonctions, leurs religions ou encore leurs sensibilités.
Personne n’a été épargné.
Il est honteux d’entendre dire que certaines entreprises auraient été brûlées par leurs propres propriétaires, de la même manière qu’il est absolument consternant d’accuser les entreprises calédoniennes de discrimination envers certaines communautés, à l’heure où tous les efforts de celles-ci sont tournés vers la sauvegarde de l’emploi et de leur survie pure et simple.
L’entreprise est et restera l’un des piliers du vivre ensemble et de la réduction des inégalités en Nouvelle-Calédonie.
Face à ces déclarations infondées et diffamatoires, le Medef NC se réserve le droit de saisir la justice.
Le MEDEF Nouvelle-Calédonie

 

 

DANS LES MEDIAS : 

  • Dérapage au Congrès | 01/01/2025 Actu NC La séance du jeudi 26 décembre a totalement dérapé, à la suite de déclarations de Marie-Line Sakilia qui siège hors-groupe au perchoir. Alors que la réforme de la TGC était examinée, Marie-Line Sakilia a eu des paroles pour le moins choquantes. Elle a accusé les entreprises d’avoir elles-mêmes incendié leurs locaux durant les exactions, dont la société Le Froid, partie en fumée aux premiers jours de l’insurrection. « Toutes les entreprises, soi-disant que c’est la CCAT ou que ce sont les indépendantistes qui les ont brûlées, a prétendu l’élue. Mais comment se fait-il que le feu a pris ? Étaient-ils à jour de la révision de leur système d’incendie ? », a-t-elle lancé. Alors que le ton montait dans l’hémicycle, la présidente du Congrès Veylma Falaeo est immédiatement intervenue pour demander une suspension de séance. Mais le mal était fait et le Medef nc n’a pas tardé à condamner les propos de l’élue, jadis ralliée au groupe UC FLNKS et Nationalistes. « Il est honteux d’entendre dire que certaines entreprises auraient été brûlées par leurs propres propriétaires, de la même manière qu’il est absolument consternant d’accuser les entreprises calédoniennes de discrimination envers certaines communautés, à l’heure où tous les efforts de celles-ci sont tournés vers la sauvegarde de l’emploi et de leur Le Medef NC dénonce avec la plus grande fermeté les accusations proférées par certains élus et représentations politiques à l’encontre des chefs d’entreprises calédoniens ». L’organisation patronale fait ici référence au FLNKS qui avait dénoncé la semaine précédente lors d’une conférence de presse des pratiques discriminatoires à l’encontre des Kanak dans les entreprises. Face à ces déclarations qualifiées d’« infondées et diffamatoires », le Medef NC a annoncé se réserver le droit de saisir la justice. La réforme de la TGC attendra : Les élus du Congrès étaient convoqués le 26 décembre pour examiner un projet de loi de pays modifiant les taux de la TGC, la troisième condition au versement par l’État de l’avance remboursable de 27,6 milliards de francs à la Nouvelle-Calédonie pour lui permettre de terminer l’année. Or pour être adoptée, une loi de pays doit recueillir l’approbation d’au moins 3/5e des membres du Congrès. L’absence en séance des groupes UNI-Palika et UC-FLNKS a donc rendu impossible un tel résultat. Finalement et à l’initiative du groupe du Rassemblement, une motion demandant le report de l’examen du texte à une séance ultérieure du Congrès a été présentée et adoptée à l’unanimité des groupes politiques, indépendantistes et non-indépendantistes.
  • Scandale au Congrès MadeIn
  • LE BILLET D'HUMEUR : UN MENSONGE 1000 FOIS RÉPÉTÉ NE FAIT PAS UNE VÉRITÉ! | 27/12 Radio Rythme Bleu
  • Clash au Congrès - 27/12 La Voix du Caillou Un grave incident est survenu hier en séance du Congrès à la suite de déclarations de Marie-Line Sakilia qui siège hors-groupe au perchoir. Alors que le sujet était la TGC et sa réforme, Marie-Line Sakilia a eu des paroles pour le moins choquantes. Elle a accusé la société Le Froid, partie en fumée aux premiers jours de l’insurrection, d’avoir incendié elle-même ses locaux. «Toutes les entreprises, soi-disant que c’est la CCAT ou que ce sont les indépendantistes qui les ont brûlées, a prétendu l’élue. Mais comment se fait-il que le feu a pris ? Étaient-ils à jour de la révision de leur système d’incendie ? », a-t-elle lancé. Alors que le conflit s’envenimait dans l’hémicycle, la présidente du Congrès Veylma Falaeo est immédiatement intervenue pour demander une suspension de séance. Mais les propos de l’élue indépendantiste n’ont pas manqué de faire réagir sur la toile. A commencer par Mimsy Daly, présidente du Medef NC. « Après avoir été taxées de racisme sans aucun fondement valable, les entreprises sont maintenant accusées d’avoir orchestré elles-mêmes leurs propres destructions, dans l’enceinte du Congrès de la Nouvelle Calédonie. C’est tout simplement scandaleux », écrit la chef de l’organisation patronale en rappelant que les entreprises sont « les victimes de ces méfaits » et non les coupables. « Les responsables sont ceux qui ont pillé, détruit et brûlé, et ils seront désignés par la justice, et elle seulement », rappelle-t-elle. (...)
  • Nouméa Post - RIFIFI AU CONGRÈS : PROPOS HONTEUX, TGC RENVOYÉE, ET BOYCOTT DES INDÉPENDANTISTES La France est dans ses incertitudes institutionnelles, et la Nouvelle-Calédonie y plonge en plein. Hier, la séance, agitée, a été marquée par des propos qualifiés de honteux tenus par Madame Sakilia, une longue suspension de séance et finalement, le boycott des réunions par les indépendantistes jusqu’à la désignation du nouveau gouvernement, et le renvoi de la modification de la TGC à une date indéterminée. Ce sont d’abord les propos de l’élue indépendantiste qui ont mis le feu aux poudres. Celle-ci estime rien moins que des chefs d’entreprises aient mis eux-mêmes le feu à leurs installations le 13 mai, pour des intérêts financiers ! “Honteux”, proteste le Medef. Cela vaudra à l’élue … un rappel à l’ordre. Quant à la TGC, après 5 heures de discussion et en l’absence des indépendantistes, le Congrès a décidé de reporter l’examen du texte à une date ultérieure. Ce qui suscite quelques interrogations pour ce qui concerne la décision de l’État de verser ou non l’aide de 27,5 milliards, conditionnée par l’acception de quelques efforts de la Calédonie en contrepartie.

  • Radio cocotier : Cet après-midi, une session houleuse au Congrès a vu émerger des accusations sérieuses formulées par une élue qui a mis en doute les circonstances des incendies ayant ravagé de nombreuses entreprises lors des émeutes du 13 mai. Ces propos, ont rapidement déstabilisé les débats, provoquant des réactions vives...
  • Les propos ''honteux'' de Marie-Line Sakilia | 26/12 Radio Rythme Bleu 

    Des propos qui ont provoqué un tollé, et contraint la présidente Veylma Falaéo à suspendre la séance. Mais ces propos ont aussi provoqué une vive réaction du Medef qui estime qu’il est honteux d’entendre dire que certaines entreprises auraient été brulées par leurs propres propriétaires. Ecoutez la présidente du Medef, Mimsy Daly. (...) Et dans un communiqué, le MEDEF souligne qu'il est de plus consternant d'accuser les entreprises calédoniennes de discrimination envers certaines communautés ( NDLR: comme l'a fait la semaine dernière le bureau politique du FLNKS )  à l'heure où tous les efforts de celles-ci sont tournés vers la sauvegarde de l'emploi et de leur survie pure et simple. (...)

  • Altercation, suspension de séance, départ des indépendantistes… Récit d’une journée tendue au Congrès | Les Nouvelles Calédoniennes (...) Le Medef dénonce des propos "honteux" : Quelques heures après la fin de la séance publique, le Medef a réagi aux propos de Marie-Line Sakilia. Dans un communiqué envoyé peu avant 16 heures, ce jeudi, l’organisation patronale dénonce "avec la plus grande fermeté les accusations proférées par certains élus et représentations politiques à l’encontre des chefs d’entreprises calédoniens". "Il est honteux d’entendre dire que certaines entreprises auraient été brûlées par leurs propres propriétaires, de la même manière qu’il est absolument consternant d’accuser les entreprises calédoniennes de discrimination envers certaines communautés, à l’heure où tous les efforts de celles-ci sont tournés vers la sauvegarde de l’emploi et de leur survie pure et simple." Une référence aux accusations formulées par le FLNKS concernant un éventuel "esprit revanchard" anti-kanak qui se serait installé dans les entreprises calédoniennes depuis les émeutes du 13 mai. "L’entreprise est et restera l’un des piliers du vivre ensemble et de la réduction des inégalités en Nouvelle-Calédonie", affirme le Medef, avant de préciser que, face à ces différents propos, le syndicat se réserve le droit de "saisir la justice".

COMMUNIQUÉ DE PRESSE NC ECO du 20/12/2024

Hausse programmée de la fiscalité : Les élus devront rendre des comptes aux Calédoniens

Si les acteurs du monde économique ne se sont jamais opposés au besoin urgent de réformer en profondeur notre modèle économique et social, ils ont néanmoins toujours rappelé l’importance d’engager un plan de réforme global intégrant obligatoirement des efforts quant aux économies de dépenses publiques.

L’Etat a été clair sur les conditions liées au prêt de 27 milliards et chacun en a pris acte, notamment lors du vote à l’unanimité par les élus du congrès de la DM6, inscrivant cette nouvelle aide au budget de la Nouvelle-Calédonie.

Les contreparties de ce prêt restent discutables et devaient faire l’objet d’une concertation avec les partenaires sociaux. Tel était le message des élus vis-à-vis des partenaires sociaux au moment des discussions. Mais la réalité aujourd’hui semble toute autre et les méthodes quant à elles interrogent sérieusement les représentants du monde économique, inquiets de constater l’absence de projet de réforme global et un passage en force possible de certaines réformes, en témoigne l’inscription au Congrès dès la semaine prochaine du projet de réforme sur la TGC et de la CCS, alors que les discussions et ajustements promis sont encore loin du niveau d’acceptabilité.

Nul besoin de rappeler la situation critique dans laquelle la Nouvelle-Calédonie est plongée depuis plusieurs mois. Les acteurs du monde économique ont largement mobilisé leurs forces et leurs ressources pour contribuer à la reconstruction et proposer des pistes soutenables et équilibrées quant aux réformes nécessaires, notamment lors de leur participation aux travaux du PS2R. L’objectif partagé était bel et bien d’aider le territoire à se relever de cette crise historique majeure et de stopper l’hémorragie de manière définitive. Les projets de réformes proposés reposent uniquement sur une hausse de la fiscalité, laissant penser que les Calédoniens, une fois encore pourraient l’assumer sans même avoir à se prononcer. Les convocations de dernière minute, justifiées par un calendrier de mise en oeuvre serré, sont inacceptables compte-tenu de la gravité de la situation et de l’état de nos finances qui nécessitent une concertation sincère et sérieuse et non déguisée.

L’ordonnancement des réformes, permettant aux élus d’adopter des mesures sans passer par la procédure législative ordinaire, constitue un danger réel au même titre que l’absence totale d’économie de dépenses publiques ou de mesures de soutien direct aux entreprises.

L’avenir de la Nouvelle-Calédonie dépend de l’économie et repose sur ceux qui font l’économie de ce territoire. Par conséquent, nous informons l’ensemble des élus du territoire que nous n’adhérons ni à la méthode, ni au contenu des projets de réformes que nous considérons incomplet et dangereux. Ces derniers ne sont pas à la hauteur des enjeux, des besoins et de l’urgence du territoire. Ils ne répondent aucunement aux contraintes des entrepreneurs et salariés de ce territoire et font peser, une fois de plus, le poids de ces réformes sur les consommateurs.
L’économie calédonienne est au bord de l’effondrement. Il serait regrettable de voir une aide louable à la reconstruction avoir pour conséquence absurde l’asphyxie définitive de l’ensemble des acteurs économiques.

 

DANS LES MEDIAS : 

Fin du chômage partiel spécifique aux exactions

Avec la fin du chômage partiel spécifique aux exactions, la crainte d’une nouvelle "vague de licenciements" | 19/12 Les Nouvelles Calédoniennes 

L’État a confirmé que le dispositif mis en place en juin pour les entreprises victimes d’une perte d’activité à la suite des exactions s’arrêtera au 31 décembre. Près de 4 000 salariés sont encore concernés. Alors que l’activité n’a pas encore complètement redémarré, une partie d’entre eux pourraient être licenciés.

Nouveau coup dur pour l’économie calédonienne : après deux prolongations successives, l’État vient d’acter officiellement la fin du financement, au 31 décembre, du dispositif de chômage partiel spécifique lié aux exactions de mai. Cette allocation avait été mise en place dès le mois de juin au bénéfice des entreprises qui ont connu une perte d’activité totale ou partielle depuis le début des violences. Elle prenait en charge une partie de la rémunération des salariés (70 % du brut), pour inciter les entreprises à ne pas les licencier, en attendant un redémarrage de l’activité. Initialement prévu pour une période de trois mois, le dispositif avait été renouvelé en août puis en octobre.

Son arrêt définitif dans moins de deux semaines inquiète fortement les représentants du monde économique, mis au courant lors d’une visio-conférence avec Emmanuel Moulin, à la tête de la mission interministérielle consacrée à la Nouvelle-Calédonie. "Ça va entraîner une vague de licenciements massive", présage Cédric Faivre, délégué général du Medef.

Une fin soudaine

Si le nombre de bénéficiaires a largement chuté ces derniers mois, le chômage partiel exactions concernait toujours entre 500 et 600 entreprises en novembre, soit environ 4 000 salariés, selon les chiffres communiqués par la Cafat. À partir de janvier, elles auront le choix entre réembaucher leurs salariés en temps plein, malgré une activité encore limitée, ou les licencier. "Même si seulement un tiers d’entre elles décident de licencier, ça va encore venir s’ajouter aux 16 % d’emplois détruits depuis la crise", déplore Cédric Faivre.

Barbara Vlaeminck, gérante de Socometal, est confrontée à ce dilemme. Son entreprise, spécialisée dans la chaudronnerie industrielle et navale, a perdu 70 % de son chiffre d’affaires depuis le mois de mai. Sur les 28 salariés qu’elle embauchait, elle en a gardé 17, tous en partie rémunérés par le chômage spécifique exactions. Sept mois après les premières violences, l’activité n’a pas redémarré. Pour elle, "la fin du chômage partiel arrive bien trop tôt". "On a perdu une usine métallurgique, 25 % de notre PIB, et on n’est toujours pas dans une phase de reprise", constate la cheffe d’entreprise, qui n’envisage pas de réembaucher la totalité de ses salariés à temps plein.

Les atermoiements de l’État ces derniers mois sur le maintien ou non du chômage partiel spécifique l’ont toutefois conduite à préparer ses équipes à une telle situation. "On a parlé avec nos salariés pour étudier une baisse de leur temps de travail", raconte Barbara Vlaeminck. Des efforts ont été consentis sur les rémunérations, "y compris aux postes de direction". À l’approche d’une période habituellement creuse pour le secteur, la gérante de Socometal envisage également de lisser le temps de travail de ses employés sur plusieurs mois. "On essaie de s’emparer du peu d’outils dont on dispose", explique-t-elle, déplorant la rigidité du Code du travail "conçu pour une économie fonctionnel que nous ne connaissons plus".

Des plans de licenciements coûteux

Toutes ces solutions n’empêcheront pas Socometal, comme d’autres entreprises, de devoir sérieusement envisager des licenciements. "On a déjà une procédure en cours, qu’on espère ne pas avoir à mener jusqu’à son terme", rapporte Barbara Vlaeminck. Cette situation pourrait augmenter la précarité en Nouvelle-Calédonie, mais aussi vider le territoire de ses talents, alerte le Medef. "Certaines personnes qualifiées, qui gagnent bien leur vie, vont passer au régime du chômage de droit commun, soit 75 % du SMG, fait remarquer Cédric Faivre. Une telle chute de revenus va forcément provoquer un exode, on va perdre des compétences et des consommateurs, c’est un cercle vicieux."

Par ailleurs, les plans de licenciements risquent, paradoxalement, de placer certaines entreprises dans une situation financière encore plus délicate. "Quand il va falloir payer deux à cinq mois de préavis par salarié, ça va augmenter le risque de cessation de paiements", signale le délégué général du Medef. Une inquiétude partagée par Barbara Vlaeminck. "Un plan social, c’est trois mois de procédure, ce qui nous obligerait à supporter des charges salariales alors que nous n’avons plus d’activité", dit la cheffe d’entreprise.

Des craintes que les responsables économiques ont eu l’occasion d’exprimer lors de l’échange avec Emmanuel Moulin. "On a fait plusieurs propositions, comme baisser les indemnités du chômage partiel ou revoir celles du chômage de droit commun, pour éviter une chute trop importante des revenus", révèle Cédric Faivre. Aucune n’a été retenue. En l’absence de gouvernement national et sans budget pour 2025, les aides risquent de se faire de plus en plus rares pour la Nouvelle-Calédonie.

Mimsy Daly : une femme d’engagement | PORTRAIT | LNC 15/12/2024

Mimsy Daly : une femme d’engagement

Diplômée de l’Essec, cheffe d’entreprise à la tête de House, première femme à la présidence du Medef-NC, porte-parole du collectif NC Eco, récompensée de la légion d’honneur, Mimsy Daly a un parcours professionnel inspirant. Une femme combative qui, de nature optimiste, croit en l’avenir de son pays. Un portrait signé Frédérique de Jode pour notre partenaire, le magazine féminin L Calédonie.

Elle porte un prénom atypique qui interpelle. Une référence à un poème de Lewis Carroll ? "Pas du tout. Mes parents aimaient beaucoup une actrice du nom de Mimsy Farmer qui a joué notamment dans le film More de Barbet Schroeder, souligne Mimsy Daly. Ils m’ont alors donné ce prénom." Si son prénom est rare, son nom de famille est bien connu des Calédoniens. Un patronyme qui a marqué l’histoire du pays et que l’on a donné à des noms de rue ou encore au stade de Nouméa. Mimsy Daly descend d’une famille irlandaise dont le pionnier James Daly qui, pour fuir la grande crise et la famine que traversait l’Irlande au XIXe siècle, a mis le cap d’abord vers l’Australie, puis a débarqué en Nouvelle-Calédonie en 1862, pour s’installer à Païta, à Naniouni en tribu. La famille Daly va se distinguer ensuite dans le commerce, un de ses descendants, James Daly s’associant avec le fondateur de la maison Barrau, Adolphe-Auguste Barrau, et Généreux Ollivaud. La maison Barrau, un établissement de renom et imposant, sorte de Galeries Lafayette à l’échelle de la Calédonie, qui fut incendié en 1953 et détruit totalement par un second incendie en 1992.

 

Les années métropolitaines

Née d’un père commerçant et d’une mère diététicienne, qui s’est lancée dans l’entrepreneuriat associée à la Restauration française, Mimsy Daly obtient son baccalauréat au lycée Lapérouse et s’envole alors, à l’âge de 18 ans, en Métropole pour poursuivre des études supérieures à l’Essec (École supérieure des sciences économiques et commerciales).

"À cette époque, nous n’avions pas les mêmes moyens de communication qu’aujourd’hui, se souvient-elle. C’était l’aventure la Métropole, sans famille pour vous épauler en cas de problème. Je vivais dans un foyer de jeunes filles, situé dans un ancien hôpital. Mais la période de mes études à l’Essec m’a énormément enrichie dans de nombreux domaines, d’un point de vue de l’apprentissage, mais également sur un plan humain car je garde encore des amis que j’ai connus à cette époque."

Une fois son diplôme en poche, Mimsy Daly intègre le groupe Danone comme cheffe de groupe marketing pendant quatre ans. Des années qui lui permettent d’avoir accès à des techniques de management pointues, portées également par des valeurs humaines fortes. Avant de revenir s’installer en Nouvelle-Calédonie.

Le mal du pays ? "Ce n’était pas une décision que j’avais anticipée mais lorsque mon ex-mari et moi avons décidé de fonder une famille, je ne voyais pas mes enfants grandir ailleurs qu’en Calédonie parce que ce sont mes racines, que ma famille vit ici."

 

Cheffe d’entreprise

De retour sur le Caillou, Mimsy Daly intègre la société Le Froid. Elle y restera dix ans, occupant les fonctions de cheffe de produit, de directrice du marketing, enfin de directrice des affaires générales. "Ce dernier poste m’a permis d’avoir une vision transversale de l’entreprise car mes fonctions comprenaient les finances, les ressources humaines, le marketing, les relations avec les syndicats de salariés. Lorsque j’ai quitté la société, 250 personnes y étaient salariées."

Il n’est pas nécessaire de parler fort pour être entendue, le fond est plus important que la forme.

Mais l’envie de voler de ses propres ailes, malgré un super job, pousse Mimsy Daly à se tourner vers le monde de l’entrepreneuriat. "C’était un challenge personnel que j’avais envie de relever. House s’est présenté à ce moment-là et j’ai repris ce commerce dédié à l’ameublement et la déco. Je n’ai pas regretté même s’il y a eu des hauts et des bas puisque nous avons investi et ouvert un second magasin à Apogoti au pire moment car le Covid a fait son apparition sur le territoire. Ce fut une période très dure, le pire scénario. Il a fallu faire le choix de fermer le magasin et nous recentrer sur Magenta à Nouméa."

Membre de l’association Femmes cheffes d’entreprise, Mimsy Daly encourage les femmes à se lancer dans l’entrepreneuriat, même si actuellement la situation économique est dégradée, car "elles ont énormément de ressources et de qualités pour devenir cheffes d’entreprise, et beaucoup de courage, au-delà de leurs compétences managériales, à prendre les difficultés à bras-le-corps et à réussir".

 

Présidente du Medef NC

18 février 2021, nouveau challenge pour Mimsy Daly. Elle est élue la première présidente du Medef NC, à l’âge de 44 ans, succédant à Samuel Hnepeune dans un contexte économique déjà délicat.

Était-ce une fonction que vous aviez envisagée ?

"Pas du tout, appuie-t-elle. C’est certes une reconnaissance des pairs et des adhérents qui ont élu pour la première fois une femme à la présidence. C’est important pour moi d’avoir cette légitimité, mais c’est aussi une grande responsabilité car il faut faire coexister des intérêts divergents et en faire ressortir l’intérêt général. C’est un travail d’équilibriste. Il faut montrer de l’engagement, parfois du tempérament car les réunions peuvent être musclées. Le Medef, c’est une équipe mobilisée, un comité directeur, composé de neuf personnes, qui s’implique et s’investit pour les entreprises calédoniennes, pour contribuer à la rénovation de l’économie calédonienne." Sous une apparence réservée, Mismy Daly cache un tempérament assez trempé, réminiscences de ses origines irlandaises… "Il n’est pas nécessaire de parler fort pour être entendue, le fond est plus important que la forme", relève-t-elle.

 

En première ligne

Avec le marasme économique et social que connaît la Nouvelle-Calédonie depuis mai, Mimsy Daly a été très exposée, sollicitée par les médias pour évoquer les grandes difficultés des entreprises à se relever ou à tenir sans visibilité, la grande détresse de certains secteurs, la nécessité de repenser le système calédonien. La présidente du Medef a multiplié ici les réunions pour soutenir les chefs d’entreprise, a rencontré également en Métropole des ministres, les présidents de l’Assemblée Nationale et du Sénat pour alerter sur la réalité du territoire.

Le Medef faisant partie du collectif NC Eco, qui rassemble les forces vives de l’économie calédonienne, elle défend l’objectif de construire un modèle économique et social partagé et pérenne, ainsi que le rapport de 140 pages, listant des propositions pour transformer le système calédonien, remis au gouvernement local et à l’État.

Une présidente sur tous les fronts qui a besoin par moments de se ressourcer auprès de sa famille très soudée ou d’aller marcher pour décompresser et se retrouver.

Mais comment cette situation inédite impacte-t-elle sa propre entreprise ?

"Nous avons utilisé les dispositifs pour maintenir les emplois et travaillé sur la cohésion d’équipe, la solidarité pour traverser cette nouvelle épreuve comme on l’a toujours fait dans cette entreprise à taille humaine. Je suis un manager qui est très à l’écoute et qui véhicule beaucoup d’optimisme dans l’avenir."

Un optimisme par nature et un sens de la combativité et de l’action qui l’animent à penser, même si la reconstruction va prendre du temps, que "la Calédonie va se relever car elle a un potentiel de développement considérable en réalité et que l’on trouvera collectivement un modèle de société qui nous convienne à tous".

Sa force :

sa capacité à suivre un cap, à s’entourer, à porter et à fédérer largement autour de cette réforme économique et sociale.

Sur un plan plus personnel, les événements ont évidemment extrêmement touché, choqué la maman de trois adolescents avec lesquels elle a d’ailleurs énormément échangé et dont le sens de la famille est essentiel. "Avec l’omniprésence des réseaux sociaux, il faut donner des codes de lecture à la jeune génération. Mon souci a été de ne pas généraliser les situations, de catégoriser les gens, sans nier la réalité bien sûr mais tout en gardant une forme d’humanisme, même si j’ai pu ressentir de la colère car ce sont les plus fragiles qui vont être les premières victimes."

 

Ref. [MAGAZINE] Mimsy Daly : une femme d’engagement | 15/12/2024 Les Nouvelles Calédoniennes

COMMUNIQUÉ DE PRESSE NC ECO des 10/12/2024 et 13/12/2024

COMMUNIQUÉ DE PRESSE NC ECO du 13/12/2024

 

NC ECO se félicite du vote à l’unanimité par le Congrès de l’aide de l’Etat pour 2024 et demande que les réformes fiscales s’écrivent avec le monde économique.

Par le vote favorable de la « DM (Décision Modificative) » N°6, les élus du Congrès, à l’unanimité, ont pris acte d’une l’aide de l’Etat pour la Nouvelle-Calédonie afin d’éviter une banqueroute des collectivités en cette fin d’année 2024.

Cette bouffée d’oxygène est nécessaire mais pas suffisante pour la survie d’un modèle calédonien qui doit maintenant se transformer.

En effet, la contrepartie de cette nouvelle « aide » de 27 milliards de CFP, par la voie d’un prêt, est la signature d’une convention entre le gouvernement calédonien et l’Etat, qui conditionne le versement de ces fonds à la Nouvelle-Calédonie.

Si l’Etat associe légitimement ce prêt à une convention technique qui appelle une réforme de notre modèle, c’est bien la nature des mesures à mettre en oeuvre qui déterminera la réussite de la relance économique et sociale de notre territoire.

Le monde économique reste la victime directe des exactions commises le 13 mai dernier mais aussi le moteur de l’indispensable mutation que doit opérer la Nouvelle-Calédonie pour s’en relever. NC ECO a travaillé d’arrache-pied pour faire des propositions dans ce sens et tracer des lignes directrices d’une réforme du modèle que nous appelons de nos voeux, mais aussi dessiner les lignes rouges de ce qui ne peut être accepté.

Dans un rapport de plus de 140 pages, les propositions de NC ECO ont été remises en septembre 2024. Elles s’accompagnent d’une demande ferme d’associer le monde économique et social à la finalisation des réformes à engager. Elles rappellent que dans ce contexte de crise aigüe et alors que nous sommes encore en phase de sauvegarde, il serait totalement inacceptable et dangereux d’augmenter toute pression fiscale à la fois sur les entreprises et sur la consommation. Ces propositions affirment aussi que la rationalisation et la réduction de la dépense publique constituent un impératif.

La précipitation sans vision globale des réformes à engager serait une erreur non acceptable pour NC ECO. Tout doit être désormais pensé et déployé en cohérence avec le Plan de Sauvegarde, de Refondation et de Reconstruction (PS2R) du Gouvernement et le plan quinquennal du Congrès, et en concertation avec le monde économique et social.

Les réformes de la TGC ou de la CCS ne peuvent s’inscrire que dans une réforme globale de la fiscalité pour soutenir l’économie, la création de valeur et d’emplois.

Une augmentation isolée de la CCS serait aujourd’hui suicidaire pour la consommation des ménages. La réforme de la TGC telle que déposée au Congrès et qui ne s’intègre pas dans une approche globale de la fiscalité serait tout aussi suicidaire. Le monde économique s’est du reste prononcé contre le projet déposé sur le bureau du Congrès en l’état.

Il convient donc de finaliser efficacement dès aujourd’hui les travaux qui n’ont que trop tardé. Les acteurs économiques de NC ECO ne comprendraient pas et s’opposeraient fermement à des réformes par petites touches sans inclure une action forte de restructuration de la dépense publique.

NC ECO attend la constitution d’un groupe de travail associant le monde économique, le Congrès, le GNC et l’Etat, avant la validation de toute réforme fiscale. Les actions isolées sur un sujet de cette importance de l’une ou l’autre de ces composantes n’est plus entendable. 

Les acteurs du monde économique sont prêts et disposés à entamer ce travail avant la fin de l’année aux côtés des décideurs politiques.

>> Communiqué NC ECO du 13 décembre 2024 : NC ECO se félicite du vote à l’unanimité par le Congrès de l’aide de l’Etat pour 2024 et demande que les réformes fiscales s’écrivent avec le monde économique. | MEDEF NC <<


COMMUNIQUÉ DE PRESSE - Nouméa, le 10 décembre 2024

Les acteurs du monde économique se félicitent de l’adoption in extremis de la loi de finances de fin de gestion, votée à l’Assemblée nationale quelques heures avant la chute du  gouvernement Barnier. Cette loi qui prévoit une aide exceptionnelle de 27 milliards de francs, accordée à la Nouvelle-Calédonie, pourrait permettre d’éviter un effondrement économique et social d’ici la fin de l’année. Celle-ci vise en effet à garantir le financement indispensable des collectivités locales, des dispositifs de chômage, du RUAMM et des hôpitaux et du système électrique. 

Il appartient désormais aux membres du Congrès de valider cette aide et de l’intégrer au budget principal de la Nouvelle-Calédonie, lors de l’examen de la décision modificative n°6 (DM6), qui se tiendra ce mercredi 11 décembre au congrès. 

Les représentants d’NC ECO en appellent à la responsabilité de tous les élus et espèrent que l’intérêt général et la survie du territoire sauront guider le choix de l’ensemble des  décideurs politiques. Il en va de la survie de la Nouvelle-Calédonie. 

Si la censure du gouvernement de Michel Barnier n’est pas une bonne nouvelle, aussi bien pour l’Hexagone que pour les territoires d’outre-mer, tant l’instabilité politique impacte l’économie réelle et ralentit les besoins urgents de relance et de reconstruction, il convient de garder à l’esprit que cette nouvelle tranche d’aide, accordée à notre territoire et rendue possible grâce à la mobilisation et la détermination de nos parlementaires, est cruciale pour la survie, à très court terme, de notre territoire.

Alors que nous redoutions que la Nouvelle-Calédonie ne soit sacrifiée en cas de censure, l’adoption de cette loi de fin de gestion nous offre la possibilité de sauver ce qui peut encore l’être en cette fin d’année 2024. 

La non-adoption de la DM6 conduirait par conséquent la Nouvelle-Calédonie dans une situation irréversible et serait totalement contradictoire avec la volonté politique affichée et partagée de redresser l’économie calédonienne avec l’appui de l’Etat. 

Par ailleurs, les représentants d’NC ECO prennent acte de la déclaration du chef de l’Etat concernant le dépôt, avant la mi décembre au Parlement, d’une « loi spéciale » permettant d’assurer la continuité des services publics et de la vie du pays et notamment de venir en soutien à la Nouvelle-Calédonie. Ils rappellent néanmoins l’importance fondamentale de maintenir, en cette période de grande incertitude et de transition politique, les circuits d’échanges et de concertation établis depuis plusieurs mois avec les représentants de l’Etat et insistent sur la nécessité de prolonger les dispositifs de soutien tels que le chômage partiel et le FSE. L’absence de gouvernement ne doit par ailleurs représenter un obstacle, ni remettre en cause le lancement de chantiers publics indispensables à la reconstruction et à la relance.

 

DANS LES MEDIAS : 

Les élus du Congrès se réunissent ce mercredi pour examiner la fameuse DM6, qui autorise le versement d’une aide de 27 milliards pour permettre à la Nouvelle-Calédonie de finir l’année. Certains groupes, opposés aux conditions dictées par l’État, pourraient ne pas la voter. Un scénario qui inquiète une partie de la classe politique et le monde économique.

Le regard des responsables politiques, du monde économique et des partenaires sociaux seront tournés vers le Congrès, ce mercredi 11 décembre. Une séance capitale pour les finances à court terme de la Nouvelle-Calédonie va s’ouvrir, à 14 heures. Les élus vont en effet examiner la décision modificative n°6 du budget propre de la Nouvelle-Calédonie pour l’exercice 2024. Elle vise à entériner le versement d’une nouvelle aide de l’État d’un montant de 27,6 milliards de francs, votée in extremis par les parlementaires français dans le cadre du budget de fin de gestion, quelques heures avant la censure du gouvernement Barnier.

Une aide conditionnée

Cette enveloppe doit permettre de compenser les pertes de recettes fiscales liées aux exactions survenues en mai, et notamment d’éviter les ruptures de trésorerie du Ruamm et du système électrique jusqu’à la fin de l’année. Elle servira aussi à maintenir le financement du chômage partiel et total. Elle est également très attendue par les collectivités, puisqu’elle donnera la possibilité à la Nouvelle-Calédonie de régler aux provinces et aux communes 7,8 milliards de francs. Ces 27 milliards de l’État sont considérés par le gouvernement local comme "une aide essentielle pour assurer la stabilité financière de la Nouvelle-Calédonie en cette fin d’année".

Pourtant, l’inquiétude plane autour d’un éventuel rejet du texte par une majorité d’élus du Congrès. Certains groupes politiques ont en effet exprimé leur hostilité à l’égard de ce projet de délibération. En cause : les conditions imposées par l’État dans l’attribution de cette aide financière à la Nouvelle-Calédonie.

Pas d’habilitation du Congrès

En acceptant les 27 milliards, le gouvernement calédonien s’est en effet engagé, par convention, à adopter avant la fin de l’année la réforme de la taxe générale sur la consommation (TGC) ainsi que celle sur la contribution calédonienne de solidarité (CCS). La première consiste à un passage à trois taux de la TGC (3, 10 et 18 %), contre quatre actuellement (3, 6, 11, et 22 %), pour assurer un rendement de huit milliards supplémentaires. Un projet porté par le gouvernement et décrié par un certain nombre de groupes du Congrès, qui jugent déplacée l’idée de faire évoluer une taxe sur la consommation au moment où celle-ci est en chute libre, depuis les violences de mai. Même incompréhension chez l’opposition en ce qui concerne l’augmentation programmée de la contribution calédonienne de solidarité, une taxe affectée à l’Agence sanitaire et sociale et à la Cafat. Elle doit passer, au 1er janvier 2025, de 2 % à 3 %, assurant un rendement supplémentaire de sept milliards par an.

Au-delà du fond, c’est aussi la forme qui agace au sein de l’hémicycle du boulevard Vauban. "Le gouvernement et l’État prennent des engagements sans en informer le Congrès, ce n’est pas normal, reproche Philippe Dunoyer, de Calédonie ensemble. Est-ce qu’on veut les 27 milliards de francs ? Bien sûr que oui, mais pas à n’importe quelles conditions." Une critique qu’avait déjà formulée l’Éveil océanien lors de la négociation, fin novembre, du prêt de 120 milliards de francs contenu dans le projet de loi de finances 2025. "Comment le gouvernement peut-il négocier un emprunt sans habilitation du Congrès et présenter un plan de réformes qui n’a pas non plus été adopté par ce dernier ?", s’interrogeait alors le parti, déplorant un chantage "insupportable".

"Faire preuve de responsabilité"

La menace d’un rejet de la décision modificative n°6 inquiète de plus en plus une partie de la classe politique, qui s’agite désormais pour tenter de "ramener à la raison" les frondeurs. "Le gouvernement appelle tous les acteurs à faire preuve de responsabilité et de solidarité pour permettre l’adoption de ces mesures cruciales", a écrit l’exécutif dans un communiqué diffusé le 5 décembre.

Le monde économique est, lui aussi, préoccupé. "La non-adoption de la DM6 conduirait par conséquent la Nouvelle-Calédonie dans une situation irréversible et serait totalement contradictoire avec la volonté politique affichée et partagée de redresser l’économie calédonienne avec l’appui de l’État", écrit NC Eco. Le Conseil du dialogue social, instance réunissant des représentants d’employeurs et de salariés, exhorte les élus du Congrès à "dépasser les clivages politiques et à placer l’intérêt général au cœur de leur décision" en adoptant la DM6. "Il en va de la survie économique et sociale immédiate du territoire."

  • Pourquoi les modifications de budget votées au Congrès ce mercredi sont cruciales pour la Nouvelle-Calédonie 11/12 NC La 1ère
  • L’appel de NC Eco - La Voix du Caillou 11/12/2024 (...) Hier, à la veille de cette séance importante, NC Eco a publié un communiqué appelant les élus au sens de la responsabilité. 
  • RRB INFO SOIR 10 12 24 - (...) NC éco de son côté en appelle à la responsabilité des élus du congrès. Les acteurs économiques se félicite de l’adoption de la loi de fin de gestion avant la censure du gouvernement Barnier. Il acte les 27 milliards de francs d’aide pour la fin de l’année afin de financer le RUAMM, les collectivités et le chômage. NC ECO salue la détermination des parlementaires calédoniens et estime que cette nouvelle tranche d’aide est cruciale pour la survit à court terme du territoire.  NC Eco poursuit en affirmant que la non adoption de la DM6 qui inclut cette aide par le congrès, conduirait la Nouvelle Calédonie dans une situation irréversible. (...).

Hommage à Robert COURTE

COMMUNIQUÉ DU MEDEF NOUVELLE-CALÉDONIE

Nouméa, le 4 Décembre 2024

 

C’est avec une profonde tristesse que nous avons appris ce matin le décès de Robert COURTE.

 

Un entrepreneur visionnaire

Fondateur du Groupe Courte & Fils en 1983, Robert COURTE a joué un rôle essentiel dans le développement économique de la Nouvelle-Calédonie, devenant une figure emblématique de l’entrepreneuriat local. Ancien cadre bancaire, il a su, avec une détermination exemplaire, se reconvertir en chef d’entreprise, posant les bases d’un groupe familial devenu aujourd’hui un acteur économique majeur dans les domaines du service, de l’entreposage et de la sécurité.

Ses premières entreprises – Le Vigilant, Hermès Protection, Vigifonds, Vigiplis, Nouméa Archives, Nouméa Ged, Sogesti, Trans R – ont marqué l’histoire entrepreneuriale du territoire. À travers ces créations, il a apporté des solutions innovantes aux entreprises calédoniennes, répondant à leurs besoins avec un sens aigu de la qualité et du service.

Robert COURTE a poursuivi cette dynamique en développant des entreprises comme LOCABOX NC, Connectic System, Secu System’s et Nouméa Relance, souvent en s’associant avec des partenaires talentueux partageant ses valeurs.

 

Un héritage familial et entrepreneurial

Visionnaire et profondément humain, Robert COURTE a transmis à ses fils Bertrand et Stéphane les valeurs fondamentales du travail, de l’innovation et du service à la clientèle. Ensemble, ils ont fait du Groupe Courte & Fils une référence incontournable, contribuant activement au dynamisme économique local.

Sous la direction actuelle de Bertrand COURTE, le groupe continue de se distinguer par sa capacité à innover et à investir dans des projets d’envergure, comme la création de Frigodom NC en 2018. Cet esprit d’entreprise, hérité de Robert COURTE, reflète une confiance inébranlable dans l’avenir de la Nouvelle-Calédonie.

 

Hommage et soutien

En ces moments de deuil, le MEDEF Nouvelle-Calédonie tient à exprimer son soutien le plus sincère à Bertrand, Stéphane, ses enfants, Maria-Laura, son épouse ainsi qu’à leur famille et alliés. Nous rendons hommage à la mémoire de Robert COURTE, dont la vision, le travail et les réalisations continueront d’inspirer les générations actuelles et futures d’entrepreneurs.

Robert COURTE laisse un héritage inestimable : celui d’un homme qui a su bâtir, innover et transmettre, tout en plaçant l’humain et la passion du service au cœur de ses actions.

 

Le MEDEF Nouvelle-Calédonie

 

Dans les MEDIAS :

 

 

 

LES ECHOS 27/11/2024 - Décryptage - Les entreprises d'outre-mer en alerte maximale

« Les outre-mer ne peuvent plus attendre, estime François Asselin, le président de la CPME. L'urgence est d'agir pour préserver les entreprises locales, soutenir l'emploi et éviter un décrochage économique irréversible. » La Confédération des petites et moyennes entreprises a lancé mardi un cri d'alarme, appelant de ses voeux « une loi pluriannuelle qui serait une réponse structurelle aux maux des outre-mer trop souvent traités de manière conjoncturelle ». Entre juin 2023 et juin 2024, les défaillances d'entreprises ultramarines ont bondi de 19 % en moyenne, selon les derniers chiffres de l'Institut d'émission d'outre-mer. La CPME évoque le chiffre de 150.000 entreprises dans ces territoires. « Les constats ont été faits depuis longtemps, il a toujours manqué des décisions fortes et structurantes », insiste le Réunionnais Dominique Vienne, qui porte la parole de la « France océanique » au sein de l'organisation patronale. La CPME demande également des mesures d'urgence pour la Nouvelle-Calédonie et la Martinique, dont les tissus économiques sortent meurtris, à des niveaux divers, des émeutes de ces derniers mois.

« Situation de survie »

La situation est particulièrement grave en Nouvelle-Calédonie, où la vague de violences déclenchée en mai par des forces indépendantistes tarde à s'éteindre. « Nous sommes en situation de survie », résume Mimsy Daly, la présidente du Medef local. Les derniers chiffres de l'Institut statistique calédonien le confirment : 10.000 emplois salariés ont été perdus en six mois dans le secteur privé, 830 entreprises détruites dans la province de Nouméa, qui concentre l'essentiel de l'activité économique du « caillou ». « La Nouvelle-Calédonie vient de perdre entre 20 et 25 % de son produit intérieur brut, poursuit Mismy Daly. Le marché va se restreindre, des entreprises vont fermer, d'autres vont réduire leurs effectifs pour s'adapter. Le BTP est à l'arrêt, faute d'investisseurs privés et publics. »

Le Medef calédonien, comme la CPME, demandent la reconduction du fonds de solidarité et des mesures exceptionnelles de chômage partiel mis en place par l'Etat. Les entrepreneurs alertent en même temps Paris sur l'attitude des compagnies d'assurances, qui rechignent à rembourser les dégâts et ne veulent plus assumer ceux liés aux émeutes dans les contrats à venir. Les entreprises martiniquaises se disent aujourd'hui confrontées à la même réalité.

Les pertes de recettes que devra supporter l'Etat à moyen et long terme seront supérieures aux économies qu'il réalisera. Hervé Mariton Président de la Fédération des entreprises des outre-mer.

Un autre territoire ultramarin est régulièrement secoué par les crises : Mayotte, où des entreprises tardent à se relever de plusieurs semaines de paralysie causées par des mouvements de protestation contre l'immigration clandestine, en début d'année. Un sujet spécifique préoccupe le monde économique sur une île érigée en département d'outre-mer en 2011 : l'alignement du salaire minimum et des cotisations sociales, encore inférieurs aux niveaux nationaux, sur le droit commun. « La convergence sociale est une demande légitime, mais elle est impossible dans les conditions actuelles, affirme Marcel Rinaldy, président de la commission de développement économique de la CCI de l'archipel. Il nous faudrait d'autres outils pour cela, comme la création d'une zone franche globale qui allégerait les énormes surcoûts dont nous souffrons. »

Les autres départements d'outre-mer - Guadeloupe, Guyane, Réunion et Martinique - ont une autre inquiétude : les arbitrages budgétaires. Ce mercredi, des députés et des sénateurs réunis en commission mixte paritaire débattent du projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2025, qui comporte un article lourd de menaces. Dans sa quête d'économie, le gouvernement veut donner un sévère coup de rabot sur le régime d'allègement de cotisations sociales patronales, qui aurait un effet mécanique important sur les exonérations applicables outre-mer. Or, ces exonérations sont un dispositif essentiel dans les quatre DOM concernés.

Les TPE-PME de Guadeloupe plombées par les retards de paiement

La Fédération des entreprises des outre-mer (Fedom) est mobilisée depuis de longs mois sur ce dossier et a fait réaliser une étude qui évalue les impacts de leur remise en cause : 264 millions d'euros en défaveur des entreprises ultramarines en 2025. « Ces dernières n'auront pas d'autres choix que d'augmenter leur prix et de réduire fortement leurs dépenses. Les conséquences sur l'emploi et sur la vie chère seront inexorables, estime Hervé Mariton, président de la Fedon et ancien éphémère ministre de l'Outre-mer. De plus, les pertes de recettes que devra supporter l'Etat à moyen et long terme seront supérieures aux économies qu'il réalisera. »

Jouer « avec le feu »

A La Réunion, où le taux de chômage atteint 17 % et où les défaillances d'entreprises ont progressé de 51 % en un an, l'inquiétude n'a jamais été aussi forte dans les milieux économiques. « On ne sait absolument pas ce qui va sortir du chapeau des arbitrages budgétaires, déplore Didier Fauchard, président du Medef insulaire. Les entreprises qui doivent répondre à des appels d'offres ne savent pas quels seront leurs coûts en 2025. Nous ne cessons de prévenir le gouvernement qu'il joue avec le feu. »

Avec les crises, les PME d'outre-mer paient au prix fort leur éloignement

Le département d'outre-mer le plus peuplé (885.000 habitants) et celui qui a le tissu économique le plus développé craint de voir fragilisées les activités productives qu'elle a su développer au fil du temps : les exonérations de charges aujourd'hui menacées sont destinées en priorité à ces secteurs exposés à la concurrence des importations. « Notre modèle à un coût, remettre en cause les dispositifs qui le protègent entraînerait la destruction de plus de 10.000 emplois dans les cinq années qui viennent », résume Michel Dijoux, président de l'Association pour le développement industriel de La Réunion .

Bernard Grollier (Correspondant à La Réunion)

REMISE DE LA LEGION D'HONNEUR A LA PRESIDENTE DU MEDEF NOUVELLE-CALEDONIE

Deux personnalités décorées - 18/11 La Voix du Caillou Mercredi soir, sous les yeux entre autres de Christopher Gygès et de Yoann Lecourieux, membres du gouvernement, « Mimsy Daly, présidente du Mouvement des entreprises de Nouvelle-Calédonie (MEDEF-NC) » depuis bientôt quatre ans, « s’est vue décorée de la Légion d’honneur au grade de chevalier. Elle fait désormais partie des 26 000 femmes honorées depuis 1802. La distinction lui a été remise par la maire de Nouméa, Sonia Lagarde, elle-même chevalier de la Légion d’honneur depuis 2020 », écrit le gouvernement, saluant, chez la patronne des patrons, « son implication dans le développement et l’accompagnement du monde économique et entrepreneurial de la Nouvelle-Calédonie ».

 

Nous sommes très fiers de vous partager le discours de la présidente du Medef-NC, Mimsy DALY, lors de sa remise de la Legion d'honneur par Madame Le Maire de Nouméa, Sonia LAGARDE, dans les locaux de La France Australe ce Mercredi 13 novembre 2024 : 

 

 

 

Rencontre des acteurs économiques calédoniens avec les Présidents du Sénat et de l'Assemblée Nationale

 

 

  • Au centre commercial Kenu-In de Dumbéa, Yaël Braun-Pivet et Gérard Larcher arpentent un désastre économique Séquence forte, durant la mission de concertation et de dialogue menée par la présidente de l’Assemblée nationale et le président du Sénat. Mercredi 13 novembre, Yaël Braun-Pivet et Gérard Larcher ont découvert les décombres du centre commercial Kenu-In, à Dumbéa. Un poumon économique saccagé et incendié à la mi-mai, 35 ans après ses débuts. Il symbolise les ravages subis par les entreprises de Nouvelle-Calédonie, confrontées aux défis de la reconstruction.

 

Hier matin, Yaël Braun Pivet et Gérard Larcher se sont rendus sur le site totalement dévasté de Kenu-In, à Dumbéa. Ils ont rencontré, dans le chaos et les décombres de ce qui fut pendant près de quarante ans un vrai lieu de vie, les acteurs du monde économique, qui ont grandement besoin d’aide.

« En l’espace de quatre jours, ce sont des centaines d’emplois qui ont été perdus et 34 000 m2 de bâtiments qui ont été pillés et entièrement détruits ». C’est avec ces mots que Frédérique Pentecost, dont la famille est à l’origine de la création de cette zone commerciale connue de tous, a accueilli, la voix nouée, la présidente de l’Assemblée nationale et le président du Sénat. Les deux parlementaires, qui ont pu entrer à l’intérieur de ce qui était avant le 13 mai une galerie commerciale qui grouillait de monde, ont paru stupéfaits de voir de visu l’étendue des dégâts. Si l’on pourrait croire en pénétrant dans ce lieu totalement dévasté qu’il s’agit du décor d’un mauvais film catastrophe, c’est bien la réalité qui était devant les yeux de tous hier matin. Après une très courte visite, pour constater les dégâts, les acteurs du monde économique et les présidents des deux assemblées ont pu échanger librement.

Colère, amertume et foi en l’avenir

Les prises de paroles ont été pour certaines très fortes, teintées de colère, d’amertume, mais aussi de foi en l’avenir. Car, ces hommes et ces femmes, artisans, chefs d’entreprises, qui ont parfois tout perdu en l’espace de quelques heures, n’ont qu’une seule envie : reconstruire et repartir de l’avant. Parmi les prises de paroles fortes, celle d’Elizabeth Rivière, la présidente de la Chambre des métiers et de l’artisanat (CMA). « Nous essayons d’accompagner au mieux les petites entreprises familiales, mais aujourd’hui je suis obligé de faire appel à la banque alimentaire pour que certains des responsables d’entreprises aient de quoi manger », a-t-elle déclaré en étouffant un sanglot. Nous avons vraiment besoin d’un soutien de l’État parce que tout le monde économique est en train de s’effondrer. »

Dans les échanges également, des propositions sont apparues. Xavier Benoist, pour la Fédération des entreprises et des industries de Nouvelle-Calédonie (FEINC, anciennement FINC), a évoqué « la création d’un commissariat au plan opérationnel, ou la création d’un fonds d’investissement pour accompagner le développement économique » de la Nouvelle-Calédonie. Aujourd’hui, il semble clair en écoutant les déclarations des uns et des autres que les chefs d’entreprises n’en peuvent plus.

Après avoir écouté leur interlocuteur avec grande attention, Gérard Larcher et Yaël Braun-Pivet ont, à leur tour, pris la parole. Le président du Sénat a tout d’abord précisé que « le relèvement économique ne pourra pas se faire sans une solution institutionnelle ». Mais, interpellé sur la réelle nécessité de cette mission, le dirigeant des Républicains a poursuivi : « A quoi on sert ? D’abord à venir vous voir, à venir partager avec vous, à vous entendre. Et puis, derrière cela, il s’agit de voir comment avec nos collègues députés et sénateurs nous allons pouvoir promouvoir des réponses ».

« Il faut que chacun fasse son métier »

Des réponses qui devront être rapides pour venir en aide aux entreprises, mais aussi pour répondre aux problématiques liées aux assurances, qui sont « accusées » de ne pas jouer le jeu dans cette période si particulière. « Je crois qu’il faut être capable de gérer de façon exceptionnelle une situation exceptionnelle, mais il faut que cela se fasse à tous les niveaux. J’en ai marre des assurances qui viennent nous dire qu’elles ne peuvent pas assurer parce qu’il y a eu trop de pluie la semaine dernière, que les permanences des parlementaires que nous sommes ne peuvent pas être assurées parce que nous exerçons une mission dangereuse et que des citoyens pourraient venir saccager nos permanences. À un moment, il faut que chacun fasse son métier. L’assurance, sa mission c’est d’assurer un risque. Le risque existe en Nouvelle-Calédonie et vous devez être protégés pour avoir la capacité de redémarrer. »

La visite des présidents des deux chambres aura duré plus d’une heure à Dumbéa. Un déplacement nécessaire, qui devra cependant être suivi d’effets afin que l’économie de la Nouvelle-Calédonie ne s’effondre pas totalement dans les semaines et dans les mois qui viennent.

Lionel Sabot

 

Les deux parlementaires ont rencontré les représentants des chambres consulaires et du patronat, mercredi matin, au pied du centre commercial ravagé par les flammes aux premiers jours des émeutes. "On a l’intention d’aller vite et de ne pas vous laisser tomber", ont-ils promis à des acteurs économiques inquiets.

L’allée noircie avait été rapidement balayée pour permettre à la délégation de pénétrer les lieux. Pour le reste, rien n’a changé en six mois : c’est une galerie commerciale de 34 000 m2 entièrement ravagée par les flammes qu’ont découvert, mercredi 13 novembre, Yaël Braun-Pivet et Gérard Larcher, en visite au Carrefour Kenu-In. Le lieu, choisi pour rencontrer les représentants économiques, est symbolique à bien des égards.

Incendié dès le 14 mai, le premier hypermarché de Nouvelle-Calédonie, ouvert en 1989, témoigne du développement économique qu’a connu le pays à travers les décennies, aujourd’hui complètement à l’arrêt. Il illustre également les conséquences sociales des exactions : les 400 salariés du centre son toujours au chômage partiel, en attendant une éventuelle reconstruction.

La "colère" des entreprises

"Les violences ont été incroyables, incommensurables", a constaté Yaël Braun-Pivet, au milieu des boutiques calcinées. Après un rapide tour du propriétaire, la présidente de l’Assemblée nationale et son homologue du Sénat ont pris le temps d’écouter les doléances des représentants des chambres consulaires et des syndicats patronaux, venus exposer leurs inquiétudes.

Six mois après son incendie, le Carrefour Kenu-In, premier hypermarché de Nouvelle-Calédonie, est toujours dans le même état. Photo Baptiste Gouret

"Chaque jour, trente personnes quittent la Nouvelle-Calédonie. Chaque mois, 45 entreprises entrent en procédure collective", a dépeint David Guyenne, président de la Chambre de commerce et d'industrie (CCI). Un manque à gagner pour l’économie du territoire, que les aides actuelles de l’État ne suffisent pas à compenser, alerte le monde économique. Les difficultés rencontrées par les entreprises pour percevoir le Fonds de solidarité (FSE) se multiplient ces dernières semaines, et la prolongation du chômage partiel jusqu’en décembre est jugée insuffisante. "Depuis plusieurs mois, il ne se passe plus rien, a regretté Mimsy Daly, présidente du Medef, devant les deux parlementaires. Nous n’avons pas d’interlocuteur, il n’y a pas de méthode ni de vision. Et nous n’avons plus le temps."

Xavier Benoist, président de la Fédération des entreprises et industries (Feinc), a voulu pour sa part exprimer "la colère des entreprises", notamment envers l’État, incapable de protéger "nos outils de production" et qui peine aujourd’hui à compenser les pertes. À cela s’ajoute la crainte de "mauvaises décisions" concernant la reconstruction. "Il ne faut surtout pas reconstruire à l’identique", a imploré ce dernier, avant de conclure par une question adressée aux deux présidents : "A quoi va servir votre visite ?"

Trouver des solutions "originales"

Comme depuis le début de leur déplacement, Yaël Braun-Pivet et Gérard Larcher ont voulu convaincre de l’intérêt de leur mission en Nouvelle-Calédonie, face à des représentants politiques et économiques lassés des visites officielles sans lendemain. "Notre déplacement ici n’est pas vain, il nous permet aussi de prendre conscience de ce que vous avez vécu", a défendu la présidente de l’Assemblée nationale. Il doit aussi permettre de trouver des solutions au "relèvement économique" de l’archipel, selon le terme choisi par Gérard Larcher. "On a l’intention d’aller vite et de ne pas vous laisser tomber", a promis Yaël Braun-Pivet.

Frédérique Pentecost, fille de Philippe Pentecost, à l’origine de la construction de Kenu-In en 1989, a déroulé l’histoire de ce centre commercial, aujourd’hui complètement détruit. Photo Baptiste Gouret

Plusieurs pistes semblent avoir déjà été retenues par les deux présidents : "il vous faut un interlocuteur", a souligné le président du Sénat, évoquant notamment un "commissaire au plan" qui serait chargé de suivre le dossier calédonien sur le plan économique. Concernant le chômage partiel et le FSE, "nous allons faire des propositions à l’exécutif", a assuré le duo parlementaire. Un travail devrait également être mené avec les assurances, toujours très frileuses à l’idée de réassurer les entreprises calédoniennes.

"Comme pour la question institutionnelle, il va falloir que nous soyons originaux", a admis Gérard Larcher.

 

 

En Nouvelle-Calédonie, « l'effondrement » du financement bancaire empêche la reconstruction

En Nouvelle-Calédonie, « l'effondrement » du financement bancaire empêche la reconstruction | 11/11 Les Echos 

Les prêts bancaires pour les particuliers sont quasiment à l'arrêt tandis que ceux accordés aux entreprises ont été divisés par deux. Les dispositifs de soutiens actuels montrent leurs limites. Sans ces financements bancaires, impossible de s'atteler à la reconstruction. Sans ces financements bancaires, impossible de s'atteler à la reconstruction. (AFP). Par Gabriel Nédélec. 

C'est la double peine pour les habitants de la Nouvelle-Calédonie. Non seulement l'île est dévastée, mais la reconstruction, et plus globalement la reprise économique, sont toujours au point mort, six mois après les graves émeutes de mai.

Le blocage assurantiel est en train de faire tache d'huile sur le financement, aussi bien pour les entreprises, que pour les ménages. Outre le fait de ne pas avoir encore été totalement remboursées des dégâts subis, les entreprises se retrouvent dans l'impossibilité de s'assurer à nouveau , ce qui complexifie leur accès au crédit. Et ce, dans des proportions dramatiques pour le territoire, s'alarment les responsables locaux. « Il y a un effondrement du crédit », lâche tout simplement Mimsy Daly, la présidente du Medef Nouvelle-Calédonie, interrogée par « Les Echos ».

Selon les derniers chiffres de l'IEOM (l'Institut d'Emission d'Outre Mer) et de l'ISEE (l'Institut de la Statistique des Etudes Economiques Nouvelle-Calédonie) datés de la fin du mois d'octobre et que « Les Echos » se sont procurés, les crédits à l'habitat sont quasi à l'arrêt, avec une baisse 89 % sur un an. Pour les prêts à la consommation, l'effondrement atteint 72 %. « Il faut imaginer ce que cela signifie pour le marché automobile ou les biens d'équipement des habitations », souligne la responsable du Medef.

Prêts aux entreprises divisés par deux. D'autant que les banques ne prêtent pas plus aux entreprises en ce moment. Les octrois de crédits d'investissement pour les sociétés non financières ont été divisés par deux sur les neuf premiers mois de l'année, à 120 millions d'euros contre 230 millions d'euros l'année dernière, toujours selon les chiffres de l'IEOM. Dans le même temps, le taux des créances douteuses au sein des portefeuilles des banques est en progression (6,35 % en juin, contre 5,13 % en décembre).

Sans ces financements bancaires, impossible de s'atteler à la reconstruction, déplore le député Kanak Emmanuel Tjibaou. « 96 % des dommages concernent les entreprises et l'outil de production, rappelle-t-il. Nous avons sollicité toutes les instances possibles, de l'Etat à la Banque de France en passant par la Caisse des Dépôts. »

Interrogées, les banques assurent continuer « de financer l'économie de Nouvelle-Calédonie », selon un porte-parole de la Fédération bancaire française (FBF). Au total, les établissements ont « reporté des échéances ou financé de nouveaux crédits sur des prêts d'un encours total de près d'un milliard d'euros », précise l'organisation représentante du secteur. Par ailleurs, les banques « distribuent notamment des prêts garantis par la Sogefom (la société de gestion du fonds de garantie de l'Outre-mer, une entité liée à l'Agence Française de Développement, NDLR) qui permettent aux entreprises de consolider leurs encours bancaires ou de financer la reconstruction », poursuit la FBF.

Reports d'échéances. Dès le lendemain des émeutes, le patron de la fédération - alors Nicolas Namias, le dirigeant du groupe BPCE - avait en effet promis de soutenir le territoire d'Outre-mer en formulant trois promesses : maintien des flux de paiement, report d'échéances de prêts et discussion avec les autorités pour la mise en place d'un dispositif de prêt garanti. Interrogé, le dirigeant assure que « tous [ses] clients ont bénéficié du report d'échéance ». Pour BPCE, le sujet est particulièrement important puisqu'il s'agit du premier groupe bancaire du territoire avec ses deux filiales, la BCI (rattachée à la BRED) et la BNC. D'où la prise de position rapide de Nicolas Namias au lendemain des violences.

La Nouvelle-Calédonie au bord de l'effondrement économique. « Les reports d'échéances ont été bien utilisés par les entreprises, indique Mimsy Daly. Ils ont même été spontanément portés par les banques de 3 à 6 mois dans un grand nombre de cas. Mais nous arrivons à la fin de cette période. » Par ailleurs, les prêts adossés à la Sogefom montrent également leurs limites, et ce, malgré la création d'un dispositif spécial depuis la crise de mai qui étend la couverture et la garantie. « Ces prêts sont efficaces mais ils sont plafonnés et ne peuvent être souscrits pour les besoins de trésorerie des entreprises, poursuit-elle. Or, avant crise déjà, la majorité des prêts répondaient à ce type de besoin. »

Nouvelle enveloppe d'aides. Contacté, Bercy n'a pour le moment pas donné suite à nos sollicitations. Mardi, le ministre des Outre-mer, François-Noël Buffet a cependant annoncé le dépôt de trois amendements au projet de loi de finances, dont le déblocage d'une nouvelle enveloppe de 80 millions d'euros pour la reconstruction. Les deux autres amendements concernent le rehaussement de 50 % du montant de la garantie de l'Etat au prêt susceptible d'être consenti par l'Agence française du développement, qui passera de 500 millions à 770 millions d'euros.

Mais une grande partie du problème reste du côté de l'assurance. Sans solution de ce côté-là, il sera difficile de relancer la machine du financement bancaire. La FBF reconnaît elle-même que c'est un obstacle majeur : « Aujourd'hui, les assurances contre les émeutes ne sont pas disponibles en Nouvelle-Calédonie. C'est un facteur dont les banques tiennent compte lorsqu'elles apprécient chaque dossier de financement. Il s'agit de décision au cas par cas. », affirme la fédération.

Rapport NC ECO "Solutions d'avenir : Soutenir, Innover, Rebâtir

Le MEDEF-NC a le plaisir de vous présenter la dernière publication de notre collectif NC ÉCO, le rapport : "SOLUTIONS D'AVENIR : SOUTENIR, INNOVER, REBÂTIR".

Ce projet a été élaboré en réponse aux exactions qui ont débuté en mai et a servi de fondement à notre contribution au PS2R. Nous tenons à exprimer notre profonde gratitude à tous les contributeurs, sans qui ce travail n’aurait pas pu voir le jour. Cette mobilisation exceptionnelle des acteurs économiques démontre notre engagement collectif à préserver les entreprises et l’ensemble de l'économie.

L'économie calédonienne, déjà fragile depuis de nombreuses années, a subi des dommages considérables. Bien qu'un retour à la sécurité semble s'amorcer, la perte de pouvoir d'achat et l'instabilité institutionnelle continuent de freiner la consommation et l'activité, risquant de nous mener à une sévère récession. Dans ce contexte, les acteurs économiques de Nouvelle-Calédonie, sous l'égide de NC ÉCO, proposent un plan de redressement ambitieux. Celui-ci repose sur la réduction des dépenses publiques, une réforme fiscale radicale, la diversification économique et la création d'un environnement attractif pour les investisseurs et les talents.

Merci encore à tous ceux qui se sont mobilisés pour ce projet essentiel.

 

>> RAPPORT NC ECO 2024 Solutions d-Avenir <<

 

CONFERENCE DE PRESSE NC ECO DU 04/11/2024

Présentation du rapport en conférence de presse du 04/11/2024 :

>>Rapport NC ECO "Solutions d'avenir : Soutenir, Innover, Rebâtir | MEDEF NC<<

 

NC ECO DANS LES MEDIAS

 

NC Éco dévoile ses propositions - 05/11 La Voix du Caillou Les membres de NC Éco ont officiellement présenté hier, devant la presse, leur contribution au Plan de sauvegarde, de refondation et de reconstruction (PS2R), exposant les points déjà abordés dans notre édition de lundi.

À la CCI, plusieurs figures du monde économique calédonien ont détaillé hier matin leur vision. David Guyenne, président de la CCI-NC, Elizabeth Rivière, présidente de la CMA-NC, Mimsy Daly, présidente du Medef-NC, Guylain De Coudenhove, directeur général de CAP-NC, ainsi que Nicole Moreau et Pierrick Chatel, respectivement présidente et secrétaire général de la CPME-NC, étaient présents. « Les travaux autour de ce plan ont été menés avec la contribution de centaines de chefs d’entreprise, tous secteurs confondus », a souligné David Guyenne, ajoutant que chaque thématique « a mobilisé au minimum une vingtaine de personnes ». Nicole Moreau a insisté sur le rôle central des TPE, PME et travailleurs indépendants, la « base de l’économie calédonienne ».

Parmi les mesures immédiates, l’aide à l’activité et à la trésorerie des entreprises est présentée comme prioritaire. Nicolas Moreau met en garde contre l’arrêt du chômage partiel au 31 décembre, rappelant l’importance de ce soutien pour préserver les TPE et PME : elle évoque le maintien nécessaire du fonds de solidarité jusqu’en « juillet 2025 ». Le report des charges sociales et fiscales, la gestion des assurances, le renforcement des forces de l’ordre et l’accompagnement des collectivités figurent également parmi les priorités.

Baisser la dépense publique

Comme évoqué dans notre édition de lundi, la réduction de la dépense publique est le premier axe de travail de NC Éco. Pour David Guyenne, cette réduction est « tout simplement nécessaire, inéluctable, obligatoire ». Il propose d’« améliorer la performance des services publics ou évidemment éliminer certains services publics, éliminer certaines redondances ». Parmi les pistes figure la réduction du nombre d’agents publics, détaillée par Mimsy Daly, présidente du MEDEF. Selon elle, « la réduction de la dépense publique passera à la fois par la réduction du nombre d’agents publics, mais aussi par un travail sur les rémunérations ». Elle rappelle qu’il faut « qu’ils soient associés à ces réflexions » et qu’« il ne s’agit pas de baisser du jour au lendemain le salaire des fonctionnaires, il s’agit de réfléchir sur le long terme à la possibilité de rémunérer différemment la fonction publique et puis à travailler aussi sur nos institutions ». NC Éco estime aussi qu’« il y a un échelon institutionnel de trop en Nouvelle-Calédonie ». Pour la présidente du Medef, il est temps que « les politiques aient le courage de traiter ce sujet de façon réaliste, en justifiant aux Calédoniens le coût de nos institutions par rapport aux bénéfices que les Calédoniens en retirent ».

En plus de la dépense publique, les neuf autres thématiques incluent la fiscalité, la santé, la priorisation des filières, l’insertion et la formation professionnelles, le transport, la construction et le logement, l’énergie, le nickel, ainsi qu’une stratégie pour une Nouvelle-Calédonie attractive. L’intégralité de ce dossier sera bientôt consultable en ligne.

 

Crise en Nouvelle-Calédonie : ce qu'on peut retenir des solutions proposées par le monde économique - TVNC La 1ère 05/11/2024 Les membres de NC Eco ont présenté ce lundi une liste de propositions économiques. Des mesures, qui d'après eux, permettraient de sortir la Nouvelle-Calédonie du marasme. (...)

 

 

L'Actu en 3' - Mardi 5 Novembre 2024 - NoumeaPost NC ÉCO A PRÉSENTÉ SES PROPOSITIONS ADAPTÉES AUX CIRCONSTANCES ACTUELLES
Fruit d’un long travail et d’un vaste exercice de concertation avec l’ensemble des acteurs économiques du territoire, le document de NC Eco constitue aujourd’hui la seule proposition concertée et complète pour instituer un modèle économique calédonien.

Ajusté compte tenu de la donne nouvelle résultant de l’insurrection du 13 mai, il a été présenté hier matin. Il souligne la condition préalable de diminution de la dépense publique pour redonner à la Nouvelle-Calédonie une attractivité et une perspective à long terme en matière économique. Objectif suggéré, ramener le coût de la dépense publique de 20% à 12% du Produit Intérieur Brut en 5 ans.

S’agissant de la fiscalité, NC Eco constate la dégradation vertigineuse des recettes en raison de la destruction d’une grande partie de l’appareil productif, et demande à la fois une réforme et une simplification. Les propositions soulignent que la préservation d’un bon système de santé est indispensable, et concernent l’ensemble des secteur clés de l’économie, énergie, formation, transport, construction, ainsi que la recherche de nouvelle filière innovantes à développer.

Autres conditions à un redémarrage de l’économie sur ces bases nouvelles, la poursuite du soutien de l’État, notamment pour ce qui concerne le chômage partiel, au moins jusqu’à la mi-2025. Pour NC Éco, la reconstruction passe aussi par l’amélioration de la problématique déjà posée des assurances, et le maintien de la sécurité sur le territoire. Piste pour aider au financement de la reconstruction : une défiscalisation métropolitaine pour les investissements liés à la reconstruction.

Le document actualisé sera transmis à l’ensemble des décideurs institutionnels et ne manquera pas, certainement, d’enrichir le plan S2R du gouvernement.

 

Baisse des dépenses publiques, réforme fiscale, diversification… les solutions du monde économique à la crise | 05/11 Les Nouvelles Calédoniennes Les représentants de NC Eco ont tenu une conférence de presse, ce lundi 4 novembre, afin de dévoiler le contenu d’un rapport de 140 pages listant leurs propositions pour transformer le modèle calédonien. Tour d’horizon des préconisations du monde économique censées "redresser" le pays. (...)

 

INFO SOIR 04/11/24 | Radio Rythme Bleu : 140 pages de propositions. NC Eco a présenté sa contribution à l’avenir du territoire. Ils formulent des propositions autour de 10 axes pour mettre l’économie au cœur du modèle calédonien. NC Eco pose d’abord un préalable : la réduction des dépenses publique pour les ramener de 20 à 12% du PIB en 5 ans, soit le même niveau que la métropole. NC Eco, qui souhaite rendre la Nouvelle Calédonie plus attractive, demande également une réforme de la fiscalité en proposant uniquement 9 taxes et impôts.

 

Rencontre avec… Christopher Gygès - 05/11 La Voix du Caillou (...) LVDC : Le plan a reçu des critiques, notamment de la Fédé, qui reproche au plan d’être « néolibéral » et directement inspiré de NC Éco, qui regroupe notamment les organisations patronales. Qu’en dites-vous ? C.G. : Je pense que c’est le président du gouvernement qui a le mieux répondu sur cette partie. Ce plan, il est pragmatique. Il nous permet aujourd’hui d’apporter une réponse sociétale au problème à travers le modèle sociétal, mais également une réponse économique et sociale aux entreprises qui se posent la question de réinvestir ou non en Nouvelle-Calédonie. On a peut-être eu jusqu’à présent une Nouvelle-Calédonie trop administrée. Ce plan, il ne se veut pas libéral ou ultralibéral ou autre. Il veut simplifier la vie des Calédoniens le plus possible pour qu’ils retrouvent confiance dans la Nouvelle-Calédonie.

 

Caledonia TV - Journal du 04/11/2024

 

Des pistes pour économiser - NC ECO - 04/11/2024 La Voix du Caillou Ce lundi, le collectif NC Éco, créé en 2020 et regroupant de nombreux acteurs économiques (Medef, CCI, Finc, CPME…), présentera à la presse sa contribution au PS2R (plan de sauvegarde, de refondation et de reconstruction) porté par le gouvernement de la Calédonie. Ce rapport, long de 139 pages et dont nous avons eu connaissance, est nommé « Solutions d’avenir : soutenir, innover, rebâtir » . Il est construit autour de dix thèmes : réduire la dépense publique, repenser la fiscalité, réformer le modèle de santé, soutenir les filières qui le méritent, travailler sur la formation et l’insertion professionnelles, rationaliser le transport, améliorer le logement, être plus efficient sur l’énergie, s’interroger sur le nickel, et faire que la Calédonie redevienne attractive.

 

POURQUOI EN NOUVELLE-CALÉDONIE, PLUS RIEN NE SERA COMME AVANT - 05/11 NoumeaPost 

Le document de NC Eco va probablement faire réagir. Il s’appuie en effet sur un principe de réalité. Non pas de réalité augmentée, comme celle dans laquelle le territoire s’était installé depuis de trop nombreuses années, mais la « vraie » réalité, celle de l’argent qui n’est pas produit par magie, mais par des paramètres économiques qui possèdent une rigueur le plus souvent implacable.

Les acteurs économiques, qui engagent leurs propres finances, qui se soumettent à des risques qui peuvent les mettre en cause directement, et dont dépendent la croissance, source de ressources publiques, n’ont pas le choix. Ils lancent un ultime cri d’alarme à la puissance publique pour fonder une orthodoxie économique conforme à la réalité d’aujourd’hui. Quelle est-elle ?

L’argent facile n’existe plus. Pour les décideurs, il ne suffit plus de lever des impôts ou d’alourdir ceux qui existent, pour trouver des recettes destinées à alimenter un train de vie excessif. La manne fiscale est tarie. Il faut, au contraire, inventer les leviers destinés assurer une action publique dimensionnée aux capacités du territoire.

Du point de vue de la production de richesse, la sphère publique est en grande partie, improductive. Il faudra donc séparer l’ivraie du bon grain. Combien d’établissements publics, chaque année plus nombreux et plus coûteux, sont peu utiles, voire inutiles. Certaines institutions, elles-mêmes, sont devenues budgétivores, augmentant sans cesse leurs dépenses de fonctionnement presque sans (...)

 

 

Retour sur le 71e congrès mondial des patronnes - 01/11/2024 La Voix du Caillou

Retour sur le 71e Congrès Mondial des Femmes Chefs d'Entreprises Mondiales – FCEM : Une délégation calédonienne engagée vers un avenir international et solidaire.

Consultez le Dossier de presse dans cet article : FCE | Conférence de presse au retour du Congrès international des Femmes Chefs d'entreprises Monde à Sydney | MEDEF NC

 

Les Femmes Chefs d'Entreprises de Nouvelle-Calédonie reviennent de Sydney avec une vision renouvelée pour le développement économique du territoire et le rayonnement de l’entrepreneuriat féminin.

 

Les Femmes Chefs d'Entreprises de Nouvelle-Calédonie ont convié la presse ce Jeudi 31 octobre 2024 au MEDEF-NC, pour partager les rencontres, participations et découvertes des 20 chefs d'entreprises fraichement revenues du 71ème congrès mondial des Femmes Chefs d'Entreprises (FCEM), qui s'est tenu à Sydney du 23 au 25 octobre 2024. Ce congrès qui a regroupé des femmes chefs d'entreprises de 120 pays sur les cinq continents, est un forum international d'échanges et de réflexion sur le leadership féminin dans le monde économique.

Elles reviennent avec une vision renouvelée pour le développement économique du territoire et le rayonnement de l’entrepreneuriat féminin.

 

La délégation a exposé l'importance d'une vision long terme et internationale pour re-développer nos entreprises de Nouvelle-Calédonie.

 

"Le formidable partage d'expériences avec ces 400 femmes a contribué à notre motivation pour rebondir après le terrible coup infligé à l'économie en général et à nos entreprises en particulier. Nous avons reçu pour ce faire le soutien des FCE France et de WCEI Australie, toutes deux parties intégrantes du réseau FCEMonde". Barbara Vlaeminck, Présidente des FCE-NC

 

FCE Nouvelle-Calédonie dans les médias :

Chômage en Nouvelle-Calédonie : décryptage sur RRB dans les jeudis de l'économie du 31/10/2024. 

Chômage en Nouvelle-Calédonie : décryptage sur RRB dans les jeudis de l'économie du 31/10/2024. En raison de la crise qui touche la Calédonie, de nombreuses entreprises ont donc recours au chômage. Il existe aujourd’hui 5 régimes de chômage différents. A qui s’adressent-ils ? Comment sont-ils gérés ? Et financés ? C'était le thème des Jeudis de l’Economie Radio Rythme Bleu. Jean-François Bodin a reçu le directeur de la CAFAT Xavier Martin, et le Président de la Commission Economie-Fiscalité du MEDEF-NC, Ronan Daly, également Président du Syndicat des commerçants.

 

Économie calédonienne : défis et perspectives avec Bertrand COURTE, Vice Président du MEDEF-NC

Radio NC La 1ère 30/10 | Économie calédonienne : défis et perspectives | MEDEF NC Podcast qui aborde un sujet crucial pour notre communauté d'entrepreneurs : l'état actuel de notre économie calédonienne. Dans cet épisode, nous faisons un point de situation sur les défis auxquels nos entreprises font face aujourd'hui et discutons des perspectives d'avenir, notamment avec la venue prochaine du ministre des Outre-mer.

Avec : Bertrand Courte, vice-président du MEDEF-NC, Jean-Marc Burette, secrétaire général de  l'USOENC et David Guyenne, président de la CCI-NC

 

 

Mission d’enquête menée par le Forum des Îles du Pacifique - 28/10/2024

Mimsy DALY, Présidente du MEDEF-NC : "Dans le cadre de la mission d’enquête menée par le Forum des Îles du Pacifique, j’ai été auditionnée au titre du Medef-NC avec mes collègues de NC ECO. Nous avons pu témoigner auprès des premiers ministres de Tonga (M. Siasi Sovelani), de Fiji (M. Sitivini Rabuka) et des Îles Cook (M. Mark Brown) et du ministre des affaires étrangères des Îles Salomon de la violence qui avait frappé le monde économique calédonien et des conséquences dévastatrices de ces exactions pour l’ensemble de la population de la Nouvelle-Calédonie. "Avaient-ils conscience de ce qu’ils faisaient ?" est une des questions qui nous a été posée. Logique quand on sait que ce qui a été détruit équivaut à 70% du PIB des Cook, 100% du PIB des Salomon, 40% du PIB des Fiji. Pour autant la réponse à cette question complexe est primordiale et il faudra y apporter toute la lumière."

 

 

RRB - 25/10/2024 - La Présidente du Medef-NC réagit à l’annonce de la prolongation du chômage partiel jusqu’en décembre et interpelle le gouvernement local pour l’application

Mimsy DALY, Présidente du MEDEF-NC invitée du JT dans “l’Oeil de la Rédaction” de CLEDONIA TV ce 24/10/2024

CALEDONIA TV le JT du 24/10/2024

Mimsy DALY, Présidente du MEDEF-NC invitée du JT dans “l’Oeil de la Rédaction” sur le plan de sauvegarde, refondation, reconstruction du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie. Elle revient sur les impacts de la crise, les urgences d’accompagnement des entreprises, le financement du systeme de protection sociale...

 

 

DOSSIER ACTU-NC du 23/10/2024 : Un pari Libéral pour l'avenir de la Nouvelle-Calédonie

DOSSIER ACTU-NC du 23/10/2024 : Un pari Libéral pour l'avenir de la Nouvelle-Calédonie

RRB - L'INVITE DU MATIN : PATRICK DUPONT, Président du conseil d'administration de la CAFAT 24/10/2024

RRB - L'INVITE DU MATIN : PATRICK DUPONT, Président du conseil d'administration de la CAFAT Vendredi, le conseil d’administration de la CAFAT se réuni. A cette occasion, Patrick Dupont, qui occupe la présidence tournante de la CAFAT depuis 1 an passera la main à un représentant du monde syndical. Il était notre invité à 7h30, pour évoquer les temps forts de son mandat, marqué par les conséquences des émeutes. L’occasion d’évoquer avec lui les défis à venir.   

 

 

Que pensent les acteurs économiques de Nouvelle-Calédonie du PS2R ? 23/10/2024

L'invité du matin RRB 23/10/2024 - Mimsy-DALY, porte-parole du collectif NC ECO "Que pensent les acteurs économiques du PS2R?" Nous sommes revenus sur le PS2R, le plan de sauvegarde, de reconstruction et de refondation du Gouvernement, avec Mimsy Daly, présidente du MEDEF et l'une des porte-paroles de NC Eco. PODCAST : https://youtu.be/Ep0vC8FNPns?si=qF9WYregH4z348zo

 

 

JT NC La 1ère du 22/10/2024

 

 

Podcasts medias et déclarations officielles du MEDEF Nouvelle-Calédonie au 2ème trimestre 2024

Exactions en Nouvelle-Calédonie - Revue de presse Mai Juin 2024

Ref >>Exactions en Nouvelle-Calédonie - Revue de presse socio-économique du MEDEF-NC | MEDEF NC<<

 

(...) « Le diagnostic vital de l’économie calédonienne est engagé », peut-on lire dès l’introduction du courrier. Le Medef, accompagné de nombreux autres acteurs économiques locaux, déplore que les mesures prises jusqu’à présent soient insuffisantes. Les entreprises, même celles non directement touchées par les récents troubles, sont en grande difficulté, victimes du ralentissement brutal de l’économie et de la perte de confiance générale.

Un constat accablant. « A part quelques secteurs économiques épargnés, l’ensemble de l’économie calédonienne est à l’arrêt », souligne le Medef. Les entreprises non brûlées et non vandalisées deviennent malgré elles sinistrées en raison de la diminution de la consommation et de la persistance des troubles publics. La situation est jugée « gravissime », et le retour à la normale semble loin. Le communiqué met en lumière l’inefficacité des premières mesures de soutien, considérées comme des « mesurettes » ne réglant en rien les problèmes structurels actuels.

Les chiffres parlent d’eux-mêmes : près de 20000 chômeurs attendus à la fin du mois, soit près d’un tiers des employés du secteur privé. Des dégâts estimés à plus de 1,5 milliard d’euros (179 milliards de francs) par l’IEOM, chiffre qui n’inclut pas les pertes d’exploitation et autres dommages indirects. Le gouvernement, jeudi, a parlé de 265 milliards de francs de dégâts. Ces données marquent la profondeur de la crise que traverse actuellement le territoire. (...)

 

 

 

Même si la situation s’améliore, les exactions se poursuivent. Les commerçants – ceux qui ont pu conserver une activité - restent inquiets pour la sécurité de leurs magasins. Ceux qui ont été impactés sont pris par les formalités d’assurances ou de reconstruction. Et ils s’inquiètent tous pour l’avenir de leur activité.

 

  • « On a vu personne depuis le début des émeutes » - La Voix du Caillou : Malgré peu de destructions directes, avec plus de 35 000 annulations de nuitées et de prestations, le deuxième secteur économique de Nouvelle-Calédonie accuse « plusieurs milliards de pertes ». Fermetures des aéroports, blocages des routes, fermetures des sites, comme beaucoup d’autres, le secteur du tourisme en Nouvelle-Calédonie paye les pots cassés de la situation insurrectionnelle du Caillou. Ce sont les 5 000 emplois directs du milieu qui sont aujourd’hui « menacés ». Si d’après Nouvelle-Calédonie Tourisme, « il y a heureusement peu de dégradations sur des sites touristiques à déplorer », l’économie du pays liée à ce secteur tourne au ralenti. Une économie « importante puisque la deuxième du pays, d’après Philippe Artigue, directeur communication chez Nouvelle-Calédonie Tourisme. Pour 2023, on estime les recettes du secteur à plus de 50 milliards, donc si la Nouvelle-Calédonie se coupe de cette base, on ajoute de la crise à la crise. » (...)

  • Crise en Nouvelle-Calédonie. A Houaïlou, le Centre de formation aux techniques de la mine a brûlé - Nouvelle-Calédonie la 1ère 02/07/2024 (francetvinfo.fr)

  • Le Théâtre de l’île annule sa saison culturelle - La Voix du Caillou

  • VIDÉO. 01/07/2024 Crise en Nouvelle-Calédonie : trois entreprises incendiées à Ducos, environ 80 salariés pénalisés - Nouvelle-Calédonie la 1ère (francetvinfo.fr)

  • Les acteurs économiques écrivent aux élus - La Voix du Caillou Le Medef, la CCI, la Chambre de métiers et de l’artisanat, l’Union des entreprises de proximité (U2P), la Chambre d’agriculture et de la pêche, la CPME et tous les syndicats professionnels qu’ils représentent, sont signataires de ce courrier. Ils s’adressent aux élus calédoniens, n’ayant obtenu aucune réponse du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie à leur courrier du 19 juin. Ils soulignent tout d’abord que, « conséquences directes des destructions d’entreprises, des pertes d’emplois colossales et de l’effondrement de la consommation, les pertes fiscales déjà constatées à hauteur de 31 milliards pour l’année 2024 ne pourront que s’amplifier tant notre tissu économique est endommagé par les exactions encore en cours ». (...)

  • Oui aux réformes, mais avec l’administration de l’État (madein.nc)

  • Les acteurs économiques adressent un courrier aux élus du Congrès | Les Nouvelles Calédoniennes (lnc.nc) Une cinquantaine d’acteurs économiques du Caillou adressent ce vendredi un courrier aux membres du Congrès. Dans cette lettre, ils demandent aux élus que l’administration des aides à la relance économique soit directement gérée par l’État, en concertation avec les professionnels du secteur. (...)

  • «LES ÉMEUTIERS NE SONT PAS MIS EN ÉTAT DE NUIRE ET CONTINUENT DE DÉTRUIRE LA NOUVELLE-CALÉDONIE», REGRETTE LE PRÉSIDENT DU SYNDICAT DES COMMERÇANTS DE L'ÎLE https://www.cnews.fr/videos/france/2024-06-29/les-emeutiers-ne-sont-pas-mis-en-etat-de-nuire-et-continuent-de-detruire-la

  • PODCAST Radio Rythme Bleu 28/06/2024 relatif au courrier des acteurs économiques adressé jeudi 26/06 aux élus du Congrès suite à la lettre ouverte datée du 19 juin restée sans réponse. Les pertes fiscales depuis le 13 mai ont déjà été évaluées à 31 milliards. Le gouvernement estime même avoir besoin d'une aide d'au moins 80 milliards pour boucler son année budgétaire (hors reconstruction). Saluant les travaux engagés par le Gouvernement pour réduire les dépenses de fonctionnement, le courrier souligne que les réformes structurelles nécessaires seront insuffisantes sans un plan robuste de relance économique qui ne pourra être que financé par l'État. En conséquence, il est demandé aux élus du Congrès de solliciter une intervention directe de l'État pour coordonner les aides à la reconstruction en coordination avec tous les acteurs locaux. Consulter le courrier au élus du Congrès : 2024-06-26courriercongres.pdf (medef.nc)

 

 

Les fédérations professionnelles sont inquiètes de la situation d’urgence. Elles se sont regroupées pour écrire au gouvernement, et demandent la mise en place d’un moratoire fiscal et social total, en plus des moratoires bancaires, jusqu’au 31 Décembre 2024, pour l’ensemble des entreprises. Elles se disent inquiètes alors que les réponses tardent à venir sur les urgences en termes d’assurance et de financement immédiat des entreprises. Ce moratoire fiscal et total qu’elle réclament jusqu’à la fin de l’année, est la seule condition, estiment-elles, pour que leurs entreprises puissent continuer à payer les salaires, les stocks, ou les fournisseurs. Elles demandent une réponse de la part du gouvernement avant le 25 Juin.

 

 

 

 

 

A ce jour, on estime à 7000 le nombre de salariés ayant perdu leur emploi suite aux violences de la CCAT. La grande majorité d’entre eux auront recours au chômage partiel ou total. Il faut le financer. Le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie a instauré « deux allocations chômages spécifiques (partiel et total renforcé). Elles sont destinées à compenser les pertes de rémunérations des salariés et des entreprises impactées par les exactions, à favoriser le maintien des contrats de travail et à garantir un pouvoir d’achat minimum pour les travailleurs touchés. » Mais il faut les financer, aussi hier le gouvernement a adopté un projet de délibération qui permet le versement d’une subvention de 6 milliards de francs à la CAFAT. Ces 6 milliards devraient permettre de financer les allocations chômages pour les seuls mois de mai et de juin. « Cette subvention, précise le gouvernement, sera financée grâce à une aide de l’État du même montant. Le reste du financement du dispositif est en cours de traitement avec l’Etat ». Pour que cette délibération soit adoptée rapidement, le gouvernement a demandé l’ouverture d’une session extraordinaire du Congrès.

L’urgence, mais après

Mais on est là dans l’urgence et dans le court terme, car après le mois de juin que se passera-t-il, a fortiori si le nombre de demandeurs d’emploi explose, comme on peut le craindre ? Par ailleurs, et c’est ce qui est confirmé ici, sans l’Etat, la Nouvelle-Calédonie ne dispose d’aucun levier financier pour assurer le versement des allocations chômage. La crainte tient à l’ampleur de la perte de revenus de tous ceux qui vont se retrouver sans emploi, et aux conséquences pour la consommation et l’économie. L’inquiétude tient aussi aux décisions d’une éventuelle nouvelle majorité à l’Assemblée et d’un nouveau gouvernement, concernant le nécessaire soutien de la France à l’économie calédonienne.

 

Jean-François Bodin recevait Laurent Jeandot, le président de l’APCA, l’association professionnelle des concessionnaires automobiles, Laurent Vircondelet, président du syndicat des importateurs, mais aussi de la fédération du commerce, et Dominique Lefeivre, le patron de biscochoc.

Certains ont tout perdu, d’autres ont subi des dégâts considérables, des filières sont mises à mal. Dans les Jeudis de l’Economie, nous recevions des chefs d’entreprises ou responsables de syndicats professionnels qui ont subi de plein fouet le déchainement destructeur qui a marqué les premiers jours des émeutes. Comment réagissent-ils ? Quelles questions se posent-ils pour la suite ?

Les acteurs économiques sont dans la plus grande incertitude quant à l'avenir de leurs entreprises. Quel que soit le secteur d'activité, les dégâts considérables infligés par les émeutes ont des conséquences catastrophiques sur l'emploi notamment. Dans une conférence de presse organisée ce matin à Ducos, beaucoup ont dit redouter de ne pouvoir payer aucun salaire au mois de juin. Le Medef de son côté juge insuffisantes les mesures annoncées par le ministre de l'économie Bruno Lemaire, et appelle le gouvernement de la Nouvelle Calédonie à prendre ses responsabilités.

Au milieu des ruines de Ducos, une vingtaine d'acteurs économiques se sont réunis ce matin pour alerter sur la situation dramatique de l'économie calédonienne et appeler à des mesures urgentes. De nombreux chefs d'entreprises comme Guillaume Benoît sont dans le flou le plus total. Et craignent de ne pas pouvoir payer les salaires du mois de juin. - SON a écouter en ligne -

Une situation qui n'épargne aucun secteur de l'économie et notamment les sous-traitants de l'industrie du nickel. Malgré les difficultés, certains, comme Barbara Vlaminck, gérante de Socométal et Métalco et présidente de l'association des femmes chefs d'entreprises, ont encore une activité partielle. Et parlent beaucoup avec leurs salariés. - SON a écouter en ligne -

Malgré les entreprises pillées, incendiées, détruites, de très nombreux chefs d'entreprise ont décidé de ne pas baisser les bras. Encore faut-il savoir comment reconstruire confirme la présidente du Medef NC Mimsy Daly. - SON a écouter en ligne -

Hier soir les organisations patronales ont pu échanger pendant une vingtaine de minutes par visio-conférence avec le ministre de l'économie Bruno Lemaire, et les mesures annoncées sont plutôt bien accueillies, même si tous savent qu'elles ne seront pas suffisantes. - SON a écouter en ligne -

Les acteurs économiques qui n'hésitent plus à avertir qu'ils ne pourront sans doute pas honorer leurs échéances fiscales et sociales, car leur priorité reste leurs salariés. Une réalité qui ne serait pas sans conséquences sur les finances déjà exsangues de la Nouvelle Calédonie.

Jean-François Bodin recevait Laurent Jeandot, le président de l’APCA, l’association professionnelle des concessionnaires automobiles, Laurent Vircondelet, président du syndicat des importateurs, mais aussi de la fédération du commerce, et Dominique Lefeivre, le patron de biscochoc.

Certains ont tout perdu, d’autres ont subi des dégâts considérables, des filières sont mises à mal. Dans les Jeudis de l’Economie, nous recevions des chefs d’entreprises ou responsables de syndicats professionnels qui ont subi de plein fouet le déchainement destructeur qui a marqué les premiers jours des émeutes. Comment réagissent-ils ? Quelles questions se posent-ils pour la suite ?

>> https://www.linkedin.com/posts/medef-nouvelle-caledonie

 

Chômage : un soutien financier de l'Etat, "seule solution" selon le président du conseil d'administration de la Cafat - Nouvelle-Calédonie la 1ère (francetvinfo.fr)

  • - PODCAST MEDIA Nouvelle-calédonie la 1ère : Patrick Dupont le représentant du Medef-NC au Conseil d’Administration et Président de la CAFAT - Sécurité Sociale de Nouvelle-Calédonie était l’invité du plateau de NC La 1ère TV ce mardi 4 juin 2024. Facebook - LinkedIn - Youtube : 


- NoumeaPost Extrait : "SANS L’AIDE DE LA FRANCE, LA CAFAT VA RAPIDEMENT COULER ET NE POURRA HONORER LE SYSTÈME D’INDEMNISATION DU CHÔMAGE : Jamais, peut-être, le futur de la Nouvelle-Calédonie n’a autant dépendu de la France. Cela est évident au plan économique, avec la destruction de tout un pan de l’appareil de production, de transformation et de distribution. Mais à présent, c’est l’ensemble du modèle social calédonien qui pourrait sombrer, non pas dans des années, mais dans les jours à venir. Un modèle essentiel en matière de solidarité et de cohésion pour toute société.
Tous les régimes #CAFAT vont être privés de ressources annuelles suffisantes en raison du nombre abyssal de suppression d’emplois, soit définitivement, soit pour plusieurs mois. Dans un tel contexte, le #ruamm, dont dépend notamment le système de santé, et qui se trouve déjà devant une impasse de plusieurs dizaines de milliards, est virtuellement en cessation de paiement. Mais plus grave, si les mesures de redressement dont le vote est en souffrance depuis des mois au Congrès, étaient adoptées, elles seraient en mal d’assurer la pérennité du régime en raison, également, de la disparition de milliers de cotisants (...)

 

- O5/06/2024 "Il demeure impossible de se rendre en toute sécurité sur son lieu de travail" | Les Nouvelles Calédoniennes (lnc.nc)

Le Cabinet DME a réalisé une étude sur les premiers impacts des violences des deux premières semaines. Étude dont nous avons publié les principaux chiffres, et sur laquelle nous revenons en compagnie du fondateur du Cabinet DME, l’économiste Olivier Sudrie.

PODCAST du Live sur le  Youtube Calédonia TV : https://www.youtube.com/live/ZUBgwSbg2kY?si=icbv4s3AKNu-aLEM

 

31/05/2024  Le gouvernement et les acteurs économiques font un point de situation ... Outre-mer la 1ère On a une notion d'urgence, les salaires, c'est la première priorité. Mimsy Daly, présidente du Medef-NC. Avec un compte à rebours : "On est le 31 ... On a une notion d’urgence, les salaires, c’est la première priorité."

 

 

- De sensibiliser les représentants de l’état sur la situation telle qu’elle est sur le terrain ou l’ordre n’est toujours pas rétabli et ou des entreprises ont encore été attaquées et détruites ces dernières nuits,
- D’évoquer les mesures d’urgence, autres que sécuritaires, à prendre afin de permettre ne serait-ce que le versement des salaires, la reprise du travail là ou cela est possible ou le fonctionnement d’entreprises essentielles,
- De faire un point sur les premières mesures annoncées et destinées à répondre aux urgences pour les entreprises détruites,
- D’évoquer le futur économique du territoire afin que les stratégies nécessaires soient pensées dès maintenant.
Le Medef salue le courage des chefs d’entreprise de Nouvelle Calédonie, et le rôle déterminant joué par le Medef Nouvelle Calédonie dans cette crise dont tous les calédoniens seront les victimes.
Le Medef et son président Patrick Martin seconderont de toutes leurs possibilités leurs efforts afin d’obtenir des solutions très rapides, mais aussi de long terme afin de redonner l’espoir à celles et ceux qui font vivre le territoire.

 

 

  • - 31/05/2024  Le gouvernement et les acteurs économiques font un point de situation ... Outre-mer la 1ère On a une notion d'urgence, les salaires, c'est la première priorité. Mimsy Daly, présidente du Medef-NC. Avec un compte à rebours : "On est le 31 ... On a une notion d’urgence, les salaires, c’est la première priorité."

EXTRAIT : La présidente du Medef en appelle au Congrès

Mimsy Daly a pris la parole pour le Medef qu’elle préside. "La situation est catastrophique", martèle-t-elle, en confirmant : "Il va y avoir un volet assurances. Il y a les entreprises détruites, mais aussi les entreprises qui n’ont pas été détruites, victimes collatérales de cette première phase de destruction : les sous-traitants, les entreprises en perte d’exploitation, qui vont se retrouver en cessation de paiements par défaut de trésorerie." Une vague "qui concerne des milliers d'entreprises dans tous les secteurs d'activité". Sans oublier "le secteur métallurgique, contraint par la situation".

La dirigeante patronale insiste : "L’heure est grave. On avance tous les jours. Le gouvernement a écrit des textes de loi. Il faut que ces mesures soient financées. On attend la confirmation de l’Etat et qu’elles soient votées par le Congrès. On a besoin de savoir si le Congrès est prêt à voter les textes de loi qui vont être déposés, dans un délai très court. On a des compétences ici [sur lesquelles] l’Etat n’a pas la main. Nous appelons à la mise en œuvre très rapide du vote."

Avec un compte à rebours : "On est le 31 mai, c’est la fin du mois, on a dix jours pour payer les salaires. Des milliers de Calédoniens sont dans l’attente de ces décisions. Des choix doivent être faits en fonction des décisions qui seront prises." Et même de lancer : "Mieux vaut faire vite que bien. Ils ont besoin d’avoir de la visibilité. On a une notion d’urgence, les salaires, c’est la première priorité."

Thierry Santa a parlé de réunir la commission permanente du Congrès la semaine prochaine, pour examiner les textes pris par le gouvernement ce mercredi. Autre notion de durée : "Si on a l’accord de l’Etat pour les financements exceptionnels, le gouvernement se réunira avant mercredi", a assuré Christopher Gygès.

On sait que le travail qui attend les assurances est colossal. Elles ont d’ailleurs reçu des renforts pour gérer les très nombreux dossiers qu’elles vont devoir gérer. Comment s’organisent-elles ? Quelles sont leurs priorités ? Leurs axes de travail ?

Jean-François Bodin recevait Frédéric Jourdain, le président du COSODA, le comité des sociétés d’assurances de Nouvelle-Calédonie, Jean-Michel Calba, directeur général de Groupama, Jean Goncalvès, directeur général adjoint du groupe Ballande, et Guillaume Benoit, président de l’association des directeurs financiers.

 

 

- 30/052024 : La Nouvelle-Calédonie en état de catastrophe économique - La Voix du Caillou : Fin connaisseur de l’économie calédonienne, de ses rouages et fonctionnements, l’économiste Olivier Sudrie a fait réaliser par son cabinet (Cabinet DME) une première étude d’impact des violences et destructions orchestrées par la Cellule de coordination des actions de terrain (CCAT). "Il a fallu lire et relire le document dont nous nous sommes procurés une copie, pour se convaincre de la réalité des chiffres, tant la catastrophe est d’ampleur. Et encore, il est bien spécifié que la crise n’est pas terminée et que l’intégralité des dégâts n’a pas encore été recensée. Par ailleurs, l’étude ne porte que sur le secteur marchand, à l’exclusion du nickel, de l’agriculture, de l’immobilier, des finances et de l’énergie".

- 30/05/2024 : David Guyenne : "Le coût de la reconstruction est évalué entre 120 et 170 milliards de francs" | Les Nouvelles Calédoniennes (lnc.nc)

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Mimsy Daly, la présidente du Medef de l'archipel, a pour sa part précisé que «plus d'une centaine d'entreprises sont totalement détruites». «Cela ....

  • - Nouvelle-Calédonie: le Medef craint une "catastrophe" pour l'économie de l'archipel YouTube

Invitée sur BFM Business ce jeudi 16 mai, la présidente du Medef Nouvelle-Calédonie, Mimsy Daly a déploré que les entreprises sur place étaient ...

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Mimsy Daly, la présidente du Medef de l'archipel, a pour sa part précisé que « plus d'une centaine d'entreprises sont totalement détruites ».

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Mimsy Daly, la présidente du Medef de l'archipel, a pour sa part précisé que "plus d'une centaine d'entreprises sont totalement détruites" : "Cela ...

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Mimsy Daly, la présidente du Medef de l'archipel, a pour sa part précisé que «plus d'une centaine d'entreprises sont totalement détruites».

  • - Nouvelle-Calédonie : des renforts sont arrivés sur l'île - LesEchos

... Mimsy Daly. Et d'ajouter que la situation « est loin d'être stabilisée ». « C'est une situation totalement inédite pour la Nouvelle-Calédonie et à ...

  • - EN DIRECT - Nouvelle-Calédonie: Trois policiers blessés par balle, dont deux seraient ...JeanMarcMorandini

L'économie calédonienne est structurellement atteinte », a poursuivi David Guyenne, estimant que « l'Etat va devoir intervenir ». Mimsy Daly, la ...

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La présidente du Medef Nouvelle-Calédonie, Mimsy Daly, a fait part de son inquiétude alors que l'archipel est toujours secoué par les émeutes ...

  • - Soir Info (Émission du 15/05/2024) - Vidéo Dailymotion

Mimsy Daly : «C'était une troisième nuit très très compliquée [...] Les civils se sont mobilisés pour défendre eux-mêmes les entreprises et leur ...

  • - les dégâts des émeutes estimés à 200 millions d'euros - NewsDayFR

Mimsy Daly, la présidente du Medef de l'archipel, a de son côté précisé que « plus d'une centaine de commerces sont complètement détruits ...

  • CNEWS on X: "Mimsy Daly : «C'était une troisième nuit très très compliquée [...] Les civils se sont ...twitter.com

Mimsy Daly : «C'était une troisième nuit très très compliquée [...] Les civils se sont mobilisés pour défendre eux-mêmes les entreprises et leur ...

>> RRB jeudi de l'économie Un jeudi de l'économie particulier qui s'attarde sur les difficultés économiques liées aux exactions de ces derniers jours. Jean François Bodin recevait Mimsy Daly, la présidente du MEDEF-NC, David Guyenne, le président de la CCI et Elizabeth Rivière, la présidente de la Chambre des Métiers et de l'Artisanat. https://rrb.nc/podcast/les-jeudis-de-l-economie-9

  • >> RRB jeudi midi https://www.facebook.com/share/v/zpJNia1Jn7g7mcqA/
  • >> France Info

Outre-mer la 1ère - Franceinfo

... NC la 1ère. "Ça a été une nuit d'une grande violence pour le monde économique", s'émeut mardi matin la présidente du Medef-NC. "On peut estimer que ...

 

>> Le Figaro

ACTUALITÉS  
 

Le Figaro

« C'est considérable pour un territoire de cette taille, c'est une ville saccagée, explique la présidente du Medef local, Mimsy Daly. Nos ...

 

>> Le Monde

Le Monde

... Mimsy Daly. Malgré le couvre-feu décrété par le haut-commissariat pour la nuit, la liste des magasins, usines et infrastructures incendiés s'est .

 

>> Les Echos

Les Echos

« En une nuit, ce sont près de 1.000 emplois qui ont été potentiellement détruits », a affirmé la présidente de l'organisation patronale Medef ...

 

>> BFM TV

BFMTV

"Les entreprises ne font pas de politique": la présidente du Medef du territoire déplore les violences envers les entreprises. "Aujourd'hui, ce qui ...

 

>> Ouest Fance

Ouest-France

C'est un drame humain, on ne comprend pas », a lancé la présidente de l'organisation patronale Medef Nouvelle-Calédonie, Mismy Daly. Les ...

 

15/06/2024

>> Nc la 1ere

>> BFM TV : https://www.bfmtv.com/police-justice/emeutes-en-nouvelle-caledonie-plus-de-130-interpellations-la-population-appelee-a-limiter-ses-deplacements_AD-202405141052.html

>> Direct NC La 1 ère 

 

14/06/2024

>> RRB : 

L'INVITE DU JOURNAL : LOUIS LE FRANC | Radio Rythme Bleu (rrb.nc)

- Mimsy Daly journal du 14/05 : Podcasts | Radio Rythme Bleu (rrb.nc)

>> France Inter : 

Réforme du corps électoral en Nouvelle-Calédonie : la présidente du Medef sur place se dit "en colère" et "inquiète" face aux tensions qui éclatent (francetvinfo.fr)

>> LinkedIn

  • https://www.tf1info.fr/justice-faits-divers/en-direct-violences-emeutes-nouvelle-caledonie-une-grande-operation-lancee-pour-reprendre-la-route-entre-noumea-et-l-aeroport-2299839.html
  • https://www.cnews.fr
  • https://www.radio1.pf/en-nouvelle-caledonie-les-entreprises-ne-pourront-pas-toutes-se-relever/
  • 20h TF1 17/05/2024
  • Nouméa: "On s'approche des 500 millions d'euros de dégâts", avance Laurent Vicondelet, président de la Fédération du Commerce de Nouvelle-Calédonie
  • Franceinfo "Des entreprises sont encore assiégées, voire incendiées" déclare sa présidente Mimsy Daly qui prévoit déjà des difficultés pour payer les 

  • Émeutes en Nouvelle-Calédonie: le Medef craint une "catastrophe" pour l'économie de l'archipelBFMTVInvitée sur BFM Business ce jeudi, la présidente du Medef Nouvelle-Calédonie, Mimsy Daly, a partagé son inquiétude alors que l'archipel est secoué ...
  • Nouvelle-Calédonie : des dégâts économiques déjà considérables - Les Echos De notre point de vue, la situation n'est pas du tout stabilisée », pointait jeudi la présidente du Medef de Nouvelle-Calédonie, Mimsy Daly, au micro ...
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  • EN DIRECT - Nouvelle-Calédonie : le coût des dégâts liés aux émeutes estimé à 200 ...LeFigaro La présidente du Medef Nouvelle-Calédonie, Mimsy Daly, a fait part de son inquiétude alors que l'archipel est toujours secoué par les émeutes ...
  • Soir Info (Émission du 15/05/2024) - Vidéo Dailymotion Mimsy Daly : «C'était une troisième nuit très très compliquée [...] Les civils se sont mobilisés pour défendre eux-mêmes les entreprises et leur ...Mimsy Daly : «C'était une troisième nuit très très compliquée [...]
  • les dégâts des émeutes estimés à 200 millions d'euros - NewsDayFR Mimsy Daly, la présidente du Medef de l'archipel, a de son côté précisé que « plus d'une centaine de commerces sont complètement détruits ...
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Mimsy Daly : «C'était une troisième nuit très très compliquée [...] Les civils se sont mobilisés pour défendre eux-mêmes les entreprises et leur ...

Réforme du corps électoral en Nouvelle-Calédonie : la présidente du Medef sur place se dit "en colère" et "inquiète" face aux tensions qui éclatent (francetvinfo.fr)

 

 

Voix du Caillou - 12/05/2024 - La CAFAT au bord de la rupture

Voix du Caillou - 12/05/2024 - Redevance superficiaire : la SLN et la NMC font plier le gouvernement

Communiqué de presse - Nouméa, le 6 mai 2024 - Conférence sociale et économique : Le Medef-NC salue l’initiative du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie

"Vendredi 3 mai, le président du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie, Louis Mapou, annonçait « au nom du gouvernement collégial », la préparation d’un plan de relance économique et la tenue d’une conférence sociale et économique prévue à la fin du mois de mai.

Face à la situation économique actuelle et au regard de l’urgence économique du territoire, le Medef-NC ne peut que saluer cette démarche qui répond pleinement à la volonté et aux demandes successives de la société civile d’être associée à la construction d’un plan de relance économique.

Si les piliers proposés dans ce plan de relance semblent correspondre aux sujets prioritaires qu’il convient de traiter, le Medef-NC espère que leur contenu pourra reposer sur une véritable écoute et que les propositions du monde économique pourront être prises en compte par l’ensemble des décideurs politiques. La relance économique devra par ailleurs être inscrite dans une démarche globale cohérente pour pouvoir répondre à l’urgence économique de la Nouvelle-Calédonie sans pour autant fragiliser davantage le pouvoir d’achat des Calédoniens, en amont comme à l’issue de cette conférence.

Les représentants du Medef-NC se tiennent prêts, aux côtés des élus et partenaires sociaux, à initier les grands travaux et débats nécessaires à la relance du territoire qu’ils appellent de leurs vœux".

 

RETOMBEES MEDIAS :

 

 

 

COMMUNIQUE DU GOUVERNEMENT COLLEGIAL DU 03/05/2024

Le dos au mur, et face à une crise sans précédent aux plan économique et sociale, le gouvernement présidé par Louis Mapou a retrouvé un fonctionnement collégial afin de bâtir  une stratégie de relance pour la Nouvelle-Calédonie. Déjà, la prise de position de son président pour la signature du Pacte Nickel avait fait afficher une adhésion unanime les membres de l’Exécutif. Cette fois, Louis Mapou l’annonce et ses collègues le confirment, chacun, dans son secteur, travaille sur les 4 sujets qui pourraient constituer la colonne vertébrale d’une relance économique : le soutien à la consommation et au pouvoir d’achat, le soutien à l’investissement, le soutien à la trésorerie des entreprise et le maintien des compétences et de l’emploi.

Première étape : une conférence dans les semaines à venir, avec les acteurs économiques et les partenaires sociaux, d’un plan s’étalant sur 3 ans. Celui-ci, préparé en concertation avec les forces vives de l’économie, se veut ambitieux et conclusif, c’est à dire proposer des décisions concrètes comportant un calendrier, des mesures réelles, et des financements. Déjà, 4 membres du gouvernement, Isabelle Champmoreau, Christopher Gygès, Thierry Santa et Yoann Lecourieux avaient pris l’initiative de proposer un plan de relance architecturé et séquencé dans le temps en mars dernier. Cette fois, il s’agira d’un travail global mené par le gouvernement dans son ensemble, et le premier grand dossier mené dans cet esprit depuis son installation en 2021.

Conférence économique contenant des propositions concrètes, ambition de façonner enfin un modèle économique au cours du second semestre, perspective à 3 ans, le calendrier et les grandes lignes du contenu ont été posés. Reste maintenant à le mettre en oeuvre.

Pour le président de l’institution, cet esprit collégial pourrait rejaillir sur celui qui doit présider à la recherche de solutions d’avenir pour la Nouvelle-Calédonie. Un domaine qui relève évidemment des partis politiques, mais que le gouvernement pourrait éclairer par la réalité d’un dialogue entre ses membres issus de toutes les sensibilités politiques.

 

RRB - Les jeudis de l'économie du 25/04/2024

Jean-François Bodin recevait le directeur de l’IEOM Yann Caron et le délégué général du Medef Cédric Faivre.

Les chiffres l’attestent : en 2023, l’économie a montré un réel essoufflement, et les perspectives sont incertaines. C’est ce que relève l’IEOM dans sa synthèse annuelle qui met en avant les principales évolutions et les faits saillants pour l’économie.

 

 

LA VOIX DU CAILLOU du 25/04/2024 - Campagne Medef national "Accueillir plus de stagiaires c'est aussi notre affaires"

Avec le MEDEF-NC vous n'êtes jamais seul pour aider collégiens et lycéens à construire leur avenir.

Le MEDEF-NC est partenaire du salon NUMERIBOOST 25/04/2024

COMMUNIQUE DU MEDEF-NC EN SOUTIEN A LA SLN - 17 AVRIL 2024

Appel urgent à la signature du pacte nickel et à la reprise de l’activité des mines exploitées par la SLN en province Nord.

Les représentants du Medef NC tiennent à exprimer leur plus grand soutien à la SLN, à ses salariés et à leurs familles qui vivent depuis plusieurs semaines des heures difficiles voire angoissantes en raison d’une incertitude grandissante quant à l’avenir de l’usine.

Face à l’arrêt de l’activité des mines exploitées par la SLN en province Nord et eu égard à l’absence de visibilité relative à la signature du pacte nickel, le Medef NC ne peut que partager son inquiétude quant aux impacts catastrophiques que cette situation pourrait générer sur l’équilibre des comptes sociaux de la Nouvelle-Calédonie, déjà grandement fragilisés.

Si cette situation perdurait, c’est bel et bien le maintien de notre système de protection sociale qui pourrait être remis en question avec l’ensemble de ses composantes : chômage, santé et retraite. Premier employeur privé du territoire, la SLN est un outil historique incontournable, essentiel aussi bien sur le plan métallurgique qu’économique.

Si celle-ci était amenée à disparaître, ce sont tous les Calédoniens qui en subiraient les conséquences. Il y a donc urgence à trouver des solutions pour offrir aux salariés de la SLN et à leurs familles mais aussi à ses sous-traitants des perspectives durables et soutenables tant la situation économique de l’outil et le contexte économique local ne peuvent plus attendre.

Le Medef NC appelle l’ensemble des élus calédoniens à faire preuve de courage et de responsabilité.

Il en appelle solennellement à la signature du pacte nickel, sans laquelle il deviendra impossible de redonner une visibilité à l’activité métallurgique en Nouvelle-Calédonie. Il est inconcevable d’imaginer le pire des scénarios et de condamner des milliers d’emplois, essentiels à la survie de notre système économique et social. C’est pourquoi, la Commission spéciale « pacte nickel », récemment créée, qui devrait se réunir la semaine prochaine, doit, selon les représentants du Medef NC, pouvoir engager des discussions constructives, menant dans les meilleurs délais à la relance de la filière nickel en Nouvelle-Calédonie.

 

DANS LES MEDIA

 

LNC - 18/04/2024 Bras de fer entre la SLN et la province Nord : où en sont les négociations ? | Les Nouvelles Calédoniennes (lnc.nc)

"Il y a urgence à trouver des solutions"

Dans ce contexte et au vu de "l'absence de visibilité" sur une éventuelle signature du pacte nickel, le Medef fait part, dans un communiqué, de son "inquiétude" quant "aux impacts catastrophiques que cette situation pourrait générer sur l'équilibre des comptes sociaux de la Nouvelle-Calédonie, déjà grandement fragilisés."

L'organisation patronale rappelle que la SLN est le premier employeur privé du pays et que sa disparition aurait des conséquence sur l'ensemble des Calédoniens. 

"Il y a donc urgence à trouver des solutions pour offrir aux salariés de la SLN et à leurs familles mais aussi à ses sous-traitants des perspectives durables et soutenables tant la situation économique de l'outil et le contexte économique local ne peuvent plus attendre", poursuit le Médef qui demande à l'ensemble des élus calédoniens de "faire preuve de courage et de responsabilité" et appelle signer le pacte nickel, sans lequel "il deviendra impossible de redonner une visibilité à l'activité métallurgique en Nouvelle-Calédonie."

 

RRB - Journal de la mi-journée 17/04/2024

 

La Voix du Caillou - Annonces légales - Assemblée Générale du MEDEF-NC le 02 Mai 2024

Prévention et sécurité au travail : Le Salon PREVENTICAL des 18/19 avril 2024

Prévention et sécurité au travail : Le Salon PREVENTICAL des 18/19 avril 2024 | MEDEF NC

 

La Voix du Caillou - 23/04/2024 - Statistiques accidents et maladies au travail

 

LNC 18/04/2024

"La prévention au travail est une source d’économies pour les entreprises" | Les Nouvelles Calédoniennes (lnc.nc)

 

RRB 16/04/2024

CITOYEN : LE SALON PREVENTICAL | Radio Rythme Bleu (rrb.nc)

 

Djiido 10/04/2024 - Interview de Jean-Yves MENNY qui présente le Salon en Santé et sécurité au travail :

 

 

LA VOIX DU CAILLOU 15/04/2024

ACTU-NC du 10/04/2024

 

 

LE POINT - Interview avec Mimsy Daly, Présidente du MEDEF-NC

Vers une relance économique en Nouvelle-Calédonie : les visions et actions du MEDEF-NC. Grégoire Asselin

1. Quel est l'état actuel de l’économie calédonienne ? Défis et opportunités ?

 

L'état actuel de l'économie est assez dégradé. Malheureusement, après une longue période de croissance, la Nouvelle-Calédonie est en récession depuis maintenant 7 ans. À cela, il y a plusieurs raisons, la principale étant le processus institutionnel qui a pesé très lourdement sur l'économie et la compétitivité de la Nouvelle-Calédonie ainsi que son attractivité. On voit la période de décroissance démarrer au moment de la période référendaire, toute l'incertitude institutionnelle a causé des départs, notamment, et le Covid, bien sûr, qui vient s'ajouter à cela.

La Nouvelle-Calédonie a perdu près de 20 000 habitants ces cinq dernières années, ce qui pour un pays de 270 000 habitants est considérable et a pesé lourdement sur la consommation intérieure.

L'autre élément, c'est le retournement assez brutal du marché du nickel qui a porté la croissance de l'économie calédonienne pendant près de 20 ans, et qui depuis maintenant une dizaine d'années est en grande difficulté suite à la baisse brutale des prix du minerai et la montée en puissance de l'Indonésie et de la Chine sur ce marché qui est très stratégique pour la Nouvelle-Calédonie puisque 20% de l'emploi salarié en dépend de façon directe ou indirecte.

La perte de population, la réduction de la valeur créée par la filière nickel, l'incertitude institutionnelle, et bien sûr, le Covid, qui a profondément endetté également la Nouvelle-Calédonie et a freiné de façon très importante sa capacité d'investissement. Tout cela a créé une situation de déprime économique qui ne fait que s'accélérer et qui s'est amplifiée, je dirais, avec la mise en sommeil de l'usine du Nord, de KNS, en début d'année, qui nous a plongés de façon accélérée dans une crise économique assez profonde.

2. En tant que président du MEDEF NC, quelles sont vos principales priorités pour stimuler la croissance économique et soutenir les entreprises locales ?

Aujourd'hui, nous travaillons à deux niveaux : tout d'abord, sur le court terme, en accompagnant les entreprises en difficulté, en particulier en proposant des outils de sauvegarde et d'accompagnement à la transition et à la reconversion des salariés. En parallèle, nous proposons des réformes profondes de notre système économique, notamment en ce qui concerne notre système fiscal.

Nous proposons donc une fiscalité plus simple, inspirée du système islandais, basée sur des assiettes larges: revenus du travail, du capital, et consommation, en fiscalisant largement le financement de notre système de santé, ce qui permettrait une nette revalorisation des bas salaires via la suppression d’une grande partie des prélèvements obligatoires.

Concernant la diversification de l'économie, nous avons des projets ambitieux dans des filières telles que le nickel, le tourisme, l'aquaculture, les nouvelles technologies et la transition énergétique. Le pacte nickel, actuellement en discussion, pourrait permettre de redynamiser la filière métallurgique et d'exporter davantage de minerais. Par ailleurs, la Nouvelle-Calédonie possède un potentiel touristique considérable, mais des améliorations sont nécessaires en termes d'offre hôtelière, d'accueil et de desserte aérienne.

Enfin, il est crucial de rendre l'emploi salarié du secteur privé plus attractif pour redynamiser l'économie et réduire la précarité de l'emploi. Cela passe par un rééquilibrage fiscal et une meilleure compétitivité économique.

3. Quelle est votre message pour les lecteurs de Le Point qui envisagent la NC comme une destination potentielle d’investissement et de tourisme ?

La Nouvelle-Calédonie possède un potentiel remarquable, avec son niveau de développement, ses infrastructures de qualité, et un cadre de vie exceptionnel. Il y a des opportunités de développement dans de nombreux secteurs, notamment les nouvelles technologies, le tourisme, et l'industrie médicale. Cependant, nous sommes à un moment crucial. Il est impératif de stabiliser politiquement le territoire pour attirer les investisseurs et relancer l'économie. La collaboration entre la société civile et les autorités est essentielle pour construire un nouveau modèle économique durable.

 

Interview avec Mimsy Daly, Présidente du MEDEF-NC (kaori-media.com)

Signature d'une convention de partenariat entre la province Sud et le MEDEF-NC relative au mentorat : Un engagement en faveur de la jeunesse calédonienne !

Dans le cadre de sa politique jeunesse, la province Sud a lancé fin 2023 le programme de mentorat à destination des jeunes collégiens motivés issus de milieu modeste, à partir de la 5ème jusqu'au baccalauréat. L’un des objectifs de cette ambition est d’accompagner les jeunes dans leur parcours de réussite, de relancer l’ascenseur social, de promouvoir les dispositifs d’excellence et l’insertion professionnelle des élèves en lien avec le monde économique.

Forts de ces valeurs communes, le MEDEF-NC s'engage ainsi aux côtés de la province Sud à lutter pour l'égalité des chances dans l'éducation et favoriser l'épanouissement personnel des jeunes talents calédoniens.
Cette collaboration s'inscrit dans une démarche globale de responsabilité sociétale des entreprises, en mettant l'accent sur l'importance de l'éducationde la formation et du développement des compétences.

Concrètement, cette convention prévoit la mise en place de programmes de mentorat visant à jumeler des jeunes talents calédoniens avec des entrepreneurs ou des professionnels aguerris. Ces mentors auront pour mission d'apporter un soutien personnalisé, des conseils avisés et un réseau professionnel à leurs protégés, les aidant ainsi à surmonter les défis et à saisir les opportunités dans leur parcours professionnel.

Au-delà de l'aspect purement professionnel, cette initiative contribue également au renforcement du vivre ensemble en favorisant les échanges intergénérationnels et interculturels. En encourageant la diversité des parcours et des expériences, le mentorat offre une occasion unique de promouvoir le dialogue, la compréhension mutuelle et le respect des différences au sein de la société calédonienne.

La signature de cette convention, par Gil BRIAL (2ème Vice-Président de la province Sud) et Julien BARRAS (président de la commission emploi-formation du MEDEF-NC), s'inscrit dans la continuité des actions menées par le MEDEF-NC et la province Sud en faveur de la jeunesse et du développement économique durable de la Nouvelle-Calédonie. Elle témoigne de leur engagement commun à investir dans le capital humain et à construire un avenir prometteur pour les générations à venir.

Ensemble, le MEDEF-NC et la province Sud ouvrent de nouvelles perspectives pour la jeunesse calédonienne et contribuent à renforcer les valeurs de solidarité, d'inclusion et de diversité qui font la richesse de notre société .

Retrouvez à la fin de l'actualité la convention de partenariat, le communiqué de presse ainsi que le flyers relatif au mentorat.

 

Sabrina PHAM et Edouard CASTAING, 2 adhérents du MEDEF-NC témoignent !

 

 

 

Dans les MEDIAS : 

 

 

  • LA VOIX DU CAILLOU

 

  • Radio Cocotier

 

MENTORAT PROVINCE SUD : LE MEDEF NOUVEAU PARTENAIRE
Dans le cadre de sa politique jeunesse, la province Sud a lancé en 2023 le programme de mentorat à destination de jeunes collégiens motivés issus de milieu modeste (boursiers ou de niveau social équivalent), à partir de la 5e jusqu’au baccalauréat. En clair, ces élèves recevront l’appui volontaire de mentors pour les aider à la réussite de leurs études.

Rejoignant cette opération d’encadrement de jeunes scolaires, le Medef a décidé de s’y engager pour une période de 3 ans et signera une convention en ce sens avec la province Sud vendredi matin.

Loi sur l’emploi local : à l’heure du bilan | DOSSIER ActuNC 04/04/2024

Podcasts medias et déclarations officielles du MEDEF Nouvelle-Calédonie au 1er trimestre 2024

LA CRISE DANS LES ENTREPRISES - Emission RRB "Jeudi de l'économie" 28/03/2024

Jean-François Bodin recevait 3 adhérents du MEDEF-NC : Daniele Brault-Delahaie, présidente d’Aboro, Antoine de Palmas de Neodel-Sominco et Eric Vlaeminck de la société LINK.

De quels outils disposent les entreprises pour faire face à la crise ? Et comment s’organisent-elles ?

 

 

Mobilisation Agissons Solidaires devant le Congrès

Suite de l'appel à mobilisation d'Agissons Solidaires devant le Congrès ce 21/03

 

Communiqué du 27/03/2024 11h50 "Le Collectif informe la population de la levée du mouvement"


Courrier adressé au président du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie, ce jour à 11h30 : 

« Monsieur le président du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie, 

Vous nous avez informés hier par la voie d’un courrier de votre volonté de retirer le texte relatif à la TET. Cette volonté a été officialisée aujourd’hui par les membres du gouvernement, en réunion de collégialité. Les membres du Collectif prennent acte de cette décision, qui engage l’ensemble des forces politiques, et s’en félicitent. De ce fait, nous vous informons de la levée du mouvement qui fait à l’instant l’objet d’une communication média.

Nous tenons néanmoins à rappeler la vigilance qui demeure la notre quant à la situation économique de la Nouvelle-Calédonie. Comme votre courrier du 25 mars y fait référence, les membres du Collectif attendent d'être des acteurs des réflexions à venir tant en termes de relance économique, de plan d'économie, que de concertation quant à d'autres projets de taxe ou quant à la réforme du RUAMM, laquelle sollicite plus que jamais de veiller à la soutenabilité des efforts qui devront être consentis par chacun.

Nous espérons, Monsieur le président, que la parole qui a été la vôtre dimanche et que vous avez bien voulu traduire dans un courrier transmis au Collectif lundi 25 mars, sera respectée et qu’elle pourra s’inscrire dans un calendrier, permettant d’entamer ce travail sous meilleur délai. Calendrier que vous voudrez bien nous communiquer au plus tôt. Il est essentiel aujourd’hui pour vous comme pour  nous de replacer dans un cadre de sérénité et de concertation l’ensemble de ces sujets qui concernent toute la population calédonienne. 

Veuillez agréer, Monsieur le président, nos plus sincères salutations". 

 

Communiqué du 27/03/2024 6h15 Abandon de la TET : dans l'attente d'une confirmation définitive

Le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie, par l'entremise d'un courrier de son président, a informé hier mardi, vers 17h, le collectif Agissons Solidaires de sa volonté de retirer le texte relatif à la TET.

Le Collectif a pris acte de ce courrier et attend que la position du gouvernement, qui devra être également confirmée par le Congrès, s'inscrive dans un cadre légal et juridique nous permettant de transmettre toutes les garanties attendues par les Calédoniens. 

Si ces conditions sont rassemblées, le collectif informe que cet abandon de la TET, si confirmé, permettrait la levée du mouvement de contestation entamé jeudi 21 mars ; et ce en plein accord avec le Syndicat des Rouleurs et du BTP, l'association Citoyenne et le collectif des sous-traitants du Nord, parties prenantes de ce mouvement. 

Pour autant, le collectif Agissons Solidaires rappelle la vigilance qui demeure la sienne quant à la situation économique de la Nouvelle-Calédonie. Comme le courrier du 25 mars du président du gouvernement y fait référence, les membres du Collectif attendent d'être des acteurs des réflexions à venir tant en termes de relance économique, de plan d'économie, que de concertation quant à d'autres projets de taxes ou quant à la réforme du RUAMM, laquelle nécessite plus que jamais de veiller à la soutenabilité des efforts qui devront être consentis par chacun.

A cette heure, nous informons qu'en attente de la confirmation à laquelle nous faisons référence plus haut, le Collectif maintient son dispositif tel quel, sans le durcir, contrairement à ce qui avait été annoncé dans un communiqué de presse précédent. Les accès aux dépôts de carburant demeurent donc contraints et les opérations de ralentissement mises en place en Brousse demeurent donc actifs, sans autres dispositions.

Nous espérons que tout concourra ce jour à lever les dispositifs en place, au grand soulagement de tous. Cela repose toutefois sur une double assurance préalable : que le gouvernement comme le Congrès valident publiquement l'abandon de la TET.

 

Communiqué du 26/03/2024 "Tous sur les ronds-points !"

 

Communiqué du 25/03/2024 "Un moratoire fiscal et social dans l’attente d’une relance économique, sinon rien !"

 

Communiqué du 24/03/2024 "Des rencontres encourageantes"

 

Communiqué du 22/03/2024 "Silence radio..."

 

Communiqué du 21/03/2024 "12 milliards de taxe : "des broutilles"!

 

Communiqué du 20/03/2024 "Appel à la mobilisation jeudi 21 mars, dès 7h devant le Congrès de la Nouvelle-Calédonie"

 

La Séance au Congrès du 21/03/2024 - TET et Pacte Nickel

C'est dans un contexte électrique que la séance du congrès s'est tenue ce matin. Les élus des groupes Loyalistes et Rassemblement ont quitté l'hémicycle dès le début des travaux. Les élus ont ensuite poursuivi la séance et adopté la motion préjudicielle déposé par l'UNI pour renvoyer le projet de délibération fixant le taux de la TET, sur les carburants et la création du Fonds pour l'équilibre du système électrique en discussion en Commission. Est venu ensuite la présentation du pacte nickel par le gouvernement aux élus du Congrès. 

 

DANS LES MEDIAS : 

 

A la une de l'actualité, l'annonce de la levée des blocages des dépôts de carburant par le collectif Agissons Solidaires.

Agissons Solidaires annonce la levée des blocages. Le collectif met fin au conflit, c'est ce qu'a annoncé Jean Christophe Niautou, l'un de ses représentants sur notre antenne dans le journal de 11h30. Le collectif considère que le vote à l'unanimité des membres du Gouvernement de ce matin sur le retrait de la TET au Congrès est une bonne chose. Dans un communiqué, Agissons Solidaires se dit tout de même vigilant quant à la situation économique.

Le Collectif informe la population de la levée du mouvement Agissons Solidaires met fin au conflit vient d'annoncer Jean Christophe Niautou, l'un des porte-paroles du collectif. Le collectif considère que le vote à l'unanimité des membres du Gouvernement du retrait de la TET est une bonne chose. Jean Christophe Niautou, porte parole d'Agissons Solidaires en direct sur RRB :

 

 

Agissons Solidaires lève les blocages ! | Radio Rythme Bleu (rrb.nc)

 

A la suite de l’annonce faite par le président du gouvernement de solliciter du Congrès le retrait du texte instaurant la fameuse taxe carburant, le collectif Agissons Solidaires, en "plein accord avec le Syndicat des Rouleurs et du BTP, l’association Citoyenne et le collectif des sous-traitants du Nord", estime que cette évolution "permettrait la levée du mouvement de contestation entamé jeudi 21 mars".

Le collectif et ses partenaires attend toutefois que cette position soit confirmée par le Congrès “et s’inscrive dans un cadre légal et juridique".

Les membres du collectif Agissons Solidaires entendent cependant être "des acteurs des réflexions à venir tant en terme de relance économique, de plan d’économie que de concertation quant à d’autres projets de taxes ou quant à la réforme du Ruamm"

Dans l’attente, les blocages sont maintenus, mais le mouvement ne sera pas durci. Avant d’être levés, il faudra au préalable que "le gouvernement comme le Congrès valident publiquement l’abandon de la TET".

C’est un véritable coup de théâtre qui s’est produit hier soir. Alors que chacun, et notamment Agissons Solidaires et le syndicat des rouleurs du BTP n’avaient en retour de leur demande que les éléments de la conférence de presse de Louis Mapou de lundi matin, et donc le simple report au mois de juin du texte instituant une taxe supplémentaire sur le carburant, le président du gouvernement est revenu sur sa position, indiquant un mauvaise compréhension des discussions de dimanche.

 

 

  • CALEDONIA TV - JT du 26/03/2024

 

 

  • Océane FM 26/03/2024

 

 

 

 

 

Jean-François Bodin reçoit Stéphane Yoteau, vice-président de la CCI, et membre du collectif Agissons solidaires. Le Syndicat des rouleurs et du BTP, l’Association Citoyenne, et Agissons Solidaires, maintiennent leur mouvement mais ils n’entendent pas le durcir. Le collectif a eu en effet ce week-end deux rencontres qu’il qualifie « d’encourageantes ».

  • La Voix du Caillou du 25/03/2024

Jean-François Bodin reçoit Stéphane Yoteau, vice-président de la CCI, et membre du collectif Agissons solidaires. Le Syndicat des rouleurs et du BTP, l’Association Citoyenne, et Agissons Solidaires, maintiennent leur mouvement mais ils n’entendent pas le durcir. Le collectif a eu en effet ce week-end deux rencontres qu’il qualifie « d’encourageantes ».

Solidaires du SRBTP, nous attendons impatiemment les annonces du gouvernement demain lundi 25/03…

  • Radio La 1ère Journal du 22/03/2024 de 6h

 

 

Depuis hier, les dépôts de carburants Shell à l’entrée de Ducos et Mobil à Numbo sont bloqués par des camions du syndicat des rouleurs et du BTP, membre du collectif Agissons Solidaire. Certes, la Taxe sur le carburant pour sauver le système électrique Calédonien a été renvoyée en commission, mais ce n’est pas suffisant selon Agissons Solidaires, qui envisage de poursuivre le blocage des dépôts, voire de durcir les actions de terrain dans l’attente d’engagements fermes écrits du Gouvernement et du Congrès de retirer ce texte et de geler toute nouvelle disposition fiscale venant impacter le pouvoir d’achat des Calédoniens.

Au 2eme jour de blocage du dépôt de carburant : Le haut-commissaire qui invite les automobilistes à se rendre dans les stations-service que lorsque cela est strictement nécessaire. Par arrêté, Louis Le franc réquisitionnera 15 stations-service à compter de 09h afin de garantir la continuité du service public. Une mesure pour assurer le fonctionnement régulier des services-prioritaires de sécurité et de secours sur l’ensemble du territoire. Les personnels prioritaires devront présenter une carte professionnelle.

 

Une séance du Congrès qui s’est déroulé alors que le collectif Agissons solidaire, l'association un cœur une voix, l'association citoyenne de Nouvelle Calédonie et le syndicat des rouleurs et du BTP avaient appelé à manifester devant le congrès. Tous réclament une pause dans les réformes fiscales. Les rouleurs du BTP qui bloquent les dépôts pétroliers de Shell à l’entrée de Ducos et de Mobil à Numbo.

Taxe carburant : société civile et élus sous tension ; La zone VKP en péril

 

 

Les rouleurs BTP sont mobilisés depuis ce matin pour protester contre la taxe sur les carburants. Ils bloquent également les dépôts pétroliers de Shell à l’entrée de Ducos et de Mobil à Numbo. Entre 50 et 60 camions sont positionnés devant le Congrès et sur différents ronds-points de Ducos et à Koné.

Le Syndicat des Pharmaciens alerte sur les impayés de la province Iles

Article La VOIX DU CAILLOU du 27/03/2024 : "Les pharmaciens en détresse"

Hier, le syndicat des Pharmaciens de Nouvelle-Calédonie (SPNC) tirait la sonnette d’alarme. Sur sa page fb, il alertait ses patients quant aux impayés de la province des Îles. Le SPNC a publié sur les réseaux un message à destination de ses clients. Il disait en substance que ses ressortissants souffrent de problèmes de trésorerie dus à des retards de paiement de la province des Îles.

Une situation alarmante : Si le syndicat alerte sur ces problèmes d’ordre financier, c’est qu’ils impactent directement les bénéficiaires de l’Aide Médicale des Îles. Le post fb du syndicat était sans équivoque : "La province des Îles accumule des retards d’impayés de plus d’un an mettant en grave difficulté financière tout le réseau de nos pharmacies ainsi que l’accès à la prise en charge de leur traitement pour les bénéficiaires de l’Aide Médicale des Iles (AMI)". Cette situation occasionne des problèmes de trésorerie.

Christophe Delest, patron de la pharmacie de la Rivière Salée, et président du SPNC expliquait que pour son établissement, ces retards de paiement de la province des Îles représentaient une dizaine de millions non recouvrés. Pour le président, la situation présente une urgence financière et sanitaire, puisque les bénéficiaires de l’Aide Médicale des Îles voient "leur accès au soin diminué. La population est prise en otage en quelque sorte". Les professionnels ont pour certains suspendu le tiers payant pour les titulaires de l’AMI afin de réduire leurs pertes financières.

Une action de soutien de la SPNC : Pour soutenir ses ressortissants, le syndicat communique largement sur ce dysfonctionnement pour alerter d’une part la province des Îles, et d’autre part la population. Il a tout d’abord écrit à ses membres pour les informer des différentes voies de recours qui s’offrent à eux. Ainsi, de nombreux pharmaciens du réseau ont déjà adressé des recours par mandature d’office auprès du haussariat pour palier le problème. Cependant la procédure est longue et les sommes dues ne sont pas encore payées. Le syndicat a également adressé un courrier à la province des Îles, mais actuellement, Christophe Delest explique qu’il n’a pas eu de retour. Le comptable sollicité a émis des mandatements qui sont pour l’instant infructueux puisque « ce sont aux élus d’ordonner le paiement des sommes dues » afin que des fonds soient débloqués.

Christophe Delest a rappelé que la pharmacie comporte une activité de service, mais aussi une activité commerciale puisqu’elle vend des médicaments qu’elle achète. Ainsi, le retard de paiement de la province des Îles place les pharmacies dans une difficulté financière grandissante. Le président du SPNC imagine que la situation doit être encore plus préoccupante en province des Îles où il y a davantage de bénéficiaires de l’AMI. Pour rappel, les professionnels de santé en province des Îles avaient par ailleurs manifesté le 4 mars pour dénoncer les retards de paiement.

Fiscalité : où en est-on des évolutions voulues par le gouvernement calédonien ?

©NC la 1ère 26/03/2024

La réforme de la TGC et de l’impôt sur le revenu, la taxe sur les carburants pour l’équilibre tarifaire du système électrique : ces projets du gouvernement font monter la grogne d’une partie de la classe politique et des Calédoniens. Qu’est-il prévu ? Qui est concerné ? Eléments de réponse.


L’application de la réforme de l’impôt sur le revenu a été repoussée d’un an (pour une application début 2025). Et le texte, renvoyé en commission après une motion préjudicielle en décembre 2023. Stand-by donc, pour ce projet de loi du pays qui poursuit un triple objectif, selon le gouvernement : rétablir la justice fiscale, redonner du pouvoir d’achat et diminuer la dépense fiscale.

Prévoir de nouvelles tranches au barème, imposer les revenus de capitaux immobiliers, prolonger l’exonération des heures supplémentaires et de la prime de pouvoir d’achat : le Medef retient une hausse globale de plus de 18 % qui "aura un impact sur toutes les catégories de contribuables".

Rendement escompté ? 4,2 milliards de francs par an.

Les taxes indirectes, facteur d'inégalité

4 milliards de francs supplémentaires, c’est aussi ce que devrait rapporter la réforme de la TGC. La mesure affectera les ménages les plus modestes, car cette fiscalité indirecte ne dépend pas des revenus.

Tout comme la "taxe sur les carburants" impactera les habitants de la Brousse, qui font plus de kilomètres. Mais plus largement, elle concernera tous les Calédoniens. La TET, taxe pour garantir l'équilibre tarifaire du système électrique, sera revue en juin, Louis Mapou l'a annoncé ce lundi.

Si nous sommes loin de la taxation appliquée dans l’Hexagone en termes d’impôt direct, toute augmentation de la fiscalité entraîne, pour le Medef, une chute de la consommation, la destruction d’emplois et une baisse de l’attractivité de la Calédonie.

La Crise du BTP - Jeudi de l'économie du 21/03/2024 sur RRB

On le sait, la filière du BTP souffre et au-delà, c’est toute la filière construction qui est en difficulté. Pour en parler, Jean-François Bodin recevait Daniel Ochida, entrepreneur et membre de la FCBTP, d’Alexandre Lafleur, président du FSH pour le compte du MEDEF-NC, de François Lebris, gérant d’une société de plomberie, et de Christian Bruges, architecte.

 

 

Devenir propriétaire en 2024 avec le FSH - La voix du Caillou du 20/03/2024

 

Notre Dossier du MEDEF-NC sur ce Fonds à gestion paritaire : Le Fonds Social de l'Habitat (FSH) | MEDEF NC

Le  Fonds Social de l’Habitat a été créé le 17 décembre 1964 à l’initiative des organisations syndicales et de la Fédération Patronale (Ancienne dénomination du MEDEF-NC, Mouvement des Entreprises de Nouvelle-Calédonie aujourd'hui). Son but est d'intervenir en faveur des salariés de Nouvelle-Calédonie, afin de favoriser leur accès au secteur locatif à loyer modéré et à la petite propriété de terrains viabilisés nus ou bâtis. Retrouvez dans ce Dossier l'essentiel sur cet organisme géré de manière paritaire, dont le Président est actuellement Alexandra LAFLEUR, mandataire du MEDEF-NC.

Imbroglio sur le congé paternité

  • La Voix du Caillou du 17/03/2024

 

Communications en Droit du Travail à nos adhérents : 

DROIT DU TRAVAIL | Zoom sur le congé paternité

Nous avions annoncé dans notre dossier sur l'égalité professionnelle réelle, la création de ce congé :

Création d'un congé de paternité ou du second parent : A compter du 1er mars 2024, le père salarié ou le second parent salarié bénéficie de 11 jours consécutifs de congé (ou 14 en cas de naissance multiple) >> La Loi favorisant l'égalité professionnelle réelle entre les hommes et les femmes | MEDEF NC <<

Depuis la loi sur l'égalité professionnelle créant le congé de paternité à compter du 1er mars 2024, un projet de loi du pays et un projet de délibération ont été soumis au Conseil du dialogue social (dont le MEDEF-NC est membre). Dans ces projets (non adoptés pour l'instant), il est prévu notamment :

un report de la date d'application du congé de paternité du 1er mars au 1er juillet, la CAFAT n'étant pas prête.

- les modalités d'indemnisation du congé de paternité du salarié, via le régime des prestations familiales

- la possibilité pour le salarié de décaler ce congé dans les 6 mois de l'évènement pour tenir compte du congé pour adoption d'un enfant.

 

>> Lire l'intégralité de nos conseils aux adhérents sur ce sujet dans : l'hebdo du 07/03/2024 <<

La réalité de la crise économique | Océane FM - Mimsy DALY est l'invitée du 08/03/2024

Au micro de Georges Jorro, Mimsy Daly, Présidente du Mouvement des entreprises de NC (MEDEF NC) et porte-parole du collectif « Agissons Solidaires » qui regroupe les chambres consulaires, les organisations patronales et les syndicats professionnels.
- Nous parlons des avancées sur l’avenir du Nickel calédonien et du pacte nickel, mais aussi, des réformes et des nouveaux projets de taxation souhaitée par le gouvernement.
- Nous reviendrons sur les propositions faites par le collectif pour relancer l’économie.
- Agissons Solidaires qui a lancé un ultimatum au gouvernement et aux élus du Congrès, a-t-il depuis été entendu ? Et si oui, que prévoit le collectif ?

 

 

La FCBTP a organisé une réunion de crise le 14 mars 2024

Consultez la présentation faite en réunion de crise : 

>> Le BTP, UN SECTEUR PIVOT (medef.nc)<<

 

COMMUNIQUE DE PRESSE du vendredi 15 mars 2024 :

FCBTP : une réunion historique pour la survie du BTP

Le 14 mars, à l’Hôtel du Centre, La Fédération Calédonienne du BTP a rassemblé plus de 100 acteurs issus du secteur de la construction. Cette réunion de crise visait à fournir des informations cruciales aux professionnels et à favoriser les échanges sur des mesures à concrètes pour relancer rapidement le secteur du BTP et assurer le maintien des entreprises
et des emplois. 

L'ambiance dans la salle témoignait de l'urgence et de la gravité de la situation dans le domaine de la construction. Avec une participation record et un nombre sans précédent de prises de parole, cette réunion a reflété la préoccupation partagée par tous les acteurs face à la réalité actuelle : l’absence de visibilité du secteur qui est pourtant pivot pour les projets de développement du territoire. Les participants ont été unanimes pour dire et faire savoir qu’il n’y a pas que le secteur du Nickel qui est en souffrance. Le secteur du BTP est également en grande souffrance, et ce, depuis plusieurs années maintenant ! 

Trois grands axes abordés lors de cette réunion cruciale : 

1. Etat des lieux du BTP 

2. Le rôle central du BTP dans les défis économiques, sociaux et de développement de la Nouvelle-Calédonie. 

3. Les actions immédiates à mettre en oeuvre : débloquer d’urgence les chantiers prêts et financés, extension du dispositif de chômage partiel spécifique du secteur Nickel au secteur du BTP, faciliter la trésorerie des entreprises, lancer rapidement les études pour anticiper l’avenir avec des projets structurants pour le développement économique et social de la Nouvelle-Calédonie.

Cette réunion historique marque le début d'un dialogue renforcé et d'une collaboration accrue entre tous les acteurs du secteur de la construction qui souhaitent contribuer  activement à l’amélioration de la situation de leur secteur. La Fédération calédonienne du BTP est déterminée à poursuivre ses efforts pour surmonter les défis actuels et ouvrir la voie à une reprise rapide de l'activité du BTP.

 

DANS LES MEDIA

  • La Voix du caillou 17/03/2023

 

Communiqué du 

 

Communiqué Agissons solidaires communiqué du 08/03/2024 en réaction aux annonces du gouvernement

Communiqué Agissons Solidaires du 08/03/2021

Annonces du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie : Le train des mesures doit s’accélérer pour permettre un réel sursaut économique au-delà de la situation d’urgence actuelle.

 

À la suite de la conférence de presse qu’a tenu Louis Mapou mercredi 6 mars, le collectif Agissons Solidaires se satisfait de la prise en compte de certaines mesures qui font partie des demandes exprimées :

- La garantie du paiement du chômage partiel de droit commun et la mise en place d’un chômage partiel bonifié et étendu ;

- L’assouplissement de l’accès aux liquidités des entreprises en difficulté ;

- La mise en place d’échéanciers sur les dettes fiscales, même si cett mesure telle que présentée mercredi reste à préciser ;

- L’attention portée à l’accompagnement, à la formation et à la reconversion, pour lesquelles il conviendra néanmoins d’assurer le financement des dispositifs à venir ;

- L’assouplissement de l’accès à la commande publique, qui sera bénéfique uniquement si des marchés publics voient massivement le jour et si, de manière complémentaire, il est prévu de mieux ouvrir l'accès à ces marchés pour les PME/TPME, via l'allotissement des marchés.

A contrario, nous continuons à espérer l’adoption d’autres mesures que nous considérons comme essentielles :

- L’arrêt de tout projet de texte et de toute mesure visant à mettre en place ou à augmenter les charges sociales et fiscales des entreprises ou à dégrader le pouvoir d’achat des consommateurs calédoniens ; 

- L’extension des dispositifs de chômage partiel à des secteurs sinistrés, hors nickel afin d’être en mesure de conserver une certaine compétence vitale sur le territoire ;

- L’apurement sous 30 jours des créances des établissements publics à l’égard du secteur privé et des caisses de prestation sociale ;

- La mise en place d’un prêt garantit par l’État (PGE) de crise pour les entreprises en difficulté. 

 

Par ailleurs, le collectif Agissons Solidaires rappelle l’extrême nécessité de voir ces mesures d’urgence suivies de la mise en place d’un plan de relance économique, que les organisations patronales et les Chambres consulaires appellent de leur voeu. À ce propos, nous  entendons pouvoir discuter avec le gouvernement d'un certain nombre de mesures salutaires à court et moyen terme. 

Dans ce cadre, nous avons adressé hier un courrier officiel au président du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie, Monsieur Louis Mapou en demandant une audience permttant d’évoquer l’ensemble de ces sujets cruciaux pour l’avenir immédiat de tous les secteurs économiques.

 

La réalité de la crise économique

Des temoignages qui racontent la realité de la crise... 

« Des témoignages forts et sincères qui traduisent la réalité et la souffrance d'un nombre toujours plus important de Calédoniens. Merci à celles et ceux qui ont déjà accepté de se livrer à cet exercice difficile. Grâce à eux aujourd'hui et grâce à vous demain, nous pouvons espérer que les choses avancent et que cette situation de crise soit mieux prise en considération. Si vous aussi souhaitez témoigner, appelez-nous au 97 34 83 ou 84 54 11. Pour information, nous serons en province nord vendredi 15 mars pour recueillir vos temoignages. Un grand merci a tous ! »

 

 

 

 

Pige media, les ractions suivant le communiqué du gouvernement : 

La réalité de la crise économique en NC RRB du 07/03/2024

La Calédonie traverse une crise économique grave.

Mais jusqu’où ? Peut-on mesurer la profondeur de cette crise ? Quels sont les indicateurs les plus significatifs ?

C’est une réflexion sur la crise actuelle que nous vous avons proposé dans les Jeudis de l’Economie Radio Rythme Bleu.

Jean-François Bodin reçoit Alexandre Lafleur, président de la commission protection sociale du Medef, Stéphane Yoteau, élu à la CCI, Christophe Coulson le président de la UT CFE CGC et Jean-Paul Cabanas, ancien banquier et conseiller économique du 1er Vice-Président de la Province sud.

 

 

Communiqué AGISSONS SOLIDAIRES 01/03/2024 : "Des paroles aux actes…"

Communiqué de presse du 01/03/2024

Des paroles aux actes…

 

Mardi 27 février, lors d'une conférence de presse, Agissons Solidaires avait enjoint le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie à répondre à sa sollicitation d'ici le 1er mars. Nous y sommes.

Durant cette semaine, des premiers échanges ont eu lieu entre le collectif et des membres du cabinet du président du gouvernement. Ceux-ci se sont engagés à ce que Louis Mapou reçoive le collectif la semaine prochaine.

Nous nourrissons l'espoir que la semaine à suivre sera celle d'une écoute et d'une acceptation de nos demandes.

Une acceptation sans ambiguïté, un engagement ferme, seuls à même de redonner un peu de sérénité à tous les acteurs du monde économique, qu'ils soient entrepreneurs ou salariés.

Ces mesures d'urgence sont raisonnables, elles sont atteignables et elles sont surtout vitales pour éviter toute hémorragie économique complémentaire.


Les membres du collectif Agissons Solidaires.

 

 

LES MESURES D'URGENCE

 

Vendredi 1er mars 2024

Dans le contexte auquel nous sommes confrontés, le collectif Agissons Solidaires demande instamment que des mesures d'urgence soient engagées sans retard.

A cet égard, nous demandons des engagements fermes, publics et finançables, de la part des autorités compétentes / collectivités publiques responsables des actions listées.

Sans engagement concret, nous appellerons les Calédoniens qui soutiennent ces revendications à manifester publiquement.

 

LES MESURES

  1. Mettre en place un plan de soutien immédiat au maintien de l’activité et de l’emploi : 
  2. Mise à l’arrêt tout projet de texte et toute mesure visant à mettre en place ou augmenter les charges sociales et fiscales des entreprises ou à dégrader le pouvoir d’achat des consommateurs calédoniens, dans l’attente d’une évaluation concertée de l’impact de ces mesures dans la situation économique dégradée créée par les difficultés majeures notamment du secteur métallurgique (concerne toutes les collectivités)
  3. Garantie du paiement/remboursement du chômage partiel de droit commun sous 1 mois et mettre en place un système de chômage partiel bonifié et étendu à 6 mois 
  4. Suppression tous les freins administratifs aux projets porteurs d’activité et d’emploi
  5. Mise en place un plan de mesures fortes de formation pour accompagner les salariés et travailleurs indépendants dans leur reconversion professionnelle en lien avec la DTE et le FIAF / assurer le financement de ces dispositifs 
  6. Mise en place de procédures simplifiées d’étalement des cotisations sociales pour les entreprises impactées par la crise et annulation automatique des pénalités de retard  pour les entreprises concernées
  7. Publication de l’état des créances publiques (dont établissements publics) à l’égard du secteur privé et des caisses de prestations sociales de la Nouvelle-Calédonie et apurement sous 30 jours de l’ensemble de ces créances. Adoption d’un calendrier établissant les conditions de règlement et pénalités appliquées au secteur public. 
  8. Assouplir l'accès aux liquidités des entreprises en difficultés avec des dispositifs associés (étalement des crédits, période de découvert bancaire autorisé, possibilité d'escomptes ou de cessions de créances, baisse des taux d’intérêt …), en lien avec l’IEOM 
  9. Mise en place d’échéanciers sur les dettes fiscales et étalement de l’IS (ou IR pour entrepreneurs individuels) 2023 sur 4 ans (mesure de soutien adoptée par le  gouvernement australien suite à la crise minière) pour les entreprises en difficulté.
  10. Mise en place d’un PGE de crise pour les entreprises en difficultés.
  11. Faciliter les procédures de sortie de défiscalisation : permettre aux entreprises en procédure de sauvegarde de pouvoir se séparer de tout ou partie de leurs investissements  en défiscalisation avant le délai de 5 ans sans reprise de réduction d’impôt.


Transparence et besoin d’information : 

Sur le modus operandi du COVID, mise en place par le Gouvernement de la NC d’un point presse régulier faisant état de façon transparente du suivi de la crise économique et sociale : 

  • Principales données : chômage / chômage partiel / fermetures d’entreprises
  • Moyens mis en œuvre (publication des projets d’investissement)
  • Mesures votées 
  • Calendrier 


Dans le cadre de tous les projets d’investissements liés à la relance, favoriser la participation la plus large de l’ensemble des acteurs économiques, quelle que soit leur taille critique (allotissement, mesures d’accompagnement).


Le collectif Agissons Solidaires

 

 

DANS LES MEDIAS

AGISSONS SOLIDAIRES décrète un moratoire fiscal | 27/02/2024

Communiqué et conférence de presse du 27/02/2024

 Les membres du Collectif ont présenté la nouvelle feuille de route d'Agissons Solidaires ainsi que les revendications du Collectif au regard du contexte économique actuel. 

 

 

 

CONFÉRENCE DE PRESSE – MARDI 27 FÉVRIER A 8H AU 15 RUE AUER A DUCOS 

Pas un franc de plus !

À l’heure de la mise en sommeil de KNS, sans aucune visibilité sur des perspectives de relance économique et alors que des pans entiers de notre économie sont déjà, depuis des mois, à l’agonie, le calendrier législatif n’est qu’une succession de nouvelles charges sur les entreprises, ou de ponctions
sur le pouvoir d’achat des consommateurs calédoniens, qui sont déjà très nombreux à ne plus pouvoir faire face à leurs traites, et auxquels on ne demande qu’une chose : payer toujours plus.

Agissons Solidaires présentera lors d’une conférence de presse qui se tiendra dans l’atelier d’une entreprise de chaudronnerie et de découpe le mardi 27 février à 8h,ses revendications et sa nouvelle feuille de route. Les membres du Collectif invitent l’ensemble des organisations concernées par la situation à se joindre à eux. 
Si la situation économique de la Nouvelle-Calédonie se détériore depuis plusieurs années, la situation s’est encore plus largement dégradée depuis plusieurs mois : hausse des faillites, explosion du chômage partiel, baisse continue de la population, hausse des taux d’intérêts, chute libre des investissements… L’annonce de la mise en sommeil de l’usine KNS, qui fait face, tout comme la SLN et PRNC, à de très lourdes difficultés financières, a plongé des milliers de sous-traitants et de salariés dans l’incertitude sur leur avenir. Les suppressions d’emploi, par centaines, ont déjà commencé, et l’effet domino sur l’ensemble de notre économie, déjà très fragile, est inévitable. C’est un fait, tout le monde sera touché. 

Dans ce contexte, la seule priorité devrait être la recherche de solutions pour préserver la viabilité des entreprises, relancer immédiatement l’économie, redonner de l’attractivité au territoire et préserver les emplois. 
Pourtant, du côté politique, rien ne change. Bien au contraire, on accélère le rythme des réformes, sans aucune considération pour la souffrance de ceux qui peinent, depuis longtemps déjà, à joindre les deux bouts : taxe sur les carburants / taxe sur le sucre / taxe sur les emballages / taxe sur les supports numériques / réforme du RUAMM / incapacité à signer le pacte nickel, instrument pourtant essentiel de la relance / etc.
Face au constat d’absence totale d’initiatives claires pour la relance économique, Agissons Solidaires informe tous les Calédoniens que le Collectif fera désormais face à toutes les menaces et freins économiques, fiscaux et sociaux qui nous mènent droit dans le mur.
Agissons Solidaires s’oppose ainsi à tout alourdissement de la pression sur le pouvoir d’achat des consommateurs et la compétitivité des entreprises et demande donc instamment une suspension totale des projets de taxation supplémentaires dans le contexte contraint que nous subissons tous, et ce jusqu’à la mise en œuvre d’un plan de relance économique digne de ce nom. Nous avons besoin de visibilité, et nous en avons besoin maintenant. 
Le Collectif demande par ailleurs instamment d’être intégré comme partie prenante aux discussions quant à l’élaboration du plan de relance économique et social de la Nouvelle-Calédonie. 
Si cette suspension de toute nouvelle taxe n'est pas prise en compte, le Collectif engagera toute sa responsabilité pour sauver ce qui doit l’être et imposer l’absolue nécessité d’une relance en NouvelleCalédonie, préalable indispensable avant d’envisager de demander aux Calédoniens un seul effort de plus.

 

Communiqué : cpasconferencedepresse2702.pdf (medef.nc)

 

Agissons Solidaires DANS LES MEDIAS

  • RRB 29/02/2024 - Jean François Bodin reçoit, Mimsy Daly, la présidente du MEDEF NC qui est aussi l’une des porte-paroles du collectif Agissons Solidaire, qui regroupe les chambres consulaires et plusieurs syndicats professionnels.

Agissons Solidaire a lancé mardi un ultimatum au gouvernement et aux élus du Congrès, leur demandant de renoncer à tous ses nouveaux projets de taxation. Cet ultimatum a-t-il été entendu ? Que prévoit le collectif en cas de non-réponse ? Un blocage de l’économie Calédonienne, comme il est envisagé est-il une bonne solution ?

 

 

 

La menace est à peine voilée. Le temps n’est plus aux discussions, mais aux actions. Réunis sous le collectif Agissons solidaires, organisations et syndicats professionnels et chambres consulaires l’ont annoncé d’une même voix : les entreprises calédoniennes ne verseront pas un franc de plus ! Et ils demandent des solutions concrètes aux élus du gouvernement et du congrès. Sans réponse de leur part d’ici vendredi, ils n’hésiteront pas à aller dire leur colère et leur désespoir dans la rue…

« La crise a commencé depuis des mois, voire des années et le monde économique y assiste, impuissant, a rappelé en préambule, Mimsy Daly, présidente du Medef membre du collectif Agissons solidaires. La vague que l’on prend aujourd’hui avec la mise en sommeil de KNS, ce n’est plus la goutte d’eau qui fait déborder le vase, c’est une vague qui va submerger notre économie déjà fragile et nous noyer. »

Accueilli dans une industrie de Ducos fragilisée par la situation des mines, le collectif Agissons solidaires a changé de ton. Entre colère, désespoir et écœurement, chaque représentant des organisations patronales, syndicats professionnels et chambres consulaires a partagé sa situation. « Une situation qui n’est plus tenable. »

« Les petites et moyennes entreprises sont exsangues, confie Nicole Moreau, présidente de la CPME. Elles ne peuvent plus rien payer, ni patente, ni impôt, ni couverture sociale et pourtant on continue à leur demander toujours plus. » 

QUEL AVENIR SI L'ÉCONOMIE S'EFFONDRE ?
« Nous peinons à entendre une véritable prise de conscience sur la réalité de ce que nous vivons au quotidien, poursuit Mimsy Daly. On parle ici de suppressions d’emplois, de fermeture d’entreprises, de sous-traitants à qui on a demandé dimanche de partir et de ne rien laisser sur le site de KNS parce que c’est terminé pour eux, etc. » Avec un effet domino inévitable. « Quand le président du gouvernement, celui du congrès, l’État, vont-ils prendre la parole ? Nous attendons un discours de vérité et de prise de conscience de la situation et de ses enjeux. » Avec une question qui hante aujourd’hui les chefs d’entreprise : quel est l’avenir pour le Territoire si l’économie s’effondre ?

Dans ce contexte de crise, rappelle le collectif, la seule priorité devrait être la recherche de solutions pour préserver la viabilité des entreprises, relancer immédiatement l’économie, redonner de l’attractivité au territoire et préserver les emplois. Et il n’est pas question d’attendre les élections provinciales pour travailler au plan de relance. « Après, il sera trop tard ! »

L’économie de la Nouvelle-Calédonie va et doit changer, « mais on n’entend personne nous expliquer comment », insiste le collectif. Du côté politique, rien ne change. Bien au contraire, on accélère le rythme des réformes : taxes sur les carburants, l’électricité, le sucre, les supports numériques, réforme du Ruamm, sans oublier l’incapacité à signer le pacte nickel, instrument pourtant essentiel de la relance, etc. ».

DES POLITIQUES ATONES

Agissons solidaires est désormais dans une nouvelle configuration. Face à une réponse atone du monde politique calédonien, Jean-Christophe Niautou, président de la Chambre d’agriculture et de la pêche parle de « se soulever contre cette pression permanente qui va de plus en plus fragiliser le pays ».

Le collectif demande ainsi un arrêt complet, immédiat et officialisé de tous les projets de taxation supplémentaires qui alourdiraient la pression sur le pouvoir d’achat des Calédoniens, et sur la compétitivité des entreprises. En parallèle, il entend que soit mise en œuvre un plan de relance économique digne de ce nom.

Agissons solidaires demande également à ce que les collectivités paient leurs factures aux entreprises, « qui ne sont pas des variables d’ajustement », mais aussi des comptes sociaux. « Ce sont à elles d’assumer l’état des finances publiques. »

S’agissant du budget de la Nouvelle-Calédonie, on peut légitimement se poser la question de sa sincérité au regard du nombre d’impayés du Territoire. « Il faut faire un état des lieux du budget de la Nouvelle-Calédonie. Si nous ne pouvons plus payer, il faudra en tirer les conséquences. Mais accroître la pression sur les Calédoniens et les entreprises, c’est accélérer le déclin. »

Quant à la question du chômage partiel, le problème est clair. 69 millions cfp ont été engagés pour le seul mois de janvier, contre 43 millions dépensés en 2023. À ce jour, il resterait 20 millions dans les caisses du régime. Et si le fonds chômage n’est pas abondé, la Nouvelle-Calédonie ne pourra plus accorder de chômage partiel. « Mais quelle réponse est apportée aujourd’hui par nos politiques ? Aucune ! »

Une chose est sûre, Agissons solidaires a prévenu. Si la suspension de toute nouvelle taxe n’est pas prise en compte, si aucune réponse n’est apportée quant à l’élaboration d’un plan de relance d’ici vendredi, le collectif engagera sa responsabilité « pour sauver ce qui doit l’être. »

Et Jean-Jacques Veronesi, représentant de l’U2P de conclure : « Nous sommes dans un hangar d’une entreprise de Ducos où il devrait y avoir beaucoup d’activités, beaucoup d’ouvriers. Mais je vous laisse apprécier le bruit assourdissant… du silence. » Souhaitons que les élus l’entendent…

« LES COLLECTIVITÉS DOIVENT PAYER LEURS DETTES »

La Fédération calédonienne du bâtiment et des travaux publics envisage de demander à tous ses adhérents de suspendre leurs cotisations Cafat afin de protéger ce qui leur reste de trésorerie et éviter les cessations de paiement.

 Dans un communiqué intitulé « Chronique d’une mort annoncée : Le BTP, un secteur sacrifié dès 2024 » du 16 février dernier, la FCBTP (Fédération calédonienne du bâtiment et des travaux publics) alerte une fois encore sur sa situation plus que précaire. Il y a désormais urgence. Pas moins de 50 % des emplois devraient disparaître cette année (3000 contre 6500 pour le secteur). Des emplois non qualifiés, mais également « toute une filière dans laquelle les perspectives de carrières et des savoir-faire vont disparaître », selon la Fédération.

Pourtant, de grands travaux sont annoncés, « mais ils ne masquent pas la réalité d’un recul, sans précédent depuis 30 ans, du niveau d’investissement, insiste la FCBTP. Les montants des investissements rapportés au budget primitif de la Nouvelle-Calédonie et des provinces sont nettement inférieurs aux besoins réels des projets en 2024. Quant au taux de réalisation moyen, il est de 30 %. En d’autres termes, seuls 30 % de montants, déjà trop bas, seront effectivement réalisés. »

La FCBTP propose des pistes pour tenter de sortir la tête de l’eau. En premier lieu, elle demande que les collectivités s’acquittent de leurs dettes. « Certains projets réalisés pour des collectivités sont impayés, parfois depuis plus de 6 mois et pour des montants en centaines de millions de francs ». Elle envisage également de demander à ses adhérents de suspendre les cotisations cafat « afin de protéger ce qui reste de trésorerie et éviter les cessations de paiement ». Enfin, elle souhaite que le gouvernement crée une cellule de crise pour le secteur « afin de réunir tous les acteurs en mode solution ». Sans cela, « entre les investissements privés gelés par l’avenir institutionnel et par la crise du nickel, le BTP concentre tous les maux et ne s’en remettra pas », assurent les adhérents de la fédération, menacés de faillite et de plans sociaux massifs.

PLAN D'URGENCE DES LOYALISTES
Hasard du calendrier, ou pas, les membres loyalistes du gouvernement (Isabelle Champmoreau, Christopher Gygès, Thierry Santa et Yoann Lecourieux) ont convié lundi 26 février, la presse à une présentation de leur « pacte de croissance pour relancer notre économie et soutenir le pouvoir d’achat ». Un plan d’urgence qui comprend quatre directions : le soutien au pouvoir d’achat, le soutien à l’attractivité de la Nouvelle-Calédonie, une dynamisation et une diversification de l’économie calédonienne, et un plan d’économies budgétaires et sociales.

« Cet état d’urgence économique et social implique la mise en œuvre dans les plus brefs délais de quatre conditions essentielles, précisent les loyalistes : la signature courant du mois de mars du pacte nickel ; l’arrêt immédiat de toutes les réformes qui pourraient pénaliser les entreprises et les ménages ; une simplification forte des procédures administratives, comme cela a été le cas lors de la période Covid ; et l’instauration d’un plan de relance volontariste engageant toutes les collectivités et les acteurs économiques. »

Hier matin, le collectif Agissons Solidaires s’est rassemblé dans l’entrepôt d’une usine de chaudronnerie à Ducos, pour lancer un cri d’alarme face à la crise économique qui frappe la Nouvelle-Calédonie. Leur revendication principale : une relance économique immédiate et des actions concrètes de la part du Congrès, du gouvernement et de l’État. Le slogan fort de la journée : « pas un franc de plus » !
Le collectif était en rogne hier matin. Des mots forts comme « écœurement » et « dégoût » rythmaient le débat. Les représentants des chambres consulaires, du FCBTP, et des syndicats adhérents du collectif, ont dénoncé une situation d’urgence économique. Le collectif appelait les institutions à prendre leurs responsabilités pour sauver la Nouvelle-Calédonie d’un naufrage économique.

Une situation d’urgence économique
C’est dans une ambiance alarmiste que Mimsy Daly, la présidente du MEDEF, a donné le ton des échanges. « Nous sommes terrorisés en réalité, parce que nous n’avons plus de temps. Cela fait des mois que nous expliquons que la trésorerie des entreprises après la crise Covid a été fragilisée, que le BTP est au bord de l’agonie. Nous connaissons l’état de nos comptes sociaux aujourd’hui ; la Nouvelle-Calédonie n’a plus d’argent, non plus pour le chômage. Nous n’avons pas de réponses à donner à nos salariés ». Manque de visibilité sur les mesures de relance économique, manque d’écoute des institutions. Le collectif tire la sonnette d’alarme et réclame du « respect » et de l’ « écoute ».

À chaque interlocuteur de prendre la parole à tour de rôle pour évoquer les difficultés économiques rencontrées dans chaque secteur d’activités. Les patrons n’ont plus de visibilité de trésorerie. Les entreprises ne peuvent plus payer leurs charges sociales. Les salariés confrontés à l’augmentation du coût de la vie, « ne peuvent plus mettre à manger sur la table ».

Par ailleurs, le secteur du nickel, employant des milliers de salariés, est particulièrement touché. Les membres du collectif ont souligné la crise imminente, avec des emplois supprimés et des usines menacées de fermeture. Ils ont appelé à une prise de parole claire des autorités politiques, affirmant que la crise du nickel n’est pas seulement un problème du secteur, mais un défi pour toute la Nouvelle-Calédonie.

Le collectif comme force de proposition
Le collectif Agissons Solidaires, né il y a un an dans le contexte du dossier du Ruamm, s’affirme aujourd’hui comme une force de proposition. Les intervenants des chambres consulaires et des syndicats, ont insisté sur la nécessité de stopper les nouvelles taxes. « Pas un franc de plus » tant que la situation n’est pas clarifiée. Le collectif qui travaillait initialement sur le projet de réforme du RUAMM, a élargi son champ d’action pour aborder tous les sujets économiques et sociaux impactant le pays. Ils exigent un dialogue concret avec les autorités pour trouver des solutions immédiates.

Les représentants d’Agissons Solidaires estiment que le travail mené depuis un an avec les institutions n’a pas porté ses fruits, et qu’aucune mesure efficiente n’a été mise en place. Ils déplorent cette taxation constante qui n’est plus tenable pour les acteurs du monde économique et les Calédoniens. Le collectif est prêt à prendre ses responsabilités, en étant conscient des difficultés financières auxquelles la Nouvelle-Calédonie doit faire face. Mais pour lui, hors de question que les élus prennent des décisions sans son avis et son accompagnement.

Protéger la population face aux difficultés croissantes
Agissons Solidaires a lancé un appel à la solidarité, exprimant sa préoccupation pour les familles touchées par le chômage, les crédits impayés, et la difficulté croissante à subvenir à leurs besoins. Ils ont souligné l’impact des taxes sur le coût de la vie et ont affirmé leur engagement à contrer ces problèmes pour protéger la population calédonienne. Le collectif revendique des mesures concrètes et immédiates pour éviter un effondrement économique.

L’urgence de la situation est soulignée avec le mot de fin du collectif « Écoutez le bruit assourdissant du silence dans le hangar de cette chaudronnerie, où il devrait y avoir en temps normal beaucoup plus d’activité ». Agissons Solidaires « attend un discours de vérité et de compréhension vis-à-vis de la situation, avec la prise en compte claire des enjeux économiques et sociaux du pays ».

 

 

 

 

 

AGISSONS SOLIDAIRES : DÉTRESSE DU SECTEUR ÉCONOMIQUE ET ULTIMATUM AUX DIRIGEANTS
Dans le hangar d’une chaudronnerie frappée par la crise, les responsables du collectif “Agissons Solidaires”, représentant une grande partie du monde économique calédonien, délivrent un message d’une dureté exceptionnelle. Les entreprises calédoniennes sont à bout, au bord de la rupture de trésorerie pour beaucoup d’entre elles, et sans perspective à court, moyen et long terme. Depuis un an, le travail avec les institutions n’a porté aucun fruit, alors que l’urgence économique et sociale ne fait que monter. Le Ruamm ? La commission spéciale créée après les blocages du collectif n’existe plus depuis la fin décembre. Les échéances fixées par le gouvernement central pour obtenir une aide financière de l’État n’ont pas été tenues. En revanche, de nouvelles mesures de prélèvements fiscaux et sociaux continuent d’être étudiées. “Nous avons le sentiment de s’être fait balader“.

Par la voix de Mimsy Daly, la présidente du Medef, le collectif demande “un arrêt immédiat de tous les projets de taxation du pouvoir d’achat des Calédoniens et de taxation des entreprises” parce que les entreprises ne peuvent tout simplement plus des assumer.

Le collectif lance donc un ultimatum : être reçu par le gouvernement et le Congrès avant la fin de semaine. Dans le cas contraire, “nous nous mobiliserons” préviennent ses responsables. Lire notre article.

Le MEDEF-NC propose des éléments clés pour relancer l’économie calédonienne.

Actu-NC 26/02/2024

Consultez le Dossier dédié dans ACTU-NC du 22/02/2024 avec un zoom sur la filière BTP
 
La crise économique engendrée par la pandémie de Covid-19 a profondément affecté l’économie de la Nouvelle-Calédonie, mettant en lumière la nécessité d’une action concertée et proactive pour stimuler la reprise. Face à cette conjoncture critique, le MEDEF-NC a pris l’initiative d’élaborer un plan de relance ambitieux, en étroite collaboration avec ses adhérents. Celui-ci vise à identifier les pistes d’action  prometteuses. En s’appuyant sur les contributions de ses membres, le MEDEF-NC a identifié 5 axes stratégiques majeurs et a défini 15 actions prioritaires, chacune visant à transformer en profondeur le  modèle économique de la Nouvelle-Calédonie et à insuffler un nouvel élan à son développement. Le projet de plan de relance, détaillé ci-dessous, met en lumière des propositions qui peuvent rapidement  être mises en oeuvre pour stimuler la transition écologique, renforcer la performance économique, promouvoir le bien-être social et rationaliser la dépense publique.

 

<< 240222actunc-relance-economique.pdf (medef.nc)<<

 

La Voix du Caillou du 02/03/2024

Accord historique pour l'alignement du SMAG sur le SMG du secteur privé en Nouvelle-Calédonie

COMMUNIQUE DE PRESSE MEDEF-NC du 19 Février 2024

 

Le MEDEF Nouvelle-Calédonie est fier d'annoncer un accord historique pour l'alignement du Salaire Minimum Agricole (SMAG) sur le Salaire Minimum Garanti (SMG) du secteur privé en Nouvelle-Calédonie.

Après plus de dix ans de discussions et de négociations entre partenaires sociaux, le MEDEF-NC est heureux d’annoncer qu'un consensus a été atteint, marquant ainsi une avancée significative dans l'histoire du salariat calédonien.

Les négociations, menées à travers 16 commissions mixtes paritaires, ont abouti le 28 décembre 2023 à des compromis nécessaires pour parvenir à cet accord historique. 
Trois syndicats de salariés représentatifs dont l’USTKE et la CSTC-FO ont signé cet accord qui va permettre au salaire minimum agricole, d’être progressivement aligné sur le SMG du secteur privé et ce sur une période de trois ans, de janvier 2024 à janvier 2027.

Cet étalement de quatre augmentations permettra aux petites entreprises d’absorber progressivement des hausses successives de salaires à hauteur de 2,40 % en moyenne par an, et de parvenir à un alignement du SMAG sur le SMG en salaire net, représentant 9.60% de revalorisation salariale.

Les partenaires sociaux ont convenu de se revoir chaque début de semestre pour faire un état des lieux de l'alignement ainsi que des valorisations du point et des niveaux hiérarchiques s'il y a lieu. Des points de situation économique seront effectués à ces occasions.

Inscrit à l'agenda social partagé entre le CDS et le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie, et remontant aux accords économiques et sociaux sur la vie chère, cet alignement salarial était depuis longtemps un enjeu crucial, qui témoigne de la volonté des entreprises agricoles d'améliorer le statut salarial ainsi que de l'engagement progressiste du MEDEF-NC en faveur de l'équité sociale.

Le MEDEF-NC contribue ainsi non seulement à renforcer l'attractivité du secteur agricole qui peine à attirer des ressources humaines, et particulièrement les nouvelles générations, mais aussi à soutenir les efforts des collectivités publiques pour assurer l'autonomie alimentaire de la Nouvelle-Calédonie.

Le MEDEF-NC se félicite de cette avancée sociale majeure et réaffirme son engagement continu à promouvoir le développement économique et social de la Nouvelle-Calédonie.

 

Bertrand COURTE, 
Vice-Président du MEDEF-NC et Président de la Commission permanente Relations-Sociales.

 

Retombées médiatiques :

A partir de cette année, le SMAG bénéficiera d’une revalorisation progressive qui devrait le rendre égal au SMG d'ici 2027. Une décision saluée par les professionnels après dix années de discussions. Mimsy DALY, la présidente du MEDEF-NC interviewée par Aiata Tarahu.

 

  • Radio La 1ère 20/02/2024

 

Le salaire minimum agricole (Smag) sera progressivement aligné sur le SMG entre 2024 et 2027, soit une augmentation totale de +9,6 %. Un "accord historique" qui vise à tenter de renforcer l’attractivité de la filière qui peine à recruter.

"C’est un accord historique et une avancée significative dans l’histoire du salariat calédonien", se félicite le Medef, qui vient d’annoncer que le Smag (Salaire minimum agricole) sera enfin aligné au même niveau que le SMG (salaire minimum garanti). L’aboutissement de plus de dix ans de discussions et de négociations entre les partenaires sociaux et l’organisation patronale. Trois syndicats de salariés représentatifs dont l’USTKE et la CSTC-FO ont ainsi signé cet accord.Cet alignement ne sera en revanche pas immédiat, mais progressif sur une période de trois ans, de janvier 2024 à janvier 2027. Cet étalement, qui comprendra donc quatre augmentations successives, doit permettre aux petites entreprises d’absorber progressivement ces hausses de salaire, à hauteur de 2,4 % en moyenne par an, afin de parvenir à un alignement du Smag sur le SMG en salaire net, soit une revalorisation totale de +9,6 %.

"Un enjeu crucial"

"Les partenaires sociaux ont convenu de se revoir chaque début de semestre pour faire un état des lieux de l’alignement ainsi que des valorisations du point et des niveaux hiérarchiques s’il y a lieu, précise le Medef. Cet alignement était depuis longtemps un enjeu crucial, qui témoigne de la volonté des entreprises agricoles d’améliorer le statut salarial."

L’objectif de cet accord est également de renforcer l’attractivité du secteur agricole qui peine à trouver de la main-d’œuvre, particulièrement auprès des nouvelles générations.

Pour rappel, les plus bas salaires (moins de 164 000 francs net par mois) représentaient toujours un emploi calédonien sur cinq (19,8 %) en 2022.

 

  • Radio Djiido 19/02/2024

 

C’était un serpent de mer que l’alignement du salaire minimum versé aux employés du secteur de l’agriculture (Smag) sur celui du salaire minimum garanti dans le secteur privé (Smg). Après plusieurs années de discussions entre le Medef et les syndicats les plus représentatifs, les partenaires sociaux sont parvenus à un accord étalant le rattrapage de l’écart existant entre le Smag et le Smg. Une augmentation annuelle de 2,40% jusqu’en 2027 permettra de combler l’écart de 9,6% entre les deux minima.

Depuis le 1er mars 2023, le Smag brut est fixé à 140.000 FCFP mensuel environ, tandis que le SMG brut est de 165.000 FCFP pour 169 heures de travail effectué. Combler cette différence de revenu représente évidemment une hausse du pouvoir d’achat pour le salariat agricole, mais en outre, l’alignement sur le SMG gomme une image minorante du travail en général dans l’agriculture calédonienne. Il est remarquable, enfin, que les partenaires sociaux soient parvenus à conclure un tel accord sans que cette avancée ne doive être imposé par les institutions.

  • RADIO COCOTIER FACEBOOK

 

 

 

Communiqué de la FCBTP

RRB - 19/02/2024

Jean François Bodin reçoit Benoit Meunier, le président de la Fédération Calédonienne du BTP

La FCBTP a publié en fin de semaine un communiqué alarmiste sur l’état de la filière, qui pourrait perdre la moitié de ses emplois en 2024. La FCBTP entend se mobiliser.

 

 

 

COMMUNIQUE DE PRESSE de la FCBTP 16/02/2024

Chronique d’une mort annoncée : Le BTP, un secteur sacrifié dès 2024

 

50% DES EMPLOIS DU BTP VONT DISPARAITRE EN 2024

Le secteur du BTP, en Nouvelle-Calédonie, ce sont 6 500 emplois ; Fin 2024, nous risquons de passer sous la barre de 3 000 emplois.

Cette catastrophe sociale va d’abord concerner des emplois non qualifiés, mais aussi toute une filière dans laquelle les perspectives de carrières et des savoir-faire vont disparaitre.

 

QUELLES SONT LES RAISONS DE CETTE CRISE ?

L’optimisme affiché autour des grands travaux ne masque pas la réalité d’un recul, sans précédent depuis 30 ans, du niveau d’investissement.

  • Beaucoup d’annonces égrènent des projets déjà engagés, certains sont presque terminés ;
  • Les montants des investissements rapportés au budget primitif de la Nouvelle-Calédonie et des provinces sont nettement inférieurs aux besoins réels des projets en 2024.
  • Le taux de réalisation moyen est de 30% ; en d’autres termes, seuls 30% de montants, déjà trop bas, seront effectivement réalisés.

 

Investissement public en trompe l’œil, investissements privés gelés par l’avenir institutionnel et par la crise du nickel, le BTP concentre tous les maux et ne s’en remettra pas.

 

QUE FAUT-IL FAIRE ? AGIR !

  • Que les collectivités acquittent leurs dettes est une exigence immédiate. Certains projets réalisés pour des collectivités sont impayés, parfois depuis plus de 6 mois et pour des montants en centaines de millions de francs ;
  • La FCBTP envisage de demander à tous ses adhérents de suspendre les cotisations CAFAT afin de protéger ce qui reste de trésorerie et éviter les cessations de paiement ;
  • Création d’une cellule de crise pour le secteur, au niveau du Gouvernement de la Nouvelle-Calédonie afin de réunir tous les acteurs en mode solution.

 

D’autres pistes existent, dont certaines sont techniques, par exemple, l’Etat pourrait apporter un support technique aux collectivités afin de permettre de réaliser les budgets prévus à plus que 30%, dès cette année.

 

L’ensemble des adhérents de la FCBTP attendent une réaction immédiate car ils sont menacés de faillite et de plans sociaux massifs.

C’est une filière vitale pour le développement du territoire autant que pour ses salariés et le savoir-faire qu’ils détiennent, mais c’est justement sa survie qui est en question.

La FCBTP sollicitera un rendez-vous avec M. Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur pour exposer la situation du secteur et appeler l’État à soutenir la filière.

Crise Nickel

Communiqué du MEDEF-NC du 14/02/2024 :


Le MEDEF Nouvelle-Calédonie prend acte de la décision de KNS de mettre en sommeil « à chaud » l'usine du Nord à la suite de l’annonce du retrait de Glencore du capital du métallurgiste, et l’ouverture d’une période de transition de 6 mois dans l'attente de l'identification d'un repreneur. 

Cette décision aura des conséquences immédiates sur l’activité des nombreux sous-traitants dépendant de l’usine du Nord. Nous leur adressons, ainsi qu’à l’ensemble des équipes de KNS un message de solidarité et de soutien. 

Si l’engagement de préserver les emplois locaux sur une durée de 6 mois est à saluer, la nécessité impérative de trouver un repreneur dans un délai très court sur un marché du nickel sinistré impose la plus grande responsabilité à toutes les parties prenantes. 

Compte tenu de la nécessité d’améliorer la compétitivité de la filière nickel, nous appelons à la poursuite des discussions concernant le pacte nickel et formons des vœux pour qu’un consensus rapide puisse se dégager à ce sujet. 

Nous n’avons plus le temps de tergiverser sur l’avenir de cette filière alors que des pistes claires d’amélioration sont d’ores et déjà connues, et que les premiers emplois sont déjà supprimés. 

Le MEDEF sera pleinement investi dans l’identification de solutions constructives permettant d’atténuer les effets de cette décision, notamment via sa participation au comité technique du Gouvernement. 

 

La Voix du caillou 15/02/2024

 

NC La 1ère du 15/02/2024

 

 

RRB du 14/02/2024

Interview de la Présidente du MEDEF-NC : Mimsy Daly sur le dossier nickel et ses conséquences économiques et sociales immédiates suivant l’annonce de KNS.

 

 

PIGE MEDIAS

 

Les conséquences des difficultés de la filière Nickel en NC #Nickel Dernière mise à jour le 02/02/2024 à 09:26

Les conséquences des difficultés de la filière Nickel et leur impact éventuel sur le plan économique et social si la situation devait encore se détériorer. C'est le thème du magazine des Jeudis de l'économie Radio Rythme Bleu du 1er février 2024.

 

Quelles sont les conséquences, notamment pour les comptes sociaux ?

Et plus généralement sur tout le système économique, social, et fiscal ?

Les invités sont le président de la CAFAT Patrick Dupont, du directeur de la DSF, Mickaël Jamet, du président du Contrakmines, Max Foucher, et d'Eric Vlaeminck, le président de Linc, une société spécialisée dans la construction et la maintenance de produits réfractaires notamment pour les fours industriels, ainsi que l’isolation de tuyauteries.

 

 

#Retraites du privé - Réunions de la Commission Paritaire - La Voix du Caillou du 30/01/2024

RRB - Retrospective 2023

PGE | Bercy accorde 3 ans supplémentaires pour s'acquitter de sa dette

Consultez l'interview du MEDEF-NC dans la Voix du Caillou de ce 11/01/2024 ci-contre.

 

Consultez notre Dossier >> Dispositif de restructuration du Prêt Garanti par l'Etat | MEDEF NC <<

Ronan Daly, président du syndicat des commerçants de Nouvelle-Calédonie, a dressé le bilan des ventes de décembre 2023

>> Des commerçants satisfaits de la période des fêtes - La Voix du Caillou 09/01/2024 <<

Ronan Daly, président du syndicat des commerçants de Nouvelle-Calédonie, a dressé le bilan des ventes de décembre, qui ont connu une affluence satisfaisante, bien que légèrement inférieure à celles de 2022, attribuée à l'augmentation du coût de la vie et à la baisse de la population impactant la fréquentation des commerces.

La digitalisation des offres s'avère cruciale pour les entreprises afin de profiter des opportunités de l'e-commerce, notamment pendant les fêtes.

Les commerçants, confrontés à des baisses de chiffre d'affaires entre -10% et -40%, ont soldé leurs décorations de Noël avant les fêtes pour optimiser leurs ventes.

Malgré la tendance économique à la baisse depuis 2022, les professionnels du secteur espèrent un rebond économique en 2024, aspirant à rendre le marché attractif avec l'arrivée de nouveaux habitants pour stimuler la consommation.

Les prochains rendez-vous économiques attendus sont la rentrée scolaire et les soldes à la fin de février. L'espoir est que les achats en 2024 répondent aux attentes des vendeurs, soutenant ainsi l'économie calédonienne.

Podcasts medias et déclarations officielles du MEDEF Nouvelle-Calédonie au 3ème trimestre 2024

À Ducos, un ministre face à la réalité du terrain

La Voix du Caillou - 

 

À Ducos, un ministre face à la réalité du terrain

 

Fraîchement rentré de Koné, François-Noël Buffet n’a pas tardé à se rendre à Ducos, jeudi en seconde partie d’après-midi, pour observer de près l’impact de la crise sur les entreprises.

Le ministre des Outre-mer s’est déplacé dans la zone industrielle de Ducos pour évaluer les conséquences de l’incendie qui a ravagé l’entreprise Soprotec au début des émeutes. Sur un site partiellement déblayé de ses gravats et débris métalliques, Nicolas Guesdon, le gérant, désormais relocalisé à quelques rues de là, a montré au ministre l’étendue des dégâts causés par les flammes. Le dirigeant de cette quincaillerie de 2 000 m2 a réussi à transférer son matériel dans un nouveau local, mais celui-ci est « plus petit » et « moins bien exposé ». Parmi les 24 employés, seuls 12 ont pu être maintenus après ces tragiques événements. Bien qu’il ait trouvé une solution temporaire pour poursuivre son activité, son objectif reste la reconstruction, un processus compliqué par l’attente des indemnisations d’assurance, souvent longue et semée d’obstacles administratifs. Ce sujet a d’ailleurs retenu l’attention du ministre, qui a exprimé sa préoccupation hier matin sur RRB : « choqué » par le système assurantiel, il a annoncé que l’État « va inviter les assureurs au ministère le plus vite possible, la semaine prochaine », pour « échanger avec eux » face à cette « situation exceptionnelle » que rencontrent les entreprises.

« Relancer la machine économique »

Durant la visite, plusieurs personnalités sont intervenues. Mimsy Daly, présidente du Medef, a rappelé le « milliard d’euros de dégâts » subi par les entreprises. Problème à court terme : « même pas 15 % » de cette somme ont été reversés jusqu’à présent. Mimsy Daly souligne que Nicolas Guesdon dirige « une entreprise structurée », ce qui n’est pas le cas de toutes. Elle précise également qu’en décembre, « 80 % des entreprises seront indemnisées », une bonne nouvelle, mais elle note que « d’ici trois mois, rien ne se passe ». Le ministre s’est dit « sensible » à cette problématique et a assuré qu’il ferait tout pour « relancer la machine économique ». David Guyenne, président de la Chambre de commerce et d’industrie (CCI), a aussi mis en lumière les entreprises non directement touchées par les destructions mais lourdement affectées financièrement par la crise. Un autre entrepreneur a évoqué la question des assurances en déclarant : « On nous a enlevé toutes les garanties émeutes », exposant ainsi les entreprises à un risque accru en cas de nouveaux incidents.

À la fin des discussions, Nicolas Guesdon s’est montré plutôt satisfait. « Le ministre vient à notre rencontre ici, au cœur de la zone industrielle, c’est une marque d’intérêt et de soutien. Nous pensons que l’État a les clés pour réunir les acteurs autour de la table, notamment les responsables politiques. Il faudra faire des concessions, apprendre à mieux partager et à mieux se respecter pour offrir des débouchés à notre jeunesse. » Il a également tenu à souligner que sa société ne représente pas « toutes les entreprises », et que « d’autres ont été beaucoup plus impactées que nous ».

Claire Rio-Pennuen

Réduire la dépense publique, une nécessité absolue ! ACTU NC 17/10/2024

Réduire la dépense publique, une nécessité absolue | 17/10/2024 Actu NC 

Mimsy DALY, Présidente du MEDEF-NC : "La réduction de la dépense publique sera l’alpha et l’oméga de tout plan de refondation de l’économie calédonienne. Les entreprises et les ménages ne sont pas actuellement en capacité de voir leur pression fiscale augmenter. Une réforme fiscale ne pourrait se faire que par modification des assiettes des différents impôts, pas par une augmentation globale de la pression. Et pour cela il faut revoir en profondeur notre organisation administrative et son coût".

 

 

 

Le Medef NC participe à l’élaboration du plan S2R (sauvegarde – reconstruction – refondation) et a déjà présenté au gouvernement plusieurs pistes de réflexion sur la base du projet NC Eco. L’une de ses mesures phare réside dans la réduction de la dépense publique qui représente, depuis vingt ans, plus de la moitié du PIB en Nouvelle-Calédonie.

L’organisation patronale est formelle : « La Nouvelle-Calédonie n’a d’autre choix que de réduire drastiquement sa dépense publique pour espérer relancer son économie ». C’est encore plus vrai depuis les émeutes du 13 mai 2024 qui ont détruit l’économie calédonienne et aggravé l’impasse budgétaire dans laquelle les collectivités se trouvaient déjà.

Le poids de la dépense publique

La dépense publique est un véritable mastodonte en Nouvelle-Calédonie. Celle-ci représente environ 55 % du PIB depuis vingt ans, un chiffre nettement supérieur à celui observé dans d’autres territoires comme la Polynésie française. Le Medef déplore notamment une administration « pléthorique » en Nouvelle-Calédonie. « Aujourd’hui, l’emploi public hors État et militaires s’élève à 21.000 salariés en Nouvelle-Calédonie comparativement aux 14.000 salariés du public enregistrés en Polynésie pour des populations comparables ». En parallèle, la part consacrée au fonctionnement de l’administration atteint 20 % du PIB, soit presque le double de celle observée en métropole.

Un niveau de rémunération « très élevé »

Cette situation est aggravée par le fait que le secteur public calédonien offre des salaires bien plus élevés que le privé (chiffres ISEE 2020 – salaire mensuel moyen de 436.000 CFP pour le public contre 301.000 CFP pour le privé), avec un écart de 45 % en moyenne, conséquence du niveau d’indexation sur les salaires pour l’État et les territoriaux. Les fonctionnaires gagnent 52 % de plus qu’en métropole. Cette sur-rémunération du secteur public a plusieurs effets pervers. D’une part, elle entraîne une inflation des prix des biens et services, rendant la vie plus chère pour l’ensemble des habitants. D’autre part, elle pèse lourdement sur les finances publiques, alors que la Nouvelle-Calédonie est aujourd’hui dans une situation financière fragile, et qu’elle évite aujourd’hui la cessation de paiement uniquement grâce à l’aide ponctuelle de l’État.

Une administration « peu efficace »

Alors que le secteur public coûte cher au contribuable, le Medef NC déplore « des modèles d’organisation obsolètes » et une complexité administrative pour les entreprises, liée à l’enchevêtrement des compétences. Avec moins de 300 000 habitants, la Nouvelle-Calédonie applique trois codes de l’environnement différents, souvent gérés par un seul agent, ce qui crée des divergences juridiques d’une province à l’autre, rendant le territoire « incertain et peu attractif ». Le Medef NC critique également les conseils d’administration des établissements publics et des sociétés d’économie mixte (SEM), qu’il estime trop « politisés ». Les nominations y sont davantage basées sur des raisons politiques que sur les compétences des membres, selon l’organisation patronale.

Le Medef observe une « réelle corrélation » entre l’augmentation des dépenses publiques et celle du PIB. « Entre 2003 et 2017, ils ont tous les deux doublé. Durant cette période, la Nouvelle-Calédonie a nettement plus augmenté, en valeur, ses dépenses de fonctionnement (de 155 mds à 255 mds) que celles d’investissement (de 20 mds à 47 mds) »

En chiffres

En Nouvelle-Calédonie, la part du PIB consacrée au fonctionnement de l’administration (masse salariale y compris salariés de l’État) est de 20% quand elle est de 12.2% en métropole (1). Le taux d’administration est de 82% quand il se limite à 58% en Polynésie (2).

(1) INSEE – Dépenses des APUL en % du PIB – 2023 PIB de 2822 mds et dépenses salariales de 346.2 mds

(2) ISPF données 2023 -16275 emplois publics pour une population de 278786 – les salariés du public calédonien gagnent 33% de plus que leurs homologues polynésiens


Pléthore d’entités publiques

D’après le recensement du Medef NC, les directions sont « nombreuses » dans chacune des provinces (13 en provinces Sud, 9 en province Nord, 15 en province des îles) auxquelles s’ajoutent 27 agences, 25 directions de la Nouvelle-Calédonie et établissements publics, ainsi qu’une multitude de SEM (sociétés d’économie mixte).


Des réformes indispensables

Face à ces constats, selon le Medef NC, des réformes structurelles s’imposent pour garantir la pérennité économique du territoire. L’objectif affiché par le patronat est ambitieux : ramener les dépenses de fonctionnement du secteur public de 20% à 12% du PIB en cinq ans soit une économie de 80 milliards de francs. Pour y parvenir, le Medef NC propose plusieurs pistes.

PASSER À DEUX STRATES ADMINISTRATIVES ET RÉVISER LES COMPÉTENCES LOCALES

Tout d’abord, l’organisation patronale estime nécessaire de simplifier le cadre institutionnel en réduisant le nombre de strates locales. Le territoire, qui compte moins de 300 000 habitants, ne peut se permettre trois niveaux de gouvernance distincts. Un retour à deux strates permettrait de réduire les coûts administratifs et d’améliorer l’efficacité des services publics, selon l’organisation patronale. Dans la feuille de route du Medef NC, il est aussi question de « restituer ou déléguer à l’État des compétences non exercées ou mal exercées » comme le droit civil, le droit des assurances ou encore la sécurité civile. De quoi recentrer l’action publique sur des domaines où elle est plus performante, tout en allégeant la charge administrative locale.

RÉDUIRE LA MASSE SALARIALE DES AGENTS PUBLICS

Pour maîtriser les coûts, le Medef propose également de réduire les effectifs de 21 000 (11.000 fonctionnaires auxquels s’ajoutent 10.000 contractuels) à 14 000 en cinq ans, notamment par le non-remplacement des départs à la retraite et le gel des recrutements pendant deux ans, tout en désindexant progressivement les salaires des fonctionnaires territoriaux.

AMÉLIORER L’EFFICIENCE DE L’ADMINISTRATION PUBLIQUE

Attaché à une meilleure rationalisation du service public, le Medef NC propose la création de guichets uniques pour centraliser les démarches administratives et faciliter la vie des entreprises et des citoyens. Pointant du doigt « la multiplication des entités autonomes » qui a « complexifié » l’administration et engendré des coûts de fonctionnement « élevés », le patronat estime par ailleurs que la gouvernance des agences publiques et des établissements publics doit être professionnalisée et rationalisée. À ce titre, toutes les mutualisations possibles doivent être étudiées, notamment le rapprochement de certains établissements publics et services administratifs. Le Medef appelle enfin de ses vœux la mise en place de mécanismes d’évaluation annuelle des politiques publiques et souhaite imposer la certification des comptes publics par des commissaires aux comptes. Les réformes proposées visent non seulement à réduire les coûts, mais aussi à rendre l’administration plus efficiente et réactive face aux besoins des entreprises. « Il est temps de tourner la page d’un modèle économique obsolète pour bâtir un avenir plus prospère et attractif pour le territoire », soutient le Medef NC qui espère avoir voix au chapitre dans la construction du plan S2R.

Interventions du MEDEF-NC au cours de la visite du Ministre des Outre-Mer

La visite de François-Noël Buffet en Nouvelle-Calédonie laisse les chefs d’entreprise perplexes (ouest-france.fr) 

En quatre jours dans l’archipel, le ministre des Outre-Mer, François-Noël Buffet, a pris conscience des extrêmes difficultés de la Nouvelle-Calédonie. Les chefs d’entreprise, qui s’attendaient à un engagement plus fort de l’État, restent sur leur faim, cinq mois après le début des émeutes. Mimsy DALY, David Guyenne.

 

À Ducos, le monde économique alerte le ministre sur la situation des entreprises | 18/10 Les Nouvelles Calédoniennes (lnc.nc) 

(...) La longue attente des indemnisations : Cinq mois après l’incendie de son entreprise, il est parvenu à relancer l’activité de la quincaillerie dans un nouveau dock, à quelques centaines de mètres du site incendié. Seuls 12 des 24 salariés ont toutefois pu être conservés. Nicolas Guesdel aimerait reconstruire. Mais "la partie est longue" pour percevoir les indemnisations des assurances. En ce qui le concerne, les rapports d’expertise n’ont pas encore été rendus. "Il faut se retrousser les manches pour leur fournir tout ce qu’elles demandent", a-t-il expliqué à François-Noël Buffet, qui l’interrogeait sur les procédures en cours. "Il y a eu un milliard d’euros de dégâts sur les entreprises, aujourd’hui même pas 15 % de cette somme ont été reversés aux entreprises", est intervenue Mimsy Daly, présidente du Medef. Environ 80 % des rapports d’expertise pourraient avoir été achevés d’ici décembre, ouvrant la voie aux indemnisations d’une grande partie des entreprises, "mais trois mois c’est très long pour nous". (...)

 

Le ministre des outremer au chevet des entreprises calédoniennes | 17/10 Radio Rythme Bleu (rrb.nc)

 

La fin du chômage exactions à la fin du mois ? - 18/10 La Voix du Caillou 

Si le ministre des Outre-mer a annoncé la prolongation de différents dispositifs, il a toutefois laissé entendre que c’en était fini pour le chômage spécial exactions qui aujourd’hui maintient au-dessus de la ligne de flottaison près de 450 entreprises et 15 000 salariés. Après avoir fait remarquer que « le début d’un rebond s’esquisse », le ministre a déclaré que : « le soutien de l’État est amené à se poursuivre. A très court terme, le gouvernement a d’ores et déjà prévu le cofinancement du dispositif de chômage partiel pour les mois de septembre et d’octobre pour un montant estimé à un peu plus de 23 millions d’euros soit 2,8 milliards de francs. » Le discours du ministre était plutôt de bon augure pour le Caillou, mais rapidement, l’enchantement a fait place à la désillusion. Car à travers ses paroles, les spectateurs présents, parmi lesquels les organisations patronales et syndicales, ont compris que c’en était fini de la prise en charge du chômage exactions par l’État, initialement prévue pour durer jusqu’à la fin de l’année. Sur la sellette : Et le ministre de confirmer quelques minutes plus tard sa position – en réponse à une question de Mimsy Daly, présidente du Medef NC et de Christophe Coulson, secrétaire général de l’UT CFE-CGC : « Si je devais rappeler l’idée dans laquelle s’inscrit le gouvernement, c’est celle qui consiste, dans l’immédiateté du moment, à relancer l’économie. Donc relancer l’économie, qu’est-ce que ça veut dire concrètement ? C’est évidemment les aides qui ont été apportées aux entreprises ponctuellement. Vous évoquiez le chômage partiel. C’est vrai qu’il s’arrête à la fin du mois, on verra comment les choses peuvent s’organiser d’ici la fin de l’année, mais en tous les cas, il ne peut pas être une solution pérenne. L’enjeu maintenant, c’est que le monde économique puisse retrouver du travail et ainsi se mettre dans un cercle vertueux. Je ne donne de leçons à personne, mais c’est le principe. » (...)

 

Face au ministre, le gouvernement engage la refondation du modèle calédonien | 17/10 Les Nouvelles Calédoniennes (lnc.nc) 

(...) Les questions de Mimsy Daly, présidente du Medef, adressées au ministre sur la prolongation du dispositif de chômage partiel et total lié aux exactions, n’auront pas vraiment permis d’en savoir plus sur l’engagement de l’État. "Il [François-Noël Buffet NDLR] a indiqué tout à l’heure aux représentants des syndicats qu’il allait poursuivre le chômage partiel jusqu’en fin d’année dans des modalités qu’il nous reste à préciser", a dévoilé Louis Mapou à la presse quelques minutes après le départ du ministre. Une phrase de son discours semble toutefois résumer la position actuelle de l’État sur le dossier calédonien : "Il ne peut pas y avoir à cet instant de promesses qu’on ne pourra pas tenir." Pas de quoi rassurer le monde économique. (...)

TV NC La 1ère du 15/10/2024 : Les profondes préoccupations du monde économique calédonien - Interview du vice-Président du MEDEF Nouvelle-Calédonie

2024_10_15 TVNC La 1ère. Les profondes préoccupations du monde économique calédonien

Bertrand COURTE, Vice-Président du Medef-NC a été interviewé dans un reportage important concernant la venue prochaine du ministre des Outre-Mer en #nouvellecalédonie. Il a exprimé les graves préoccupations du monde économique local face à une situation alarmante : "Le constat est simple : pas d'assurance, pas de financement bancaire, pas de reconstruction possible." 

Le Medef-NC appelle à une prise de conscience et à des actions rapides pour soutenir nos entreprises dans ce contexte difficile.

 

 

Le monde de l'entreprise aujourd'hui

Emission radio Ligne directe du 07/10/2024 - Présenté par Jéruscha WAÏA

Bientôt 5 mois que la crise dans la crise a débuté, mettant à mal de nombreuses entreprises et avec elles, notre économie. De nombreuses aides mises en place pour aider à la relance, mais alors comment le monde de l’entreprise va-t-il ? Comment les entreprises voient elles l'avenir ? Est-ce une "occasion" de faire autrement ? Quelles aides existent actuellement ? Quel impact sur les calédoniens ?

 

Pour en parler:

  • Stéphane Yoteau, vice-Président CCI
  • Bertrand Courte, vice-président MEDEF-NC
  • Gilles Vernier, UFC que choisir
  • Philippe Feracci, association PEERSON

 

 

​​​​​​​L'invitée du JT NC La 1ère du 17/09/2024 : Mimsy DALY, Présidente du MEDEF-NC

“Il faut y aller rapidement mais de façon synchronisée”, plaide Mimsy Daly, présidente du Medef NC, à propos des négociations avec l'Etat pour reconstruire la Nouvelle-Calédonie 18/09 (francetvinfo.fr) Alors que la “commission des forces vives”, chargée de participer à l’élaboration du plan de reconstruction de la Nouvelle-Calédonie, s’est réunie pour la première fois lundi, la patronne des patrons rappelle l’importance de parler d’une seule voix face à l’Etat, pour défendre les intérêts économiques du pays.

 

Exactions en Nouvelle-Calédonie - Revue de presse Juillet Août Septembre 2024

La Présidente du MEDEF-NC invitée RRB ce 16/09/2024, revient sur son déplacement dans l'hexagone et la situation en Nouvelle-Calédonie. PODCAST : L'INVITÉE DU MATIN : MIMSY DALY | Radio Rythme Bleu (rrb.nc)

 

 

 

 

 

 

 

  • POURQUOI TOUTES LES COLLECTIVITÉS LOCALES VONT PLONGER DANS LE ROUGE - 12/09 NoumeaPost Loin des postures idéologiques, le quotidien des habitants de Nouvelle-Calédonie va devenir de plus en plus difficile. En clair, une étape supplémentaire va survenir avec la répercussion, notamment aux provinces et aux communes, de la crise budgétaire de la Nouvelle-Calédonie.
  • L’AUTORITÉ DE LA CONCURRENCE PUBLIE UNE NOTE DE SENSIBILISATION À L’ATTENTION DES POUVOIRS PUBLICS EN MATIÈRE DE SOUTIEN AUX ENTREPRISES EN PÉRIODE DE CRISE

Un soutien public aux entreprises étant indispensable après les destructions du 13 mai , l’Autorité de la Concurrence adresse aux pouvoirs publics “une analyse prospective, proposant une typologie des aides économiques pouvant être déployées pour remédier aux dommages subis par les entreprises, tout en garantissant un équilibre concurrentiel essentiel”.

Tout d’abord, l’Autorité soulignant l’importance des aides destinées à compenser les dommages causés par les émeutes, estime que ces aides doivent être conditionnées à l’existence d’un lien de causalité direct entre les dommages subis et les événements. Il convient, pour elle, de “rétablir strictement la situation concurrentielle préexistante avant les émeutes, évitant ainsi toute surcompensation qui pourrait fausser le marché”.

L’Autorité rappelle ainsi l’importance de maintenir une politique de concurrence saine, particulièrement en temps de crise, pour garantir une reprise rapide au sortir de la crise”. Elle invite “les pouvoirs publics à concevoir des dispositifs de soutien économiquement justes, proportionnés et adaptés à la situation unique de la Nouvelle-Calédonie assortis de contreparties” notamment pour éviter d’éventuelles conséquences négatives pouvant résulter de “certains dispositifs d’aides”.

 

"Les assurances aujourd'hui sont assez réticentes à payer a priori", a regretté auprès de l'AFP la représentante patronale, de passage en métropole pour une série de réunions, notamment avec France Assureurs, la fédération du secteur de l'assurance. "Au début, dans les courriers d'indemnités, Allianz a par exemple renvoyé l'adresse" du Haut-Commissariat de la République (le représentant de l'Etat dans l'archipel, NDLR) "en disant +contactez l'Etat. C'était un peu brutal", a jugé Mme Daly. "Le message que je passe à France Assureurs, c'est +engagez-vous si possible d'ici la fin du mois de septembre à avoir fait réaliser la totalité des expertises attendues+", a-t-elle exhorté, en soulignant que plusieurs centaines d'entreprises néo-calédoniennes avaient été détruites depuis le déclenchement des émeutes à la mi-mai. 

"Sur 1.250 expertises nécessaires" auprès des entreprises du territoire, 520 rapports d'expertises ont été rédigés au 5 septembre, a détaillé Mme Daly. Une petite soixantaine de millions d'euros d'indemnités ont été versés par les assureurs, "sur un total de sinistres (assurés, NDLR) de près d'un milliard d'euros", a-t-elle poursuivi. "Ce n'est pas normal", a conclu la présidente du Medef NC, en relevant que le début des émeutes remontait à près de quatre mois. 

"Je dirais que le gros de la crise, en tout cas des destructions et incendies, est aujourd'hui derrière nous. L'occurrence de nouveaux sinistres est faible maintenant", a-t-elle noté. Mais "on en est encore à mesurer l'étendue des dégâts, parce qu'il nous manque beaucoup d'expertises d'assurance qui n'ont pas encore été finalisées", a-t-elle ajouté. Selon les chiffres du gouvernement néo-calédonien, les destructions, pillages et incendies ont causé au moins 2,2 milliards d'euros de dégâts dans l'archipel, répartis entre les entreprises et les pouvoirs publics. Près d'un salarié sur cinq y est au chômage, total ou partiel. Agence France-Presse

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Dès les premiers jours de la crise, la CCI-NC et le Medef-NC se sont mobilisés pour réfléchir à « l'après » en s'appuyant sur les travaux menés par NC ÉCO, revus à l'aune des événements, avec l'implication des acteurs économiques. La volonté est de porter une vision partagée de la reconstruction de la Nouvelle-Calédonie auprès des institutions et de l'État, partenaire financier et technique incontournable.

« Au plus fort des émeutes, mi-mai, les élus de la CCI, qui sont des chefs d'entreprise touchés par les exactions, ont exprimé le besoin de se préparer à la suite », pose David Guyenne. Le président de la Chambre de commerce et d'industrie poursuit : « Les chefs d'entreprise sont les acteurs majeurs de la reconstruction, ce sont eux qui vont décider de réinvestir ou non, qui vont recruter, ce qui leur donne la légitimité de participer au projet pour la Nouvelle-Calédonie de demain ». La CCI et le Medef-NC, complémentaires dans leurs missions, ont donc uni leurs forces pour se projeter dans l'avenir, en montrant que le territoire a la capacité d'être davantage autonome économiquement. (...)

"Nous ne pouvons plus vivre comme nous l'avons fait pendant 30 ans dans un modèle sur-administré qui n'a pas fait ses preuves. Le projet repose sur les mêmes fondamentaux qui sont d'assurer une prospérité économique à long terme à la Nouvelle-Calédonie avec une réduction de la fracture sociale".

Mimsy Daly Mimsy Daly, présidente du Medef-NC (...)

 

 

  • Rénover la représentativité patronale - 06/09 La Voix du Caillou Le gouvernement a adopté un avant-projet de loi du pays visant à donner une plus grande légitimité à la représentativité patronale.
    Si la représentativité des organisations syndicales de salariés était régie par des textes réglementaires, la représentativité des organisations patronales n’avait aucun cadre juridique. Une anomalie pour le moins, pouvant poser quand même quelques soucis, et sur laquelle les organisations patronales interpellaient le gouvernement depuis au moins dix ans ! « On ne pouvait pas avoir d’un côté des partenaires sociaux à qui on imposait des critères objectifs pour mesurer leur représentativité », nous a dit Bertrand Courte vice-président du Medef NC, « et de l’autre côté des organisations patronales qui n’avaient pas de cadre, et qui étaient déclarées représentatives de fait ». Cette absence de critères objectifs à la représentativité posait des problèmes en particulier dans la répartition des mandats entre organisations dans un certain nombre d’organismes comme la Cafat ou le Conseil du dialogue social, multipliant d’autant les contentieux juridiques, et alimentait les tensions entre organisations. (...)
  • REPRESENTATIVITE PATRONALEBientôt de nouveaux critères à respecter pour les organisations syndicales d’employeurs | Les Nouvelles Calédoniennes 06/09 (lnc.nc)
  • Représentativité patronale INFO MAG 05/09/24 | Radio Rythme Bleu (rrb.nc) Loi du pays sur la représentativité patronale en Nouvelle-Calédonie. Le Vice Président du MEDEF, Bertrand COURTE, explique les apports de cette réforme pour renforcer la légitimité des organisations syndicales d’employeurs, un dossier en négociation depuis 2013.

 

  • La plateforme "guichet entreprises" étend ses services | 06/09 (lnc.nc) Le site internet lancé en 2019 par le gouvernement pour simplifier les démarches administratives des entreprises individuelles est désormais ouvert à la création des SARL et des EURL en ligne. Un calculateur de l’impôt sur la patente y a également été intégré. Une évolution d’autant plus importante que les reconversions professionnelles devraient se multiplier ces prochains mois.

 

  • « Le rééquilibrage avec VKP va s’arrêter » 06/09 – DNC.NC
  • La Nouvelle Calédonie s'enfonce dans la crise - 06/09 Journal de la Corse
  • Nouvelle-Calédonie en péril : le cri d'alerte de Philippe David 04/09 - (sudradio.fr) 

    Philippe David tient à remettre les pendules à l'heure et exprimer son indignation face à un drame qui frappe une partie de la France dans le silence assourdissant des médias. Il s'agit de la Nouvelle-Calédonie, un territoire français éloigné, où depuis des semaines, les incendies de lieux de culte et de mémoire se succèdent aux pillages et aux mises à sac, dans une indifférence médiatique totale.

    Le 16 juillet, l'église de Saint-Louis a été incendiée. Deux jours plus tard, l'église de Vao, située sur l'île des Pins, a subi le même sort. Le 20 juillet, le presbytère de Thio a été réduit en cendres. Puis, le 23 juillet à La Foa, la stèle du chef Ataï et celle en mémoire des 32 victimes de l'insurrection de 1878 ont été profanées. Enfin, le 13 août, la sacristie, l'autel et la chapelle de l'église de Tyé à Poindimié ont été également ravagés par un incendie. Tous ces actes criminels, qui ne laissent aucun doute quant à leur caractère volontaire, évoquent de plus en plus les prémices d'une guerre civile ou ethnique.

    Malgré la gravité de ces événements, Philippe David déplore l'absence de réaction de la part des politiques, à l'exception des responsables locaux. La situation est devenue tellement critique que Sonia Backès, présidente de la province Sud de Nouvelle-Calédonie, a déclaré récemment : « Sans action forte de l'État sous 15 jours, ce sera l'effondrement total de la Nouvelle-Calédonie sur le plan économique, avec des émeutes de la faim. »

    Pour Philippe David, il est désormais urgent d'agir pour éviter que la Nouvelle-Calédonie ne sombre davantage dans le chaos. Il appelle à ne pas abandonner nos compatriotes du bout du monde, comme ce fut le cas pour les pieds-noirs il y a plus de 60 ans.

 

 

 

 

Le Medef NC salue le consensus au congrès sur la résolution portant sur la demande d’adoption d’un plan quinquennal de reconstruction et d’accompagnement de la NouvelleCalédonie par l’Etat. 

La majorité des élus du Congrès a adopté une résolution demandant la mise en œuvre d’un plan quinquennal de reconstruction et d’accompagnement de la Nouvelle-Calédonie par l’Etat, qui vise dans un premier temps à répondre à l’urgence économique du territoire et assurer la survie des collectivités, des entreprises publiques et privées et des personnes en recherche d’emploi. 

Le Medef NC ne peut que se réjouir de l’adoption de ce texte eu égard au discours qu’il tient depuis plus de trois mois quant à l’impérieuse nécessité de répondre préalablement à l’urgence économique avant d’engager un plan de réforme global de notre système économique et social, indispensable à la relance de notre territoire. 

La reconstruction de la Nouvelle-Calédonie ne sera possible que si l’Etat s’engage à répondre aux besoins immédiats des entreprises et collectivités locales, sans attendre la mise en œuvre d’un plan de réforme global qui, bien qu’absolument nécessaire, demandera plusieurs mois pour commencer à se concrétiser.

 

Mimsy Daly a alerté mardi les entrepreneurs de France sur la situation alarmante dans laquelle se trouve la Nouvelle-Calédonie.

Mimsy Daly multiplie les rendez-vous à Paris. Après des entretiens à l’Elysée, au Sénat et à l’Assemblée nationale, la présidente du Medef de Nouvelle-Calédonie est intervenue mardi lors de la séquence outre-mer de la Rencontre des entrepreneurs de France (LaREF). A cette occasion, elle a sonné l’alerte sur la situation économique et sociale du Caillou, et demande " un plan vigoureux de redressement pour rétablir un minimum la situation et redonner confiance aux investisseurs ". Le point avec notre partenaire Outremers360.

" Je suis ici pour témoigner de la situation qu’on vit et demander qu’on ne nous oublie pas ". Mardi, lors de la LaREF24, grande messe de la rentrée patronale, la séquence outre-mer organisée par le comité ultramarin du Medef, sous la houlette de Thara Govindin et Bruno Arcadipane, a consacré un temps à la situation calédonienne, à travers l’intervention de la patronne du Medef local, Mimsy Daly.

" Au-delà des événements terribles qu’on a vécus, même si une apparence de calme semble revenir, la Nouvelle-Calédonie est dans une situation tellement catastrophique que le pire est probablement à venir, avec encore des destructions d’emplois et surtout l’installation d’une misère sociale sans précédent ", a-t-elle alerté à l’issue de son intervention, au micro d’Outremers360.

Mimsy Daly énumère notamment les " 2,2 milliards d’euros (plus de 260 milliards de francs) de dégâts " et les " près de 25 000 personnes, c’est-à-dire plus du tiers de l’emploi salarié privé, au chômage partiel ou total ". " Les conséquences de tout ça, c’est évidemment des pertes fiscales massives et l’impossibilité d’assurer nos systèmes de santé, nos systèmes de protection sociale ", a-t-elle ajouté, demandant un " plan vigoureux de redressement pour rétablir un minimum la situation et redonner confiance aux investisseurs ".

"Donner le courage de revenir"

" Au-delà des entreprises, tout a été pris pour cible en Nouvelle-Calédonie : le secteur médical, le secteur des transports, le secteur de l’éducation, de la culture aussi. C’est ça qui est absolument terrible dans ce qui s’est passé. Les médecins s’en vont et du coup, laissent derrière eux des zones entières sans soin " rapporte encore la présidente du Medef NC. " On a besoin de rétablir la sécurité en Nouvelle-Calédonie, l’attractivité de notre territoire pour faire revenir des médecins, pour faire revenir des entrepreneurs, pour faire revenir des gens. Et pour ça, nous nous battons. "

Au-delà de " l’arrêt des violences ", du " retour ferme au calme " et " à la circulation tout le temps et partout ", le redémarrage de l’économie locale passera, pour Mimsy Daly, par des " réformes courageuses de notre économie, des réformes fiscales, des réformes sociales et qu’on donne de l’espoir aux investisseurs. Il faut leur donner le courage de revenir ". Elle appelle aussi les assureurs " qui n’ont pas beaucoup joué le jeu dans cette crise jusqu’à présent ", à " jouer leur rôle d’assureur et à indemniser rapidement les entreprises qui en ont besoin parce que sinon, nous n’y arrivons pas ".

"Il va falloir un accord politique"

" Nous avons besoin d’une aide urgente de l’État, ne serait-ce que pour reconstruire ce qui a été détruit et permettre d’amorcer une relance économique rapidement. Enfin, il va falloir un accord politique, mais cette fois-ci, il devra prendre en compte l’économique et le social, sinon, il ne fonctionnera pas ", a-t-elle ajouté. La présidente du Medef se dit aussi dans l’attente de la nomination d’un nouveau Premier ministre " pour que la Nouvelle-Calédonie soit traitée au plus haut niveau de l’État, à la mesure de l’urgence ".

Outre LaREF24, Mimsy Daly s’est entretenue à Paris avec la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet. Elle a également été reçue à l’Élysée par le directeur de cabinet du Président Patrice Faure, au Sénat par Gérard Larcher, à Bercy ou encore au ministère des Outre-mer.

 

Le président du MEDEF Patrick Martin rend un hommage appuyé à la Présidente du Medef Nouvelle-Calédonie Mimsy Daly.

"Le Medef-NC remercie vivement le MEDEF pour son soutien constant et déterminant. Grâce à cet engagement, nous avons pu porter nos actions auprès de l'État et des ministères compétents pour soutenir efficacement le tissu économique de la Nouvelle-Calédonie, durement touché par les graves exactions survenues il y a près de quatre mois. Des entreprises totalement détruites, un chômage massif représentant plus d'1/3 de la population active, notre économie est à terre. Aujourd'hui, cet accompagnement reste précieux et est essentiel pour aider à la reconstruction et la relance de notre territoire".

 

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  • 26/08/2024 Interview de Mimsy Daly, Présidente du MEDEF-NC sur franceinfo à l'occasion de la REF2024 du MEDEF national à Paris.

 

  • OUTREMER 360 on X 27/08 : Le président du MEDEF Patrick Martin rend un hommage appuyé à la Présidente du Medef NouvelleCalédonie Mimsy Daly lors de son discours d’ouverture à LaREF24.

"Je veux à ce titre saluer notre extraordinaire présidente du MEDEF Nouvelle Calédonie, si courageuse, dévouée et combative face à une terrible situation. 
Ma chère Mimsy tu mérites la médaille d’or patronale !
A très vite à Nouméa !"

  • Vers une refondation du modèle économique et social calédonien ? | 27/08 (lnc.nc) La crise déclenchée le 13 mai a accentué les difficultés d’un système déjà à bout de souffle, juge le gouvernement collégial, qui a travaillé sur un programme de transformation du modèle économique, social et institutionnel de la Nouvelle-Calédonie. Un plan "ambitieux" qui impliquera "des sacrifices" et la refonte des grands principes sur lesquels s’est construit le pays ces trente dernières années.
  • Drapeau sur les permis, déplacements de Mickaël Forrest, mesures pour l’avenir... les explications du gouvernement | 26/08 (lnc.nc) Une séance particulière ce lundi 26 août au Congrès, les questions au gouvernement. Un moment minuté, où les élus désireux d’interpeller les membres du gouvernement ont deux minutes pour les interroger. Les deux présidents, Louis Mapou pour le gouvernement et Roch Wamytan pour le Congrès, étaient absents durant cet exercice.
  • Questions-réponses au Congrès - La Voix du Caillou
  • QUEL AVENIR POUR LES STRUCTURES HÔTELIÈRES EN NOUVELLE-CALÉDONIE ? - 26/08 NoumeaPost (...) Le constat est clair : « si on ne doit compter que sur le tourisme, les hôtels sont à risque de fermeture », explique Yannick Gloux-Bauchet, directeur général du Stanley. (...)
  • Le nickel, symbole de la grave crise qui touche la Nouvelle-Calédonie | 26/08 TF1 INFO La crise politique et sociale s'installe en Nouvelle-Calédonie, où les élus demandent à l'État un plan d'urgence de 4 milliards d'euros.
    L'archipel s'enfonce également dans le marasme économique. Au cœur des inquiétudes, l'industrie du nickel, l'une de ses principales ressources, mise à mal par la concurrence étrangère.
  • TF1 REPORTAGE La bataille du nickel en Nouvelle-Calédonie | 25/08 TF1 INFO En Nouvelle-Calédonie, la crise qui a débuté le mois de mai dernier a précipité l'archipel dans une situation de précarité qu'il n'avait jamais connue par le passé. Au cœur des inquiétudes, l'industrie du nickel qui emploie des milliers de personnes. Dans les terres rouges de Nouvelle-Calédonie, un trésor, le quart des réserves mondiales de nickel. Le "métal du diable", comme il est surnommé là-bas, a façonné l'histoire et les paysages de l'île. Aujourd'hui, la filière est en crise. Dans la Province Nord, Koniambo Nickel SAS, une usine de transformation du minerai va devoir fermer ses portes d'ici quelques jours et licencier ses 1 200 salariés. Fin février, le principal financeur de l'usine, un industriel suisse, a jeté l’éponge après avoir accumulé quatorze milliards d'euros de dettes. Depuis des années, le nickel calédonien peine à être compétitif sur le marché international. Mise en service en 2013, l'usine avait un objectif : permettre le développement économique de la Province Nord, la plus pauvre et aux trois quarts peuplés par les Kanaks. Et cela a fonctionné en quinze ans. La population de Koné, la ville la plus proche, a doublé. Des routes, des écoles et un hôpital ont été financés. Les tribus qui vivaient de chasse et d'agriculture ont bénéficié des emplois, et donc, de nouvelles sources de revenus. Le fragile équilibre économique de la province est, aujourd'hui, en péril. TF1 | Reportage B. Guenais, F. Maillard, E. Fourny
  • REPORTAGE. Dans le sillage des barges privées qui desservent le Sud du Mont-Dore - 24/08 (francetvinfo.fr)  C'est l'une des conséquences les plus lourdes de la crise actuelle : la fermeture de la route qui relie le Sud de la Grande terre. Des navettes maritimes permettent de transporter les passagers entre Nouméa et le Mont-Dore. Mais pour les marchandises et les véhicules, la situation s'avère encore plus compliquée. Des entreprises privées se sont organisées afin de répondre à un réel besoin. Immersion avec ce long format de Nouvelle-Calédonie la 1ère.
  • EMPLOI Dans les agences d’intérim, les candidats affluent, mais les missions manquent - 26/08 La Voix du Caillou
  • L’emploi dans le rouge foncé - 24/08 La Voix du Caillou L’Isee a publié les chiffres de l’emploi salarié privé pour le 1er trimestre de cette année. Ils montrent que les mois qui viennent vont être extrêmement douloureux.

    L’Institut de la statistiques et des études économiques (Isee) souligne qu’après « les niveaux records atteints en 2023, une baisse d’emploi de 2 % intervient dans un contexte de graves difficultés pour la filière nickel, qui se propage à tous les secteurs d’activités. Elle ne reflète pas encore les conséquences de la crise sans précèdent qui a éclaté en mai, en lien avec les enjeux institutionnels. » Si au premier trimestre de cette année, 66 600 salariés étaient déclarés auprès de la Cafat par les employeurs du secteur privé, on sait qu’aujourd’hui entre 15 000 et 25 000 d’entre eux sont actuellement au chômage partiel ou total, et ces chiffres devraient augmenter. Cette tendance à la baisse de l’emploi salarié privé, explique l’Isee, « devrait s’accentuer dans les trimestres à venir en raison de la crise que traverse le territoire depuis le 13 mai ». Pour mieux comprendre l’état de la crise économique et sociale qui se profile dans les semaines et mois à venir, il faut savoir que près de deux tiers des emplois sont assurés par des entreprises implantées exclusivement en province Sud. (...)

  • La grande confusion – 23/08 DNC.NC La fin du mois d’août, marquée par l’élection du président du Congrès et le rassemblement annuel du FLNKS, donnera le “la” politique, alors qu’un épais brouillard entoure les alliances d’hier. Les exemples ne manquent pas. « Plus rien ne tient » sur la place politique, se désespère un élu du Congrès. Pas même l’arrivée d’une mission du Forum des îles du Pacifique qui suscite des remous entre le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie et l’État. Pourtant, les conseillers du boulevard Vauban vont devoir placer un des leurs au perchoir le jeudi 29 août. Cette élection du président du Congrès, des membres du bureau, mais aussi des commissions permanente et intérieures permet, chaque année, de peser les équilibres et de révéler les alliances. Depuis 2019, l’indépendantiste Roch Wamytan dirige l’assemblée grâce à la « majorité océanienne », composée des groupes UC-FLNKS et Nationalistes et UNI ainsi que de l’Éveil océanien, le parti charnière avec trois sièges. Cette force électorale tient-elle toujours ? La réponse n’est pas si évidente à la lecture de la lettre ouverte rédigée par la formation de Milakulo Tukumuli et titrée « Et maintenant ? » le 19 juillet. Le chef de file y souligne une transformation des « maîtres mots » évoqués par Roch Wamytan pour guider le projet de la Nouvelle-Calédonie avec le Congrès et le gouvernement, lui aussi présidé par un indépendantiste : non plus « confiance et responsabilité », mais « défiance et irresponsabilité » et ce, « depuis l’insurrection ». (...)
  • À Poindimié, ça n’est pas la CCAT qui fait la loi - 26/08 La Voix du Caillou
  • Le leader du Palika et maire de Poindimié, Paul Néaoutyine, s'en prend à la CCAT | 24/08 (lnc.nc)
  • LA SEMONCE DE PAUL NÉAOUTYNE, ANNONCE D’UN CONGRÈS DU FLNKS ANIMÉ ? - 26/08 NoumeaPost
  • Les Mystérieuses Milices des quartiers Sud - 25/08 (caledosphere.com)
  • «Si nous ne sommes pas capables d'attaquer la reconstruction très rapidement, la Nouvelle-Calédonie va totalement s'effondrer», alerte Sonia Backès (cnews.fr)

Sonia Backès, présidente de la province sud de Nouvelle-Calédonie, sur la crise économique de l'archipel : «La Nouvelle-Calédonie va totalement s'effondrer». La situation est toujours tendue à Nouméa, en Nouvelle-Calédonie, avec des salves de tirs visant les gendarmes et des incendies volontaires. Si nous ne sommes pas capables d'attaquer la reconstruction très rapidement, la Nouvelle-Calédonie va totalement s'effondrer», alerte Sonia Backès ...

 

  • Vladimir Poutine en Azerbaïdjan : une visite d'Etat suivie de près - 20/08 (francetvinfo.fr)
  • « Nous payons les non-décisions de nos élus sur le Ruamm » – 20/08 DNC.NC 

    Les émeutes ont aggravé la situation déjà tendue des régimes sociaux, notamment celle du Ruamm et des retraites. Le recouvrement des cotisations par la Cafat a diminué et le nombre de chômeurs augmenté. Des réformes en profondeur sont inévitables pour sauver la protection sociale.

    RUAMM : LA PÉNURIE
    Au 31 juillet, la Cafat relevait une perte de cotisations de 6 milliards de francs tous régimes confondus. Sur l’année, le manque à gagner est estimé à 10 milliards ‒ en prenant en considération la perte induite par la fermeture de KNS à partir du 1er septembre. Pour le régime unifié d’assurance maladie maternité, qui représente 45 % des cotisations, cela signifie environ 4,5 milliards de moins, sachant que le fonds supportait déjà un déficit de trésorerie de 8 milliards avant les événements.

    L’autre conséquence, qui était prévue mais dont les exactions ont accéléré l’échéance, porte sur la dotation de fonctionnement aux hôpitaux publics. Chaque mois, le Ruamm verse environ deux milliards de francs aux CHT, CHN et CHS. Le régime n’a désormais plus les moyens de s’en acquitter, annonce Patrick Dupont, président du conseil d’administration de la Cafat. « Nous avions annoncé que nous ne pourrions plus payer à partir de septembre. Finalement, cela se produit dès ce mois-ci. » Le gouvernement chercherait une issue. « Une solution a été trouvée pour août, mais pour le reste de l’année, nous ne savons pas. »

    LE CHÔMAGE PARTIEL A PRIORI FINANCÉ
    S’agissant de la prise en charge des chômages partiels ‒ exaction et nickel ‒ et du chômage total exaction (qui intéresse, lui, 6 000 salariés ayant perdu leur travail), les comptes semblent bons, assure Patrick Dupont, malgré un nombre très élevé de dossiers transmis à la DTEFP (direction du travail, de l’emploi et de la formation professionnelle). « Au 5 août, les demandes concernaient 27 000 salariés. »

    Un chiffre « théorique », qui devrait être moins élevé en termes d’équivalents temps plein. « Les entreprises sont prudentes parce qu’elles ne savent pas comment elles vont fonctionner dans les mois à venir, commente Patrick Dupont. C’est très compliqué de prévoir. Il est possible qu’une partie de ces employés travaillent finalement à 50 %, par exemple. » De son côté, l’organisme a reçu des demandes de remboursement pour à peu près 1 000 salariés. « Cela va arriver au fur et à mesure. » Un engagement a été garanti à hauteur de 13 milliards de francs et le gouvernement a reçu 6 milliards. « Nous devrions tenir jusqu’à la fin de l’année. »

    L’INQUIÉTUDE POUR LE CHÔMAGE TOTAL NORMAL
    « C’est ce qui nous pose problème », avance Patrick Dupont. Si, en janvier, 2 400 personnes étaient indemnisées au chômage total normal, elles étaient près de 3 000 en juillet, auxquelles vont s’ajouter environ 1 000 employés de KNS. Les besoins sont évalués à 2 milliards pour couvrir les quatre prochains mois. « Nous avons sollicité des financements complémentaires auprès du gouvernement. » L’établissement payeur souhaiterait que le chômage total normal soit également pris en charge en partie par l’État. Puis, il y a ceux qui n’ont plus de travail et ne remplissent pas les conditions nécessaires pour être indemnisés, entre 4 000 et 5 000 chômeurs, victimes notamment de la crise du nickel.

    RETRAITE : RÉFORME EN VUE
    La rupture de paiement du régime, fragilisé ces dernières années par la baisse du nombre d’actifs par rapport à celui de retraités, prévue courant 2027, est avancée à 2026. La commission paritaire retraite, composée entre autres des organisations patronales et des syndicats, planche sur des mesures structurelles afin de l’éviter. « Nous devons aller au-delà des changements habituels de l’allongement du temps de travail ou d’augmentation des cotisations. L’idée est de proposer une réforme début 2025 pour une mise en œuvre dans l’année. »

    Afin d’abonder le fonds, une partie de l’excédent des allocations familiales (3 milliards) a exceptionnellement été allouée aux retraites l’an dernier. Il est également envisagé de transférer des taux de cotisation du régime famille à celui des retraites, ce qui passe par une délibération.

    LE SYSTÈME À BOUT DE SOUFFLE
    La protection sociale sous sa forme actuelle vit sans doutes ses derniers mois. « Une réflexion globale sur l’ensemble des dépenses est nécessaire », insiste Patrick Dupont. Avant tout, sur le Ruamm. « Nous souhaitons une réorganisation et une révision du système de santé de manière à en réduire les coûts. »

    Le calcul est simple. Les dépenses augmentent plus vite que les cotisations. Parmi les pistes évoquées : dématérialiser les services, rechercher des économies, mutualiser les moyens, développer la complémentarité entre le public et le privé et, en dernier lieu, réduire le niveau de prestations. « L’hôpital et la clinique doivent mieux s’organiser entre eux. La structure du soin en Brousse doit être optimisée. Nous gardons des hôpitaux à Koumac et Poindimié, alors qu’il n’y a quasiment plus de médecins. J’ai l’impression qu’on fait la politique de l’autruche. »

    La Cafat a soulevé maintes fois le sujet, affirme Patrick Dupont. « Nous n’avons jamais eu de retour, ni de la Dass, ni du gouvernement. Nous avons demandé à ce que l’État, éventuellement à travers l’AFD, pilote la mission. » Sans quoi le système pourrait tout simplement s’écrouler. « Nous payons les non-décisions des élus sur ce point depuis un certain temps. Le plan Do-Kamo n’a jamais été suivi d’actions concrètes, le plan Santa-Eurisouké a été refusé par le Congrès et la commission sur le Ruamm n’a pas abouti. »

    Anne-Claire Pophillat

  • La CAFAT s’active sur les retraites - 20/08 La Voix du Caillou Tout le monde le sait et le craint, l’impact des émeutes sur les régimes sociaux sera énorme, sinon catastrophique. Outre le chômage, que la Caisse ne pourra verser indéfiniment, surtout à 29 000 salariés, l’avenir des retraites est en pointillé. Depuis plusieurs semaines maintenant, la CAFAT a mis en place des groupes de travail pour envisager toutes les hypothèses, et éviter la rupture. Le régime retraite CAFAT ne connaît pas encore les affres auxquels est confrontée la CLR pour les fonctionnaires, néanmoins la visibilité se réduit comme peau de chagrin. Nous avons déjà eu l’occasion dans nos colonnes de souligner que, concernant la retraite CAFAT, le déficit à la fin de cette année devrait se situer aux alentours de 4,5 milliards. Mais les effets des émeutes vont encore se faire sentir sur les prochains mois auxquels s’ajoutent les difficultés rencontrées par les usines métallurgiques avec l’arrêt programmé de KNS. Dans ces conditions, la rupture de trésorerie, si aucune solution n’est trouvée, est envisagée pour le premier trimestre 2026. (...)
  • Une rentrée scolaire encore dégradée - Risques de décrochage - 20/08 La Voix du Caillou
  • Cyber-attaque chez Lagoon : "quelques milliers de clients sont impactés" - Nouvelle-Calédonie la 1ère (francetvinfo.fr)
  • Le fournisseur d’accès à Internet Lagoon victime d’une cyberattaque - 19/08 (francetvinfo.fr)
  • Imbroglio autour du report de la mission prévue par le Forum des îles du Pacifique en Nouvelle-Calédonie - 20/08 (francetvinfo.fr)
  • Partie remise pour la mission du Forum des îles du Pacifique - 19/08 La Voix du Caillou
  • Crise en Nouvelle-Calédonie. La mission du Forum des îles du Pacifique reportée - Nouvelle-Calédonie la 1ère (francetvinfo.fr)
  • Europe 1 - En Nouvelle-Calédonie, les choses ne s’arrangent pas Video

 

 

 

The recent violence in the tourist mecca of New Caledonia caught many outsiders by surprise. But within the South Pacific territory tensions between the French government and indigenous Kanak people have been simmering for decades. This week on Foreign Correspondent Naomi Selvaratnam reports from the French capital Noumea where outbreaks of violence are still occurring. In a volatile environment this episode looks at why events spiraled out of control and why France is intent on maintaining its presence in the South Pacific. Naomi also reports on the foreign players who are hell bent on interfering from the other side of the world.

 

 

 

 

 

 

 

 

Davantage de diplomatie, d’engagements et de compromis sont nécessaires sur le Caillou, a déclaré vendredi à Tokyo le ministre néo-zélandais des Affaires étrangères, qui estime que la situation de la Nouvelle-Calédonie est "dans une impasse". Les dirigeants du Forum des îles du Pacifique (FIP) se sont retrouvés à Tokyo en cette fin de semaine. En marge de cette rencontre, Winston Peters, le chef de la diplomatie kiwie a déclaré que la situation sur le Caillou était dans une "impasse". "En Nouvelle-Calédonie, nous espérons voir plus de diplomatie, plus d’engagement, plus de compromis", a-t-il déclaré lors de son discours à Tokyo. "La situation est dans une impasse, et il n’est pas facile de s’en sortir étant donné les violences qui ont éclaté, les blessures démocratiques qui ont rouvert d’anciennes blessures et en ont causé de nouvelles", a ajouté le ministre néo-zélandais. (...)

 

 

 

Depuis le début de la crise, les réparateurs automobiles ont tous constaté une augmentation du nombre de voitures cabossées. En cause, les passages sur les barrages et sur les trottoirs, ou encore les caillassages (....)

En matière économique, la Nouvelle-Calédonie se la coulait douce. Au cours des périodes fastes qu’elle a connues, les impôts sont « rentrés » dans les caisses, et les régimes de la Cafat ont régulièrement été alimentés. Les gouvernements successifs ont joué la procrastination. Ils ont fermé partiellement ou totalement les yeux sur le déséquilibre de la CLR pointé du doigt depuis 20 ans. Ils ont négligé l’important déficit structurel du Ruamm, détecté dès l’origine de sa création, et devenant alarmant dès … 2010. Ils ne se sont guère souciés des comptes d’Enercal. En un mot, ils ont oublié la notion de performance des politiques publiques incrite pourtant dans la nomenclature budgétaire « Lolf » adoptée en 2006.

Pour équilibrer les budgets, le territoire a joué des augmentations du coût du travail. En matière de stratégie de développement économique, d’innombrables réunions ont été organisées. Sans conclusion. Ce thème a fait la Une des journaux à chaque fois, mais n’a jamais franchi le seuil de l’action, se bornant à de vaines incantations. Résultat, le pays, riche de 20% des réserves planétaires de nickel, pourvus de trois usines de classe mondiale, possédant le tissu productif le plus important de l’Outre-mer français, n’a jamais posé sur la table son modèle de développement économique. L’État s’est bien risqué à promouvoir la

réflexion au travers de commissions organisées sans succès au Haut-Commissariat. Il a même été relativement comminatoire en conditionnant ses aides à des réformes, comme ce fut le cas pour le Ruamm et le Pacte Nickel.

Les émeutes ont enseigné une des bases de la richesse produite : le rôle essentiel de l’entreprise. Ce n’est pourtant pas faute de l’avoir clamé, de la part des organisations d’employeurs, des chambres consulaires, des entrepreneurs eux-mêmes, des artisans, des travailleurs indépendants, des professions libérales. Les agents publics paient des impôts, peuvent faciliter la production de richesse, mais ils ne produisent pas de richesse. Et sans richesse produite, pas de ressources budgétaires, et pas de redistribution, notamment dans le secteur social.

La leçon, malheureusement subie dramatiquement, développe sous les yeux de tous, les règles de la prospérité. 700 entreprises détruites, cela provoque plus de 20.000 suppressions d’emplois. Ces entreprises et ces chômeurs ne peuvent plus contribuer à l’impôt, ni aux cotisations sociales. Sans rentrée d’impôts, le territoire file vers la faillite, et la Cafat également.  Ces faillites mettent en péril la redistribution sociale, la rémunération des agents publics, et les régimes de retraite. Enfin, la perte de revenus génère le tarissement de la consommation, et la disparition des autres industries, du commerce et des entreprises de service. La logique de la prospérité est donc de faire l’inverse, et de mettre tout en œuvre pour agir positivement sur les leviers de création de richesse.

Demain, il sera peut-être plus facile de définir une réelle stratégie de développement. Chacun connaît les maux, tous devraient identifier les remèdes. Certaines collectivités ne s’intéressent qu’aux dépenses dans les budgets. Sans trop se soucier de l’appareil productif. Il faut dire que depuis des décennies, l’argent public coule relativement à flot. Les dépenses régaliennes de l’État y contribuent, ce qui n’est pas anormal. Mais surtout, le recours à la France a toujours été obtenu lors de difficultés passagères. Les indépendantistes eux-mêmes, dans une perspective de souveraineté pleine et entière, n’ont jamais présenté d’hypothèses économiques crédibles pour assurer la viabilité de l’État envisagé. La Calédonie de demain, quoi qu’il arrive, ne peut être envisagée en occultant une remise en marche de son économie traitée avec sérieux et professionnalisme. Au-delà des économistes d’opérette qui peuplent ses couloirs.

"C'est le résultat d'un travail que l'on mène depuis le début avec Bercy, donc des échanges très fréquents sur la difficulté de la situation économique en Nouvelle-Calédonie. Nous saluons l'augmentation des plafonds et l'augmentation de la durée de l'aide. Des aides qui sont malgré tout bien adaptées à une bonne partie du tissu économique calédonien qui, je le rappelle, est constitué de pour une très grande majorité de petites entreprises, donc ça va dans le bon sens car ça permet de toucher davantage d'entreprises ce relèvement du plafond, mais bien évidemment ça peut sembler très faible pour aussi un grand nombre d'entreprises calédoniennes et il faut aller plus loin, en tous cas c'est ce que nous demandons fermement à Bercy, avec des propositions qui ont été faites dès la semaine dernière avec d'autres partenaires économiques locaux et nous espérons les voir aboutir prochainement".

 

 

Toutes vos questions avec Mimsy Daly, Présidente du MEDEF NC et Xavier Martin, Directeur général de la CAFAT.

  • Laurent Jeandot invité de RRB ce 19 juillet matin : Après les destructions importantes subies par le secteur de l'automobile depuis le début des émeutes, dans quelle situation sont les concessionnaires ? Quel est l'état du marché et quelles sont les difficultés des clients qui avaient souscrit à des crédits automobiles ? Le point avec Laurent Jeandot, Président de l'Association des Concessionnaires Automobiles de Nouvelle-Calédonie.

 

 

Le gouvernement français, toujours mené par Gabriel Attal, gère désormais « les affaires courantes », pour une durée indéterminée. Juste avant la démission de ce gouvernement, l’État a décidé d’un nouveau soutien à la Nouvelle-Calédonie. Il en avait encore été question mardi dernier lors de la séance du Congrès, la situation de la Nouvelle-Calédonie était jugée, non plus catastrophique, mais tragique. De tous les bancs, y compris ceux des indépendantistes, il était donc réclamé un soutien plus affirmé de l’État pour permettre ne serait-ce que de passer les prochaines semaines. Et qu’il s’agisse des élus politiques comme du monde économique, tous de dire que l’aide actuelle était notoirement insuffisante. Mardi soir, Marie Guévenoux, ministre déléguée aux Outre-mer, le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie, la province Sud et les acteurs économiques ont tenu une réunion par visioconférence avec le ministre de l’Économie et des Finances, Bruno Le Maire. (...)

Une mission d’information « crise mai 2024 ». Une première réunion de la mission d’information sur la gestion de la crise dite de mai 2024 se tiendra le 24 juillet 2024. C’est en accord avec le président du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie que le bureau du congrès de la Nouvelle-Calédonie – élargi aux présidents de groupes politiques et au président de la commission permanente – en a acté la création le 3 juillet 2024.

Cet espace d’information, d’échanges et de concertation entre élus du gouvernement et du congrès permettra aux conseillers de la Nouvelle-Calédonie de suivre les évolutions de la gestion de la crise qui secoue la Calédonie depuis le 13 mai, en bénéficiant du même niveau d’information que l’exécutif calédonien.

L’objectif principal de la mission d’information est d’assurer une information régulière des membres du congrès sur la gestion de la crise. Les travaux de la mission pourront également être élargis à l’évaluation de la gestion de la crise et de ses conséquences. La mission peut enfin émettre toutes les recommandations et préconisations qu’elle jugera utiles.

La fréquence des réunions a été fixée à une réunion mensuelle. En cas de besoin, des réunions pourront être convoquées à la demande des membres du congrès ou du gouvernement.

La mission d’information est composée des membres du bureau (président, 8 vice-présidents, 2 secrétaires et 2 questeurs), des présidents des groupes politiques, du président de la commission permanente et des membres du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie. Les membres du congrès, non membres de la mission, pourront assister aux réunions de la mission.

 

Les émeutes en Nouvelle-Calédonie ont commencé le 13 mai à la suite des discussions, d’un projet de loi de réforme des conditions du droit de vote dans l’archipel, au sein l’Assemblée nationale à Paris. Soixante-trois jours après le début des émeutes, les barrages et des violences persistent. Après deux mois d’insurrection, l’économie de l’île s’est effondrée, 30 % du capital productif est détruit

 

"Les différents acteurs économiques de Nouvelle-Calédonie ont reçu ce jeudi 11 juillet les deux députés calédoniens Emmanuel Tjibaou et Nicolas Metzdorf pour les sensibiliser "sur l’urgence absolue de prioriser le sauvetage économique et social" du Caillou. À travers un communiqué commun, les acteurs économiques ont informé de leur rencontre avec les deux députés calédoniens récemment élus Nicolas Metzdorf et Emmanuel Tjibaou. Ces derniers se sont ainsi "engagés à se faire l’écho d’une seule voix de la détresse des milliers de Calédoniens". (...)

JT Nouvelle-calédonie la 1ère du 10/07/2024. Extraits : - “Ce chômage il va bien falloir le financer”, Elizabeth Rivière Présidente de la Chambre de Métiers et de l'Artisanat - CMA - NC. - “On est dans une course contre la montre. Si l’on injecte pas rapidement de l’argent dans l’économie calédonienne, nous ne nous en relèverons pas” Xavier BENOIST Président de la FINC Industries Nouvelle-Calédonie - “Il faut maintenir en vie les entreprises qui restent debout. Nous sommes face à un grand risque de perte d’entreprises massif et de destruction d’emploi additionnelle ” Mimsy Daly, Présidente du Medef-NC.

 

 

 

(...) « Le diagnostic vital de l’économie calédonienne est engagé », peut-on lire dès l’introduction du courrier. Le Medef, accompagné de nombreux autres acteurs économiques locaux, déplore que les mesures prises jusqu’à présent soient insuffisantes. Les entreprises, même celles non directement touchées par les récents troubles, sont en grande difficulté, victimes du ralentissement brutal de l’économie et de la perte de confiance générale.

Un constat accablant. « A part quelques secteurs économiques épargnés, l’ensemble de l’économie calédonienne est à l’arrêt », souligne le Medef. Les entreprises non brûlées et non vandalisées deviennent malgré elles sinistrées en raison de la diminution de la consommation et de la persistance des troubles publics. La situation est jugée « gravissime », et le retour à la normale semble loin. Le communiqué met en lumière l’inefficacité des premières mesures de soutien, considérées comme des « mesurettes » ne réglant en rien les problèmes structurels actuels.

Les chiffres parlent d’eux-mêmes : près de 20000 chômeurs attendus à la fin du mois, soit près d’un tiers des employés du secteur privé. Des dégâts estimés à plus de 1,5 milliard d’euros (179 milliards de francs) par l’IEOM, chiffre qui n’inclut pas les pertes d’exploitation et autres dommages indirects. Le gouvernement, jeudi, a parlé de 265 milliards de francs de dégâts. Ces données marquent la profondeur de la crise que traverse actuellement le territoire. (...)

 

 

 

Même si la situation s’améliore, les exactions se poursuivent. Les commerçants – ceux qui ont pu conserver une activité - restent inquiets pour la sécurité de leurs magasins. Ceux qui ont été impactés sont pris par les formalités d’assurances ou de reconstruction. Et ils s’inquiètent tous pour l’avenir de leur activité.

 

  • « On a vu personne depuis le début des émeutes » - La Voix du Caillou : Malgré peu de destructions directes, avec plus de 35 000 annulations de nuitées et de prestations, le deuxième secteur économique de Nouvelle-Calédonie accuse « plusieurs milliards de pertes ». Fermetures des aéroports, blocages des routes, fermetures des sites, comme beaucoup d’autres, le secteur du tourisme en Nouvelle-Calédonie paye les pots cassés de la situation insurrectionnelle du Caillou. Ce sont les 5 000 emplois directs du milieu qui sont aujourd’hui « menacés ». Si d’après Nouvelle-Calédonie Tourisme, « il y a heureusement peu de dégradations sur des sites touristiques à déplorer », l’économie du pays liée à ce secteur tourne au ralenti. Une économie « importante puisque la deuxième du pays, d’après Philippe Artigue, directeur communication chez Nouvelle-Calédonie Tourisme. Pour 2023, on estime les recettes du secteur à plus de 50 milliards, donc si la Nouvelle-Calédonie se coupe de cette base, on ajoute de la crise à la crise. » (...)

  • Crise en Nouvelle-Calédonie. A Houaïlou, le Centre de formation aux techniques de la mine a brûlé - Nouvelle-Calédonie la 1ère 02/07/2024 (francetvinfo.fr)

  • Le Théâtre de l’île annule sa saison culturelle - La Voix du Caillou

  • VIDÉO. 01/07/2024 Crise en Nouvelle-Calédonie : trois entreprises incendiées à Ducos, environ 80 salariés pénalisés - Nouvelle-Calédonie la 1ère (francetvinfo.fr)

  • Les acteurs économiques écrivent aux élus - La Voix du Caillou Le Medef, la CCI, la Chambre de métiers et de l’artisanat, l’Union des entreprises de proximité (U2P), la Chambre d’agriculture et de la pêche, la CPME et tous les syndicats professionnels qu’ils représentent, sont signataires de ce courrier. Ils s’adressent aux élus calédoniens, n’ayant obtenu aucune réponse du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie à leur courrier du 19 juin. Ils soulignent tout d’abord que, « conséquences directes des destructions d’entreprises, des pertes d’emplois colossales et de l’effondrement de la consommation, les pertes fiscales déjà constatées à hauteur de 31 milliards pour l’année 2024 ne pourront que s’amplifier tant notre tissu économique est endommagé par les exactions encore en cours ». (...)

  • Oui aux réformes, mais avec l’administration de l’État (madein.nc)

  • Les acteurs économiques adressent un courrier aux élus du Congrès | Les Nouvelles Calédoniennes (lnc.nc) Une cinquantaine d’acteurs économiques du Caillou adressent ce vendredi un courrier aux membres du Congrès. Dans cette lettre, ils demandent aux élus que l’administration des aides à la relance économique soit directement gérée par l’État, en concertation avec les professionnels du secteur. (...)

  • «LES ÉMEUTIERS NE SONT PAS MIS EN ÉTAT DE NUIRE ET CONTINUENT DE DÉTRUIRE LA NOUVELLE-CALÉDONIE», REGRETTE LE PRÉSIDENT DU SYNDICAT DES COMMERÇANTS DE L'ÎLE https://www.cnews.fr/videos/france/2024-06-29/les-emeutiers-ne-sont-pas-mis-en-etat-de-nuire-et-continuent-de-detruire-la

  • PODCAST Radio Rythme Bleu 28/06/2024 relatif au courrier des acteurs économiques adressé jeudi 26/06 aux élus du Congrès suite à la lettre ouverte datée du 19 juin restée sans réponse. Les pertes fiscales depuis le 13 mai ont déjà été évaluées à 31 milliards. Le gouvernement estime même avoir besoin d'une aide d'au moins 80 milliards pour boucler son année budgétaire (hors reconstruction). Saluant les travaux engagés par le Gouvernement pour réduire les dépenses de fonctionnement, le courrier souligne que les réformes structurelles nécessaires seront insuffisantes sans un plan robuste de relance économique qui ne pourra être que financé par l'État. En conséquence, il est demandé aux élus du Congrès de solliciter une intervention directe de l'État pour coordonner les aides à la reconstruction en coordination avec tous les acteurs locaux. Consulter le courrier au élus du Congrès : 2024-06-26courriercongres.pdf (medef.nc)

 

  • Retrouvez le témoignage de notre adhérent : Dominique LEFEIVRE, à la tête de Biscochoc suite aux exactions en Nouvelle-Calédonie qui a tout perdu au début des émeutes en voyant son usine et ses nouveaux locaux brûlés

Le Medef-NC dans les Media

Retrouvez les derniers articles et podcasts des interventions de nos élus MEDEF-NC dans les média !

NC NEWS - "Sans détour" - 17/09/2020

Invités : Samuel HNEPEUNE, Président du MEDEF Nouvelle-Calédonie et PDG d'AirCal ; Ronald FRERE de l'Union Calédonienne ; Brieuc FROGIER, élu Province Sud et au Congrès ; Pierre TUITEALA, secrétaire général du SOENC Nickel.

Au programme du débat : La reprise de VALE NC.

MEDEF NC

Stéphanie Hervé
Responsable Communication